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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 08:33

Émeutes dans l’usine Foxconn de Taiyuan

L’usine Foxconn de Taiyuan connaitrait en ce moment même des émeutes de la part de deux milles ouvriers en colère.

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Le motif de cette agitation n’est pas la mauvaise gestion des heures supplémentaires, pourtant habituelle dans cette usine, mais un évènement intervenu plus tôt dans la journée, puisque l’un des gardes de la fabrique aurait blessé volontairement un travailleur pour une raison encore inconnue. De nombreux dégâts matériels auraient été constatés.

Foxconn Taiyuan serait responsable de la fabrication du boitier arrière du dernier iPhone ; les événements en cours pourraient donc avoir également des répercussions dans la production, au moment où les délais de livraison de l’iphone 5 se sont allongés il y a peu de plusieurs semaines.

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Sans doute que les accords contractuels passés entre Foxconn et Apple pousseront les dirigeants à négocier au plus vite une solution avec les ouvriers, afin de ne pas pénaliser leur plus gros client. Pour les ouvriers, ce serait bien sûr la meilleure des perspectives possible.

L’usine vient de fermer. Foxconn n’a pour l’instant pas communiqué sur la durée de cette fermeture, ni indiqué si elle allait fortement impacter sur la fabrication de certains produits.

Leur presse (macplus.net, 24 septembre 2012)


Bagarre de 2.000 ouvriers dans une usine chinoise qui fabrique des pièces d’iPhone

FAITS DIVERS – Les raisons de cette gigantesque bagarre ne sont pas connues…

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Le géant chinois Taiwan Foxconn Technology Group a fermé ce lundi son usine de Taiyuan, dans la province du Shanxi, dans le nord de la Chine, après une bagarre impliquant 2.000 ouvriers dans un dortoir la nuit dernière, rapporte Reuters. Quarante personnes ont été blessées.

Cette usine, qui emploie environ 79.000 travailleurs, fabrique des composants électroniques automobiles, des composants électroniques grand public et des moulures de précision. Un employé a déclaré à Reuters que l’usine fabrique également des pièces et l’assemblage de l’iPhone 5 d’Apple.

Une enquête en cours

Dans un communiqué, Foxconn a déclaré qu’un conflit opposant des ouvriers était à l’origine de cette bagarre et qu’une enquête était en cours. L’agence Chine nouvelle rapporte que près de 5.000 policiers ont été dépêchés sur les lieux pour rétablir le calme.

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Sur le Facebook chinois Weibo, plusieurs photos et quelques vidéos, reprises sur le site d’information spécialisée Engadget.com, ont été publiées, montrant une foule et des équipements cassés.

Le géant chinois Foxconn emploie environ un million de travailleurs dans le pays. En Chine,l’entreprise est accusée de mauvaises conditions de travail et de mauvais traitements.

Leur presse (Reuters, 24 septembre 2012)

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 19:03

Harry J. Anslinger est l’un des hommes qui a eu le plus d’influence sur la prohibition de la marijuana aux USA et dans le monde au 20e siècle. Portrait…

Peu connu hors des Etats-Unis, Harry J. Anslinger a pourtant eu un impact direct sur la vie de millions de consommateurs de marijuana à travers le monde, via les lois et traités internationaux sur le cannabis.

Harry J. Anslinger

Harry J. Anslinger, tu peux pas test.

L’homme que l’on nomme « le Mc Carthy de la drogue » est né en 1892 en Pennsylvanie. A l’âge de 12 ans, il a affirmé avoir été témoin d’un événement qui allait le marquer profondément : un héroïnomane en manque qui criait dans la rue, et que seule l’intervention d’un enfant qui était allé acheter de la morphine dans une pharmacie avait pu calmer. Cet événement l’aurait fait prendre conscience des dangers de la drogue et de la facilité pour les jeunes de s’en procurer…

Anslinger a commencé sa carrière au service du chemin de fer de Pennsylvanie. De 1917 à 1928, il travailla dans différentes organisations militaires et policières ayant pour mission de mettre un terme au trafic international de stupéfiants.

Il fut nommé Commissaire du Bureau Fédéral du Département du Trésor aux Narcotiques (FBN) en 1930, suite à une affaire de corruption généralisée dans le Bureau. Sa réputation d’incorruptible faisait de lui l’homme idéal pour incarner le changement dans cette administration.

UNE CAMPAGNE DE LOBBYING ANTI-MARIJUANA

A la tête d’un budget important, Harry Anslinger lance une grande campagne de lutte contre les drogues. Cette campagne vise plus particulièrement la marijuana qu’Anslinger accuse de tous les maux, comme le montre l’une de ses citations :

La marijuana est la drogue qui a causé le plus de violences dans l’histoire de l’humanité. [LOL, Ndlr.]

Cette véritable croisade contre la marijuana débute à l’époque où s’achève la prohibition de l’alcool aux Etats-Unis (en 1933). Elle va utiliser les mass-media de l’époque, principalement des journaux, livres et films.

Harry en pleine saisie

Commissaire Harry en pleine saisie

A cette époque, l’usage de la marijuana était peu répandudans la société américaine. Importée par les travailleurs mexicains des Etats du Sud, elle était principalement consommée par les Noirs et les Hispaniques, et était considérée (certainement à raison) comme la drogue des musiciens de jazz. Ceux-ci contribueront à la faire découvrir aux classes moyennes blanches.

Une campagne de lobbying avait débuté dans les années 1920, menée par un groupe de pression réunissant des parlementaires, journalistes, et des citoyens,et visant à pousser Washington à adopter une législation fédérale contre la marijuana.

Ainsi, c’est en 1926 que la presse relate la première histoire de dealer vendant de l’herbe aux enfants à la sortie des écoles. A cette époque également, la marijuana est liée papr les médias à unevague de crimes dans le Sud du pays. Les journaux relatent également l’histoire d’un jeune homme ayant découpé toute sa famille à la hache sous l’influence de la marijuana, et qui n’ayant plus aucun souvenir de son forfait.

L’action d’Harry Anslinger s’inscrit dans ce mouvement de lobbying. L’homme ne recule pas devant les moyens pour arriver à ses fins : il transmet aux journaux de nombreuses histoires crapuleuses mêlant (au choix) des Noirs, de la marijuana, des actes de débauche et des viols. De nombreux films de propagande contre la marijuana sont réalisés, dont le célèbre Reefer Madness (1936), et d’autres auxquels participera Anslinger.

Ce mouvement de pression débouche en 1937 sur le vote au Congrès du Marijuana Tax Act, qui visait officiellement à taxer la marijuana. Dans les faits, cette loi transfère également au Bureau des Narcotiques d’Anslinger le contrôle de cette marchandise. Or, ce bureau ne délivre que très peu d’autorisations, ce qui aboutit de fait à la prohibition au niveau fédéral.

Pour les anglophones, voici une vidéo qui retrace l’action d’Anslinger :

APRÈS LES USA, L’ONU
Harry J. Anslinger, serious bizness

Marijuana. Serious bizness.

Anslinger continuera sa carrière auprès de l’Organisation des Nations Unies, dès la fin des années 1930. Après la guerre, Harry va s’assurer que la nouvelle commission des stupéfiants de l’ONU soit sous le contrôle des représentants des forces de l’ordre et non des médecins. Ceci aura un fort effet sur les politiques anti-drogues de l’ONU, qui privilégieront pendant longtemps la réduction de l’offre mondiale de drogues au détriment de la réduction des risques.

C’est également lui qui va suggérer (et obtenir) le regroupement de l’ensemble des traités internationaux qui régissent le commerce de drogues en un seul. Ceci débouchera sur la Convention Unique sur les Stupéfiants de 1961, qui vise à limiter la production et le commerce de substances interdites en établissant une liste de ces substances, qualifiées de stupéfiants.

Une fois cette Convention adoptée, et à la demande de la délégation américaine, le cannabis fut ajouté à la liste des produits stupéfiants en 1961, et soumis au régime le plus rigoureux (comme l’héroïne). Cette convention est aujourd’hui signée par 183 pays, qui s’engagent notamment à ne pas prendre de décision allant à son encontre. Harry Anslinger, devenu représentant des Etats-Unis à la commission des stupéfiants de l’ONU, fera ratifier la Convention par les USA en 1967.

L’HOMME, LES CRITIQUES…
MC Harry au microphone

MC Anslinger au microphone

Outre son action contre la marijuana, Anslinger s’est fait connaître grâce à ses méthodes : l’adage « la fin justifie les moyens » lui va comme un gant.

En effet, Harry n’hésitera pas à fournir aux médias des informations dans lesquels les effets de la marijuana et sa dangerosité sont largement exagérés. L’herbe sera par exemple accusée de démotiver les troupes, de rendre les soldats pacifistes, de provoquer la « dégénérescence des races » et de mener au lavage de cerveau communiste. Certaines de ses citations semblent trahir un racisme à fleur de peau :

Les joints font croire aux « bronzés » qu’ils sont aussi bons que les hommes blancs.

Anslinger sera mis sur la sellette suite à une polémique liée à son insubordination : il avait refusé de lever la censure des publications du professeur Alfred Lindsmith de l’université de l’Indiana. Celui-ci avait notamment écrit un livre critiquant la guerre à la drogue et en particulier le rôle d’Anslinger

La fin de sa vie contient une dose de cruelle ironie. En 1973, étant devenu complètement aveugle et souffrant d’une dégénérescence de la prostate et d’angine, Anslinger a utilisé de la morphine pour soulager ses souffrances. Un comble pour un homme connu pour sa position violemment hostile aux traitements antidouleurs addictifs…

Il décèdera le 14 novembre 1975 à l’âge de 83 ans, après avoir profondément changé le statut de la marijuana dans l’opinion publique mondiale et dans les traités internationaux.

from http://www.mauvaise-herbe.fr

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Published by coutoentrelesdents - dans FACHO HORS DE NOS VIES!
24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 12:30

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Published by coutoentrelesdents - dans MUSIQUES
24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 12:16

Info Le Figaro – Paris : un homme mort en s’immolant par le feu

Un homme est mort en s’immolant par le feu, ce matin à Paris. La victime s’appelait Jean-Paul J…, 58 ans, et travaillait comme ouvrier typographe chez Michelin, à Paris.

Interrogé par Le Figaro, son frère aîné Georges raconte l’avoir vu sortir ce matin vers 7h30, de son immeuble de la rue de Saussure, pour aller à sa voiture, sans se douter du geste terrible qu’il s’apprêtait à commettre. « J’ai été prévenu par les bruits, et par les flammes, je pensais que c’était une poubelle qui brûlait, explique-t-il. Une personne qui passait a donné l’alerte. Les pompiers sont arrivés très vite, mais il y avait trop de flammes ». Le corps de Jean-Paul J… a été découvert dans un local qui sert à entreposer les poubelles, dans un square près de la rue de Saussure (XVIIe), une bouteille de white spirit vide à côté.

Des problèmes au travail

Dans son appartement HLM, les enquêteurs ont trouvé trois feuilles sur son lit, dans lesquelles il semble expliquer les raisons de son geste. Il y évoque notamment des problèmes au travail en donnant une dizaine de noms de personnes qui selon lui le harcelaient, précise le frère. L’ouvrier était en arrêt maladie depuis quinze jours et devait reprendre le travail ce vendredi.

La victime travaillait chez Michelin Travel Partners, une entreprise du groupe basée à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et spécialisée dans les cartes et guides, a précisé à l’AFP José Dos Santos, délégué syndical central CFTC chez Michelin. “C’est quelqu’un qui était à deux ans de la retraite et qui avait des problèmes de santé”, a-t-il ajouté. Selon lui, la direction a indiqué qu’une cellule de crise avait été mise en place auprès des salariés avec lesquels il travaillait. D’après le responsable CFTC, il s’agit d’une “petite entité d’environ 300 personnes” au sein du groupe qui emploie “un peu moins de 20.000 personnes”. La direction de Michelin, sollicitée par l’AFP, n’avait pas confirmé ces informations dans l’immédiat.

D’après son frère, Jean-Paul J… était célibataire, sans enfants, et ne parlait jamais de ses problèmes. Il ne s’était par ailleurs jamais remis de la mort d’un autre frère en 2002.

Leur presse (Philippe Romain, LeFigaro.fr, 21 septembre 2012)

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 12:00

OGM, Monsanto, Roundup & Co : comment notre société produit des malades

LE PLUS. “Oui, les OGM sont des poisons !”. C’est le titre choc du dossier du magazine Le Nouvel Observateur de cette semaine, réalisé sur la base d’une étude tout juste rendue publique : “Long Term Toxicity of a Roundup Herbicide an a Roundup Tolerant Genetically Modified Maize” (in Food and Chemical Toxicology). Joël Spiroux, co-auteur de cette étude, explique que nos sociétés n’assurent pas la sécurité alimentaire de leurs populations.

Depuis près de 15 ans je travaille, en plus de mes consultations avec Gilles-Éric Séralini avec qui je partage les mêmes préoccupations, sur les liens entre les pesticides, les OGM et la santé. Notre étude est emblématique car elle montre une fois de plus comment nos sociétés dites évoluées sont incapables d’assurer la sécurité alimentaire de leurs populations.

“L’aliment est ton premier médicament”

La mise en garde est pourtant bien ancienne car Hippocrate, 450 ans avant J.C., précisait : “L’aliment est ton premier médicament”. Comment penser qu’une plante à pesticide soit saine ? Comment penser qu’un OGM et son pesticide associé, tous deux mal évalués, puissent finir dans nos assiettes sans faire prendre de risque à la population ? Cette problématique mise en évidence par notre étude correspond exactement à ce qui se passe au sujet de tous les autres xénobiotiques déversés sur la planète depuis plus d’un siècle…

Je suis médecin libéral et consulte depuis près de 30 ans. Je n’ai jamais accepté de voir arriver dans mon cabinet des patients en souffrance, qui ne devraient pas être malades si les conditions environnementales étaient favorables à leur épanouissement. En effet, avec l’arrivée de l’hygiène bactérienne grâce à Pasteur, des antibiotiques et du développement extraordinaire des techniques médicales et chirurgicales nous avions largement diminué les causes de mort des siècles passés. Plutôt qu’une amélioration de notre état de santé, que constatons-nous ?

Une augmentation importante des cancers, des maladies neuro dégénératives, métaboliques, immunitaires, des stérilités, des malformations néonatales, une baisse de 50% des spermatozoïdes en 50 ans et en parallèle une diminution importante de la biodiversité ! Nous pouvons ajouter à cela les 8.000 maladies orphelines pour la plupart métaboliques et pour lesquelles nous constatons les troubles mais que nous sommes incapables de soigner.

Notre société produit des malades

Ce qui arrive aux humains arrive de façon concomitante à la faune et à la flore. La cause principale en est la quantité de xénobiotiques répandus sur la planète depuis le développement de la chimie organique et minérale de synthèse. 3 millions de tonnes en 1930, 420 millions en 2010 de ces produits chimiques qui sont persistants et se bio-accumulent dans l’environnement, finissent par aboutir dans notre assiette par concentration dans la chaîne alimentaire, sans compter l’air de nous respirons.

“Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés”. La Fontaine, Les animaux malades de la peste.

Nous sommes dans une société schizophrène qui d’une part “produit du malade” et qui, d’autre part, s’étonne de devoir dépenser de l’argent pour la soigner.

Les origines de cet aveuglement

Quelles sont les causes de ce désastre sanitaire qui coûte très cher à la population en termes de souffrance et aussi financièrement à la société ? Plusieurs réponses :

• Nous n’avons pas pris encore la mesure du lien entre santé et environnement, l’impact des environnements biologiques, physiques, chimiques, sensoriels, socio anthropologiques sont bien peu pris en compte malgré les deux plan Santé Environnement et peu de mesures efficaces sont mises en place.

• Nous sommes dans une société du soin et non de santé, en effet nous médecins, sommes très bien formatés pour le soin et pas du tout pour la santé et la prévention. L’intérêt des médecins pour les pathologies environnementales est bien faible, j’en ai fait l’expérience avec les deux congrès que j’ai réalisé au sein de l’URML de Haute Normandie en 2005 (1er congrès national sur les pathologies environnementales) et en 2009 (1er congrès européen sur le même thème : ECEP 2009). “Quelques difficultés qu’il y ait à découvrir des vérités nouvelles, en étudiant la nature, il s’en trouve de plus grandes encore à le faire reconnaître” disait Lamarck dans Philosophie zoologique ! Par ailleurs nous pouvons préciser que les dépenses de santé font partie du PIB ! est-il pertinent de croire que les dépenses de santé peuvent améliorer le PIB ?

• La toxicologie actuelle est inadaptée à cette masse de xénobiotiques présente dans l’environnement. Ce n’est plus la dose qui fait le poison comme nous le croyions depuis Paracelse, en effet des doses infimes de l’ordre du nano gramme ou du picogramme peuvent avoir des effets délétères sur la santé comme nous le prouvent les perturbateurs endocriniens dont les pesticides. Notre étude le montre. La toxicologie actuelle ne tient pas compte des phénomènes de bioaccumulation, les effets combinés, les effets à long terme, transgénérationnels ainsi que des effets des faibles doses.

• L’épidémiologie qui a été mise au point pour suivre des liens causaux directs et binaires entre un agent causal et une pathologie bien définie ne fonctionne pas pour des pathologies environnementales qui comportent plusieurs agents causaux mélangés et plusieurs manifestations cliniques possibles. Imaginez : si je recherche dans votre sang les 100 xénobiotiques toxiques les plus courants (dioxines, PCB, DDT…) je suis sûr d’en trouver au moins 60 à 70 ! comment ces produits réagissent-ils entre eux, comment votre corps réagit-il, que penser des enfants perfusés in utéro par ces produits ? Cela n’a jamais été évalué !

• Dernier point : le laxisme, voire l’incompétence des organismes réglementaires qui acceptent la mise sur le marché de produits mal évalués comme ceux que nous avons mis en évidence dans notre étude. Ce sont ces mêmes instances qui définissent des normes de toxicité qui bien souvent ne sont pas à même de nous protéger du fait de failles de la toxicologie et de l’épidémiologie précisées plus haut. L’état de la santé mondiale est là pour en attester.

Œuvrer pour le soin ET la santé

Une fois ce tableau dramatique brossé, que faudrait-il faire ?

1. Mettre en œuvre les outils d’une HYGIÈNE CHIMIQUE comme nous avons développé une HYGIÈNE BACTÉRIENNE depuis Pasteur. Ces outils sont l’adaptation aux pathologies environnementales de la toxicologie, de l’épidémiologie et des normes de toxicité. Les tests réglementaires doivent devenir publics, indépendants des producteurs et soumis à une expertise contradictoire.

2. Créer un enseignement en santé environnementale pour les médecine et le corps médical dans son ensemble.

3. Chercher des traitements détoxifiants à base de plantes comme nous commençons à le faire dans le laboratoire.

Pour conclure, une citation d’Hannah Arendt : “Le progrès et la catastrophe sont l’avers et le revers d’une même médaille.”

En effet, la pensée technoscientifique ignore bien souvent les êtres, les gens et les cultures… La réalité humaine, c’est le réalisme trivial mais aussi l’imaginaire, le mythologique, l’affectif, mais l’économie est une science trop belle, car elle mathématise la réalité et donc avec des chiffres, on fait disparaitre la chair, le sang, les passions, les souffrances, les bonheurs, les cultures…

Bref tout ce qui fait que l’homme à la fois “naturel” et “sur-naturel”, qu’il s’enracine dans la nature vivante, physique et qu’il en émerge et s’en distingue par la culture, la pensée et la conscience.

Par Joël Spiroux de Vendômois, Docteur en médecine
Presse contaminée (leplus.nouvelobs.com, 20 septembre 2012)


Consommation
 Peut-on encore manger sans OGM ?

Interdits de culture en France, les OGM se retrouvent pourtant dans les assiettes des consommateurs via l’alimentation animale, friande de soja transgénique importé. Malgré les pressions du lobby agro-alimentaire, une petite victoire de transparence vient d’être obtenue. La mention « sans OGM » pourra désormais être accolée sur les produits qui en contiennent moins de 0,1%.

Interdits de culture en France depuis 2008, les OGM sont présents dans nos assiettes via l’alimentation des animaux que nous mangeons : 80% des 4,5 millions de tonnes de soja importé chaque année du Brésil pour nourrir les porcs et volailles (non bios) est transgénique ! Ce « détail » est rarement connu des consommateurs. Pour s’assurer de ne pas manger d’OGM, dont les risques sanitaires sont pointés du doigt par une toute récente étude, les consommateurs peuvent acheter bio. Des guides régionaux (en Bretagne,NormandiePays-de-la-Loire et région Centre) recensent par exemple les points de vente et producteurs commercialisant de la viande, et autres produits issus d’animaux nourris sans OGM. Greenpeace propose également un guide des produits avec ou sans OGM.

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Depuis le début de l’été, tous les consommateurs français peuvent bénéficier de cette transparence. Un décret, rédigé en janvier par le précédent gouvernement et publié le 1er juillet dernier, autorise la mention « sans OGM » sur les produits qui n’en contiennent pas. L’Allemagne, l’Autriche et l’Italie pratiquent déjà cet étiquetage spécifique. Des millions de macarons verts « nourri sans OGM » pour les viandes ou « issu d’animaux nourris sans OGM » pour le lait, les œufs, et les produits transformés ornent d’ores et déjà les rayons des magasins de l’hexagone. Une mention « sans OGM dans un rayon de 3 km » est prévue pour les ingrédient issus de l’apiculture.

Pourquoi un seuil de 0,1% d’OGM

Le seuil de détection retenu, pour obtenir cette mention est de 0,1% d’OGM, un seuil préconisé par le Comité économique éthique et social du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB). C’est une petite victoire contre le lobby pro-OGM, qui s’est battu pour que le seuil de détection soit plutôt de 0,01%. Ce qui aurait rendu l’étiquetage inopérant. Les OGM étant présents de fait en Europe, une contamination est toujours possible. Peu d’enseignes ou de producteurs auraient alors pris le risque d’un déclassement de leurs produits suite à un contrôle qui aurait repéré des traces d’OGM au-delà de 0,01%.

Il n’y a pas qu’en Europe où l’information des consommateurs effraie les vendeurs d’OGM. Aux États-Unis, les rayons californiens pourraient voir débarquer très prochainement des étiquettes avec la mention « contient des OGM ». Soumise à l’avis des électeurs de Californie en novembre prochain, la décision pourrait faire tâche d’huile. Au sein des multinationales de l’agroalimentaire, c’est la panique ! Mais pourquoi, au fait, puisque les OGM sont tellement inoffensifs ?

Nolwenn Weiler, Basta !, 20 septembre 2012


OGM : comment les éviter dans notre assiette ?

La France est relativement protégée vis-à-vis des organismes transgéniques. Mais ils sont tout de même présents dans notre alimentation à l’état de trace.

Bonne nouvelle : “En France et dans les autres pays sous moratoire, nous sommes relativement protégés”, rassure le Dr Joël Spiroux, co-auteur de l’étude sur la toxicité d’un maïs transgénique sur les rats. Reste que nous ne vivons pas non plus dans une bulle. Le point sur les expositions possibles.

En Europe, une partie seulement des produits contenant des OGM sont étiquetés

La réglementation mise en place en 2004 au niveau européen rend obligatoire un étiquetage signalant la présence d’OGM sur les aliments qui en contiennent plus de 0,9%. Elle admet entre autres la présence d’additifs alimentaires et d’arômes produits par des OGM, lorsque ceux-ci ne sont pas disponibles sur le marché sous une autre forme. Au-delà de 0,9%, les fabricants ont l’obligation de mentionner sur l’étiquette — en général en tout petits caractères — “issu de maïs génétiquement modifié”.

Les organismes transgéniques sont donc présents, soit à l’état de traces et non signalés, soit en plus grande quantité et signalés, dans certains produits transformés comme les huiles de soja, les corn-flakes, ou encore les sauces notamment importées des Etats-Unis. “C’est la partie émergée de l’iceberg”, commente Aurèle Clémencin, en charge du développement de l’application d’information aux consommateurs Notéo. “La partie immergée, qui représente l’essentiel de la problématique, c’est la consommation indirecte, qui passe par l’alimentation animale”.

En France, on consomme des OGM indirectement

“Le soja et le maïs représentent une très grande proportion des cultures d’OGM et finissent en tourteaux et farines, quasiment impossibles à tracer”, poursuit Aurèle Clémencin. Les cultures transgéniques sont interdites en France, mais 80% des animaux d’élevage consomment des céréales contenant des OGM, importés depuis le continent américain. Notamment du maïs NK 603, utilisé dans l’étude de Gilles-Éric Séralini.

Or les viandes et autres produits issus du règne animal (œufs, produits laitiers, biscuits…) ne sont soumis à aucune obligation d’étiquetage quand aux éventuelles traces d’OGM. Depuis le 1er juillet, certains commerçants indiquent toutefois sur les emballages “nourri sans OGM”. Pour les produits frais, on peut aussi demander des détails au distributeur.

Il existe des produits garantis “sans OGM”

La mention “sans OGM” signifie en réalité que la présence d’un éventuel organisme transgénique n’a pas pu être décelée via les techniques actuelles d’identification, qui permettent de les détecter à partir de 0,01% de présence. Les aliments “sans OGM” sont : les produits qui ne contiennent pas d’ingrédients susceptibles d’être génétiquement modifiés, évidemment, (un paquet de thé ne peut être étiqueté comme tel car il n’y a pas de thé génétiquement modifié sur le marché), les produits issus d’animaux étiquetés comme biologiques (label AB), certaines appellations d’origine de produits animaux, dont les cahiers des charges excluent l’utilisation de fourrage OGM pour la production laitière.

Quelques exemple de fromages qui n’en contiennent pas : Abondance, Comté, St Nectaire, Gruyère, Vacherin, Mont d’Or, Neufchâtel, Bleu de Gex, Tomme des Bauges, Tomme de Savoie, Beaufort, Rocamadour, Laguiole, Epoisse, et Reblochon. Des exemples de viandes : mouton Barèges-Gavarni et boeuf Maine-Anjou. “Label rouge s’est également engagé à nourrir les animaux sans OGM”, précise Aurèle Clémencin. “Et dans la grande distribution, de nombreuses enseignes se sont engagées à bannir les OGM de l’alimentation animale, dans une sorte de front généralisé, par peur d’un nouveau scandale sanitaire”.

Et en voyage ?

En Europe, deux cultures OGM sont autorisées : le maïs MON 810 et la pomme de terre Amflora. Mais en vertu de la clause de sauvegarde activée au niveau européen en 2008, aucun OGM ne peut être cultivé sur le sol français. Six autres pays ont adopté la clause : l’Allemagne, l’Autriche, la Bulgarie, la Grèce, la Hongrie et le Luxembourg pour le MON 810, l’Autriche, la Hongrie et le Luxembourg pour l’Amflora, qui n’est quasiment plus cultivée.

Dans le reste du monde, c’est une autre affaire. 98 % de la superficie mondiale cultivée en OGM (160 millions d’hectares) se retrouve dans dix pays : les États-Unis, 43,1 % de la superficie ; le Brésil, 18,9 % de la superficie ; l’Argentine, 14,8 % de la superficie ; l’Inde, 6,6 % de la superficie ; le Canada, 6,5 % de la superficie ; la Chine, 2,4 %. D’ici 2015, on estime que la superficie totale des cultures génétiquement modifiées dans le monde sera de 200 millions d’hectares, avec en sus l’arrivée de nouveaux organismes comme le maïs tolérant à la sécheresse (en 2012) ou le riz Bt. Aux États-Unis, 80% de la nourriture américaine non bio contient des OGM.

Pour s’y retrouver

La liste Greenpeace, qui classe tous les produits de la grande distribution susceptibles de contenir des OGM (viande, crèmerie, plats préparés, aliments pour bébés…) selon qu’ils contiennent (en rouge) ou non (en vert) des traces d’OGM.

L’application Notéo, qui sortira fin novembre, notera l’ensemble des produits de la grande distribution selon des critères sociaux, environnementaux, sanitaire et budgétaires. La présence d’OGM sous forme de trace ou en plus grande quantité y sera précisée.

Presse contaminée (Morgane Bertrand, tempsreel.nouvelobs.com, 20 septembre 2012)


Des OGM cachés à tous les rayons

L’étude scientifique révélée mercredi rouvre le débat sur les organismes génétiquement modifiés. En Charente comme ailleurs, ils sont à peu près partout. Sans qu’on sache les quantifier.

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Patrick Rivolet et Joacquim Karras, membres du comité anti-OGM de Charente, montrent quelques produits susceptibles d’en contenir.

Il pourrait y en avoir à peu près partout: à la louche, dans huit produits de consommation courante sur dix. Trois ans d’une étude scientifique sans précédent viennent de rallumer la poudrière des organismes génétiquement modifiés (OGM). Révélées mercredi, les analyses menées par l’équipe du professeur Gilles-Éric Séralini sur des rats de laboratoire nourris pendant des mois avec des OGM  sont sans appel : « Ces organismes sont comme une bombe à retardement qui va nous exploser en pleine figure dans quinze ans », partage Patrick Rivolet, l’un des membres du collectif anti-OGM de Charente.

« On est bien incapable de quantifier »

Alors que toutes les analyses — quand elles existent — ne sont habituellement menées que sur trois mois et ne laissent rien apparaître de nocif, la démarche de l’équipe Séralini —déjà critiquée hier — démontre que c’est sur le plus long terme que les dégâts, sérieux, peuvent se faire sentir. « Les tumeurs constatées sur les rats sont effrayantes », s’inquiète Joacquim Karras, un autre membre du comité charentais. « Mais cette étude, en fait, ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà, observe Patrick Rivolet. En revanche, elle donne du crédit scientifique à ce pourquoi nous nous sommes toujours battus. Elle montre que nous avions raison. »

Ce qui n’a rien de très rassurant. Parce que si on approfondit, on s’aperçoit que les OGM se cachent à peu près partout dans les rayons. Pour s’en convaincre, il suffit de faire un tour dans un hypermarché d’Angoulême, n’importe lequel, avec une liste établie par Greenpeace et téléchargeable sur son site à l’adresse guide-ogm.greenpeace.fr. L’organisme a recensé de nombreux produits de consommation courante — du pot de rillettes au paquet de gâteaux secs, en passant par les céréales, jambons, fromages, etc. — et classé chacun en fonction de leur élaboration avec une partie d’OGM ou non.

La colonne rouge est bien plus fournie que la verte. Mais il faut nuancer. « Cette liste est établie à partir d’un questionnaire adressé aux marques. On leur demande la transparence sur l’origine de leurs produits. Quand elles ne répondent pas, on considère qu’elles ont quelque chose à cacher », précise Patrick Rivolet.

Si on peut soupçonner la présence d’OGM, on est « bien incapable de la quantifier ». En principe, ça ne dépasse pas 0,9% du produit total. Car ce n’est qu’au-dessus de cette proportion qu’il est obligatoire pour les fabricants de faire acte de transparence. Il n’est donc peut-être pas utile de balancer l’intégralité du contenu de son placard et de son frigo après la lecture de cet article. Même si les puristes le martèlent : « Pour nous, le sans OGM, c’est 0% ; seule l’alimentation bio en apporte la garantie. »

L’étude du professeur Gilles-Éric Séralini a en tout cas l’avantage de rouvrir le débat. « Ça va certainement bouger après ça, pronostiquent les anti-OGM de Charente. Au moins au niveau de l’étiquetage. On devrait avoir plus de transparence. » Ce qui serait déjà un sacré pas en avant.

Presse contaminée (Benoît Caurette, CharenteLibre.fr, 21 septembre 2012)


Désobéissance
Ces paysans condamnés pour avoir fauché l’OGM NK 603

Il avait participé au fauchage d’une parcelle de maïs transgénique NK 603 dans la Vienne. Ce même maïs OGM pointé du doigt aujourd’hui pour ses effets toxiques par l’étude de Gilles-Éric Séralini et du Criigen. Une lettre sous scellé est parvenue le 14 septembre au domicile de François Dufour, producteur de lait dans la Manche, militant de la Confédération paysanne et élu régional.

L’agriculteur vient de recevoir l’ordre par huissier de verser 41’000 euros à Idémaïs, une petite société qui menait les essais pour le compte de la multinationale Monsanto. « Cette parcelle-là avait été déclarée illégale par le Conseil d’État quelques semaines après le fauchage », souligne François Dufour.

Lorsque la Cour d’appel de Poitiers rejuge les faits en février 2012, la Cour européenne de justice de Luxembourg et le Conseil d’État viennent d’invalider le moratoire sur les cultures OGM. François Dufour, vice-président Vert du conseil régional de Basse-Normandie, est alors condamné à une amende, en compagnie de son collègue José Bové, eurodéputé (EELV). Avec les sept autres faucheurs volontaires, « nous devons plus de 170’000 euros à Monsanto », confirme t-il. Malgré le pourvoi en cassation, les dommages-intérêts ne sont pas suspensifs.

La publication de l’étude scientifique indépendante menée par Gilles-Éric Séralini conforte les faucheurs volontaires. « Il est clair que nous avions raison depuis le début de mener ce combat-là contre ces plantes à poison, confie t-il à Basta !. Heureusement qu’il y a des scientifiques résistants et honnêtes, au service de la société ». À ses yeux, la simple application du principe constitutionnel de précaution impose une interdiction immédiate des produits incriminés, jusqu’au résultat d’études exhaustives sur le sujet. « En tant que paysan, mon rôle est de nourrir, pas d’empoisonner ! »

Sophie Chapelle, Basta !, 20 septembre 2012


Carcassonne. OGM : les Audois de la « Conf » avaient raison

Suite aux révélations de l’étude menée en France sur les dangers des OGM, la Confédération Paysanne dans l’Aude, mobilisée en janvier dernier contre la société Monsanto, ne veut pas en rester là.

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Inconnu du grand public jusqu’à hier, le professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen, Gilles-Éric Séralini ne l’est pas dans l’Aude où les agriculteurs de la Confédération paysanne suivent ses travaux de longue date. Lorsque l’étude choc de ce chercheur montrant le risque accru de cancers chez les rats alimentés aux OGM a été rendue publique après sa publication dans la revue américaine Food and Chemical Toxicology, les responsables de la « Conf » dans le département, qui se battent depuis des années contre la culture des organismes génétiquement modifiés, ont été à demi surpris.

« Cette information est capitale, dit Robert Curbières. Elle remet en cause des pratiques industrielles que nous condamnons de longue date, malgré le soutien du syndicat FDSEA au productivisme ».

Moins d’un an après, c’était en janvier dernier (lire ci-contre), après l’occupation par les faucheurs volontaires des locaux du géant américain Monsanto à Trèbes, les adhérents de la Confédération paysanne vont-ils saisir la balle au bond, dans la foulée du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, qui a mandaté l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ? « Nous sommes en pleines vendanges mais nous allons réagir. Ne rien faire à la suite des actions que nous avons mené dans le passé, maintenant que nous avons la preuve que l’agriculture industrielle est mortifère, serait dommageable ». Selon Robert Curbières, les adhérents de la Confédération paysanne dans l’Aude vont se consulter rapidement. Ils pourraient décider en début de semaine prochaine d’une action qui donnera un peu plus de résonnance aux conclusions terribles de cette étude sur le maïs génétiquement modifié.

Le premier Audois à avoir réagi est le député européen Éric Andrieu. Membre de la commission de l’agriculture et du développement au Parlement de Strasbourg, il a demandé une révision de la législation de l’Union sur l’évaluation des risques des OGM sur la santé publique, animale et de l’environnement. À la chambre d’agriculture de l’Aude, Guy Giva, son président, a déclaré : « Nous sommes sensibilisés aux problèmes de sécurité alimentaire. Si cette étude démontre par a + b qu’il y a danger, la sagesse impose de tout stopper ». La chambre consulaire confirme qu’il n’y a pas dans le département un seul are d’OGM en culture ou en semi. Il n’est pas interdit, cependant, d’acheter des OGM fabriquées ailleurs qu’en France pour l’alimentation des animaux. C’est tout le problème.

Carcassonne. les faucheurs volontaires chez Monsanto

Le 23 janvier dernier quelques 80 militants, faucheurs volontaires, apiculteurs, membres de la Confédération paysanne, avaient investi le site Monsanto à Trèbes. Au cours de cette opération minutieusement préparée, les anti-OGM avaient découvert plusieurs kilos de semence de maïs Mon 810, prêts à être commercialisés. Stockés sur le site depuis le début du mois de janvier, une partie des 1600 kg avait été en partie dispersée et mélangées à des semences traditionnelles.

Au cours de leur « perquisition citoyenne », les faucheurs volontaires avaient également découvert des semences génétiquement modifiées, apparentées elles aussi au Mon 810, qui avaient été traitées avec du Poncho, un insecticides systémique dont l’utilisation est prohibée en France. Son principe actif — la clothianidine — est le même que celui du Gaucho, interdit également dans l’Hexagone. Cette découverte avait alimenté un peu plus la polémique entre la « Conf » et les dirigeants de Monsanto.

Carcassonne. Le chiffre : 0
are>De maïs transgénique. La chambre d’agriculture confirme qu’il n’existe aucun semis et aucune culture d’OGM sur le territoire audois. Il n’existe non plus aucune déclaration d’essai de ce type obligatoire en mairie.

Presse contaminée (Christian Aniort, LaDepeche.fr, 21 septembre 2012)


OGM : crise aiguë à Bruxelles

Le dialogue a tourné court entre la directrice de l’Efsa, l’autorité de sécurité alimentaire européenne et Gilles-Éric Seralini, l’auteur de l’étude sur le maïs OGM NK603.

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À Bruxelles, le bras de fer sur les OGM ne fait que commencer.

Auditionnée par une poignée de parlementaires européens à Bruxelles en présence de Gilles-Éric Séralini, auteur de l’étude choc sur le maïs NK 603, la directrice de l’Efsa (Autorité de sécurité alimentaire européenne) Catherine Geslain-Lanéelle a certes confirmé que son agence procéderait bien à l’expertise de l’étude. Mais en gardant les mêmes experts qui avaient par le passé donné leur feu vert à ce même maïs NK 603.

Gilles-Éric Séralini a réagi vivement : “Pas question que ceux qui ont autorisé le NK 603 réalisent la contre-expertise de nos données. Il y aurait un conflit d’intérêt avec leur autorité et leur carrière”. D’autant, ajoute le Dr Joël Spiroux, co-auteur de l’étude, que les conflits d’intérêt étaient alors nombreux au sein de l’Efsa et à l’intérieur du “Panel OGM”.

Résumé : Gilles-Éric Séralini est d’accord pour une expertise de l’Efsa à condition que les experts soient renouvelés de telle manière que ceux-ci ne soient conduits à devoir se contredire. La directrice de l’Efsa ne l’entend pas de cette oreille. Elle refuse le renouvellement de ses experts. Sa positon, c’est “Je maintiens. Tout”.

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Vidéo – Les commentaires de la directrice de l’Efsa à la sortie de son audition

Blocage total à Bruxelles

Corinne Lepage, député européenne et en charge de la Commission de l’environnement au Parlement de Strasbourg, est très remontée. D’autant plus qu’elle s’est vue opposer un autre refus clair et net sur sa proposition de voir mener par l’Efsa des études comparables à celle de Séralini : c’est-à-dire sur des rats pendant toute leur vie.

“Catherine Geslain-Lanéelle m’a répondu, confie Corinne Lepage, que les études sur trois mois ou au cas par cas étaient suffisantes. C’est inadmissible ! On recommence à tourner en rond !”

Le blocage est donc total car pour mener à bien son expertise, l’Efsa a besoin que Gilles-Éric Séralini lui communique les données brutes de son étude. À tout prendre, il dit préférer une “expertise internationale” pour lever toutes les suspicions.

L’Anses en arbitre

L’intransigeance de la Directrice de l’Efsa illustre la position extrêmement délicate de Bruxelles. Entre le principe de précaution qui régit le droit européen, les règles du commerce international et les pressions des États-Unis, le chemin est étroit. D’autant plus étroit que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a lui-même durci le ton en déclarant que “si le danger de l’OGM NK 603 était vérifié, la France défendrait au niveau européen son interdiction”. En se fondant sur l’avis de l’Anses (Agence de sécurité alimentaire française). Sous-entendu, en zappant celui de l’Efsa…

Quand le Nouvel Observateur annonçait que suite à la publication de l’étude Séralini, la crise serait politique, scientifique et sanitaire, nous étions assez proche de la vérité. C’est désormais une crise franco-européenne qui se profile. Ce soir a lieu la première projection privée du film de Jean-Paul Jaud Tous Cobayes ?, adaptée du livre de Gilles-Éric Séralini. Il ne faut pas être grand clerc pour prévoir que la tension va encore monter d’un cran.

Presse contaminée (Guillaume Malaurie, tempsreel.nouvelobs.com, 20 septembre 2012)


OGM : l’auteur de l’étude refuse une contre-expertise de l’agence européenne des aliments

Selon le professeur Séralini, l’EFSA se mettrait en conflit d’intérêt, puisque c’est elle-même qui a autorisé la mise en vente du maïs transgénique incriminé.

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Gilles-Éric Séralini à Bruxelles le 20 septembre 2012.

Le chercheur français Gilles-Éric Séralini, auteur d’une étude alarmante tendant à démontrer la toxicité des OGM, a dénié jeudi toute autorité à l’EFSA, l’agence européenne chargée de la sécurité des aliments, pour mener une contre-expertise sur ses recherches. « Il n’est pas question que ceux qui ont autorisé le (maïs transgénique de Monsanto) NK 603 réalisent la contre-expertise de nos données, car il y aurait un conflit d’interêt avec leur autorité et leur carrière », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse au Parlement européen à Bruxelles avec l’eurodéputé française Corinne Lepage.

L’EFSA est l’agence compétente au niveau européen en matière de sécurité des aliments et ses avis conditionnent les autorisations de commercialisation et de mise en culture des organismes génétiquement modifiés. Elle a été saisie mercredi par la Commission européenne et « si des faits scientifiques nouveaux sont démontrés, nous en tirerons les conséquences », a assuré Frédéric Vincent, porte-parole du commissaire européen à la Santé, John Dalli, chargé du dossier des autorisations de mise en culture et de commercialisation des OGM.

« Nous avons demandé à l’EFSA de rendre son avis aussi rapidement que possible et nous espérons l’avoir pour la fin de l’année », a-t-il indiqué. Mais pour que l’EFSA puisse rendre un avis rapidement, elle doit obtenir de Gilles-Éric Séralini « la communication des données brutes de son étude », a-t-on souligné de source européenne.

Corinne Lepage a modéré la prise de position du chercheur français. « Nous ne voulons pas sortir de l’EFSA, mais nous ne voulons pas que ceux qui ont autorisé les OGM réalisent cette contre-expertise », a-t-elle déclaré. Corrine Lepage fait référence aux scientifiques membres du panel OGM au sein de l’EFSA.

L’eurodéputée et le chercheur, tous deux membres du CRII-GEN, le comité d’information indépendante sur le génie génétique, ont dénoncé les conflits d’interêts au sein de l’agence. Plusieurs membres du conseil d’administration de l’EFSA et plusieurs scientifiques ont en effet des liens étroits avec l’industrie agroalimentaire. L’EFSA peut faire appel à des experts toxicologues qui ne sont pas membres du panel OGM pour crédibiliser cette contre-expertise.

L’étude réalisée par l’équipe de Gilles-Éric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’Université de Caen (France), a été menée sur deux ans et démontre que des rats nourris avec du maïs génétiquement modifié ont été frappés au bout de treize mois par des pathologies lourdes, notamment des tumeurs.

Le professeur Séralini et Corine Lepage ont réclamé « l’interdiction immédiate du NK 603 à l’importation et le réexamen de toutes les autorisations d’OGM et de pesticides ».

Ils ont également demandé « la généralisation des études sur deux ans » pour les demandes d’autorisations et jugé que la durée de 90 jours proposée par la Commission « ne sert à rien ».

Une première réponse de l’UE dans l’attente des résultats de la contre-expertise pourrait être la suspension de l’autorisation de mise sur le marché accordée au NK-6O3 en 2004. Mais « aucun État n’a demandé cette mesure », a indiqué la Commission.

Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a annoncé jeudi que si le danger des OGM était vérifié, la France « défendrait au niveau européen » leur interdiction.

Presse contaminée (Liberation.fr, 20 septembre 2012)

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 11:50

Marseille : une policière blessée par un tir de carabine

On a frôlé le drame hier soir dans les quartiers Nord de la ville.

À quelques heures de la venue à Marseille des ministres de l’Intérieur et de la Justice pour installer, notamment, le nouveau préfet de police, on a frôlé le drame hier soir dans les quartiers Nord de la ville. Alors qu’un équipage de police intervenait au Parc Kalliste (15e arrondissement), en soutien à des marins pompiers appelés pour une fuite de gaz, une fonctionnaire a reçu un projectile dans la joue gauche.

“On a entendu un claquement, raconte un policier. On n’a pas compris. L’intervention des marins pompiers se passait bien. Il n’y avait aucun problème. Et d’un coup, on a vu du sang sur la joue de la collègue. On a d’abord pensé à une pierre…”

“Un plomb à air comprimé de calibre 4,5″

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Les faits se sont déroulés au Parc Kalliste (15e), hier soir.

 Hospitalisée, la policière en tenue, âgée de 32 ans, a été opérée en urgence afin de lui extraire le projectile. “C’est un plomb à air comprimé de calibre 4,5 qui lui a été retiré, souffle une source proche de l’enquête. Elle va bien. À aucun moment elle n’a perdu connaissance.”

Quant à l’auteur du tir, hier soir, il n’avait toujours pas été identifié. “C’est un acte isolé, précise un commissaire, quelqu’un qui a dû tirer depuis sa fenêtre avec une carabine. Il ne s’agit en aucun cas de violences urbaines.” Fin août, c’est une chienne qui avait été tuée par un coup de fusil de chasse d’une fenêtre, alors qu’elle courait sur un terrain vague, derrière la cité des Cyprès, à Malpassé (13e arrondissement).

Kalliste et Les Cyprès ont été classées en zones de sécurité prioritaires.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Laetitia Sariroglou, LaProvence.com, 21 septembre 2012)


Marseille : une policière prise pour cible

“On n’est pas des lapins”. David-Olivier Reverdy, représentant zonal pour le sud-est du syndicat Alliance, ne décolère pas. Jeudi soir, une de ses collègues a été victime d’un tir avec arme à air comprimé. Elle a reçu un plomb de calibre 4,5 dans la joue et a été opérée.

L’auteur des tirs pas identifié

Les faits se sont déroulés lors d’une intervention sur une fuite de gaz dans une cité des quartiers nord de Marseille. La fonctionnaire intervenait avec un de ses collègues pour une odeur suspecte au parc Kallyste. Malgré l’intervention des marins pompiers sur place, les policiers ont tout de même été mobilisés. C’est à ce moment-là que la voiture de police-secours aurait été la cible de plusieurs projectiles non identifiés.

Transportée à l’hôpital Nord, la victime, âgée d’une trentaine d’années, a été opérée et un plomb a été extrait de sa joue, selon le syndicat Alliance. La direction départementale de la sécurité publique précisait qu’une opération était en cours dans la soirée pour identifier l’auteur du tir.

“Des violences gratuites”

Pour David-Olivier Reverdy, représentant zonal pour le sud-est de ce syndicat, “il s’agit de faits extrêmement graves, où l’on attire des forces de l’ordre dans de véritables guet-apens. Tout ceci étant rendu possible par une politique sécuritaire de plus en plus laxiste”.

Le syndicaliste ne cache pas “son indignation”, au micro d’Europe 1. “Comme à Nice il y a deux jours, à Annecy mercredi, à Marseille jeudi, une nouvelle fois, les forces de l’ordre sont prises à partie, bien souvent pour des violences gratuites. Tout ceci est inadmissible et doit cesser”, déplore-t-il.

“L’État doit nous protéger”

David-Olivier Reverdy exhorte le gouvernement d’agir. “L’État doit nous protéger, la justice doit nous protéger. Il est intolérable de se faire tirer dessus, de se faire prendre pour cible, comme c’est le cas un peu partout sur l’Hexagone. On n’est pas des lapins”, s’insurge-t-il.

Cet événement intervient alors que Manuel Valls est attendu vendredi dans la cité phocéenne pour l’installation du nouveau préfet de police.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Europe1.fr, 21 septembre 2012) viaBrèves du désordre

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 11:49

Trace Testament. Nous crèverons comme des chiens au bord de la route

Après que la mairie ait décidée de nous expulser de notre pont en jetant toutes nos affaires en pleine période orageuse, on s’est retrouvé dans une pire misère. On nous a dit que c’était pour protéger les cygnes. On avait presque oublié la vraie galère de la rue sans un coin protégé pour se poser, un chez soi aux quatre vents sous un pont. La pluie violente, le vent, ont fait fondre notre peu de volonté un peu plus.

Être expulsé de rien pour nulle part
Tout recommencer en partant de rien pour un rien néantesque, où la vie est sans lumière. Nous sommes dans le tunnel et l’acharnement est tel que notre épuisement est tout ce que nous fabriquons encore de vivant. Nous crèverons comme des chiens au bord de la route avec comme linceul l’indignation stérile de quelques bobos gauchisants.

La société est hystérique, schizophrène, frénétique
Les associatifs se bercent d’illusions en se cachant derrière des pratiques artificielles. Mais ils ne fabriquent que du simulacre. Notre quotidien ne change pas, il est fait de rien et va nulle part. Pas d’espoir n’entraîne que le désespoir.

La rue est un monde à part fait de combines, de violence, de haine
Il y a des groupes qui se forment qui ne te retiennent à rien. Lorsque l’amour se présente il est déjà cabossé. L’amitié est faite d’apparitions et de disparitions, rien ne résiste à la rue. On sent de plus en plus tout ce que l’on n’a pas, tout ce qui nous sépare de tout. La vie se réduit à notre ombre.

Monique Maitte
Collectif SDF Alsace, 15 septembre 2012

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 17:51

INCENDO hors série « GENRES & CLASSES, l’insurrection généralisée qui détruira les hommes et les femmes », vient de sortir   !

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À l’origine, Incendo est un journal avignonnais créé en 2007 principalement pour relayer l’info sur les luttes locales. Depuis quelques années, notre équipe mène un travail de réflexion sur le rapport hommes/femmes dans le mode de production capitaliste, dont voici le fruit aujourd’hui.

Quels liens entre capitalisme et patriarcat ? Entre genres et classes ? S’agit-il de deux systèmes distincts ? l’un a-t-il engendré l’autre ? Où en est le rapport hommes/femmes aujourd’hui ? Les genres sont-ils des classes ? Peut-on abattre la domination masculine ? Abolir les genres ? Comment ? Sans abattre le capitalisme ? Et la révolution ? Le communisme et les genres feraient-ils bon ménage ? Etc.

Avec ce numéro spécial “genres et classes”, nous ne proposons pas de réponses définitives à ces questions. Nous livrons plutôt l’état actuel de nos discussions sur ce sujet, comme un ensemble de notes et de pistes de réflexion, comme une contribution à ce nécessaire débat.

AU SOMMAIRE DE CE NUMÉRO :

• Éditorial
• Capitalisme, genres et communisme. L’insurrection généralisée qui détruira les hommes et les femmes
• Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ? Sur le travail domestique, les femmes et le capitalisme
• Un demi siècle de chamboulement. Quelle famille aujourd’hui ?
• La famille sens dessus dessous ? Sur la reproduction de la force de travail au XIXe siècle
• Paternalisme patronal. Les phalanstères capitalises
• Sur le mouvement de libération des femmes des années 1970. Notes et pistes
• Ne me libérez pas, je m’en charge ! Brèves sur les femmes et les luttes
• Non-mixité et lutte armée, le torchon brûle. Note de lecture critique sur “En catimini, histoire et communiqués des Rote Zora”
• Grève des loyers et grève des mères. Walbrzych (Pologne)
• Des parents d’élèves contre une fermeture de classes. Ou quand des mères s’organisent…
• Mauvaise blague… Je ne veux pas d’enfants…
• Petit lexique et petite bibliographie

“GENRES ET CLASSES, l’insurrection généralisée qui détruira les hommes et les femmes”, Incendo hors série, octobre 2012, 208 p., 22 cm, prix libre/3€ en librairie (frais de port pour un exemplaire : 3,10 €).

À commander auprès d’Incendo : Incendo c/o les Chemins non tracés, BP 259, 84011 Avignon cedex 1, FRANCE (si vous voulez faire un chèque, c’est à l’ordre de “les Chemins non tracés”).

Disponible aussi dans de nombreuses bonnes librairies et bons infokiosques près de chez vous.

Pour les PDF des anciens numéros, textes et documents complémentaires, textes critiques, etc., voir sur internet (à partir d’octobre) :

incendo.noblogs.org

Mailing – 20 septembre 2012

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 17:49

Monsanto fashion week

Monsanto, immortel créateur du légendaire et « hippy chic » Agent  Orange, dont nos parents furent si friands, nostalgie, nostalgie ! surtout en Asie du Sud-Est, nous revient — toujours aussi inspiré — avec sa splendide collection Automne-Hiver 2012. L’élégance, autant que la nutrition de qualité, à la portée du plus grand nombre ? Monsanto a répondu oui. Le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous.

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Alors vous aussi, comme les bienheureux modèles ci-dessus, exclusivement gavés de maïs OGM NK-603 durant deux ans (et affectés d’un taux de pathologie et de mortalité admirable de près de 75 %), arborez cet hiver — sur les pistes comme au bureau — les tumeurs les plus tendance et les plus ravageuses.

Merci, Monsanto.

Le Moine Bleu, 20 septembre 2012


Guide des produits avec ou sans OGM

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Le guide complet

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Les produits laitiers

Greenpeace, août 2011

EXCLUSIF. Oui, les OGM sont des poisons !

Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes… une hécatombe. Et une bombe pour l’industrie OGM.

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Photo du film “Tous cobayes ?”

C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine Food and Chemical Toxicology — une référence en matière de toxicologie alimentaire — en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Éric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié.

Lourdement toxique et souvent mortel

Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. À tel point que, s’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l’attente de nouvelles investigations. Car c’est ce même OGM que l’on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les œufs ou le lait.

En 2006, c’est comme un véritable thriller que commence cette recherche, dont le maître d’œuvre, Gilles-Éric Séralini, divulgue lui-même les conclusions dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine (Tous cobayes !, Flammarion, en librairie le 26 septembre).

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Nom de code In Vivo

Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.

Le récit de l’opération — nom de code In Vivo — évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d’un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des “gros sacs de jute” sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoires dits “Sprague Dawley”. Bilan ? Glaçant : “Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur”.

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Pathologies lourdes, tumeurs mammaires

Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l’herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d’herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l’expérience. Chez les femelles, cela se manifeste par des explosions en chaine de tumeurs mammaires qui atteignent parfois jusqu’à 25% de leur poids. Chez les mâles, ce sont les organes dépurateurs, le foie et les reins, qui sont atteints d’anomalies marquées ou sévères. Avec une fréquence deux à cinq fois plus importante que pour les rongeurs nourris au maïs sans OGM.

Comparaison implacable : les rats OGM déclenchent donc de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats non OGM quel que soit leur sexe. Au début du 24e mois, c’est-à-dire à la fin de leur vie, de 50% à 80% des femelles OGM sont touchées contre seulement 30% chez les non-OGM.

Surtout, les tumeurs surviennent nettement plus vite chez les rats OGM : vingt mois plus tôt chez les mâles, trois mois plus tôt chez les femelles. Pour un animal qui bénéficie de deux ans d’espérance de vie, l’écart est considérable. À titre de comparaison, un an pour un rongeur, c’est à peu près l’équivalent d’une quarantaine d’années pour un homme…

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Exiger des comptes

C’est forte de ces conclusions que Corinne Lepage, dans un livre qui paraît vendredi 21 septembre (La vérité sur les OGM, c’est notre affaire, Éditions Charles Léopold Mayer), entend bien exiger des comptes auprès des politiques et des experts, français et européens, des agences sanitaires et de la Commission de Bruxelles, qui se sont si longtemps opposés et par tous les moyens au principe d’une étude de longue durée sur l’impact physiologique des OGM.

Cette bataille, l’ex-ministre de l’Écologie et première vice-présidente de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire à Strasbourg, la mène depuis quinze ans au sein du Criigen (Comité de Recherche et d’Information indépendantes sur le Génie génétique) avec Joël Spiroux et Gilles-Éric Séralini. Une simple association 1901 qui a pourtant été capable de réunir de bout en bout les fonds de cette recherche (3,2 millions d’euros) que ni l’Inra, ni le CNRS, ni aucun organisme public n’avaient jugé judicieux d’entreprendre.

Une étude financée par Auchan et Carrefour

Comment ? Autre surprise : en sollicitant la Fondation suisse Charles Léopold Mayer. Mais aussi les patrons de la grande distribution (Carrefour, Auchan…), qui se sont réunis pour l’occasion en association. Depuis la vache folle, ces derniers veulent en effet se prémunir de tout nouveau scandale alimentaire. À tel point que c’est Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, qui a débloqué les premiers financements.

L’étude du professeur Séralini laisse donc présager une nouvelle guerre meurtrière entre pro et anti-OGM. Les agences sanitaires exigeront-elles de toute urgence des études analogues pour vérifier les conclusions des scientifiques français ? Ce serait bien le moins. Monsanto, la plus grande firme mondiale de semences transgéniques, laissera-t-elle faire ? Peu probable : sa survie serait en jeu. Pour une seule plante OGM, il y a une centaine de variétés. Ce qui impliquerait au moins une dizaine d’études de 100 à 150 millions d’euros chacune !

Le temps de la vérité

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Sauf que, dans cette nouvelle confrontation, le débat ne pourra plus s’enliser comme par le passé. Dés le 26 septembre, chacun pourra voir au cinéma le film choc de Jean-Paul Jaud,Tous Cobayes ?, adapté du livre de Gilles-Éric Séralini, et les terribles images des rats étouffant dans leurs tumeurs. Des images qui vont faire le tour de la planète et d’internet, puisqu’elles seront diffusées sur Canal+ (au “Grand Journal” du 19 septembre) et sur France 5 (le 16 octobre dans un documentaire). Pour les OGM, l’ère du doute s’achève. Le temps de la vérité commence.

> À lire : l’interview de Gilles-Éric Séralini, ainsi que des extraits de son livre Tous cobayes ! (Flammarion), dans Le nouvel Observateur du 20 septembre.

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Gilles-Éric Séralini (au centre), auteur du livre “Tous Cobayes !”

Guillaume Malaurie


OGM : danger pour les rats, danger pour l’homme ?

La toxicité des OGM et du Roundup sur les rats ne fait plus de doute. Mais est-on sûr qu’ils présentent les mêmes risques pour l’homme ? Le Dr Joël Spiroux, directeur adjoint de l’étude choc, répond.

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“Quand des signes de toxicité apparaissent sur eux, on peut penser qu’ils peuvent se reproduire valablement chez l’homme”, assure Joël Spiroux, co-auteur de l’étude choc sur les OGM.

Depuis plus d’un siècle, la révolution industrielle et le développement de la chimie minérale et de la chimie organique de synthèse ont eu pour corollaire un largage colossal de xénobiotiques sur la planète. 3 millions de tonnes par an en 1930 et 410 millions de tonnes en 2010. Ces produits étrangers (“xéno”) à la vie (“bio”), ne sont pas reconnus par nos systèmes de protection et de défenses et sont pour la plupart toxiques pour beaucoup d’organismes vivants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont testés avant la mise sur le marché.

Malheureusement, les études courantes de toxicité se révèlent inefficaces pour garantir la sécurité sanitaire de la population, en particulier pour les OGM et les pesticides. Les graves résultats mis en évidence dans l’étude de Gilles-Éric Séralini et Joël Spiroux, co-auteur et directeur adjoint de la première étude sur une vie entière de rats nourris aux OGM (action perturbatrice endocrinienne, développement de tumeurs, pathologies hépatiques et rénales…) peuvent être considérés comme valablement transposables à l’homme. Et risquent d’obliger scientifiques et producteurs à réévaluer tous les OGM et tous les pesticides avec des protocoles de deux ans aussi détaillés que celui de Gilles-EÉric Séralini.

Votre étude, montre des effets toxiques du maïs OGM NK 603 et de son herbicide associé le Roundup. Est-on sûr qu’ils agissent de même chez l’homme ?

La toxicité des xénobiotiques est évaluée avant leur mise sur le marché par des études in vitro, c’est-à-dire sur des cellules humaines, ou sur des petits mammifères comme les rats, qu’on choisit parce qu’ils nous ressemblent : leur système métabolique et leurs organes (reins, foie, cœur…) fonctionnent à peu près comme les nôtres. Quand des signes de toxicité apparaissent sur eux, on peut penser qu’ils peuvent se reproduire valablement chez l’homme.

Pour les médicaments, les études sont d’abord réalisées in vitro puis sur des petits mammifères comme pour les xénobiotiques, mais aussi sur des grands mammifères (petits et grands singes notamment) et enfin directement sur l’homme — ce qui est impossible éthiquement avec les xénobiotiques. Nos détracteurs disent souvent que les études “in vitro” ne peuvent pas être transposées directement à l’homme, et lorsque nous utilisons des rats, on crie au scandale car il est impensable de faire souffrir des petits rats pour les expérimentations. Le médecin que je suis préfère encore utiliser des rats que de voir la population mondiale et nos enfants servir de cobayes !

Pourquoi les études in vitro ne suffisent pas ?

Nous en réalisons depuis plus de dix ans dans notre laboratoire. Elles sont pertinentes mais très partielles. Elles ont notamment mis en évidence un impact de xénobiotiques comme le Roundup et le Bisphénol A (BPA) sur les cellules humaines du foie, du rein, du cordon ombilical, du placenta et sur les cellules embryonnaires ; ce qui a donné lieu à plusieurs publications internationales. Mais elles ne portent à chaque fois que sur une lignée cellulaire, celle du foie par exemple, sans tenir compte du contexte d’interactions avec les autres organes. Un tube à essai rempli de cellules, fussent-elles humaines, ne peut en aucun cas correspondre à la grande complexité d’un corps de mammifère. D’où l’importance de passer du tube à essai au petit mammifère.

À quoi équivaut, à l’échelle de l’homme, la quantité d’OGM ingurgités par vos rats pendant deux ans ?

Dans notre étude, les dosages de maïs OGM sont comparables à ce que mangent en une vie les populations du continent américain, où les OGM sont en vente libre, non étiquetés, non tracés. Ce qui empêche d’ailleurs de les identifier comme agents pathogènes. L’épidémiologie actuelle, qui associe un agent pathogène à une pathologie bien caractéristique, n’est pas faite pour dépister des maladies chroniques environnementales comme les cancers, le diabète ou l’obésité, qui sont multifactorielles et qui se développent différemment selon l’état de la personne (âge, grossesse…). Cette difficulté ouvre la porte au déni. C’est pourquoi on entend dire par exemple que les Américains mangent des OGM depuis 15 ans et ne sont pas malades.

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Et en France ?

En France et dans les autres pays sous moratoire, nous sommes relativement protégés. Nous le serions beaucoup moins si nous laissions entrer les OGM. Nous en consommons à l’état de traces. Les animaux de boucherie en absorbent souvent plus que nous car ils sont nourris aux tourteaux de soja et aux farines de maïs qui contiennent des OGM, importés du continent américain.

Pourquoi ces animaux ne développent-ils pas de tumeurs ?

Parce qu’ils ne vivent pas assez longtemps. L’espérance de vie des rats de laboratoire que nous avons utilisés est de deux ans à deux ans et demi. On sait donc qu’à 12 mois, ils ont l’équivalent d’environ 40 ans chez l’homme. L’espérance de vie des bœufs, elle, est de 15 à 20 ans. Jusque dans les années 1940, on les abattait vers 7 ans. Mais avec le développement de l’élevage industriel, on s’est mis à les abattre de plus en plus tôt : 5 ans, 3 ans, 18 mois, et même moins maintenant. On ne dispose pas d’assez de temps pour connaître l’impact de leur alimentation sur leur santé.

Vous avez exposé certains rats à de l’eau contenant des dosages variables de Roundup. Les hommes connaissent-ils des expositions équivalentes ?

Dans notre étude, nous exposons trois groupes de rats à trois dosages de Roundup différents. La dose la moins forte correspond celle qu’on peut retrouver dans l’eau du robinet en Bretagne pendant la période d’épandage. La dose moyenne correspond à la dose résiduelle dans les aliments considérée comme acceptable pour l’homme aux États-Unis. La dose la plus forte enfin, correspond à ce qu’un agriculteur peut absorber quand il fait un épandage sans précaution. Nous sommes dans des situations qui correspondent vraiment à la réalité environnementale et aux risques émergents.

Étape suivante ?

Il nous reste d’abord beaucoup de résultats à publier issus de cette étude qui a duré plus de deux ans — au moins quatre ou cinq papiers ! Ensuite, nous prévoyons de nous concentrer en priorité sur la reproduction et l’impact transgénérationel des OGM et des xénobiotiques, qui devrait se révéler aussi préoccupant que pour les autres perturbateurs endocriniens que sont le Distilbène ou le BPA. Reste à trouver l’argent. L’étude que nous sortons aujourd’hui a coûté 3 millions d’euros, celle-ci est estimée entre 5 et 6 millions d’euros.

Propos recueillis par Morgane Bertrand, le 18 septembre 2012


OGM : les images glaçantes du film “Tous cobayes ?”

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“Tous cobayes ?” Telle est la question posée par le professeur Gilles-Éric Séralini au terme d’une expérimentation secrète sur les OGM dont les résultats, glaçants, sont révélés le 19 septembre dans la revue américaine “Food and Chemical Toxicology”. Ces recherches font également l’objet d’un livre et d’un film, réalisé par Jean-Paul Jaud, qui sortiront le 26 septembre en France.

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Photo extraite du film “Tous cobayes ?”. Pendant deux ans, Gilles-Éric Séralini a mené sur 200 rats des recherches sur les organismes génétiquement modifiés. Au cours de l’expérimentation, les scientifiques ont constaté l’apparition d’une multitude de pathologies lourdes se manifestant notamment par des tumeurs.

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Ainsi, les rats nourris au maïs OGM déclenchent lors des recherches de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats non-OGM. Au début du 24e mois de l’expérimentation, 50% à 80% des femelles sont touchées, contre seulement 30% chez les non-OGM.

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Dès le 4e mois, “la palpation hebdomadaire des rats permet de repérer chez deux mâles des grosseurs abdominales énormes. Elles dépassent vite 25% du poids du corps”, relate Gilles-Éric Séralini dans son livre “Tous Cobayes !”, aux éditions Flammarion.

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“Ces pathologies apparaissent juste au delà du terme où s’arrêtent les études commandées par les industriels (trois mois). Est-ce un hasard ?” s’interroge le professeur français.

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“Au début de la 2e année, les tumeurs ne cessent d’apparaître. [...] Transposées à l’échelle humaine, elles seraient vraiment monstrueuses. Après autopsie, nombre d’entre elles ne se révéleront ni cancéreuses ni invasives, mais elles grossissent si vite que l’animal en devient handicapé.”

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L’expérimentation démontre qu’au delà de l’herbicide utilisé (le Roundup), c’est le caractère transgénique de la plante lui-même qui s’avère toxique.

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RAT DE GAUCHE : régime constitué de maïs OGM non traité au Roundup. Après 497 jours apparaît un adénocarcinome mammaire. RAT DU MILIEU : même menu, accompagné d’un traitement au Roundup. Fibroadénome et adénocarcinome au 546e jour. RAT DE DROITE : pas d’OGM, mais une eau contaminée au Roundup à 0,5%. Fibroadénomes aux 525e et 577e jours, plus adénome hépatique.

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“Le grand scandale [...], c’est que les agences sanitaires n’ont jamais exigé des industriels une étude de toxicité longue durée”, déclare Gilles-Éric Séralini (à gauche sur la photo) dans une interview au “Nouvel Observateur” du 20 septembre 2012. “Pourtant, lorsque 450 millions d’Européens consomment des produits alimentaires à base d’OGM, ils le font tout au long de leur vie.”

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Gilles-Éric Séralini (au centre) et son équipe. Pour protéger leurs recherches des multinationales, les scientifiques ont travaillé de manière quasi clandestine, cryptant leurs mails et s’interdisant toute conversation téléphonique.

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Le professeur Séralini appartient au Criigen (Comité de recherches et d’information indépendantes sur le génie génétique), au même titre que Corinne Lepage, dont un livre sur les OGM paraît le 20 septembre. L’ex-ministre de l’Écologie dénonce : “Les firmes agrosemencières ne portent pas à elles seules la responsabilité de ce scandale sanitaire. [...] La responsabilité est partagée avec tous ceux qui étaient chargés du contrôle et de la surveillance”.

Presse empoisonnée (tempsreel.nouvelobs.com, 19 septembre 2012)

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Published by coutoentrelesdents - dans ECOLOGIE
15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 15:32

Les agents de sécurité d’un supermarché toulousain ont porté des coups à un enfant de 12 ans qui venait de dérober une barre chocolatée. Ils ont été interpellés par la police.

 

Quatre minutes de violence, de multiples coups portés… Un enfant de 12 ans a littéralement été passé à tabac par les vigiles d’un supermarché de l’avenue de Grande-Bretagne à Toulouse pour avoir volé une friandise… un Kinder Bueno. La scène s’est déroulée au printemps mais l’enfant, traumatisé, ne les a révélés aux policiers que très récemment.

 

Ce jour-là, dans le magasin, sa gourmandise l’a fait céder à la tentation. Attiré par un paquet de Kinder Bueno, le petit décide de s’en emparer et de ressortir avec, sans bourse délier. Il est repéré par la sécurité du magasin et interpellé.

 

Deux vigiles l’emmènent alors en salle de repos où il s’attend à une petite tape sur la main et une réprimande. Mais les choses dégénèrent. L’enfant reçoit une véritable correction. Les deux hommes le frappent. Il essuie des coups de poing, il est violemment projeté contre un mur mais aussi étranglé sur une table. La scène est très longue. Quatre minutes d’acharnement pour une barre chocolatée.

 

Excédés par les vols à répétition

 

Blessé, l’enfant est finalement libéré et rentre chez lui. Le médecin lui prescrit un jour d’interruption temporaire de travail. Plusieurs mois après les faits, sa famille vient de déposer plainte au commissariat du Mirail. Les policiers ont mené l’enquête et auditionné des témoins. L’un d’entre eux, un employé du supermarché, a confirmé les dires de la victime, cassette de vidéosurveillance à l’appui. Un indice crucial.

 

Deux hommes, âgés de 43 et 45 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. Aux enquêteurs, ils auraient expliqué leur dérapage par les multiples vols à l’étalage quotidiens auxquels ils devaient faire face.

 

Ils devront s’expliquer devant le tribunal correctionnel de Toulouse au mois de février.

 

Trahis par la vidéo

 

L’enregistrement de vidéosurveillance de la salle de repos du magasin montre une scène très longue au cours de laquelle l’enfant est violenté. Son visionnage a choqué un employé du supermarché qui n’a pas hésité à la remettre aux enquêteurs. Confrontés aux images, les deux vigiles mis en cause n’ont pu nier les faits. Ils ont immédiatement reconnu leur implication.

 

Leur presse (Claire Lagadic, LaDepeche.fr, 13 septembre 2012)

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Published by coutoentrelesdents - dans FACHO HORS DE NOS VIES!

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