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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 12:33
rakim-paint

Qu'est-ce que le rap ? En fonction des personnes à qui on demande et de leur génération, le mot « rap » peut revêtir des sens différents. A un moment, « un rap » était un ensemble d'excuses qu'un escroc vous présentait pour vous tromper.

Dans les années 1970, un rap était les mots qu'une personne utilisait quand elle essayait de vous persuader. Ce qui s'appliquait particulièrement aux efforts de persuasion qu'un jeune homme pouvait mettre en œuvre pour obtenir les faveurs sexuelles d'une femme.

Aujourd'hui, le rap consiste à balancer des rimes sur un rythme musical, étant ainsi un des quatre éléments majeurs de la culture hip-hop. Du fait que les autres éléments – qui sont le deejaying, le breakdancing et le graff – ne soient pas aussi connus, les mots Hip-Hop et Rap ont été utilisés de façon interchangeable au fil du temps.

King Tim III
La vérité c'est que le mot rap n'a pas toujours été utilisé pour décrire cette activité. L'action de faire des rimes en suivant un rythme musical était originellement appeléemceeing. Le terme rap a pour la première fois été associé au Hip-Hop aux alentours de 1979, avec la sortie de deux albums en 1979. Le premier s’appelait King Tim III(Personality Jock), et il est considéré comme étant le premier disque de Hip-Hop. Ce morceau a été lancé par le groupe Fatback Band, basé à Brooklyn. Ils disent s'être inspirés des vieux styles de rimes des disc-jockeys noirs de la radio des années 1950 et 1960, tels que Jocko HendersonJack The Rapper,Magnificent Montague et Daddy O, pour ne nommer qu'eux. Ces deejays radio noirs auraient même influencé des deejays pionniers dans les clubs, comme DJ Hollywood.
 

Sugar Hill Gang
La deuxième chanson qui a popularisé et contribué à associer le terme Rap avec le Hip-Hop a été la chanson phare « Rapper's delight » par Sugar Hill Gang. Je ne suis pas tout à fait sûr de la façon dont Sugar Hill en est arrivé au terme « Rap ». Certains disent qu'il avait déjà été évoqué dans les médias mainstream, qui ont ensuite été hypnotisés par ce nouveau phénomène.

D'autres disent que le terme a été inventé par des gens plus âgés au sein de la communauté, ici les directeurs du label de production de Sugar Hill, Sylvia et Joey Robinson, qui ont vu des similitudes entre les jeunes hip-hoppeurs des années 1970 et les manipulateurs de mots des générations précédentes où le mot rap était employé.
 

Ironiquement, la chanson Rapper's Delight contient une rime bien connue qui semble avoir été empruntée à l'ancien Black Panther président du SNCC (Student Nonviolent Coordinating Committee[1]H.Rap Brown, aujourd'hui connu sous le nom de Jamil Abdullah Al-Amin. La rime en question apparaît dans l'autobiographie de Brown écrite en 1969, « Die Nigger Die » (« Meurs, Negro, meurs »). Elle parlait de sa démarche militante en vue de résoudre quelques uns des maux affligeant l'Amérique noire. Dans son livre, il explique comment il a obtenu le nom de « Rap ». il raconte qu'en Louisiane, là où il a grandi, les gens jouaient à plusieurs jeux de mots, dont un qui s'appelait Les Douzaines.

h-rap-brown
Le but de ce jeu était de réduire à néant quelqu'un avec des mots. Il a noté que dans son quartier, et gardez en tête que nous parlons du début des années 1960, il y avait environ 50 mecs qui restaient debout à se faire la compétition à ce jeu de rimes dans lequel chacun parlait de la mère de l'autre. Le gagnant était déterminé en fonction de la réaction de la foule… Rap Brown a obtenu son nom parce qu'il était considéré comme étant l'un des plus talentueux à ce jeu…


Dans son livre, H.Rap Brown donne quelques exemples de ses rimes :
 
I fucked your mama
till she went blind.
Her breath smells bad,
But she sure can grind.

[J'ai baisé ta mère
Jusqu'à ce qu'elle ne voit plus rien
Elle avait mauvaise haleine
Mais c'est clair qu'elle peut faire du bien.]

I fucked your mama
for a solid hour.
Baby came out
screaming, Black Power.

[J'ai baisé ta mère
Pendant une bonne heure.
Le bébé est sorti
en criant Black Power.]

Elephant and Baboon
learning to screw.
Baby came out looking
like Spiro Agnew.

[Le babouin et l'éléphant
apprenant à faire l’amour.
Le bébé est sorti ressemblant
à Spiro Agnew[2].]
Brown parle aussi d’un autre jeu verbal appelé Signifiant. Il note que ce jeu était plus humain que Les Douzaines, parce qu'au lieu d'insulter la mère de quelqu'un, tu devais insulter ton adversaire. Il explique aussi qu'un signifieur talentueux savait comment aligner brillamment ses mots afin d'exprimer ses sentiments avec précision. Il conclut en disant que signifying pouvait également être utilisé pour faire du bien à quelqu'un. Il a lâché une rime qui a été utilisée dans le film « Five On The Back Hand Side » et immortalisée plusieurs années après par Sugar Hill Gang.

Yes, I’m hemp the demp the women’s pimp
women fight for my delight.
I’m a bad motherfucker. Rap the rip-saw the
devil’s brother‘n law.
I roam the world I’m known to wander and this. 45
is where I get my thunder…

[Oui je suis le stupide fumeur de beuh le proxénète des femmes
Les femmes se battent pour mon plaisir.
Je suis un mauvais fils de pute. Rap du rip-j'ai vu le
beau-frère du diable.
Je parcours le monde je suis connu pour traîner et ce 0,45
est ce qui me donne ma foudre...]
Le fait que H.Rap fasse référence à son flingue de 0,45 mm de calibre a peut-être été par inadvertance un précurseur de ce qu'on appelle le gangta rap (ceci est bien évidemment dit en plaisantant).
 

Comme on l'a évoqué plus haut, le terme rap a changé de génération en génération. Dans les années 1970, le terme ne mentionnait pas seulement l'art de la persuasion mais il était aussi utilisé pour décrire les styles de monologues parlés utilisés par des chanteurs comme Isaac HayesBarry WhiteBobby WomackLou Rawls etMillie Jackson. Des albums comme « Hot Buttered Soul » d'Isaac Hayes ou « Sill Caught Up » de Millie Jackson ont le plus personnifié ces styles appelés « Raps d'amour ».

En ce qui concerne le hip-hop, l'art de rapper s'est caractérisé par la capacité de quelqu'un à se caler sur un rythme. Idéalement, un emcee rappait avec son cœur. Ses rimes étaient spontanées, pas apprises par cœur ou récitées depuis un document écrit.

Bien sûr nous savons que la plupart des emcees pionniers comme Mele-MelGrand Master Caz et Kurtis Blow pour en nommer quelques uns, répétaient tous et pré-écrivaient leurs rimes. Mais le but était de faire comme si les rimes venaient du haut de la coupole…

Idéalement, un rap est un groupe de rimes qui sont balancées ensemble pour que le tout fasse sens. Rien de ce qui est dit n'est frivole. Il reflète l'ici et le maintenant et idéalement la mode de vie de celui qui rappe. Le rap projetait idéalement les émotions et les sentiments ressentis par le rappeur. Historiquement, un artiste ne rappait que pour lui-même. Son rap était une façon de s'accorder de l'attention. Il disait idéalement : « Hé monde, regarde, je suis là-Que quelqu'un écoute ma chanson ! »
 
And the beat goes on an on an on
It don’t stop rocking till the crack of dawn
when the people hear me rock the funky rap song
The whole damn world wants to hum along
Cause I’m e-lectricic..I’m bigger than life
An everyone calls me Jesus Christ
To The beat y’all check me out..
To the beat y’all check me out..

[Et le rythme continue encore et encore
Il ne s'arrête pas jusqu'au lever du jour
Quand les gens m'entendent faire cette chanson de rap funky
Le putain de monde entier veut se mettre à fredonner
Parce que je suis électrique. Je suis plus grand que la vie
Et tout le monde m'appelle Jésus Christ
Sur le rythme matez moi ça
Sur le rythme matez moi ça...]

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Snappy Bitch, pour Etat d’Exception.

[1] Le SNCC (Le comité de coordination des étudiants non-violents) était une des organisations du Mouvement américain pour les droits civiques des années 1960.

 

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Published by coutoentrelesdents - dans MUSIQUES
14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 11:46

Syrie : Plusieurs brigades islamistes rejettent la tutelle d’el-Qaëda

Plusieurs brigades de la rébellion syrienne ont rejeté l’adhésion du Front jihadiste al-Nosra au réseau extrémiste el-Qaëda, estimant que la priorité était de combattre le régime et appelant à un islam “modéré”.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/14.jpeg

Des Syriens lors d’une manifestation anti-régime le 12 avril 2013 à Alep.

“Ici, en Syrie, nous avons lancé le jihad (guerre sainte) contre le régime (…), pas pour prêter allégeance à X ou Y et pas pour qu’on impose sur nos frères et notre peuple des choses malgré eux”, a fait savoir vendredi dans un communiqué le Front islamique de libération de la Syrie.

Ce front regroupe une vingtaine de bataillons islamistes sous l’autorité de l’Armée syrienne libre (ASL) — principale composante de la rébellion armée —, comme le Liwa Al-Tawhid, Liwa Al-Islam ou les brigades Al-Farouk.

Mercredi, le Front al-Nosra, un groupe formé de jihadistes syriens et étrangers et qui n’est pas membre de l’ASL, a prêté allégeance au chef d’el-Qaëda Ayman al-Zawahiri, qui avait appelé à l’instauration d’un “État islamique” en Syrie.

“Prêter allégeance à des gens qui ne savent rien de notre situation ne peut pas servir notre peuple et notre nation”, estime le communiqué. “Ô Moujahidine, le Front islamique de libération de la Syrie vous appelle à unifier vos rangs (…) et à suivre le chemin de la modération qu’a toujours connu la Syrie”.

Les mouvements islamistes regroupés sous l’ASL affirment avoir une interprétation “modérée” de l’islam, comparé aux factions salafistes.

L’annonce d’al-Nosra a été rejetée par l’opposition syrienne, tandis que le régime, qui assimile la rébellion à du “terrorisme”, a demandé à l’ONU d’inscrire le groupe sur sa liste noire d’individus et d’organisations affiliés à el-Qaëda.

Ce sujet était également présent vendredi lors des manifestations hebdomadaires contre le régime de Bachar al-Assad.

À Kafr Nabel, dans le nord-est de la Syrie, des manifestants brandissaient une banderole proclamant : “Notre révolution n’est pas contre le régime en tant que tel, elle est contre les attaques contre la raison et l’oppression (…) quelles que soient les formes qu’elles prennent”.

À Alep (nord), des manifestants ont défilé dans le quartier de Boustan al-Qasr tenu par les rebelles avec des pancartes disant : “C’est le peuple syrien qui décidera du genre d’État qu’il veut”, et d’autres ont scandé “Nous ne laisserons personne (nous) imposer sa tutelle” dans le quartier de Qaterji.

Le Front al-Nosra avait cependant des partisans dans la province d’Idleb (nord-ouest) comme à Bineche, où des banderoles proclamaient : “Le peuple islamique veut un califat islamique”.

(…)

Publié par des ennemis de la révolution syrienne (lorientlejour.com/Agences, 12 avril 2013)

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 11:45

Prise de parole Sème ta ZAD !

Paysans, paysannes, collectifs agricoles d’ici et d’ailleurs, amiEs de luttes, semeurs et semeuses de révolte, c’est avec nos outils en main, fermement tenus, que nous venons aujourd’hui défendre et cultiver les terres que l’État et AGO-Vinci veulent détruire.

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La manifestation de mise en culture « Sème ta ZAD ! » s’inscrit dans la continuité de la réoccupation du 17 novembre. 6 mois après les expulsions, alors que 19 maisons et cabanes avaient été détruites, plus de 30 nouveaux habitats ont été reconstruits. La ZAD et la lutte contre l’aéroport, appuyées par plus de 200 comités locaux sont aujourd’hui plus vivantes que jamais. À l’heure où la commission du soit-disant dialogue a révélé sans nulle surprise son soutien au projet d’aéroport, “Sème ta ZAD !” est notre réponse, notre riposte pour continuer à les mettre en échec. Aujourd’hui, avec les différents chantiers, nous renforcerons l’implantation dans la durée des occupations agricoles sur la ZAD. Construire là où ils veulent détruire, cultiver là où ils veulent bétonner, voilà notre manière de lutter et voilà ce que nous ferons tous et toutes ensemble aujourd’hui ! “Sème ta ZAD !” est aussi une manière de voir loin, d’imaginer ce que sera la zone après l’abandon définitif de leur grand projet inutile et imposé. Parce que nous luttons contre un aéroport mais aussi contre le monde qui va avec, nous aurons à faire aux aménageurs en tous genres qui spéculent sur les terres nourricières, nous aurons à faire aux agriculteurs intensifs qui cherchent à s’agrandir toujours plus… Avec « Sème ta ZAD ! » nous voulons mettre en place dès maintenant une communisation des terres et des pratiques, nous prenons la terre et nous la garderons !

La manifestation « Sème ta ZAD ! » ne surgit pas de nulle part. Nous voulons rappeler qu’elle prend racine dans une histoire et dans la mise en place de pratique collective de lutte. Le 7 mai 2011, déjà outils en main et tracteurs en tête, nous étions plus d’une centaine à mener le défrichage de la ferme maraîchère du Sabot. Déjà il y avait dans l’air comme une atmosphère joyeuse de jacquerie et de partage. Au moment des expulsions, les tracteurs ont constitué un vrai renfort matériel. Ainsi on a pu voir la nuit pousser des barricades gigantesques pour faire face à la pluie de lacrymogène qui arrosaient les légumes du Sabot. Avec les paysans, nous avons défendu la ferme du Rosier, un peu plus tard les tracteurs se sont enchaînés autour de la Châtaigne, puis par une belle nuit étoilée de janvier, les paysans ont commis l’irréparable : ils sont devenus squatteurs à leur tour ! Ils ont occupé et occupent encore la ferme de Bellevue pour la sauver de son imminente destruction. Au-delà des moments de lutte, cette manifestation a aussi pris forme au sein des assemblées agricoles qui se réunissent régulièrement à la Châtaigne depuis fin novembre. Parce que l’autonomie alimentaire et la répartition des terres ne concerne pas que les paysanNEs, ces assemblées regroupent toutE opposantE qui veut porter la lutte à travers une pratique agricole. Avec nos différences nous nous sommes accordés sur des principes communs :

• sur la dénonciation des grandes concentrations agricoles et la défense de l’accès à la terre pour les projets d’installation paysanne, à Notre-Dame-des-Landes et partout ailleurs.

• sur l’entraide, la mutualisation des moyens et des outils pour favoriser l’installation collective.

• sur l’apprentissage par l’échange et le dialogue entre savoir-faire agricole traditionnel et pratiques expérimentales, entre professionnelLEs et paysanNEs hors cadre.

• sur la nécessité de développer et démultiplier des projets d’agriculture vivrière locale pour promouvoir l’autonomie alimentaire contre l’agro-industrie et contre l’artificialisation des terres.

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Aujourd’hui, en écho à la journée mondiale des luttes paysannes, qui aura lieu le 17 avril prochain,  nous voulons faire de cette manifestation un acte politique fort. Rappelons que cette journée mondiale commémore le massacre du 17 avril 1996  où des hommes et des femmes du Mouvement des travailleurs ruraux et paysans sans terre du Brésil avaient bloqué une route pour exiger l’expropriation de terres en friche et la mise en place d’une réforme agraire. La police militaire avait alors tiré à bout portant sur la foule : bilan 22 morts et 70 blessés. Ici comme ailleurs, nous avons recours à l’occupation comme pratique de lutte pour défendre ce bien commun qu’est la terre. Ce type d’action directe, à la fois illégale et légitime, est notre unique rempart pour stopper sur le terrain l’avancée du désert dans le bocage, un désert de béton qu’ils nous présentent comme une oasis. C’est en nous réappropriant la terre et en  la cultivant que nous voulons la défendre, c’est par l’occupation que nous voulons nous opposer frontalement à l’accaparement des terres. Nous serons là à nouveau le 27 avril à Avignon pour la manif-occupation contre le saccage de 50 ha de terres nourricières. Partout où ils aménagent, où ils modernisent, où ils bétonnent et urbanisent,  nous nous organisons. Parce que notre monde n’est pas le leur et parce qu’ils sèment le désert, ils récolteront la révolte et la lutte.

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Sème ta ZAD

 

Si on fêtait la fin de l’occupation militaire ?

Nous avons fait un rêve ! “Si on fêtait la fin de l’occupation militaire ?”, un rêve ou la réalité de demain et des jours suivants.

Depuis plus de 141 jours nous sommes, habitant-e-s de centre ZAD, pris au piège par les deux barrages de flics. Notre quotidien, c’est du bleu. Pas un matin, midi au soir sans être confronté à leur présence. Sans être contrôlé, fouillé, humilié. Nous n’avons pas le choix les éviter. Nos enfants vont à l’école, nous avons pour certain-e-s des activités professionnelles. Fini les balades en vélo, fini les marches tranquilles, les rencontres avec les voisins et les ami-e-s. l’endroit où nous et les enfants vivons, est devenu une zone d’enfermement, dans le silence depuis le weekend de 15/16 Décembre 2012.

Doit on continuer à subir sans réagir alors qu’il n’y a aucune légitimité et utilité à leur présence. Nous ne le pensons pas ! Alors il faut relever la tête, s’unir et refuser cette mascarade !

Mailing, 13 avril 2013

 

Évinçons Vinci

Des collectifs et des individues de tous les horizons, se sont rassemblées pour lutter à leur manière contre l’aéroport, ils/elles ont occupé des chantiers, manifesté, tagué, détourné des péages, se sont révoltés face une multinationale polymorphe anthropophage et sa collusion avec des pouvoirs « publics ».

Aujourd’hui les forces de l’ordre ont de nouveau l’autorisation d’expulser et de détruire nos lieux de vie pour installer leur béton morbide, qu’ils continuent de planifier leurs travaux, nous organiserons notre riposte…

En appui à celles et ceux qui ne peuvent/veulent pas se rendre sur place pour exprimer leur rage et soutien mais qui voudront continuer à lutter, harceler les décideurs et acteurs du projet, en premier lieu AGO.

Et pour celles et ceux qui sur place résistent, de savoir qu’effectivement, la ZAD EST PARTOUT.

Nous avons mis en place un outil participatif permettant de cartographier, cibler et mettre à découvert l’ensemble des infrastructures et chantiers de Vinci (ainsi que ses filiales [Les amies de stopvinci.noblogs.org ont réalisé un détricottage de la galaxie Vinci]) afin de faciliter les initiatives et l’organisation des différents collectifs/individues.

Un portail a été créé sur le site à cette attention pour que tout le monde puisse facilement récupérer des infos sur les cachettes de Vinci et nourrir la lutte en répertoriant les informations qu’ils ont pu accumuler.

Petit rappel, l’utilisation de l’informatique laisse des traces, Nous conseillons de ne pas laisser d’informations personnelles volontairement lors de ces travaux de recensement !

Ayez l’œil !

Vinci sait où est la ZAD sachons où est Vinci !

Pour chaque chantier référence, un triton sauvé

Mailing, 13 avril 2013

 

Déclaration de soutien de la coordination des mouvements de paysans indiens

Nous avons reçu à l’occasion de la manifestation « Sème ta zad ! », une déclaration de solidarité du « comité de coordination des mouvements de paysans indiens » qui se bat actuellement de son coté contre des méga-projets destructeurs, des aéroports encore, mais aussi des centrales et des « corridors industriels » pour que circulent toujours plus vite les marchandises. Le KRRS, le BKU ou le Kerala Coconut Farmers Association sont des syndicats et mouvements qui défendent les intérêts de plusieurs dizaines de millions de paysans dans différents États indiens. Actuellement, ils lutten particulièrement contre l’accaparement des terres agricoles pour les besoins de l’agro-business et du développement capitaliste. Ils souhaitaient appuyer les connexions avec ce qui se passe ici à Notre-Dame-des-Landes. Nous sommes heureux-ses que des liens se tisssent entre différents mouvements de résistance paysans à travers le monde et de contribuer, à notre échelle, à mettre en déroute la destructions des terres et des vies de ceux qui les habitent et les cultivent. Nous souhaitons remercier ces paysans en lutte qui nous écrivent de si loin, et leur exprimer à notre tour toute notre solidarité.

Solidarité internationale contre l’accaparement des terres et les méga-projets inutiles

Dans le monde  entier, des quantités énormes de capitaux financiers cherchent des investissements profitables, des gains spéculatifs ou simplement de s’abriter de la crise économique en s’appropriant des formes de richesses réelles. Des terres et des ressources naturelles sont saisies pour des mega-projets monstrueux – mines, plantations d’agri-business, corridors industriels, ports et aeroports – dont le seul résultat assuré est une destruction desastreuse de moyens d’existence et de l’environment. Mais avec peu de risque pour les investisseurs. Celui-ci – avec la complicité des partis de gouvernement de tous bords – est calculé pour tomber surtout sur le « partenaire » public.

En Inde, parmi une foule de projets de ce type, les paysans et pêcheurs luttent contre une centrale nucléaire française à Jaipur. Il y a aussi un projet de Corridor Industriel Mumbai-Delhi. Ce seul projet, long de 1500 km., comportant un chemin de fer dédié, 6 nouveaux aéroports, 4 ports, une batterie de centrales électriques au charbon, etc., détruirait les moyens d’existence de centaines de milliers de paysans, des milliers d’hectares de terres agricoles irremplaçables, des ressources en eau, etc.

Pour résister à ces accaparements, les organisations paysannes et d’autres mouvements populaires sont actuellement engagés dans une lutte à propos d’une nouvelle législation, le Land Acquisition Act. Pendant quatre jours, du 18 au 21 mars, 20,000 paysans de tout le pays ont occupé les rues de Delhi à côté du Parlement pour se faire entendre.

En France, nous avons appris qu’il y aussi une forte résistance contre de tels projets de « développement » destructif, et en particulier contre un deuxième aéroport pour la ville de Nantes. 40,000 jeunes activistes et paysans ont réoccupé le site il y a quelques mois, après une violente évacuation policière. Et le 13 avril, une autre manifestation nationale est appelée durant laquelle la terre sera labourée pour établir de nouvelles fermes.

Nous applaudissons et soutenons cette résistance !

Nous offrons et appelons à la solidarité avec tous ceux et celles qui luttent contre ces politiques néolibérales criminelles : comme avec les peuples indigènes du Canada, qui se sont soulevés depuis quelque temps, comme avec toutes les résistances similaires en Afrique, Amérique Latine et à travers le monde. Solidarité entre tous et toutes qui partagent la vision d’une autre société, basée sur les intérêts réels du peuple et le respect pour notre environnement naturel !

Indian Coordination Committee of Farmers’ Movements :

Adivasi Gotra Mahasabha, Kerala
Bharatiya Kisan Union (BKU), Haryana
Bharatiya Kisan Union (BKU), Madhya Pradesh
Bharatiya Kisan Union (BKU), Maharshtra
Bharatiya Kisan Union (BKU), New Delhi
Bharatiya Kisan Union (BKU), Punjab
Bharatiya Kisan Union (BKU), Rajasthan
Bharatiya Kisan Union (BKU), Uttar Pradesh
Bharatiya Kisan Union (BKU), Uttarakhand
Karnataka Rajya Ryota Sangha (KRRS), Karnataka
Kerala Coconut Farmers Association, Kerala
Tamil Nadu Farmers Association, Tamil Nadu

Zone à défendre – mailing, 12 avril 2013

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 11:45

Les réacs sont de nouveau de sortie, avec leurs pensées nauséabondes, leurs discours qui cherchent à justifier et à maintenir l’injustifiable : l’ordre des rapports de genres et de dominations, qui pourrissent cette société.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/DSC00109.jpg

Le « printemps français » animé par Vox Populi, n’est qu’une des nombreuses émanations sordides de ce courant conservateur qui souhaite remettre au goût du jour son slogan rance : « honore ton dieu et aime ta femme… ».

Après être grimpés dans leurs grues, les « bons pères de Famille » descendent dans les rues, avec leur haine de la décadence sexuelle, de l’homosexualité, des femmes, leurs retours aux vieilles traditions, leurs esprits pudibonds et puritains…

Malgré toutes leurs opérations de com’, leurs idéologies réacs ne nous feront jamais oublier que dans cette société, le patriarcat tue.

Travail – Famille – Patrie et Hétérosexuallité… Plutôt crever ! Plutôt Jouir ! Le modèle familial s’effondre : Tant Mieux ! Les mœurs et les tabous se perdent, les corps combattent et se libèrent : Tant Mieux ! Ce que vous qualifiez de « déviance », est une ressource inespérée de plaisirs raffinés… Mais vous ne le savez que trop bien…

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Votre mouvement nécessite un totem, une effigie à la hauteur de sa connerie… « Manif pour tous », « Printemps français » ou « des bons pères de famille » vos pensées de curetons ne nous empêcheront pas de jouir. En attendant, qu’un désir irascible vous envahisse et vous terrasse !

Ni Parité, Ni Patriarcat…

Prenez garde, car votre vieux monde s’effondre sur lui-même.

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13 avril 2013

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 11:43

femme voilée

Dans le cadre de notre mise en avant des travaux du collectif Etat d’exception, nous publions cet article intitulé « l’étatisme, maladie infantile de l’antiracisme ». Il reprend plusieurs thèmes qui nous intéressent (critique de la « gauche » traditionnelle, critique du républicanisme, antiracisme autonome et non pas institutionnel…). Cet article répond à une pétition contre l’islamophobie titrée « ne stigmatisons pas les musulmans ». Voilà donc un bon morceau de polémique constructive, et comme d’hab, l’article intégral est disponible en lien:

« Dans la conception des philosophes, l’Etat est « la réalisation de l’Idée » ou le règne de Dieu sur terre traduit en langage philosophique, le domaine où la vérité et la justice éternelles se réalisent ou doivent se réaliser. De là cette vénération superstitieuse de l’Etat et de tout ce qui y touche, vénération qui s’installe d’autant plus facilement qu’on est, depuis le berceau, habitué à s’imaginer que toutes les affaires et tous les intérêts communs de la société entière ne sauraient être réglés que comme ils ont été réglés jusqu’ici, c’est-à-dire par l’Etat et ses autorités dûment établies ». Friederich Engels, Londres, 18 mars 1891

Tiré d’une adresse d’Engels faite à l’occasion d’une commémoration à Londres du 20eanniversaire de la Commune de Paris, cet exergue à de quoi surprendre sur un site qui se veut autonome vis-à-vis de la gauche et qui souhaite mettre en avant des auteur-e-s de l’immigration (post)coloniale. C’est pourtant à cet extrait – surtout sa deuxième partie – que nous a fait immédiatement penser la lecture de la pétition contre l’islamophobie qui circule en ce moment. Celle parue dans le journal Le Monde et signée par un certain nombre d’universitaires et d’intellectuel-le-s, parisien-ne-s pour la plupart, parmi lesquel-le-s des marxistes et des libertaires.

Le décalage existant entre l’étatisme et le réformisme de la pétition, et les idées défendues par ailleurs par certain-e-s de ses signataires est flagrant. Celui entre le conformisme de la pétition et les attaques continues contre les musulman-e-s l’est encore plus. C’est de ce double décalage qu’il sera question ici. Avec deux interrogations que nous aimerions soumettre à la discussion : pourquoi certaines personnes adoptent-elles des idées contraires à leurs convictions dès lors qu’il s’agit d’ « antiracisme » ? Et pourquoi les « antiracistes » musulmans font-ils preuve d’autant de conformisme et s’en remettent-ils si souvent à l’Etat et si peu aux premier-e-s concerné-e-s, les musulman-e-s ?

Pour des raisons de place, nous ne pourrons qu’esquisser des éléments de réponse sur ces questions et celles qui leur sont connexes. Ce qui expliquera le caractère volontairement court et lapidaire de ce texte, dont chacune des parties et sous-parties fera l’objet de plus amples développements dans de prochaines publications. Et si certaines critiques peuvent paraitre sévères, elles ne sont motivées par aucune considération d’ordre personnel ni par quelque volonté de « se payer » tel ou tel collectif. Nous ne connaissons pratiquement aucun-e des signataires de la pétition et n’avons jamais eu l’occasion de rencontrer son instigateur en chef. C’est uniquement le mode opératoire de la pétition et plus que tout son contenu dont nous souhaitons ici discuter, avec à chaque fois en ligne de mire la nécessaire auto-organisation de celles et ceux qui subissent le racisme et l’islamophobie. De toute façon, si nous ne devions écrire que des choses sur lesquelles il y a consensus, cela n’aurait aucun intérêt. A l’instar du journalisme, une chronique politique consiste à écrire ce que d’autres ne voudraient pas que l’on écrive. « Tout le reste n’est que relations publiques » (G. Orwell).

État d’Exception

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 16:01
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Alors que les opposants au mariage pour tous et à l’égalité des droits ont choisi de faire du genre, au plutôt de ce qu’ils appellent « la théorie du genre » la cible de leur combat, les bons petits soldats du syndicat étudiant de droite UNI, devant lequel Claude Guéant avait affirmé que toutes les civilisations ne se valaient pas, leur emboîtent le pas. Pour cela, ils font circuler une « pétition contre la théorie du genre dans l’école élémentaire » (qui revendique 90 000 signataires) et viennent de créer, avec un« collectif contre le mariage et l’adoption homo », un site au nom accrocheur et trompeur puisqu’il se présente comme l’« Observatoire de la théorie de genre ». Il s’agit d’un « site internet d’information » apparemment neutre, bien que l’emploi de l’expression « théorie du genre » indique immédiatement qu’il s’agit plutôt d’un site réquisitoire contre les études de genre; le site se donne pour objectif d’« offrir aux Français les informations et les outils conceptuels nécessaires pour ouvrir les yeux sur les dangers que représente cette théorie ».

L’UNI n’est mentionnée qu’une discrète fois, sans être présentée. Remédions à cela en citant le syndicat lui-même  :

« C’est en réaction aux « événements de mai 1968 », que quelques étudiants et jeunes professeurs ont décidé de fonder l’UNI. Ils avaient compris, avant les autres, que l’objectif des agitateurs de « 68 » n’était pas seulement de mener une « révolte étudiante » mais bien de discréditer, pour mettre à terre, les repères et les institutions (famille, école, nation, armée, …) sur lesquels reposaient la société française. Il fallait donc une organisation capable de résister et de s’opposer sur le terrain à leurs méthodes et à leur dessein. Ce fut la mission que se fixa l’UNI ».

Des observateurs sérieux et objectifs ? Ou une offensive idéologique venue de la droite réactionnaire ?

1) Vous avez dit « théorie du genre » ?

Comme le rappelle AC Husson dans un précédent article, l’expression « théorie du genre » (lancée par le Vatican) dénote une méconnaissance, voire une ignorance du champ de recherches constitué par ce que l’Université française appelle les « études de genre ». Non seulement la traduction de l’anglais « theory » par « théorie » est impropre, mais parler de « LA théorie du genre » au singulier ne rend aboslument pas compte de la diversité et de la complexité des pensées, des travaux qui tentent de cerner et de définir le genre. Parler de « LA THEORIE du genre », c’est créer un fantasme par la simplification outrancière et trompeuse d’un champ d’étude en construction, animé de débats et de tensions qui n’en font pas l’expression d’une « théorie » uniforme. Cette méconnaissance foncière de l’objet que l’UNI voudrait observer est le premier problème du site : vous n’y trouverez pas un seul nom d’une des figures de la pensée du genre, le titre d’aucun ouvrage sur le sujet. Le nom de Butler n’apparaît que dans les articles du Figaro sur la question, repris dans la rubrique « Actualités » du site. Au fond, les « observateurs » observent quelque chose qu’ils ne se donnent pas la peine de connaître ou de présenter à leurs lecteurs. Il est vrai que construire un concept-fantasme taillé à la mesure des attaques qu’on veut lui porter est bien plus confortable. L’accusation du refus de la réalité, souvent adressée aux études de genre, se retourne ironiquement contre ses détracteurs.

2) Le vice anglo-saxon

Plutôt que de définir sérieusement ce contre quoi ils souhaitent lutter, les auteurs du site nous livrent les raccourcis et caricatures habituelles à propos du genre. Ils insistent d’abord sur le caractère étranger du « gender », « longtemps cantonné de l’autre côté de l’Atlantique ». Se développe toute une rhétorique de l’invasion et/ou de la contamination : « la théorie du genre a débarqué en France au début des années 2000, et depuis elle s’y développe très rapidement », « la déferlante de la théorie du genre n’est pas près de s’arrêter ». A l’instar des députés UMP demandant une mission d’enquête sur le développement des études de genre qui se « propagent » (selon les mots de Xavier Breton) en France. C’est oublier, un peu vite, deux éléments : d’une part, les « gender studies » sont nées aux Etats-Unis sous l’influence de la « French Theory », des écrits de Foucault, Lacan, Derrida, Deleuze… D’autre part, le mot « genre » existe en français puisqu’il désigne, en grammaire, le masculin ou le féminin. Le genre de la grammaire nous apprend d’ailleurs que cette assignation d’un mot au masculin ou au féminin est affaire de convention linguistique, d’autant plus que dans d’autres langues (qui parfois font place à un troisième genre, le neutre), un mot français féminin sera masculin et réciproquement.

3) La guerre contre la réalité

C’est devenu un grand classique, la faille essentielle des études de genre résiderait dans leur refus obstiné de la réalité au nom d’un constructivisme radical. Antienne que nos rigoureux « observateurs » entonnent volontiers :

« Il est très difficile pour le non-spécialiste de comprendre les enjeux et les implications de cette théorie, tant elle repose sur des présupposés idéologiques en contradiction avec la réalité que vit l’immense majorité de nos concitoyens. Le fondement de cette théorie consiste à nier la réalité biologique pour imposer l’idée que le genre « masculin » ou « féminin » dépend de la culture, voire d’un rapport de force et non d’une quelconque réalité biologique ou anatomique »

Aucune citation, aucune analyse précise des textes n’est proposée en soutien d’une argumentation qui tourne dans le vide. Faire le simple constat que les êtres humains sont des êtres sociaux et que les rôles masculins et féminins sont des constructions sociales qui s’appuient sur des représentations culturelles et engagent des rapports de pouvoir, n’est-ce pas plutôt décrire la réalité ? Le refus de rabattre la distinction « masculin » / « féminin » sur la distinction « mâle » / « femelle » (binarité qui fait d’ailleurs l’objet de débats) semble déjà poser problème aux auteurs du site. Pourtant, nous ne sommes même pas là dans les propositions les plus nouvelles et les plus radicales des études de genre. Par ailleurs, dire qu’une chose est construite ne veut pas dire que cette chose n’existe pas. Pour reprendre une métaphore d’Eric Fassin, je peux dire que le mur qui vient d’être construit n’existe pas, je m’y cognerai quand même. Nos concitoyennes qui subissent les conséquences de leur statut de femmes, avec toutes les inégalités et discriminations que cela implique, se heurtent chaque jour à cette réalité. Nos concitoyens qui se font insulter, agresser ou frapper parce que leur genre ne correspond pas au genre masculin attendu, sont bien conscients de cette réalité.

Tout se jouerait donc, selon les auteurs du site, dans une opposition genre/biologie. Les détracteurs des études de genre s’acharnent d’ailleurs à expliquer que celles-ci ne sont pas « scientifiques ». C’est oublier d’une part que d’autres sciences que les sciences expérimentales existent (les sciences humaines et sociales), et que plusieurs figures des études de genre sont des biologistes. On peut penser, entre autres, aux travaux d’Anne Fausto-Sterling (dont le livre Corps en tous genres vient d’être traduit en français), d’Hélène Rouch ou d’Evelyne Peyre, par ailleurs vice-présidente de l’Institut Emilie du Châtelet.

4) Une attaque contre la recherche

On pourrait écrire des pages et des pages pour corriger les distorsions et les contre-vérités présentes sur le site. Mais revenons au propos d’ensemble. Qu’attaque-t-on à travers la « théorie du genre »? Le site entretient constamment une confusion entre ce qui relève du scientifique (les études de genre) et ce qui relève du politique (la légitime éducation à l’égalité de genre dès le primaire devient, sous la plume des « observateurs », « l’enseignement de la théorie du genre dès 6 ans »). Or, les mesures politiques dénoncées sur le site sont présentées comme l’influence néfaste d’une « idéologie » qui voudrait substituer la lutte des sexes à la lutte des classes marxiste. Cette théorie sans aucune prise avec le réel aurait donc des déclinaisons pratiques que le législateur pourrait mettre en place… Mais nos « observateurs » ne sont pas à une contradiction près.

Réaffirmons-le simplement. Le genre n’est ni un parti ni un complot, ni une offensive idéologique concertée. C’est avant tout un concept, une catégorie d’analyse élaborée dans le champ scientifique. Dès lors, contre quoi s’agit-il de lutter lorsqu’on attaque « la théorie du genre », sinon contre tout un champ extrêmement vivace de la recherche ? Ce champ de recherche est en train de s’institutionnaliser en France, notamment sous l’impulsion de l’Institut du Genre. Nouvel outil d’analyse riche de potentialités, il attire de nombreux étudiants, suscite de nouveaux travaux et de nouvelles façons de faire de l’histoire, de la littérature, de la sociologie, de l’anthropologie… Comme tout champ de la connaissance humaine, les études de genre peuvent être discutées et soumises au débat. Encore faut-il pour cela se donner la peine de prendre réellement connaissance de ce que l’on dénonce. En revanche, on ne peut accepter la tentative de contrôle de la recherche que constitue une initiative comme la commission d’enquête (sic) sur le développement de la « théorie du genre » demandée par l’UMP. Il est regrettable que l’UNI, syndicat étudiant présent dans les universités, fasse le jeu de cette nouvelle forme d’obscurantisme.

Cyril Barde et AC Husson

tiré de http://cafaitgenre.org

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 15:53
La validation du mariage pour tous par le Sénat a provoqué un vent de panique chez les antis.

La validation du mariage pour tous par le Sénat a provoqué un vent de panique chez les antis.

Crédit : AFP

A peine validé par le Sénat ce vendredi 12 avril, le texte autorisant le mariage homosexuel repartira dès mercredi à l'Assemblée nationale. Cette accélération impulsée par le gouvernement a déclenché, plus que jamais, l'ire des antis.

Contre toute attente, le gouvernement a annoncé ce vendredi 12 avril, trois heures seulement après son adoption au Sénat, qu'il repartait à vitesse grand V dès mercredi à l'Assemblée. Cet empressement a déclenché un vent de colère inégalé chez certains antis. 

Christine Boutin prévoit une "guerre civile"

Christine Boutin, la présidente du Parti Chrétien-Démocrate n'a pas mâché ses mots. Invoquant "les colères multiples et grandissantes du peuple de France", elle a évoqué sur Twitter une "guerre civile".

Des propos qu'assume l'ancienne ministre. Au micro de RTL, elle a assuré que "tout le monde en parle de la guerre civile. Il y a une exaspération qui est à son comble. Quel est le pays dans lequel nous vivons ? Je ne vois que des atteintes à la République et à la démocratie".

Ça va péter, je vous assure que ça va péter.Christine Boutin (PCD)

"L'exaspération est à sa comble", s'indigne Christine Boutin


Sur le site de son parti, Christine Boutin appelle même le peuple à se soulever : "Nous ne nous laisserons pas abattre ! Si la classe politique est incapable d’écouter ceux dont elle détient son pouvoir, c’est le peuple qui le lui rappellera sans désarmer, avec toujours plus de force et de conviction." Elle rappelle ainsi prochaine grande manifestation anti-mariage gay : "Nous mènerons jusqu’au bout ce combat pour la famille et l’avenir de notre pays. C’est la démocratie que nous défendons ! Tous à Paris le 26 mai ! »

Henri Guaino met en garde contre "un danger pour la démocratie"

Réagissant à ces déclarations sur RTL, le député UMP des Yvelines Henri Guaino a estimé ne pas vouloir "parler de guerre civile. Mais oui, le gouvernement prend le risque d'une opposition de plus en plus violente en attisant des tensions extrêmes." Ce qui se passe est insupportable, c'est un danger pour la démocratie", a-t-il ajouté.

Henri Guaino était l'invité de RTL Soir. Au programme : mariage pour tous, déclaration du patrimoine et plainte des magistrats à son encore dans l'affaire Bettencourt

Frigide Barjot prévient que "du sang va couler"


Christine Boutin n'est pas la seule à avoir réagi avec véhémence. "C'est une honte. Les Français ne veulent pas de ce projet de loi et que font-ils? Ils accélèrent", a-t-elle déclaré au bord des larmes, ajoutant qu'un "couperet vient de tomber sur la tête des Français."

Hollande veut du sang, il en aura! Tout le monde est furieux. Nous vivons dans une dictatureFrigide Barjot (Manif pour tous)

Christian Jacob prédit "une confrontation violente"

De son côté, le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, a mis en garde le président de la République contre "le risque d'une confrontation violente avec les Français".

Le député UMP Hervé Mariton a aussi employé un vocabulaire guerrier. "C'est un coup d'Etat, c'est invraisemblable.", s'est-il exclamé, dénonçant "l'humiliation du Parlement !". 

On voudrait durcir le débat et le rendre violent, on ne ferait pas mieux.Hervé Mariton (UMP)

Le porte-parole du PS a immédiatement réagi à ces propos : "Dans le contexte actuel de débordements violents, de radicalisation homophobe, il est du devoir de tous les responsables politiques d'appeler au respect de la délibération démocratique et parlementaire, au lieu de jouer les apprentis sorciers comme Monsieur Jacob".

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 15:29

Redoine Faïd, un temps considéré comme le caïd le plus recherché de France, s’est évadé samedi matin à l’aide d’explosifs de la prison de la banlieue de Lille, après avoir pris quatre surveillants en otage.

Redoine Faïd est de nouveau le « caïd le plus recherché de France ». Le braqueur s’est évadé samedi matin de la prison de Sequedin dans la banlieue lilloise, au terme d’une évasion spectaculaire, qui a combiné prise d’otages et recours aux explosifs.

Vers 8 heures, la porte principale de la prison a été ouverte à l’explosif et à l’arme lourde. Redoine Faïd, qui est issu du grand banditisme, prend quatre surveillants de la prison en otage et sort de l’enceinte. Le braqueur laisse partir ses otages et monte à bord d’une voiture. Le véhicule se mêle à la circulation avant de rejoindre l’autoroute A25 et d’être abandonné et incendié à hauteur de Ronchin, au sud de Lille. Le détenu a poursuivi sa route dans un deuxième véhicule. De nombreux moyens de recherches ont été mis en place, dont un hélicoptère. Redoine Faïd est armé et a des explosifs en sa possession.

« Cela s’est passé très vite, c’était visiblement très bien organisé, on est encore en train de reconstituer » les faits, a déclaré la préfecture. Redoine Faïd a vu ce matin sa femme au parloir, celle-ci lui aurait fourni les explosifs par l’intermédiaire de petits mouchoirs. Tous les parloirs de l’établissement pénitentiaire ont été annulés. La prison aurait subi d’importants dégâts. Il y aurait eu cinq explosions lors de l’évasion, qui ont détruit cinq portes de l’établissement.

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« Repenti médiatique »

Redoine Faïd avait été arrêté en juin 2011 près de Lille à l’issue de six mois de cavale. Il est soupçonné d’être le maître d’œuvre d’un projet d’attaque à main armée qui avait coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet, 26 ans, en mai 2010 à Villiers-sur-Marne. Peu après la fusillade, un premier suspect porteur de plusieurs armes de guerre avait été interpellé à Champigny-sur-Marne. Par la suite, les policiers s’étaient évertués à déterminer la composition exacte du commando qui « montait » ce jour-là sur le braquage d’un fourgon abritant 10 millions d’euros à destination de la Banque de France. Le 11 janvier dernier, 27 personnes avaient été interpellées en région parisienne. Parmi les « cibles » figurait en bonne place Rédoine Faïd. Mais ce dernier avait réussi à échapper au coup de filet. Condamné à vingt ans de prison pour plusieurs hold-up, dont celui d’un fourgon blindé à Villepinte en 1997, et incarcéré l’année suivante, ce braqueur de haut vol était notamment issu des quartiers de Creil dans l’Oise.

Étoile montante du banditisme, puis « repenti » médiatique Rédoine Faïd, qui était sorti de prison en 2009, avait écrit un livre de témoignages, intitulé Braqueur, des cités au grand banditisme. Il y racontait notamment comment il avait braqué une banque comme dansRéservoir Dogs ou des fourgons blindés en mettant des masques de hockey, à l’image de Robert De Niro dans Heat. Faïd était aussi à la charnière d’un documentaire choc sur la nouvelle « voyoucratie » de banlieue, diffusé en janvier 2011 sur Canal +.

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LIRE L’INTERVIEW – Le braqueur qui s’est évadé samedi de la maison d’arrêt de Sequedin à l’aide d’explosifs s’était confié au “Point” en octobre 2010.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Christophe Cornevin, LeFigaro.fr, 13 avril 2013)

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 15:29

Turin : les expulsions locatives augmentent, des résistances se mettent en place

Plus de 2000 expulsions locatives [sfratti] ont été réalisées à Turin en 2011 et 1500 pour les 6 premiers mois de 2012. Chaque année, des milliers de personnes perdent leur maison, mises à la rue par les banques et les propriétaires, eux-mêmes appuyés par l’État et son appareil répressif.

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Depuis 2011, la résistance se développe et s’élargit malgré la répression policière et ses changements de stratégie. De nouvelles personnes, directement concernées ou venues en soutien, se joignent à la lutte. Des piquets, des barricades sont dressés pour empêcher les expulsions, des maisons sont occupées pour loger ceux et celles qui ont perdu la leur…

Des personnes investies aux côtés des habitants menacés viennent à Alès, à la bibliothèque la Rétive pour nous parler de cette lutte toujours d’actualité. Nous pourrons donc discuter avec elles de cette expérience, des limites et des possibles qu’elle contient, témoigner d’autres expériences que nous pouvons connaître…

Discussion le 19 avril à 19h, à la Bibliothèque la Rétive, 42 rue du faubourg d’Auvergne, Alès

Une brochure, Lutte contre les sfratti à Turin est disponible sur infokiosques.net •Pour des infos complémentaires : fr.squat.net

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 15:28

Nous n’avons pas encore gagné, mais les homophobes ont déjà perdu !

Alors que la loi sur le « mariage pour tous » a été voté par le sénat et doit faire, sous peu, son retour à l’assemblée nationale, les homophobes sont une nouvelle fois appellés à se rassembler à Lyon dimanche soir, place Bellecour. Ce n’est pas le premier rendez-vous de ce genre ces dernières semaines mais cette fois le temps joue contre eux, le vote définitif de la loi ayant finalement lieu avant leur grand rendez-vous parisien fin mai.

Dans ce contexte, le déferlement homophobe que constitue ce mouvement est plus visible que jamais, en témoigne entre autre les sorties de leurs leaders en cette fin de semaine, de même que son interpénetration par les mouvements d’extrême-droite les plus radicaux, malheureusement bien connus à Lyon. Violence homophobe et appel à la radicalisation d’une droite réac qui sert déjà de tremplin aux mouvements fascistes caractériseront le rassemblement de dimanche, une fois encore.

Un appel a déjà circulé, appelant à un contre rassemblement à 18h, place de la République. Nous appellons à se joindre à ce rassemblement, aux côtés des militant-e-s LGBT et de tout ceux qui combattent l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie. Le vieux monde réactionnaire et patriarcal que les opposants au mariage homosexuel appellent de leurs vœux, nous n’espérons que sa fin, pour ce qu’il produit de violence et de contrainte sur les individus, de normes genrées, de rejet — souvent violent — de l’autre quand il ne rentre pas dans leurs petites cases prédéfinies.

Bien sûr le vote de la loi sur le « mariage pour tous » n’est pour nous qu’une petite avancée sur la lutte pour l’égalité des droits et contre le système hétéronormé. La question de la PMA, celle de la psychiatrisation des Trans, ou globalement les pressions multiples que cette société exerce sur les personnes déviant de la norme genrée préexistante, sont autant de fronts de lutte qu’ils nous faut investir.

Mais sur cette unique question du mariage, symbole de la société normée s’il en est, force est de constater une chose : les homophobes ont déjà perdus. Et nous ne comptons pas nous priver de leur faire savoir.

Rassemblement dimanche 14 avril
18h – place de la République

Des libertaires lyonnais

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