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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 12:34

Thousands of Chinese protest, smash police cars

BEIJING (AP) — Thousands of residents protested in a southeastern Chinese city after a traffic accident, smashing police cars and overturning three police vans, police and residents said.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/126.jpg

The reason for the protest in Fuan city in Fujian province was unclear. Police said it was instigated by “a handful of lawless people.” One resident said people became angry because police and paramedics took nearly an hour to arrive to help the injured, while a Hong Kong-based human rights group said it was to do with corruption.

But such protests have become increasingly common in China, and Saturday’s violence is another reminder that the country’s new leadership has to deal with underlying social discontent that often boils over. People are fed up with corruption and high-handed officialdom, pensions that have not kept pace with inflation, and families being forced from their homes to make way for developments.

Residents said police were stopping cars and checking people for driving after drinking on Saturday evening when the accident happened on a main road in Fuan.

Wanting to avoid being tested, a driver in a sedan accelerated away and police started chasing the car, said a resident, who would give only his surname, Lin. About three motorcycles were hit during the chase, said Lin, adding he wasn’t sure who hit them.

“About 10,000 to 20,000 onlookers became angry because police officers and paramedics took nearly one hour to arrive,” said Lin.

He estimated that 1,000 to 2,000 people clashed with police and overturned three police vans.

Photos carried by online southeastern news sites showed hundreds of people swarming across a wide street with two vans thrown onto their sides. In one photo, three people stood on top of an overturned van.

The official Fuan city police microblog said Sunday that a sedan had collided with a car and three motorcycles just before 8 p.m. Saturday, leaving five people injured.

“The accident made a small number of local people dissatisfied, so they smashed police vehicles and overturned three police vans,” said the statement.

An initial investigation found that a person with no driving license surnamed Jiang had caused the accident and was in police detention, it said. It said the driver wasn’t drunk but had accelerated to avoid a patrol vehicle and aroused attention.

It said four of the injured were in stable condition and the other one had been discharged from hospital.

Later Sunday, the propaganda department of Fuan’s Communist Party committee put out a statement countering accusations police and paramedics had been slow to respond.

It said police had immediately called paramedics and traffic police after the collisions, and a patrol car drove to a hospital to pick up three doctors. The five injured were taken to hospital 40 minutes after the accident happened, it said.

“As the rescue work was going on, some relatives of the injured people and onlookers got out of control,” said the statement. “They started to push and shove the doctors and knock the ambulance and so the ambulance left the scene under police escort.”

It said “a handful of lawless people misled some people who didn’t know the truth” and they began targeting police vehicles.

The Hong Kong-based Information Center for Human Rights and Democracy said about 10,000 people clashed with police, and that 10 police vehicles had been smashed, three overturned and 20 people injured.

The scenes were triggered by the local police corruption, the center said in a faxed statement that didn’t cite any sources.

It alleged that Fuan’s traffic police were illegally registering license plates to vehicles from outside their jurisdiction for 50,000 yuan ($8,000) and that local residents suspected the sedan had such a license.

Calls to Fuan’s transport bureau rang unanswered. A man at Fuan’s local government propaganda department didn’t answer questions but referred to a press release on a local news portal which said the same as the Fuan police microblog.

Leur presse (Louise Watt, Associated Press, 18 novembre 2012)

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Published by coutoentrelesdents - dans LUTTES
18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 19:03

Une nouvelle manifestation contre le mariage homosexuel a eu lieu dimanche 18 novembre à Paris à l'appel de l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes, au lendemain d'un premier mouvement qui a réuni plus de 100.000 personnes contre ce projet, maintenu par le gouvernement selon Marisol Touraine. La ministre des Affaires sociales a dit "respecter l'inquiétude" des manifestants mais a affirmé sur Europe 1 que le gouvernement "ne renonce pas à son projet", qu'"il ne le retire certainement pas". La veille, un premier mouvement a rassemblé plus de 100.000 personnes dans l'Hexagone, une ampleur rare pour un sujet de société, rappelant les 100.000 manifestants mobilisés contre le Pacte civil de solidarité (Pacs) en janvier 1999 à Paris. L'homosexualité, "un mauvais penchant qui nécessite d'être corrigé" La manifestation de dimanche a débuté à 14h30 devant le ministère de la Famille pour rallier l'Assemblée nationale. Une trentaine de cars de province grossiront les rangs du cortège, qui défilera aux cris de "oui à la famille, non à l'homofolie". Ce mot d'ordre constitue un "dérapage", a prévenu sur France 3 la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem. Pour le chef de Civitas, Alain Escada, l'homosexualité est un "mauvais penchant qui nécessite d'être corrigé et une personne qui a de tels penchants devrait être abstinente". L’Institut Civitas, qui bénéficie du "conseil doctrinal" de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X (catholiques intégristes), revendique 1.200 adhérents et un réseau de sympathisants d'environ 100.000 personnes. Des journalistes et des contre-manifestants violentés Des militantes du mouvement féministe ukrainien Femen et des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, journaliste et blogueuse pour Le HuffPost, ont été pris à partie et certains "roués de coups" à la manifestation organisée dimanche par l'institut Civitas contre le mariage gay, a-t-on appris auprès des intéressés. "Une dizaine de militantes des Femen avaient décidé de faire une protestation pacifique et drôle, d'arriver habillées en nonnes avec des slogans humoristiques, et quand elles se sont avancées vers les manifestants, des types les ont pris en chasse, déchainés", a raconté à l'AFP la journaliste blogueuse pour Le HuffPost, Caroline Fourest. "Les filles ont pris des coups dans toutes les parties du corps", ainsi que des journalistes qui les avaient filmées, a-t-elle ajouté par téléphone depuis un fourgon de police. Des photographes ont été "molestés", a également rapporté un photographe de l'AFP. "J'ai été tabassée d'abord parce que je filmais, ils m'ont mise à terre, mon bonnet est tombé, là ils m'ont reconnue et ils m'ont poursuivie, insultée et retabassée", a relaté Mme Fourest, disant avoir "pris des coups dans les côtes, dans le genou et dans le poignet". Selon elle, les agresseurs étaient "une trentaine", répartis en "plusieurs petits groupes de durs". "Ils ont insulté les militantes et juré d'aller se venger au centre des Femen, dont ils ont crié l'adresse", a-t-elle ajouté. "La police a fait un cordon pour nous protéger et là, on nous exfiltre", a-t-elle ajouté, toujours depuis le fourgon. Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a aussitôt réagi auprès de l'AFP. "Je condamne fermement la lâche agression dont a été victime Caroline Fourest en marge de la manifestion Civitas et lui témoigne mon soutien contre la violence obscurantiste et imbécile", a-t-il dit. D'autres journalistes présents sur place rapportent des agressions comme Caroline Lumet, journaliste à Grazia : Caro Lumet @Carolumet Les journalistes aussi ont pris des coups. Perso juste une claque. 18 Nov 12 ReplyRetweetFavorite Alice Coffin@alicecoffin Viens de croiser caroline fourest rouée de coupe a la manif #civitas 18 Nov 12 ReplyRetweetFavorite Les Femen, militantes féministes qui voulaient contre-manifester ont été reçues par des coups et ont finalement été rapidement évacuées par les forces de police. Caro Lumet@Carolumet #Femen se sont faire accueillir coups de poings et pieds pic.twitter.com/cXj2Z1In 18 Nov 12 ReplyRetweetFavorite Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des Femmes et porte-parole du Gouvernement a réagi à l'agression des Femen et de Caroline Fourest sur Twitter : Najat Belkacem ✔ @najatvb Profondément choquée par l’agression de la journaliste Caroline Fourest et des Femen. 18 Nov 12 ReplyRetweetFavorite Les meilleurs photos de la manifestation publiées sur Twitter : http://www.huffingtonpost.fr/2012/11/18/des-berets-de-la-musique-classique-polonais-civitas-manifeste-contre-mariage-homosexuel_n_2154216.html LAUNCH SLIDESHOW LIRE AUSSI : » Plus de 100.000 opposants au mariage gay défilent à Paris, en province et sur Twitter samedi 17 novembre » Les opposants au mariage gay qui manifestent ce week-end : les politiques, les cathos, les extrémistes et les autres » Le gouvernement "ne renonce pas" mais comprend "les inquiétudes" quant au mariage homosexuel

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Published by coutoentrelesdents - dans FACHO HORS DE NOS VIES!
18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 14:52

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Published by coutoentrelesdents - dans MUSIQUES
18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 14:25

TRIBUNE. Vendredi dernier, l'ancien Premier ministre réaffirmait ses réserves sur l’ouverture du mariage aux homos. L'écrivaine Virginie Despentes revient sur son argumentaire, et sur celui des anti-mariage pour tous.

 

Invité vendredi dernier sur le plateau du Grand Journal de Canal+, Lionel Jospin est revenu sur ses réserves sur l'ouverture du mariage aux couples homos. «C'est la position de mon parti, et donc je la respecte, a commenté l'ancien Premier ministre. Ce n'était pas la mienne au départ. Ce que je pense c'est que l'idée fondamentale doit rester, pour le mariage, pour les couples et pour la vie en général, que l'humanité est structurée entre hommes et femmes.» L'écrivaine Virginie Despentes a choisi de lui répondre dans une tribune que publie TÊTU.com. 

«Alors, cette semaine, c'est Lionel Jospin qui s'y colle. Il trouve qu'on n'entend pas assez de conneries comme ça, sur le mariage gay, il y va de son solo perso. Tranquille, hein, c'est sans homophobie. Il n'a pas dit qu'on avait le droit de casser du pédé ou de pourrir la vie des bébés gouines au lycée, non, juste, il tenait à signaler: attention, avec le mariage, on pousse mémé dans les orties. «L'humanité est structurée sur le rapport hommes femmes.» Juste, sans homophobie: les gouines et les pédés ne font pas vraiment partie de l'humanité. Ils ne sont pourtant pas stériles - mais comme ils ne vivent pas en couple, ce n'est pas de l'humain pur jus, pas de l'humain-humain comme l'est monsieur Jospin. Ce n'est pas super délicat pour les célibataires et les gens sans enfants, son truc, mais Jospin est comme ça: il a une idée forte de ce qu'est l'humanité, et l'humanité, c'est les femmes et les hommes qui vivent ensemble, copulent et produisent des enfants pour la patrie. C'est dommage pour les femmes, vu que, in fine, cette humanité là, c'est l'histoire de comment elles en ont pris plein la gueule pendant des millénaires, mais c'est l'humanité, que veux tu, on la changera pas. Et il faut bien l'admettre: il y a d'une part la grande humanité, qui peut prétendre aux institutions, et de l'autre, une caste moins noble, moins humaine. Celle qui devrait s'estimer heureuse de ne pas être persécutée, qu'elle ne vienne pas, en plus, réclamer des droits à l'état. Mais c'est dit sans animosité, hein, sans homophobie, juste: l'humanité, certains d'entre nous en font moins partie que d'autre. Proust, Genet, Leduc, Wittig, au hasard: moins humains que des hétéros. Donc, selon Lionel Jospin, il faut que je comprenne, et que je n'aille pas mal le prendre: depuis que je ne suce plus de bite, je compte moins. Je ne devrais plus réclamer les mêmes droits. C'est quasiment une question de bon sens.

Mais c'est dit sans homophobie, c'est ça qui est bien. Comme tous les hétéros qui ont quelque chose à dire contre le mariage gay. C'est davantage le bon sens que l'homophobie qui les pousse à s'exprimer. Dans ce débat, personne n'est homophobe. Ils sont juste contre l'égalité des droits. Et dans la bouche de Jospin on comprend bien: non seulement contre l'égalité des droits entre homos et hétéros, mais aussi contre l'égalité des droits entre femmes et hommes. Parce qu'on est bien d'accord que tant qu'on restera cramponnés à ces catégories là, on ne sera jamais égaux.

Je m'étais déjà dit que je ne me voyais pas «femme» comme le sont les «femmes» qui couchent gratos avec des mecs comme lui, mais jusqu'à cette déclaration, je n'avais pas encore pensé à ne plus me définir comme faisant partie de l'humanité. Ça va me prendre un moment avant de m'y faire. C'est parce que je suis devenue lesbienne trop tard, probablement. Je ne suis pas encore habituée à ce qu'on me remette à ma place toutes les cinq minutes. Ma nouvelle place, celle des tolérés. 

Au départ, cette histoire de mariage, j'en avais moitié rien à faire - mais à force de les entendre, tous, sans homophobie, nous rappeler qu'on ne vaut pas ce que vaut un hétéro, ça commence à m'intéresser. 

Je ne sais pas ce que Lionel Jospin entend par l'humanité. Il n'y a pas si longtemps, une femme qui tombait enceinte hors mariage était une paria. Si elle tombait enceinte d'un homme marié à une autre, au nom de la dignité humaine on lui faisait vivre l'enfer sur terre. On pouvait même envisager de la brûler comme sorcière. On en a fait monter sur le bûcher pour moins que ça. On pouvait la chasser du village à coups de pierre. L'enfant était un batard, un moins que rien. Bon, quelques décennies plus tard, on ne trouve plus rien à y redire. Est-on devenus moins humains pour autant, selon Lionel Jospin? L'humanité y a t-elle perdu tant que ça? A quel moment de l'évolution doit on bloquer le curseur de la tolérance? 

Jospin, comme beaucoup d'opposants au mariage gay, est un homme divorcé. Comme Copé, Le Pen, Sarkozy, Dati et tuti quanti. Cet arrangement avec le serment du mariage fait partie des évolutions heureuses. Les enfants de divorcés se fadent des beaux parents par pelletées, alors chez eux ce n'est plus un papa et une maman, c'est tout de suite la collectivité. On sait que les hétérosexuels divorcent plus facilement qu'ils ne changent de voiture. On sait que l'adultère est un sport courant (qu'on lise sur internet les commentaires d'hétéros après la démission de Petraeus pour avoir trompé sa femme et on comprendra l'importance de la monogamie en hétérosexualité - ils n'y croient pas une seule seconde, on trompe comme on respire, et on trouve inadmissible que qui que ce soit s'en mêle) et on sait d'expérience qu'ils ne pensent pas que faire des enfants hors mariage soit un problème. Ils peuvent même faire des enfants hors mariage, tout en étant mariés, et tout le monde trouve ça formidable. Très bien. Moi je suis pour tout ce qui est punk rock, alors cette idée d'une immense partouze à l'amiable, franchement, je trouve ça super seyant. Mais pourquoi tant de souplesse morale quand ce sont les hétéros qui se torchent le cul avec le serment du mariage, et cette rigidité indignée quand il s'agit des homosexuels? On salirait l'institution? On la dévoierait? Mais les gars, même en y mettant tout le destroy du monde, on ne la dévoiera jamais d'avantage que ce que vous avez déjà fait, c'est perdu d'avance... dans l'état où on le trouve, le mariage, ce qui est exceptionnel c'est qu'on accepte de s'en servir. Le Vatican brandit la polygamie - comme quoi les gouines et les bougnoules, un seul sac fera bien l'affaire, mais c'est ni raciste ni homophobe, soyons subtils, n'empêche qu'on sait que les filles voilées non plus ne font pas partie de l'humanité telle que la conçoit cette gauche là, mais passons - ne vous en faites pas pour la polygamie: vous y êtes déjà. Quand un bonhomme paye trois pensions alimentaires, c'est quoi, sinon une forme de polygamie? Que les cathos s'occupent d'excommunier tous ceux qui ne respectent pas l'institution, qu'ils s'occupent des comportements des mariés à l'église, ça les occupera tellement d'y mettre un peu d'ordre qu'ils n'auront plus de temps à perdre avec des couples qui demandent le mariage devant le maire.

Et c'est pareil, pour les enfants, ne vous en faites pas pour ça: on ne pourra pas se comporter plus vilainement que vous ne le faites. Etre des parents plus sordides, plus inattentifs, plus égoïstes, plus j'm'enfoutistes, plus névrosés et toxiques - impossible. Tranquillisez vous avec tout ça. Le pire, vous vous en occupez déjà très bien.

Tout ça, sans compter que l'humanité en subit d'autres, des outrages, autrement plus graves, en ce moment, les gouines et les pédés n'y sont pour rien, je trouve Lionel Jospin mal organisé dans ses priorités de crispation. Il y a, en 2012, des atteintes à la morale autrement plus brutales et difficiles à admettre que l'idée que deux femmes veulent se marier entre elles. Qu'est-ce que ça peut faire? Je sais, je comprends, ça gêne l'oppresseur quand deux chiennes oublient le collier, ça gêne pour les maintenir sous le joug de l'hétérosexualité, c'est ennuyeux, on les tient moins bien. Parfois la victime n'a pas envie de se laisser faire en remerciant son bourreau, je pensais qu'une formation socialiste permettrait de le comprendre. Mais non, certaines formations socialistes amènent à diviser les êtres humains en deux catégories: les vrais humains, et ceux qui devraient se cacher et se taire.

J'ai l'impression qu'en tombant amoureuse d'une fille (qui, de toute façon, refuse de se reconnaître en tant que femme, mais je vais laisser ça de côté pour ne pas faire dérailler la machine à trier les humains-moins humains de Lionel Jospin) j'ai perdu une moitié de ma citoyenneté. J'ai l'impression d'être punie. Et je ne vois pas comment le comprendre autrement. Je suis punie de ne plus être une hétérote, humaine à cent pour cent. Pendant trente cinq ans, j'avais les pleins droits, maintenant je dois me contenter d'une moitié de droits. Ça me chagrine que l'Etat mette autant de temps à faire savoir à Lionel Jospin et ses amis catholiques qu'ils peuvent le penser, mais que la loi n'a pas à être de leur côté. 

Si demain on m'annonce que j'ai une tumeur au cerveau et qu'en six mois ce sera plié, moi je ne dispose d'aucun contrat facile à signer avec la personne avec qui je vis depuis huit ans pour m'assurer que tout ce qui est chez nous sera à elle. Si c'est la mort qui nous sépare, tout ce qui m'appartient lui appartient, à elle. Si j'étais hétéro ce serait réglé en cinq minutes: un tour à la mairie et tout ce qui est à moi est à elle. Et vice versa. Mais je suis gouine. Donc, selon Lionel Jospin, c'est normal que ma succession soit difficile à établir. Qu'on puisse la contester. Ou qu'elle doive payer soixante pour cent d'impôts pour y toucher. Une petite taxe non homophobe, mais qu'on est les seuls à devoir payer alors qu'on vit en couple. Que n'importe qui de ma famille puisse contester son droit à gérer ce que je laisse, c'est normal, c'est le prix à payer pour la non-hétérosexualité. La personne avec qui je vis depuis huit ans est la seule personne qui sache ce que j'ai dans mon ordinateur et ce que je voudrais en faire. J'aimerais, s'il m'arrivait quelque chose, savoir qu'elle sera la personne qui gèrera ce que je laisse. Comme le font les hétéros. Monsieur Jospin, comme les autres hétéros, si demain le démon de minuit le saisit et lui retourne les sangs, peut s'assurer que n'importe quelle petite hétéro touchera sa part de l'héritage. Je veux avoir le même droit. Je veux les mêmes droits que lui et ses hétérotes, je veux exactement les mêmes. Je paye les mêmes impôts qu'un humain hétéro, j'ai les mêmes devoirs, je veux les mêmes droits - je me contre tape de savoir si Lionel Jospin et ses collègues non homophobes mais quand même conscients que la pédalerie doit avoir un prix social, m'incluent ou pas dans leur conception de l'humanité, je veux que l'Etat lui fasse savoir que je suis une humaine, au même titre que les autres. Même sans bite dans le cul. Même si je ne fournis pas de gamin à mon pays. 

La question de l'héritage est centrale dans l'institution du mariage. Les sourds, les aveugles et les mal formés pendant longtemps n'ont pas pu hériter. Ils n'étaient pas assez humains. Me paraît heureux qu'on en ait fini avec ça. Les femmes non plus n'héritaient pas. Elles n'avaient pas d'âme. Leurs organes reproducteurs les empêchaient de s'occuper des affaires de la cité. Encore des Jospin dans la salle, à l'époque ils s'appelaient Proudhon. J'ai envie de vivre dans un pays où on ne laisse pas les Jospin faire le tri de qui accède à l'humanité et qui doit rester dans la honte.

Je ne vois aucun autre mot qu'homophobie pour décrire ce que je ressens d'hostilité à mon endroit, depuis quelques mois qu'a commencé ce débat. J'ai grandi hétéro, en trouvant normal d'avoir les mêmes droits que tout le monde. Je vieillis gouine, et je n'aime pas la sensation de ces vieux velus penchés sur mon cas et me déclarant «déviante». J'aimais bien pouvoir me marier et ne pas le faire. Personne n'a à scruter à la loupe avec qui je dors avec qui je vis. Je n'ai pas à me sentir punie parce que j'échappe à l'hétérosexualité. 

Moi je vous fous la paix, tous, avec vos mariages pourris. Avec vos gamins qui ne fêteront plus jamais Noël en famille, avec toute la famille, parce qu'elle est pétée en deux, en quatre, en dix. Arrangez vous avec votre putain d'hétérosexualité comme ça vous chante, trouvez des connes pour vous sucer la pine en disant que c'est génial de le faire gratos avant de vous faire cracher au bassinet en pensions compensatoires. Vivez vos vies de merde comme vous l'entendez, et donnez moi les droits de vivre la mienne, comme je l'entends, avec les mêmes devoirs et les mêmes compensations que vous.

Et de la même façon, pitié, arrêtez les âneries des psys sur les enfants adoptés qui doivent pouvoir s'imaginer que leurs deux parents les ont conçus ensemble. Pour les enfants adoptés par un parent seul, c'est ignoble de vous entendre déblatérer. Mais surtout, arrêtez de croire qu'un petit Coréen ou un petit Haïtien regarde ses deux parents caucasiens en imaginant qu'il est sorti de leurs ventres. Il est adopté, ça se passe bien ou ça se passe mal mais il sait très bien qu'il n'est pas l'enfant de ce couple. Arrêtez de nous bassiner avec le modèle père et mère quand on sait que la plupart des enfants grandissent autrement, et que ça a toujours été comme ça. Quand les dirigeants déclarent une guerre, ils se foutent de savoir qu'ils préparent une génération d'orphelins de pères. Arrêtez de vous raconter des histoires comme quoi l'hétérosexualité à l'occidentale est la seule façon de vivre ensemble, que c'est la seule façon de faire partie de l'humanité. Vous grimpez sur le dos des gouines et des pédés pour chanter vos louanges. Il n'y a pas de quoi, et on n'est pas là pour ça. Vos vies dans l'ensemble sont plutôt merdiques, vos vies amoureuses sont plutôt calamiteuses, arrêtez de croire que ça ne se voit pas. Laissez les gouines et les pédés gérer leurs vies comme ils l'entendent. Personne n'a envie de prendre modèle sur vous. Occupez-vous plutôt de construire plus d'abris pour les sdf que de prisons, ça, ça changera la vie de tout le monde. Dormir sur un carton et ne pas savoir où aller pisser n'est pas un choix de vie, c'est une terreur politique, je m'étonne de ce que le mariage vous obnubile autant, que ce soit chez Jospin ou au Vatican, alors que la misère vous paraît à ce point supportable.»

Photo: DR.


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Published by coutoentrelesdents - dans GENRE
18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 13:54

Sur l’étagère du salon de Joëlle, parmi les photos des proches et les babioles ramenées de Bretagne, il y a des bouddhas. Des petits et des grands. Joëlle les a dénichés dans les poubelles du quartier. Comme elle est bouddhiste, elle ne veut pas les vendre. Le reste de ses trouvailles hebdomadaires, en revanche, est entreposé dans sa cave, en prévision des puces du week-end.

Son truc à elle, son"kiff" comme elle dit, c’est la biffe : récupérer des objets jetés pour les revendre. Cela fait 25 ans que Joëlle fait les poubelles de Paris et qu'elle vend ses trésors aux puces. Comme Joëlle, de plus en plus de personnes viennent monnayer à la sauvette des objets recyclés près de la porte de Montreuil. La "récup’" n’a sans doute jamais été autant à la mode qu'en ce moment, ainsi que le révélait il y a quelques jours une enquête de l’Observatoire société et consommation (Obsoco) pour qui 38% des Français ont "récupéré des objets jetés ou déposés sur les trottoirs, notamment le jour du ramassage des encombrants", au cours de ces douze derniers mois.

Joëlle (à droite) et sa copine Gisèle. (Photo : Manon Loisel/LeMondeAcadémie)

Sur le canapé, ses deux chiens, Poupig et Pete, se nichent sous les coussins. Eux aussi sont "issus de la récup", parce qu’en période de vacances on découvre même des animaux dans les poubelles. Et Joëlle trouve ça ignoble.

En versant le café elle raconte que lorsqu’elle a commencé la biffe, à la fin des années 80, c’était par plaisir. Elle a toujours aimé les fripes. Aller chiner des trucs pas chers sur les marchés, dénicher les bonnes affaires. La première fois, c’est une copine qui lui a proposé de venir vendre avec elle. Elle y a immédiatement pris goût. Après avoir fréquenté les marchés de Belleville, de la porte de Vanves et de la porte de Clignancourt, Joëlle déballe désormais son chargement près des puces de Montreuil. Là-bas, elle est un peu une star. Ce matin, une habituée s’est approché d’elle pour lui dire : "Ca fait maintenant 25 ans qu’on se connait vous savez !" Être là depuis tant d’années, c’est une grande fierté pour elle.

Pourtant aujourd’hui, si elle biffe, c’est surtout pour arrondir ses fins de mois. Depuis la mort de son mari, Joëlle touche une pension de réversions mensuelle de 800 euros. Difficile pour elle de vivre avec ça à Paris, quand il faut payer 600 euros de loyer par mois. Atteinte de fibromyalgie - douleurs musculaires chroniques - elle ne peut plus travailler.

Ses enfants pensent qu’elle continue d’aller à Montreuil uniquement pour le plaisir. Mais elle explique qu’aujourd’hui, si elle n’y va pas, elle ne mange pas à sa faim. Alors les samedis, dimanches, lundis, elle prend son "sac du bled" sous le bras et se rend près des puces de Montreuil pour écouler son bric à brac.

Etalage-biffin, lors d'une brocante rue Sorbier, à Paris. (Photo Manon Loisel/LeMondeAcadémie)

Elle vend de tout, parce qu’on trouve de tout dans les poubelles. Des fringues, des bouquins, des babioles et même des objets insolites. Plusieurs fois, dans les poubelles de Saint-Mandé, elle a trouvé un costume d’homme avec une alliance dans la poche. Ça l’a bien fait marrer.

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Au départ, Joëlle vivait mal les regards que les gens lui jetaient quand elle faisait les poubelles. Des regards étonnés de voir une femme, propre et bien habillée fouiller dans les déchets. Dans le quartier, ça a fait du bruit pendant quelques temps, mais Joëlle a décidé d’assumer son activité. Les voisins se sont habitués. Certains lui donnent même des objets à vendre. Elle, met de côté des trouvailles pour dépanner certaines familles, parce qu’elle aime ça, dépanner les gens.

Les gâteaux sablés qui trônent à côté des tasses de café, c’est une voisine qui vient de les déposer pour remercier Joëlle d’avoir mis de côté des bouquins pour ses gamins.

Les chiens Poupig et Pete, trouvés dans une poubelle. (Photo Manon Loisel/LeMondeAcadémie)

On sonne à la porte. Poupig et Pete se réveillent. Ils aboient consciencieusement, comme pour montrer qu’ils savent faire leur travail. Gisèle, la voisine de Joëlle, nous rejoint autour du café. Gisèle, c’est "la Reine", sa collègue de biffe. Tel est le surnom que lui a donné le patron du restaurant kebab d’en bas, et Joëlle l’a adopté. Cela fait trois ou quatre ans qu’elles vont aux puces ensemble.

Gisèle est secrétaire, mais elle est arrêtée depuis quelques mois parce qu’elle se fait toujours mal quelque part. "C’est comme la tante Cerfeuil, quand elle a pas mal au cul elle a mal à l’œil !", en plaisante Joëlle.

Mais si Joëlle est la reine des affaires aux puces, "la Reine" Gisèle, elle, ne vend presque rien. Elle en rigole doucement, mais elle aussi biffe pour mettre du beurre dans ses épinards. Comme elle ne fait pas les poubelles - parce qu’elle "flippe" de tomber sur des trucs louches - Gisèle a moins de stocks. Ses objets, elle les engrange grâce à des amies ou des collègues qui lui donnent des vêtements pour bébés ou des habits passés de mode.

Chaque week-end, les deux copines s’installent près de la passerelle qui enjambe le périphérique, entre Montreuil et Paris. Elles tentent alors de trouver un bout de bitume entre les nombreux biffins qui se réunissent là-bas. "La plupart sont Roms. Avant c’était des Arabes", explique Joëlle. Les deux voisines se lancent alors dans une étude ethnographique de la biffe.

Puis elles s’en retournent à Montreuil. Après avoir trouvé une place, elles posent leur bâche de chez Saint Maclou et répartissent leurs objets dessus.

L’installation est un moment stratégique : n’être ni trop au milieu de la passerelle, ni trop aux extrémités. "Aux extrémités, tu es la première à être chopée par les flics, mais au milieu tu es coincée quand ils débarquent", indique Gisèle.

Joëlle et Gisèle, porte de Montreuil, juste après le passage de la police à cheval. (Photo Manon Loisel/LeMondeAcadémie)

Les flics, c’est son angoisse. C’est pour ça qu’elle préfère quand Joëlle est là, parce que, elle, rien ne l’arrête. Ni les contraventions, ni la garde à vue ne l’ont découragée. Se faire arrêter, Joëlle s’en fiche pas mal. Ce qui la dérange, c’est qu’on lui pique toute sa marchandise, ou pire : son caddy. Or, c’est fréquent. "Voilà les flics, on remballe !" est le refrain hebdomadaire de Gisèle. Commence alors un jeu de cache-cache rituel entre policiers et biffins. Ce dimanche, la garde républicaine s’est déplacée à cheval pour déloger les vendeurs à la sauvette.

Malgré les risques encourus (jusqu'à six mois de prison et 3.750 euros d'amende), les deux femmes continuent de passer leurs week-ends porte de Montreuil. A la fois pour l’argent et le plaisir de rencontrer biffins et habitués.

Il y a 25 ans Joëlle était la seule Française à vendre. Mais aujourd’hui il y en a beaucoup plus, et surtout des femmes. Des "femmes d’un certain âge", comme le précise Gisèle, 54 ans, ce qui déclenche le rire de Joëlle, 58 ans. Le point commun à toutes ces vendeuses occasionnelles, selon Gisèle et Joëlle, c’est qu’elles sont veuves.

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Pour trouver des places "légales" dans des brocantes et lutter pour la reconnaissance de l’art de la biffe, certaines d’entre elles se sont réunies au sein de l’association Amelior (Association des marchés économiques locaux individuels et organisés de la récup’) depuis quelques mois. Lors de la première assemblée générale de l’association, le 24 octobre dernier, sur les 11 biffins présents à Belleville, elles étaient 7 biffines, la plupart "d’un certain âge" : Brigitte, Cécile, Anne-Marie, Ramona, Nasica, Gisèle et Joëlle. Cette dernière se voit continuer la biffe au moins dix ans : "Quand je serai trop vieille pour porter les sacs et rester debout toute la journée, j'arrêterai. J'irai seulement voir les gens là-bas, près du périph'. Voir si tout va bien."

(Photo de Samuel Lecoeur, président de l'association Amelior)

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 13:34

“Contre l’aéroport et son monde, seule la lutte décolle”
Communiqué de presse – 17 novembre 2012 – 20h

Aujourd’hui, environ 40’000 personnes, de tous âges et de tous horizons, ont affirmé radicalement leur opposition au projet d’aéroport. La taille du cortège était telle que lorsque les premiers sont arrivés sur le lieu de la reconstruction, après 5 km de joyeux défilé, de nombreuses personnes attendaient encore de pouvoir partir du bourg de Notre-Dame-des-Landes ! Ce sont aussi 400 tracteurs, des batucadas et orchestres, des armées de clowns, des centaines de drapeaux arborant un avion barré, et 1001 slogans et pancartes qui ont traversé le bocage.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/0218.jpg

Tout l’après-midi, toutes et tous se sont activé-e-s autour de la construction d’une salle collective, d’une cuisine, de blocs sanitaires et de plusieurs autres installations à l’heure actuelle bien avancées. À proximité des chantiers, le champ d’accueil est entré en effervescence : montage des chapiteaux, des cuisines, de mobilier, prises de parole de luttes d’ici et d’ailleurs, échanges, etc.

Cette très large mobilisation témoigne une fois encore de l’échec des tentatives de division et renforce la détermination de toutes et tous à lutter contre la construction de cet aéroport et contre tous les projets qui s’inscrivent dans la même logique. La force collective qui se dégage de ce moment confirme que la lutte ne s’arrêtera pas là. Dès demain et dans les semaines à venir, les constructions et discussions vont se poursuivre. Tout sera fait pour entraver l’avancée des travaux.

La réoccupation de la ZAD a commencé ! L’aéroport ne se fera pas !

zad.nadir.org


Communiqué du groupe organisateur de la manifestation de réoccupation du 17 novembre 2012 – 10h

Reconstruire ensemble pour résister ensemble

La mobilisation de centaines de policiers pendant trois semaines n’a pas été suffisante pour vider la zone menacée. Avec la manifestation de réoccupation nous marquons plus fortement encore que nous ne lâcherons pas le terrain. Il s’agit aujourd’hui de construire ensemble et rapidement un espace d’organisation et de lutte. Nous voulons faire de ces nouvelles bâtisses collectives un carrefour pour les opposant.e.s, un point de départ pour de nouvelles occupations, une antenne pour organiser la résistance aux travaux à venir.

Le terrain sur lequel s’effectue la reconstruction est prêté par un agriculteur en cours d’expropriation. Ce choix marque la solidarité et l’action commune entre agriculteur.rice.s, habitant.e.s “historiques” de la zone et occupant.e.s arrivé.e.s au cours des dernières années. En parallèle à cette grande construction, de nouvelles cabanes et espaces de vie sont actuellement édifiés sur des terrains squattés appartenant à Vinci.

Il ne s’agit pas d’une simple manifestation mais d’une action collective sur une temporalité plus longue. Nous invitons toute.s les participant.e.s qui le peuvent à rester pour le week-end et même au-delà, ainsi qu’à revenir régulièrement dans les semaines à venir pour, entre autres, parer à de nouvelles tentatives d’expulsions. D’autres reconstructions sur les terres menacées vont continuer au long des semaines à venir.

Vinci et la Préfecture annoncent vouloir raser la forêt de Rohanne en décembre, et commencer les travaux du barreau routier au cours de l’hiver. Nous nous organiserons sur le terrain, avec celles et ceux qui sont venu.e.s manifester aujourd’hui, pour les en empêcher.

Contre l’aéroport et son monde

Cette lutte contre l’aéroport ne peut être réduite à des enjeux de préservation environnementale ou de danger climatique. Ce que l’aéroport révèle, par ailleurs, c’est la manière dont bétonneurs et décideurs rêvent d’aménager chaque mètre carré de territoire dans une stricte logique de contrôle et de rentabilité, au nom de la croissance et du progrès. Nos vies et les liens qui nous unissent, à Notre Dame des Landes et ailleurs, ne rentrent plus dans leur critères et échappent à leurs chiffres d’affaires. Les bétonneurs broient des existences, tandis qu’en parallèle les décideurs veillent à maintenir l’illusion d’une participation démocratique. La reccurence de ces méthodes est d’ailleurs un élément majeur dans l’adhésion d’un si grand nombre de sympathisants à cette lutte. Le refus qui s’exprime aujourd’hui symbolise l’opposition à tous ces autres projets imposés, en France et ailleurs.

La pillule que l’on essaie de faire passer sans scrupules avec cet aéroport, c’est celle du capitalisme vert. Dans un même élan le futur aéroport se gratifie d’être HQE et la métropole nantaise, dans sa mégalomanie dévorante, aspire à être célébrée capitale verte en 2013. Paysan.e.s, sans-terres, ou simples habitant.e.s du coin, il s’agit pour nous de lutter contre l’accaparement des terres agricoles et la privatisation du commun. Nous voulons préserver des champs et forêts où l’on puisse vivre, cultiver, se balader, et nous nous opposerons à tout nouveau désert bétonné ou dédié à l’agriculture industrielle.

Qui organise cette manifestation ?

L’appel à réoccuper en cas d’expulsion avait été lancé il y a plus d’un an par des occupant.e.s et collectifs solidaires au niveau national. La manifestation du 17 novembre a été organisée par une assemblée générale qui s’est constituée il y a trois semaines dans la foulée de la première  vague d’expulsions. L’assemblée d’organisation a réuni à Nantes plus de 200 personnes toutes les semaines. Elle a fédéré, sur un mode de fonctionnement horizontal, des habitant.e.s et paysan.e.s de la zone menacée et des personnes de divers horizons, affiliées ou non à des collectifs, assos, comité locaux, partis, syndicats… Contrairement à ce qui est dit dans un certain nombre de grands médias, il ne s’agit donc pas d’une manifestation organisée par EE-LV.

La réussite de la manifestation  est aussi le fait de nombreux comités locaux contre l’aéroport. Des actions et manifestations de soutien ont été organisées de manière quotidienne un peu partout en France, le sont aujourd’hui même, et le seront encore jusqu’à l’abandon définitif du projet d’aéroport.

zad.nadir.org

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 13:32
http://pix.toile-libre.org/upload/original/1305316080.jpg

Bonjour à toutes et tous,

Nous sommes une collective féministe qui s’est créé cette année dans le but de réanimer un certain intérêt pour les questions de sexisme.

Dans cette optique, nous sommes à l’initiative d’un festival qui aura lieu cette année au mois de Mars à l’université Paris 8-Saint-Denis .

« Mœurs attaque » est un événement qui vise à sensibiliser sur les questions de sexisme, de genre, de sexualité mais aussi à faire s’exprimer sur ces sujets de la manière la plus créative possible dans l’idée que des luttes sont à réinvestir dans nos quotidiens, dans nos lieux de vie, de travail et d’étude.

Le festival s’étend sur l’intégralité du mois de mars.

Il sera organisé à priori de la manière suivante :

La première semaine (4 au 10 mars) concernera les rapports hommes/femmes, la seconde (11 au 17 mars) les questions de genre et de sexualité, la troisième (18 au 24 mars) les luttes féministes, LGBTIQ et enfin, la dernière ( 25 au 31 mars) la convergence possible des luttes.

Il ne s’agit pas d’un mois de colloques, de longs débats ou de prestations magistrales sur ces questions complexes, polémiques, litigieuses. Il s’agit d’un mois de confrontations pratiques avec ces sujets qui nous habitent, nous travaillent ou même parfois nous pourrissent la vie !

En tant que collectif nous comptons proposer un certain nombre de choses : expositions, projections, micro trottoirs, concours d’écriture, repas, forum et autre. Des moments festifs, de débat, etc.

Ce sera aussi l’occasion de rendre visibles différentes initiatives, travaux, œuvres.

L’idée serait que différents groupes ou individus de l’université fassent des propositions de projets intégrant ces problématiques pour faire vivre une certaine pluralité dans la manière de traiter ces questions et qu’un maximum de choses remplissent ce mois pour le rendre le plus visible et vivant possible. Nous sommes ouvert-e-s à tous les supports, à toutes les formes.

On peut penser par exemple à des projets de courts métrages, d’expo photo, arts plastiques, à des performances, écrits, musique, etc.

Il serait difficile de délimiter ici notre position exacte sur ces sujets en tant que collectif d’une part parce que nous sommes un groupe pluriel et de l’autre parce que la liste serait infinie.

Nous pouvons quand même brièvement dire que nous nous inscrivons dans une démarche non essentialiste, antiraciste, contre l’homophobie et la transphobie et que nous ne valoriserons aucun projet s’inscrivant dans une démarche haineuse ou discriminatoire.

Par ailleurs l’idée est tout de même de susciter de la polémique, des questionnements variés et non de faire l’affichage d’une posture dogmatique.

Pour un souci d’organisation cet appel à projets se clôturera le 16 décembre

D’ici là, vous pouvez nous contacter à cette adresse pour nous faire part de vos propositions, nous poser des questions ou même nous rencontrer.

Deux rendez-vous seront ensuite proposés pour faire le point sur l’ensemble des projets et établir le planning définitif mais aussi boucler les questions de budget et de matériel.

Mail  ou Local C012 – demander Collective Féministe

Infozone, 14 novembre 2012

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 13:30

Essonne. Jets de pierres contre le commissariat des Ulis

Vers 1 heure du matin, samedi, une quinzaine de personnes ont lancé des pierres sur la façade du commissariat des Ulis. Des vitres du bâtiment ont été brisées ainsi que celles d’un véhicule de police.

Une attaque sans mobile apparent pour les enquêteurs, puisque aucun incident ne s’était produit ni dans la journée ni dans la soirée de vendredi. Il n’y avait pas non plus de garde à vue en court dans les locaux. Les dégradations n’ont pas fait de blessé.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeParisien.fr, 18 novembre 2012)

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 13:29

La France forme des policiers péruviens

La police péruvienne a terminé aujourd’hui à Cajamarca (nord), théâtre de violentes manifestations autour du secteur minier [sic], sa première formation sur le maintien de l’ordre public sous la houlette de la gendarmerie française, a indiqué un représentant de la Croix-Rouge. Ce cours de trois semaines a consisté à “expliquer les standards internationaux en matière d’usage de la force pour contrôler des manifestations sans faire de victimes”, a expliqué Pedro Villanueva, représentant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Pérou, en Bolivie et en Équateur, hôte de la formation.

“Le message est que l’on peut utiliser la force pour contrôler des manifestations mais en respectant les droits humains fondamentaux et la meilleure façon de le faire est de disposer d’une police qui maitrise les standards internationaux”, a ajouté Pedro Villanueva. Un commandant et un major de la gendarmerie française ont dirigé la formation, à laquelle ont participé 50 policiers de l’unité anti-émeute et cinq instructeurs de la police anti-terroriste. Selon le CICR, son rôle est “d’inciter la police a faire un usage graduel de la force, adapté au niveau de menace, et sous le contrôle de la loi, en essayant de ne pas inciter à la violence”.

“La France a cette expertise technique, c’est pour cela que nous avons fait venir deux instructeurs du Centre d’excellence européen de l’ordre public, dont le siège est en France”, selon Pedro Villanueva. Le cours s’est déroulé à proximité du site du projet minier Conga, porté par le géant américain Newmont, qui a provoqué de violentes manifestations d’opposants, dont la répression a fait cinq morts ces derniers mois.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 16 novembre 2012)

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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 16:26

Banderole anarchiste à Kamara, Thessalonique : “Solidarité avec les arrêtés de la manifestation antifasciste à moto – Athènes – Tribunal d’Evelpidon 4/10″

La nuit du 15 septembre a vu la première patrouille à moto dans le centre d’Athènes avec des distribution de flyers et des slogans contre les attaques néo-nazies. Le 22 septembre, une autre manifestation antifasciste à moto fut réalisée avec succès.

Dans la soirée du dimanche 30 septembre, une troisième intervention-patrouille antifasciste à moto passait dans le centre d’Athènes, mais a vite été entravée par des néo-nazis. En conséquence, les compagnons en ont environ démolis trois près de la rue Phylis, dans le secteur d’Aghios Panteleimonas, dans le centre  d’Athènes. À environ 21h00, alors qu’un des fascistes gisait toujours à terre, blessé, les dernières motos de la manifestation ont été attaqué en représailles par plusieurs brutes de l’unité de police à moto DELTA.

Quasiment tout les antifascistes à moto ont été prise en chasse et attaqué, d’abord dans le voisinage de la place Amerikis (non loin du centre de la communauté tanzanienne qui a été mis à sac par des fascistes il y a de ça quelques jours), ensuite dans l’avenue Alexandras, mais aussi alors qu’ils se dirigeaient vers Exarhia. Là aussi plusieurs jeunes ont été persécuté et arrêté par les flics.Plusieurs motos ont été laissé en plan et éventuellement confisquées par la police. Peu de temps après, les camarades se sont rassemblés dans les squats du centre d’Athènes afin de défendre les lieux.

Parmi un nombre non confirmé de compagnons blessés par les flics, un antifasciste a sérieusement été blessé. Pas loin de 23 personnes qui ont participé à l’action ont initialement été reporté manquant… Parmi eux, 15 ont été arrêté dans différents lieux et enfermé au quartier général de la police [GADA] dans l’avenue Alexandras, sans aucun accès aux avocats.

Un rassemblement a été appelé pour le lundi 1er octobre à 13h00 au tribunal d’Evelpidon en solidarité avec les arrêtés. La procédure a été reportée à jeudi, alors qu’assistaient au rassemblement plus de 300 compagnons. Dans la soirée, plusieurs unités de police ont sauvagement attaqué les personnes venus en solidarité au sein du tribunal et les ont harcelé dans les rues aux alentours, avec pour résultat plusieurs détentions (4 d’entre-elles se sont transformées par après en arrestations).

Les 15 antifascistes qui ont été arrêté le 30/9 sont toujours détenus à GADA – ils doivent passer devant le tribunal le jeudi 4/10 au matin. Les 4 compagnons arrêtés le 1/10 vont être détenus à GADA jusque vendredi, le 5/10, date à laquelle ils vont probablement passer en procès au tribunal d’Evelpidon.

Les antifascistes qui ont pris part à l’action n’ont pas encore publié leur propre version des  événements mais ont notifié qu’il y a un besoin de collecter plus de 10.000 euros pour les dépenses légales et cautions. De plus, tard dans la soirée du mercredi 3/10 , ils ont appelé à une assemblée ouverte à l’École Polytechnique pour discuter des dernières informations sur les 15 arrêtés de la patrouille-intervention antifasciste (30/9), des 4 arrêtés lors du rassemblement de solidarité au tribunal d’Evelpidon (1/10) et des actions à venir. L’assemblée a été suivie par plus de 300 sympathisants.

La même nuit, une vidéo de l’intervention du 30/9 a été publiée, avec des prises peu avant le coup répressif. De plus, tous les 19 otages à GADA ont envoyé un premier retour :

Mercredi 03 octobre 2012.
Quelques mots des cellules de détention du 7em étage du quartier général de police d’Athènes.

Bien que trois jours aient passés depuis notre arrestation lors de la manifestation antifasciste à moto et collage le dimanche 30 septembre, nous pensons qu’il est bon de clarifier quelques trucs même maintenant.

Après un appel ouvert le dimanche 30 septembre, une manifestation antifasciste à moto et collage, qui est partie d’Exarchia, s’est déroulée dans le centre d’Athènes. Cette manifestation venait en réponse aux pogroms fascistes et attaques contre les immigrés qui se trouvent dans plusieurs quartiers du centre d’Athènes par des gangs fascistes déguisés en “résidents” ou “comités de commerçants”, soutenus par les gangs étatiques officiels.

Là tout de suite, nous ne sommes pas intéressés d’analyser ou expliquer ici les relations connues et rabattues entre Aube Dorée [Chrissi Avgi] et la police grecque.

Juste après que la patrouille est été attaqué par des partisans d’Aube Dorée(-citoyens), il y a eu un assaut de la part des flics de l’unité de police à moto DELTA, qui ont suivi l’arrière de la manif mais sont aussi passés dans les rues parallèles.

Au final, 15 combattants antifascistes ont été attrapé, hommes et femmes. Ils ont été blessé à différents endroits de leurs corps, comme la tête, les bras et jambes, alors que les flics ont aussi utilisé des tasers (armes qui causent des chocs électriques).

Nous avons été emmenés au 6em étage du quartier général de la police, en face du département de la protection de la constitution étatique, où la nuit fut accompagnée de tabassage, menaces, tirage et brûlage de cheveux de la part des équipes de DELTA qui ont pris nos photos pour leurs albums privés alors qu’ils continuaient à nous garder.

Des menaces telles “Maintenant nous savons qui vous êtes, nous allons vous enterrer comme vos grands-parents pendant la guerre civile” sont révélatrices du terrorisme que ces crétins prétoriens des équipes DELTA ont tenté de nous infliger. Au même moment, nous n’étions pas autoriser à communiquer avec des avocats ou des médecins pendant 19 heures consécutives. Le jour suivant, après qu’ils aient fait un transfert – un spectacle afin de prendre nos profils suspects, ils nous ont en fin de compte emmené au tribunal de l’ancienne école militaire d’Evelpidon.

Alors que nous étions toujours au tribunal, les forces de police anti-émeute ont attaqué les personnes solidaires rassemblées, battants férocement nombre d’entre eux. Un total de 25 personnes ont été détenu, et au final 4 arrêtés ont été inculpé. Depuis le moment de leur arrestation, ils ont été transféré au 6em étage du quartier général de la police, où les flics mirent en place la même tactique d’intimidation, incluant des fouilles corporelles humiliantes. Après une décision vengeresse sans précédent, la détention provisoire des 4 arrêtés a été prolongé en trois jours de plus (jusqu’à vendredi), et la détention provisoire des 15 premiers arrêtés fut étendue à jeudi.

Ils nous ont amené aux cellules de détention du 7em étage du quartier général de la police, dans un quartier surpeuplé (prévu pour 30 personnes alors qu’en ce moment 80 personnes “vivent” là dans des conditions incroyablement sordides), dans une tentative de “briser nos nerfs”. Malgré tout, nous avons rencontré un sentiment de solidarité sincère exceptionnel des gens qui ont été “oublié” depuis plus de trois mois dans cet endroit.

Au sein de la “crise économique” de plus en plus de gens se dirigent vers la pauvreté et la destitution, le cannibalisme social est récompensé comme une vertu, le fascisme montre sa tête dans nos localités et quartiers, l’offensive de l’État s’intensifie à tous les niveaux; dans cette période, des options qui promeuvent l’auto-organisation, la solidarité, la camaraderie et l’action directe sont celles qui, non seulement, peuvent tenir dans ce chemin de la peur qu’ils essaient d’imposer dans nos vies, mais sont aussi la perspective d’une organisation sociale différente.

Vous avez besoin de profondément saisir ce qu’est vraiment le fascisme
Le fascisme ne mourra pas simplement de lui-même; vous avez besoin de l’écraser.

Les arrêtés du 30/9 et du 1/10
(Quelques uns parmi nous, fiers descendants de brigands/symmorites anarcho-communistes.)

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