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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 17:19

Bruxelles : Le PDG d’ExxonMobil, Nicholas Mockford, abattu de deux balles

Bruxelles – Dans la nuit de dimanche, le PDG de l’entreprise pétrochimique ExxonMobil, Nicholas Mockford, a été abattu dans une rue à Neder-over-Hembeek à Bruxelles. Les assaillants l’ont tiré deux balles dans la tête quand il sortait d’un restaurant italien vers 22h. Des témoins ont vu deux hommes avec des casques de moto courir.

L’homme est décédé lors du transfert à l’hôpital. Police et Parquet disent n’exclure aucune piste, allant d’un règlement de compte au car-jacking raté ; quoique la violence utilisée semble disproportionnée pour une tentative de car-jacking. Et les assaillants ont laissé la Lexus 4×4 sur place.

ExxonMobil est l’entreprise-mère des pompes d’essence Esso, Mobil et Exxon.

Traduit du flamand de leur presse (HLN.be, 16/10/2012) par Cette Semaine, 17 octobre 2012

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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 19:40

La Rôtisserie est morte, assassinée

Lundi 8 octobre 2012 la Rôtisserie Sainte-Marthe, le restaurant aux trois A (Alternatif, Autogéré et Associatif) a cessé d’exister après 15 ans d’activité continue. La décision, avait été prise en Assemblée Générale Extraordinaire en Mai dernier. Elle n’avait pas été rendue publique pour ne pas compliquer les négociations entamées par l’association. Ce lundi 8, sous le crachin d’un matin gris, nous avons remis les clefs de l’ancien restaurant. La Rôtisserie est morte et ce n’est pas un suicide : elle a été assassinée. Nous revenons sur les raisons de cette fin d’activité non pas parce que le crime ne devrait pas rester impuni – pour régler des comptes etc...- mais pour que les raisons de la fin de la Rôtisserie soient connues de tou-tes. Pour les voisin-es qui l’ont soutenue, pour les associations qui y participaient et pour que de futurs projets bénéficient de notre expérience. Plusieurs crocs-en-jambe nous ont fait trébucher... Nous avons chu face à la justice. Cette justice qui n’a pas jugé les pratiques du spéculateur immobilier qui s’est arrangé avec la réalité, avec le droit et avec la loi pour acquérir le lieu. Une justice qui n’a pas évalué le préjudice pour des associations privées de cette source de financement. Qui n’a pas évoqué une seule fois, en 7 ans de procédure, l’avenir des 7 salariés de la Rôtisserie ; Qui ne s’est à aucun moment demandé si c’était moral, juste, éthique. Une justice qui s’est employée à garantir le caractère sacré de la propriété privée. Bref une justice politique, une justice de classe. Une justice qui ne nous a pas donné justice et qui nous a en plus plombés financièrement.

La gentrification du voisinage aussi nous a fait trébucher. La Rôtisserie était le fruit d’un quartier vivant, atypique, populaire, artistique et métissé. Elle a été pendant un temps une des âmes de ce quartier. Mais la ville change, le bas-belleville aussi et la Rôtisserie n’était plus en phase avec les nouveaux saint-marthois-es : plus blanc-hes que basané-es, plus Bonobo (BOurgeois NOn BOhème) que bobos, plus « créateurs de sens » qu’artisan-e, plus soucieux de faire fructifier leurs mètres carrés achetés au prix de la place de la République que de lutter contre la gentrification du quartier. Et les croche-pieds d’une poignée de voisins Ainsi de ces voisin-es de la Rôtisserie, en guerre avec elle depuis leur arrivée, nous faisant la misère pour une poubelle sortie trop tôt ou trop tard, pour une fenêtre trop ceci et des toilettes trop cela. Six charmant-es voisin-es qui ont pétitionné auprès du maire pour se plaindre des « éclats de voix, des rires et des bruits de vaisselle ». Car il y avait dans notre restaurant des rires et des bruits de vaisselle. Il fallait donc agir. Pas seulement écrire au maire, mais aussi au commissariat, à l’hygiène, à la préfecture, à la partie adverse de notre procédure en justice... Quel dommage que la Kommandantur ne reçoive plus de courrier ! 6 misérables pétitionnaires, tout content-es d’aller pousser la chansonnette dans de petits restaurants du coin, de griller leurs sardines dans la cour ou de savourer leur café en terrasse mais qui ne supportent pas l’idée que cette rue soit encore un espace public où la vie peut s’immiscer, même la vie des autres. Leur but n’était pas que nous aménagions le lieu pour qu’il leur sied mieux – nous n’avons pas cessé de le faire ces dernières années – ni que la Rôtisserie migre, mais qu’elle meurt. Ces 6 délateurs-rices peuvent être heureux-ses : leur travail de sape nous a démontré qu’il n’y avait plus de raison de batailler pour rester coûte que coûte dans ce quartier, que le voisinage ne nous méritait pas. Ils pourront demain pétitionner contre le restaurant suivant, contre la présence de jeunes dans le quartier, pour obtenir des grilles aux extrémités de la rue et, le temps d’une fête de quartier (s’ils tolèrent encore de tels désordres) ces taxidermistes du Paris populaire se diront désolé-es de voir leur quartier changer ainsi, lui qui était si vivant, si sympathique et bla bla bla. Ils pourront même évoquer la Rôtisserie, quand c’était bien, avant. Avant qu’ils ne passent toutes leurs nuits à calculer leur plus-value immobilière, à guetter l’instant propice au coup de téléphone au commissariat pour la moindre suspicion de tapage nocturne.

Nos auto-croque-en-jambes aussi Et puis il y a aussi nos soucis internes qui nous ont usés. La poignée d’associations laissant le lieu comme une porcherie ou ne payant pas leur participation alors que les frais d’avocats, d’avoués et de huissiers nous mettaient à genoux. Merci à l’appel de la Foret, à SOS racisme, la Bibliothèque Libertad et d’autres qui se reconnaîtront…….pour leurs petites escroqueries. Il y a le trop peu d’associations disponibles quand il nous fallait des bras, du soutien. Même si nous étions nombreux à répondre présents, ces absences racontaient aussi qu’une partie des associations voyaient la Rôtisserie comme un tiroir-caisse sans s’attacher au projet collectif associatif, alternatif et d’autogestion. Il y a eu aussi le durcissement du marché du travail et de l’accès aux emplois aidés qui a poussé, ces dernières années des personnes à venir bosser à la Rôtisserie pour remplir leur gamelle sans le moindre intérêt pour notre fonctionnement en autonomie. Or on ne peut pas imposer l’autogestion. Et l’équilibre qui faisait le fonctionnement en autonomie des salariés le midi s’en est trouvé ébranlé. La menace permanente d’une expulsion immédiate nous a empêché de garantir à ces salariés qu’au moins, le temps de leur contrat, ils auraient la paix, un boulot et un salaire. Ces coups nous ont affaiblis, fragilisés et la justice nous a achevé. Pourtant, la Rôtisserie a existé Mais ce qui meurt, ce n’est pas un avorton de projet ambitieux, une idée géniale restée sous forme d’ébauche, c’est une réalisation concrète, une aventure dont nous sommes fier-es.

En premier lieu nous sommes fier-es d’avoir résisté pendant 5 ans à cette expulsion imminente, fier-es de la couverture de notre lutte dans les médias alternatifs et les réseaux militants, de la mobilisation, de la solidarité qui s’est exprimée dans le tissu associatif et politique. Fier-es de nos manifs de soutiens, de notre large pétition, de l’occupation permanente jour et nuit que nous avons réussi à tenir, de la remise sur pied en 48h de la Rôtisserie après l’incendie criminel dont elle avait été victime. Pendant 15 ans nous avons fait vivre ce projet. Nous avons été ouverts tous les jours. Nous avons servis des plats frais aux prix les plus bas, sans subvention ni entourloupe. Nous avons été une cantine de quartier, ouverte, accueillante pour tout le monde sans exclusive, ne faisant payer que celles et ceux qui pouvaient payer.

Nous avons permis à des dizaines de personnes de gagner leur vie en s’organisant tel qu’elles l’entendaient pour faire tourner la Rôtisserie le midi, sans les contrôler, sans garde-chiourme ni pointeuses. Et ça a marché la plupart du temps. Pour nombre d’entre elles-eux ; le passage à la Rôtisserie a aussi été l’occasion de se former, de desserrer l’étau social, de reprendre leur marque.

Le soir, ce sont plusieurs centaines d’associations qui ont pu lever des fonds pour leurs projets. Ces dernières années, le budget de fonctionnement de la Rôtisserie tournait autour de 150 000 euros annuels et dégageait le même montant de bénéfices pour ses associations. Et nous sommes fier-es des projets qui ont été soutenus et parfois même qui n’ont pu voir le jour que grâce à la Rôtisserie. S’y sont croisés des associations, collectifs, syndicats, organisations politiques qui n’avaient à priori rien en commun. De scouts aux autonomes, de travailleurs sociaux à l’équipe du Belleville United ... Fier-es des projets montés dans l’urgence que les règles administratives auraient empêchés ailleurs : des fonds levés pour Haïti moins d’une semaine après le tremblement de terre ou de l’argent pour les salariés de Mac Do en grève dès que les caisses de grève se sont retrouvées vides.

Il y a les maquettes de disques, les salles de répètes, les flyers de spectacles, les frais d’avocats, les nouveaux pots d’échappements qui ont été financés par un repas. Il y a les spectacles qui se sont construits de soirées en soirées. Il y a ce bout de terrain arraché aux grandes propriétés agricoles guatémaltèques de la côte pacifique où les ouvriers agricoles ont pu faire leurs premières réunions syndicales en sécurité. Il y a eu ces potagers scolaires au Niger pour pousser les enfants à venir à l’école puisqu’on pouvait y manger ; il y a cette clinique de planning familial non discriminatoire au Tamil Nadu, ce cinéma itinérant au Bénin et la solidarité avec les indiens insurgés du Chiapas. Il y en a des centaines d’autres. Des projets culturels, sociaux et politiques que la Rôtisserie a soutenus. Voilà notre fierté.

C’est aussi un fonctionnement interne transparent et collégial que nous assumons et revendiquons. Toutes les instances de la Rôtisserie ont toujours été ouvertes à toutes les associations. Toutes les décisions importantes ont toujours été prises en assemblée générale, presque toujours au consensus.

Cette expérience prouve qu’on peut financer des projets sans toujours s’en remettre aux aides de l’Etat ou des collectivités, que l’on peut croiser des projets, sensibilités et conceptions politiques totalement étrangères dans un même souci d’efficacité, d’ouverture, de convivialité et d’auto-organisation. Nous avons revendiqué l’autogestion comme moyen, comme chemin et comme but et nous avons le plus souvent réussi à tenir cette orientation. Les lendemains de la Rôtisserie

Plusieurs tentatives de créer d’autres Rôtisseries ont été tentées. Une Rôtisserie est née à Porto Alegre, dans le sud du Brésil, une autre dans le quartier populaire de Beyoglu, à Istanbul. Aujourd’hui des voisins imaginent un projet qui s’inspire du principe cantine de quartier de la Rôtisserie, des associations planchent sur un projet calqué sur le fonctionnement de la Rôtisserie le soir. Une piste existe pour ouvrir un nouveau restaurant associatif à 50 mètres des locaux de la Rôtisserie. Même si aucun de ces projets ne sera la Rôtisserie, nous les soutenons tous. Comme nous soutenons tous les autres projets qui pourraient venir de la Rôtisserie.

Inventez des spectacles plein de vie, des créations artistiques pleines de ruptures, faîtes des cantines associatives, des bars autogérés, organisez des collectes solidaires, créez des collectifs militants, lancez des médias alternatifs. Résistez, créez, agissez.

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 19:56

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 19:50

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 11:26

Le blog Servir le Peuple vient de publier cet excellent article de fond concernant les mouvements révolutionnaires en Amérique du Sud. Il dresse un historique des luttes populaires dans le continent et donne des clés précieuses pour comprendre la situation actuelle, avec ses pièges, mais surtout ses perspectives révolutionnaires. L’intégralité du texte est disponible en lien.

L’Amérique latine, depuis le Rio Grande jusqu’à la Terre de Feu en passant par la mer des Caraïbes, les Andes majestueuses et l’Amazonie verte émeraude, est d’une grande signification pour l’ »imaginaire collectif » révolutionnaire mondial. Ses guérilleros barbus au teint cuivré, arpentant la selva avec leur cigare, leurs munitions en sautoir et leurs sombreros qui leur donnent une dimension solaire ; dégagent un puissant romantisme au sens progressiste du terme : un romantisme qui mobilise les masses de la planète vers leur émancipation. Figure solaire, messianique entre toutes, est bien sur la célèbre image – devrait-on dire l’icône – du « Che » Guevara, devenue un symbole mondial de ralliement révolutionnaire et progressiste, que l’on retrouve en Azanie comme en Palestine, au Sénégal comme en Indonésie ; comme bien sûr en Occident – même si parfois détourné, par le capitalisme, en phénomène de mode bobo.

Il faut dire que ce continent se trouve particulièrement au coeur des contradictions du monde impérialiste : contradictions entre travailleurs exploités et capitalistes exploiteurs, entre peuples gémissant dans la misère et la fuite migratoire et « maîtres du monde » des grandes puissances du « Nord », entre bourgeoisies nationales tentant de s’affirmer et ces mêmes « maîtres du monde », et aussi, de manière particulièrement forte, entre capitalisme pourrissant et écosystème planétaire.

Il faut se souvenir, aussi, que c’est essentiellement sur le dos des Amériques, les « Indes occidentales », que s’est faite entre la fin du 15e et le début du 19e siècle la grande accumulation capitaliste européenne, qui devait déboucher sur l’ère industrielle ; une accumulation dans les crimes effroyables de l’asservissement et du génocide des indigènes, de la déportation et de l’esclavage des Africain-e-s.
Mais cette grande tragédie a aussi engendré, dans le mariage des cultures ibériques, indigènes et africaines, un ensemble de nations-sœurs qui, depuis maintenant plus de deux siècles, lèvent le drapeau de leur libération.

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 11:22

En mémoire de Jamal Ghermaoui
Collectif Vérité & Justice pour Jamal

Il y a un an, Jamal Ghermaoui (Rahimaho Allah), habitant de la cité du Luth à Gennevilliers, s’est fait tuer à l’âge de 23 ans dans sa cellule du mitard de la maison d’arrêt de Nanterre.

Le meurtre d’un enfant d’immigrés, perpétré à l’abri des regards.

Couvert par l’administration pénitentiaire qui s’est empressée de muter les surveillants impliqués et de répandre la thèse du « suicide ».

Bien qu’aucune procédure judiciaire au monde ne puisse ramener Jamal à ses proches, une plainte a été déposée. C’est une question de dignité.

À la faveur de cette plainte et des mobilisations qui ont eu lieu, une fenêtre médiatique s’est ouverte.

Nous comptons l’utiliser au mieux pour faire du meurtre de Jamal l’événement catalyseur, qui cristallise tout ce qui peut se passer en prison.

Et aussi dans nos quartiers.

C’est à travers cette production politique et artistique que nous élargirons cette fenêtre médiatique et inscrirons le drame que constitue le meurtre de Jamal dans l’histoire de Gennevilliers.

Et dans celle plus générale des luttes de l’immigration et des quartiers.

Pour commémorer la date symbolique d’un an et rendre hommage à la mémoire de Jamal, nous organisons un rassemblement

Samedi 13 octobre 2012
Devant la maison d’arrêt de Nanterre
À partir de 17h

Nous nous réunirons ensuite tous ensemble pour évoquer l’enquête en cours, les mobilisations contre la répression d’État et les moyens politiques et artistiques de mener ces luttes.

Infos - Contact

Liste de discussion du réseau Résistons Ensemble, 2 octobre 2012

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 11:20

Saint-Girons. La commission de contrôle du RSA sous protection rapprochée

La commission chargée du contrôle de l’attribution du RSA s’est réunie hier, à Saint-Girons, sous protection policière. Une vingtaine de manifestants ont été tenus à l’écart.

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Manifestants et gendarmes face à face, à proximité du bâtiment où se réunissait la commission de contrôle du RSA

Une vingtaine de personnes se présentant comme des chômeurs, des locataires, des allocataires, des intermittents du travail, des travailleurs pauvres se sont rassemblées à proximité du centre local des actions pour le développement social et la santé, petite rue Villefranche, à Saint-Girons, hier matin. Ils étaient là pour soutenir certains bénéficiaires du RSA qui selon l’expression consacrée risquaient « d’être sortis du dispositif » par la commission de solidarité territoriale. Les manifestants se sont contentés de distribuer des tracs dans un quartier très surveillé par de nombreux gendarmes, visibles à proximité du bâtiment où se tenait cette réunion, mais également à certains carrefours de la cité couserannaise. Ce collectif d’autodéfense face au contrôle de l’administration a engagé la discussion avec les passants pour expliquer le refus du diktat d’un pouvoir froid et implacable. « Nous sommes nombreux à devoir nous serrer constamment toujours plus la ceinture, à faire des pirouettes pour payer les factures. Nous subissons la violence d’administrations qui nous veulent isolés et culpabilisés. Nous exigeons que celui ou celle qui passe devant ce tribunal qu’est la CST soit accompagné, qu’il y ait au moins égalité numérique entre le jugé et son jury, lors de ce moment humiliant et angoissant. »

Le même collectif a perturbé le déroulement des réunions de cette commission, au cours des dernières semaines, notamment à Saint-Girons et Pamiers, provoquant une réaction très vive du président du conseil général, Augustin Bonrepaux, et du vice-président en charge de la solidarité, André Montané. « Il ne s’agit pas d’une allocation, mais d’un revenu, rappelait Augustin Bonrepaux, dans nos colonnes, voici quelques jours (voir La Dépêche du 20 septembre dernier). Les allocataires ont des droits mais ils ont également des devoirs, dont celui de rechercher activement des pistes d’insertion »

[…] « Nous avons parfois affaire à des gens de mauvaise foi, avait conclu le président du conseil général. Face à eux, je ne durcis pas le ton. J’ai toujours dit que je ne paierai pas le RSA sans contrepartie. »

Leur presse (LaDepeche.fr, 3 octobre 2012)

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 11:18

Quelques photos choisies de la dernière « marche des salopes » parisienne (source :page photo Facebook de la Slutwalk Paris). À ce propos, ces images ont, hélas, encore gagné en actualité depuis hier ; car les pointeurs peuvent compter sur la « justice » à grosses couilles pour épargner à la plupart d’entre eux un châtiment exemplaire : c’est même là, de son point de vue, que se situe la véritable « urgence humanitaire » (cf. photo n° 5)…

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 11:01

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 13:23

Je traduis ici un article paru le 9 octobre dans le Guardian.

Quinze personnes arrêtées à Athènes ont dit avoir été sujet à ce que leur avocat décrit comme une humiliation du type “Abu Ghraib”.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/10/0211.jpgQuinze manifestants antifascistes arrêtés à Athènes lors d’un affrontement avec des partisans du parti néo-nazi Aube Dorée ont rapporté qu’ils avaient été torturés à la Direction générale de la police de l’Attique (GADA) — l’équivalent Athénien de Scotland Yard.

Plusieurs des manifestants arrêtés après la première manifestation le dimanche 30 septembre ont déclaré au Guardian avoir été giflés et frappés par un officier de police pendant que cinq ou six autres regardaient. Ceux-ci leur crachaient dessus et les utilisaient comme cendrier parce qu’ils puaient. Ils disent par ailleurs avoir été maintenus éveillés toute la nuit à l’aide de torches et de lasers pointés vers leurs yeux.

Certains ont rapporté avoir été brûlés sur les bras à l’aide d’un briquet. Les officiers de police les filmaient sur leurs téléphones, menaçant de publier ces images sur internet et de donner leur adresse de résidence à l’Aube Dorée.

La popularité de l’Aube Dorée explose depuis les élections du mois de juin au cours desquelles ce parti avait remporté 18 sièges au parlement. Il est récemment arrivé troisième dans plusieurs sondages derrière Nouvelle Démocratie et Syriza.

Le mois dernier, le Guardian rapportait que la police conseillait à des victimes de faire appel à l’Aube Dorée, des victimes qui se sentaient alors obligées de faire des donations au groupe néo-nazi.

Une des deux femmes détenues a rapporté avoir été l’objet d’insultes très dures de la part des policiers, qui lui tiraient la tête en arrière quand elle essayait de ne pas être filmée. Les manifestants ont déclaré qu’ils avaient été privés d’eau potable et d’accès à un avocat pendant 19 heures. Nous avions tellement soif que nous buvions l’eau des toilettes a-t-elle confié.

Un homme blessé à la tête et au bras durant son arrestation assure que la police continuait à le taper et lui refusait tout traitement médical jusqu’au lendemain matin. Un autre manifestant affirme que la police lui maintenait les jambes écartées et le frappait dans les testicules pendant l’arrestation.

Ils m’ont craché dessus et dit que nous mourrions comme nos grands-parents durant la guerre civile a-t-il déclaré.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/10/0311.jpgUn troisième détenu raconte avoir été “tazé” dans la colonne vertébrale alors qu’il tentait de s’enfuir ; la brûlure est toujours visible. C’est comme une décharge électrique confie t-il. Mes jambes étaient paralysées quelques minutes puis je suis tombé. Ils m’ont menotté derrière le dos et commencé à me frapper dans les côtes, dans la tête. Ils m’ont ensuite ordonné de me lever, mais je ne pouvais pas. Ils m’ont donc tiré par les menottes alors que je me tenais sur les genoux. Ils ont continué à me frapper pendant cinq patés de maisons jusqu’à ce qu’on atteigne la voiture de patrouille.

Les militants ont demandé à ce que leurs noms ne soient pas publiés, par peur de représailles de la police ou de l’Aube Dorée.

Un second groupe de manifestants a également dit avoir été torturé à la GADA. Nous avons tous dû passer devant un officier qui nous a fait nous déshabiller dans le couloir, nous pencher et écarter notre derrière devant tout ceux qui étaient là a confié l’un d’eux auGuardian. Il faisait ce qu’il voulait avec nous — nous giffler, nous frapper, nous dire de ne pas le regarder, de ne pas s’asseoir les jambes croisées. Les autres officiers qui passaient par là ne faisaient strictement rien.

Tout ce qu’on pouvait faire c’était se regarder du coin des yeux pour se donner du courage les uns aux autres. Il nous a laissé là pendant plus de deux heures. Il répondait à son telephone et disait « Je suis au travail et je les baise, je les baise comme il faut ». En fin de compte seulement quatre d’entre nous ont été inculpés pour avoir résisté à notre arrestation. C’était un jour hors du temps, en plein dans la dictature des colonels.

En réponse à ces allégations, Christos Manouras, porte-parole de la police hellénique, a déclaré : Il n’y a pas eu recours à la force dans GADA. La police grecque enquête en profondeur sur chacun des rapports qui porte sur une utilisation présumée de la violence par la police ; et si l’accusation est fondée, la police prend des mesures disciplinaires correspondantes contre les officiers responsables. Il ne fait aucun doute que la police grecque a toujours respecté les droits de l’homme (…)

La manifestation de dimanche avait eu lieu suite à la vandalisation d’un Centre Communautaire Tanzanien par un groupe de 80 à 100 personnes dans un quartier du centre d’Athènes près d’Aghios Panteleimon, bastion de l’Aube Dorée où de nombreuses attaques contre des migrants ont été recensées.

Selon les manifestants, environ 150 personnes rodaient dans tout le quartier sur des motos en distribuant des tracts. La bagarre a éclaté lorsqu’ont été aperçus deux ou trois hommes munis du T-shirt de l’Aube Dorée à la tête de la parade. C’est alors qu’un nombre important de policiers a immédiatement fondu sur eux, venant des rues environnantes. Manouras : Au cours de la manifestation, il y a eu des affrontements entre les manifestants et les riverains. La police est intervenue pour empêcher que ça ne dégénére et pour rétablir l’ordre public. Il peut y avoir eu quelques blessures mineures lors des affrontements entre les riverains, les militants, et la police.

Selon Marina Daliani, l’avocate de l’un des 15 détenus, ceux-ci se font fait inculper pour trouble à l’ordre public le visage couvert (ils portaient des casques de moto) et pour infliction de lésions corporelles graves contre deux personnes. Mais, dit-elle, aucune preuve d’un tel préjudice n’a encore été soumise. Les militants ont été relachés sous caution (3.000 € chacun).

Charis Ladis, l’avocat d’un autre manifestant, assure que les mauvais traitements infligés aux Grecs en garde à vue était quelque chose de rare jusqu’à cette année : Cette affaire montre qu’une page a été tournée. Jusqu’à présent, il existait une idée commune selon laquelle quelqu’un qui était arrêté, même violemment, serait en sécurité en garde à vue. Mais ces jeunes hommes ont tous dit qu’ils ont vécu un cauchemar.

Pour Dimitris Katsaris, l’avocat de quatre des manifestants, ses clients ont été humiliés d’une manière qui ressemble à celle utilisée à Abou Ghraïb, ce centre de détention où les Irakiens étaient torturés par des soldats américains pendant la guerre en Irak. Ce n’est pas juste une affaire de brutalité policière du genre de celles dont on entend parler de temps en temps en Europe. C’est ce qui arrive tous les jours. Nous avons des images, nous avons la preuve que c’est cela qui arrive aux gens qui se font arrêter en militant contre la montée du parti néo-nazi en Grèce. C’est le nouveau visage de la police, qui va de pair avec le système judiciaire.

L’un des manifestants arrêtés, un homme calme d’une trentaine d’années : Les journalistes ici ne parlent pas ce genre de choses. Vous devez leur dire ce qui arrive, dans ce pays qui a déjà trop souffert du nazisme. Personne n’y paiera attention sauf si vous en parlez à l’étranger.

Traduit de l’anglais par Mehdi Zaaf – blog Mediapart, 9 octobre 2012

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