Selon la croyance populaire, les anarchistes ne sont que des casseurs et des utopistes déconnectés de la réalité. Est-ce vraiment le cas? Se positionnant contre toute forme de domination
et d'exploitation, les anarchistes rêvent d'un monde dans lequel l'humain s'autodétermine et s'auto-organise. Ils sont des milliers au Québec à se définir comme des anarchistes libertaires
anti-autoritaires, apprend-on dans l'ouvrage Nous sommes ingouvernables, auquel notre invitée Anna Kruzynski a collaboré.
La démocratie directe, la désobéissance civile et les médias alternatifs sont autant de composantes de l'anarchisme québécois, qui se réclame de la philosophie zapatiste « Asking we
walk ». Ne croyant en aucun modèle de société déjà existant, ils préfèrent « marcher en se posant des questions ». Écologisme, féminisme, lutte étudiante, aménagement urbain et
lutte contre le racisme sont leurs principaux chevaux de bataille.
Habitués des manifestations, les anarchistes québécois semblent de plus en plus adeptes des actions perturbatrices, au détriment des manifestations symboliques, qui n'ont pas toujours d'écho dans
les médias et qui ne servent à rien, de l'avis d'Anna Kruzynski, si elles passent inaperçues.
Audio-vidéo
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Un manifestant écarte victorieusement ses doigts en face de policiers de la SQ. |