(…) La vague était silencieuse pendant quelques semaines. Mais la
Chronique en avait parlé. Partie de Port-Saïd, entrée en désobéissance civile depuis deux semaines et demi, la colère a gagné peu à peu l’ensemble des cités du Canal de Suez, écrasées dans le sang
par les Généraux et la police de Morsi, pour gagner d’autres villes, dont la célèbre Mahalla (al-Kubra). Cette cité est un symbole : elle fut la première à se soulever en 2008 contre Moubarak. Et
désormais, elle est en tête de la rage contre le régime des Généraux et de Mohamed Morsi. Dans les villes en rouge, hormis Mansoura où la police réprime, les administrations sont closes.
Tala et Mansoura rejoignent l’insurrection, la Chronique considère Mahalla comme aux mains de la rue (…). Le pouvoir des Généraux et de Mohamed Morsi ne contrôle plus Mahalla, ni Port-Saïd, ni Mansura, depuis désormais trois jours, même si la révolte dans ces villes gronde depuis trois à une semaine. Ce 2 mars, Tanta est elle aussi paralysée, ses administrations surveillées par des milliers de personnes, tandis que les commerces sont fermés ou en grève partielle, et les routes et places sont bloquées. (…)

Tanta, 2 mars 2013
(Page Facebook de “La Chronique du Printemps Arabe par Cédric Labrousse”, 2 mars 2013)