Voici un très bon texte publié sur le site « Non au musée fasciste à Montpellier », qui s’oppose à la création d’un « musée de l’Histoire de la France en Algérie » (rien que ça…) destiné à donner une vision bourgeoise favorable à la barbarie coloniale. Au delà du combat contre la culture des élites visant à maquiller la réalité et à s’auto-justifier, ce texte parle du problème du racisme qu’elle produit, pour diviser le peuple.
Vu le climat actuel, il est important de revenir à quelques bases.
Premièrement, le racisme est un instrument des classes dirigeantes.
Le racisme est introduit et entretenu pour diviser le peuple, le rendre plus faible, détourner sa colère et ainsi pouvoir continuer à l’exploiter.
Malheureusement, ça marche souvent, y compris au sein même du peuple.
A part ceux qui le diffusent volontairement dans les rangs du peuple, personne ne choisit d’être raciste ou pas. Ce qui signifie aussi que personne ne peut décréter qu’il n’est pas raciste.
Etre raciste ce n’est pas seulement tenir des propos racistes ou attaquer physiquement les immigrés. Il existe de nombreux racistes qui se disent progressistes voire révolutionnaires et qui parlent comme il faut.
On peut être raciste par intérêt, par bêtise ou par ignorance.
L’intérêt, c’est par exemple de vouloir écarter des concurrents et penser ainsi pouvoir trouver du boulot plus facilement. C’est aussi de faire répéter aux profs que la bataille de Poitiers est importante et surtout que c’est une « victoire » alors que c’est faux! En effet, les Arabes auraient notamment énormément apporté à la France en terme de découvertes scientifiques et technologiques. L’intérêt, c’est également penser que c’est normal que l’Etat français organise le pillage de l’Afrique et que « ce serait le KO autrement », que c’est normal de payer aussi peu chère l’électricité produite grâce à l’uranium du Niger…
La bêtise, c’est de croire aux arguments des racistes sur une pseudo supériorité raciale, sur le fait que certains seraient de « grands enfants incapables de prendre leur destin en main », de penser lorsqu’ils croisent un Noir qu’il est balayeur et pas médecin, de penser que les émigrés viennent en France parce qu’ils l’ont choisi…
Enfin, l’ignorance, c’est ne pas connaître l’autre, ne jamais avoir habité dans les mêmes quartiers, ne pas travailler comme ouvrier…
Alors, bien sûr, personne n’est raciste à 100%. Ni à 0% d’ailleurs. Mais de 0 à 100%, il y a beaucoup de possibilités. Il y a aussi une dynamique: celle de ceux qui veulent guérir et avancer vers une plus grande unité du peuple ou celles des beaufs qui ne se posent pas de question, se vautrent dans leur nullité et polluent leur environnement. Par exemple, c’est le cas de ceux qui se disent de gauche mais qui sont obsédés par les musulmans comme d’autres le sont par la haine des juifs.
Malheureusement, une fois touché, un raciste se transforme en propagandiste. Il est donc doublement dangereux. C’est pour cette raison qu’il faut le convaincre et l’empêcher de nuire si la première solution est sans objet ou ne fonctionne pas. Il faut s’opposer et ne pas laisser dire ou laisser faire!
C’est exactement la même chose avec les institutions comme les musées, la police, l’armée ou l’école qui sont en plus financés par notre argent.
Avec cet autoproclamé « musée de la présence française en Algérie » qui devrait ouvrir à Montpellier, il n’est pas question de convaincre les frêchistes, que nous connaissons trop bien.
Nous devons donc nous opposer à ce projet de musée qui dirait peut-être quelques mots sur les tortures les plus difficiles à cacher mais ce mémorial pour colonialistes aigris, globalement, n’en serait pas moins un outil pour propager la haine contre les peuples d’Algérie et originaires d’Algérie.
Cela est inacceptable!
Afin que ce projet ne devienne pas une réalité, pour lutter ensemble contre le racisme: rejoins-nous!