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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 13:50

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Published by coutoentrelesdents - dans FACHO HORS DE NOS VIES!
26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 13:31

Dans la nuit du 9 au 10, Jamal qui venait de fêter ses 23 ans, détenu à la maison d’arrêt de Nanterre, meurt à l’hôpital. Il était en mort cérébrale depuis une semaine. L’administration pénitentiaire est catégorique : selon elle, Jamal s’est suicidé au mitard avec un kit anti-suicide. Cette version ne satisfait ni la famille, ni les proches de Jamal « Allah y Rahmo ».
Il attendait son jugement en appel qui devait avoir lieu le 11 octobre. Jamal n’avait aucun comportement suicidaire.
L’autopsie et la contre-autopsie révèlent que son cou ne portait aucune marque de strangulation. Son corps est marqué par plusieurs séries d’hématomes (aux chevilles, aux poignets, aux côtes, ainsi que sur le front).
Les parloirs de la famille ont été suspendus sans explications, ce que la famille ignorait c’est que Jamal était dans le coma, menotté sur son lit d’hôpital. Il y est resté 3 jours dans ces conditions.
Immédiatement, la famille et les proches qui veulent connaitre la vérité sur la mort de Jamal « Allah y Rhamo », ont saisi la justice et organisé un rassemblement, devant la prison de Nanterre, et une marche du Luth à la Mairie de Gennevilliers. Les jeunes du quartier de Jamal ont montré leur détermination et exprimé leur solidarité avec la famille de façon exemplaire, sans céder à « la tentation de l’émeute », malgré les insultes et provocations de la police dans le quartier.
Pour mettre fin à la banalisation de la mort des nôtres en prison, nous devons nous organiser. La mobilisation permettra d’obtenir des réponses de la justice plus rapidement. Apparemment il est nécessaire de rappeler à certains agents pénitentiaires que leur vie ne vaut pas mieux que celles des détenus!
Jamal était un jeune homme avec des projets et des espoirs. Et pourtant des hommes se sont permis de l’éxécuter lâchement.
La mort de Jamal « Allah y Rhamo » nous rappelle cruellement que nous devons partager nos expériences. Ainsi nous les habitants des quartiers populaires devons crier d’une même voix notre colère et notre refus d’être considéré comme des sous-hommes.
Aujourd’hui nous devons soutenir la famille en réclamant à la Justice de nous fournir toutes les pièces de la contre-autopsie, demain nous devrons être là pour chacune des étapes de la procédure pour ne pas bafouer la famille ni la mémoire de Jamal, « qu’il repose en paix ».
Le collectif Verite et Justice pour Jamal vous invite a une reunion-conference de presse en presence de l’avocat. Le 8 Fevrier a 17h30 RDV Metro 13 Asnieres Gennevilliers-Les Courtilles.
Pour nous contacter, faire parvenir vos temoignages, votre soutien par mail : justicepourjamal@gmail.com
Tel : 0777774967
Par courrier a : FPP-Emission cites d’or pour jamal, 1 rue de la solidarite 75019

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Published by coutoentrelesdents - dans LUTTES
26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 13:17

 

Crédits photo:  La place du Vieux Marché, à Rouen (Google Street View)

Le Stardust, café populaire de la place du Vieux-Marché, à Rouen. Vendredi soir, c’est soirée électro. Quatre DJ locaux doivent s’y succéder. Musique numérique et bières belges au programme. Tout commence bien. Il est environ 20h00. Jusqu’à 23h30, rien à signaler. Le bruit est limité, les gens profitent de leur week-end. La soirée va pourtant dégénérer.

Vers 23h30, deux clients sortent du bar pour uriner sur une place située en face. Un premier véhicule de police arrive sur les lieux et interpelle dans le calme les deux contrevenants. «Vous êtes en train d’uriner sur le site historique de Jeanne d’Arc", annonce l’un des policiers. Les papiers d’identité sont confisqués, les deux fauteurs de trouble attendent de recevoir leur amende. Les flics font durer le plaisir.

Pendant une demi heure, les deux clients fautifs « poireautent »… D’autres clients du bar se rapprochent de la scène, demandent des explications. Le contrôle s’éternise. A ce moment, deux autres véhicules de police arrivent. Les forces de l’ordre annoncent qu’ils interpellent les deux « pisseurs » pour ivresse manifeste sur la voie publique. Tollé général. Les deux fautifs sont embarqués.

Une dizaine de clients se placent en face d’une des voitures, pour l’empêcher de repartir. Sans violence ni insulte. Mais les policiers sont nerveux. Ils sortent du véhicule et gazent à bout portant plusieurs personnes. Présent au concert, je me retrouve moi-même, après m’être manifesté comme journaliste auprès des policiers, pris dans les effluves de lacrymo. Une fois le « ménage » accompli, les voitures repartent avec les deux délinquants. Fin de l’histoire ? Pas encore...

Plusieurs véhicules restent en faction à 100 mètres du bar, tous feux allumés. Vingt minutes plus tard, sans raison apparente, l’assaut reprend : une vingtaine de policiers en tenue de « Robocop » arrivent en trombe sur la terrasse du café. Matraques, chiens, lacrymos… c’est reparti.

Sans distinction, des gens sont frappés, un jeune homme a le crâne en sang. Des grenades sont tirées. Un client du bar, rageur, jette une bouteille sur l’une des fourgonnettes de police. Au bout d’une heure, c'est le seul acte violent à déplorer côté fêtards. Les policiers, de leur côté, frappent les quelques femmes venues leur parler pour que cessent les violences. Ils éructent des insultes sexistes : « Bande de morue, salopes… »

Un des DJ qui repartait avec son matériel est poussé dans le dos par un policier. Il s’étale au sol avec ses affaires. Une jeune femme est violemment interpellée, traînée par terre, son pull et son tee shirt déchirés. Un policier lance : « Sale pute de gauchiste, on va te niquer. » La place est finalement « nettoyée ». Il est presque deux heures du matin.

Bilan de l’opération : trois personnes interpellées pour ivresse manifeste sur la voie publique (aucun taux d’alcoolémie n’a été communiqué aux contrevenants, aucune amende n’a été dressée pour cette infraction). Deux autres personnes devront répondre de dégradation de bien public, outrage, rébellion et violence sur agent de la force publique.

Contacté lundi, le commissariat principal de Rouen explique sommairement que «les policiers ont été pris à partie et ont du faire usage de la force».L’officier en charge de la communication n’a pas eu connaissance d’éventuelles violences et insultes policières.

Les deux principales victimes, après constatation d’un médecin légiste du CHU de Rouen, devaient rencontrer un avocat mercredi. Elles présentent des hématomes, des brulures au visage et une entaille au crâne. Une ITT (incapacité totale de travail) de trois jours a également été retenue. De leur côté, les deux « pisseurs » ont écopé d’une amende de 68 euros pour miction sur les ruines de la place du Vieux-Marché. Jeanne d’Arc peut donc reposer en paix.

Manuel Sanson

tiré des inrocks (lol)

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Published by coutoentrelesdents - dans REPRESSION
26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 13:13

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Published by coutoentrelesdents - dans LUTTES
26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 13:01

Communiqué de relance

Copwatch Nord Paris IdF renaît de la censure en ce jour du 19 janvier 2012. Le ministère de l’intérieur français a voulu nous interdire. Il a échoué. Aujourd’hui, c’est à nous de lui rendre la donne.

Copwatch Nord Paris IdF se veut une véritable plate forme de lutte et de contre-renseignements à l’encontre de la répression des forces de sécurité française. Ces forces de sécurité, nous avons appris à les connaître, les observer, les comprendre. Aujourd’hui, cette expérience acquise sur le terrain et parfois directement au sein de leurs unités, le gouvernement français ne l’accepte pas.

Ce même gouvernement ne veut aucunement que de simples individus montrent la véritable image d’une police raciste, xénophobe et sexiste, qui chaque jour commet de graves atteintes aux droits de l’homme et à la dignité humaine. Il a préféré adopter les méthodes chinoises de censure, sans doute les plus dures. Il ne veut pas non plus que les personnes des quartiers les plus pauvres s’adaptent ou se défendent face à cette police…

Ces derniers temps, la police nationale a subi une véritable décapitation en règle avec mises en examens, détentions, GAV et contrôles judiciaires de très hauts responsables nationaux et départementaux pour des faits très graves. Bref toute l’armada répressive que ces mêmes individus ont fait appliquer à des milliers de personnes et cela en toute impunité. Malgré cela, Guéant soutient ses troupes, il les encourage dans le vice. Voilà pourquoi, le combat que nous menons est parfaitement justifié. Nous n’aurons aucun compte à rendre et n’arrêterons jamais.

Ce site est la réussite d’une alliance que l’État ne tolère pas, un cauchemar pour lui, entre militants syndicaux, antifascistes, hackers, communistes, autonomes, anarchistes et simples individus des quartiers victimes de la répression. Lorsque nos camarades travaillent sur le terrain, ils rentrent en contact avec ces derniers. Le résultat est un succès. À Calais, les liens entre les migrants et les activistes ont déjà porté leurs fruits ; à Paris, dans les quartiers de Belleville et Barbès, les biffins commencent à comprendre le mécanisme répressif policier français, enfin à Lille, c’est dans les quartiers de Moulins, Wazemmes et du faubourg de Béthune que des liens se sont tissés. Cette force de frappe est née d’un long travail et nous sommes certains que d’autres villes en feront de même.

Nous tenons à dénoncer la manière dont certains médias ont repris les accusations mensongères du ministère de l’intérieur quant à la diffusion d’adresses et données personnelles. Il n’y en a jamais eu. Si nous diffusons des données montrant qu’un policier est raciste, fasciste ou néo-nazi, c’est qu’il représente un danger pour une partie de la population et ne sont nullement intimes.

Nous pensons que les techniques militaro-sécuritaires employées par la police nationale sont irréversibles et conduisent à accroître les techniques de copwatching. Ce mode d’action, certes dur, sera sans doute le seul à changer les rapports de force. La police déteste être filmée, et c’est pour ça que nous lui imposerons le même dispositif qu’elle impose à sa population : la surveillance.

Nous remercions le travail effectué par les nombreuses personnes extérieures au site et qui ont permis une visibilité à celui-ci lors de la censure. Au passage, certains sites néo-nazis ont vu leur serveur piraté et supprimé de la toile. Il servent de miroirs à notre site. L’UMP en a pris pour son grade et ça n’ira pas en s’arrangeant, croyez-nous…

Dorénavant, lorsque l’État osera censurer ce site, tel un phœnix il renaîtra. Les référés n’en feront rien. Alliance police nationale non plus. Notre volonté est un bloc et notre solidarité une force.

La police ne protège pas la population, elle la réprime, la dompte et la criminalise. Elle n’est qu’une faucheuse destinée à abattre la misère afin de protéger la bourgeoisie. Nous avons plus d’une corde à notre arc et ne laisserons aucune chance à l’État en cas de censure.

Notre évolution est due à une seule femme, Marie-Noëlle Gues, Calaisienne qui en 2003 fut la première et seule à photographier les CRS tabassant les migrants. Nous devons beaucoup à notre amie défunte. Son combat se doit d’être un exemple de courage. Il est aujourd’hui un succès et il s’étend.

Policiers, nous vous identifierons tous un à un.

Que la peur change de camp.

Copwatch Nord Paris Ile de France.

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 12:56

Nous quittons le confort superficiel de pacification sociale en France pour nous rendre sciemment au cœur de toutes les tensions révolutionnaires au niveau européen. Une « dernière » fois, nous assistons avec rage impuissante la PAF présente et active en ville pour les arrestations, à la gare pour les rafles et à l’aéroport pour les expulsions.

En moins de 24 heures arrivés à Thessalonique, nous voilà déjà acclimatés à l’atmosphère de misère mêlée à celle de toutes les tensions sociales désormais propres à la Grèce. Nous arrivons dans une période « particulièrement calme », comme nous nous entendons dire un peu partout. Depuis les dernières journées de grève générale « horribles » et « pourtant tragiquement logiques » de octobre 2011 qui a vu les forces de combat staliniennes protéger virulement le Parlement de Athènes par une explicite collaboration avec les chiens de garde et toutes forces répressives d’État, les différentes franges du peuple se retranchent dans une fragile accalmie où couvent toutes les frustrations accumulées face à la violence sociale croissante.

Arpenter les rues de Thessalonique, deuxième ville du pays avec un million d’habitants acculés par 40% de chômage, entre les figures souriantes et confiantes forcées de ces jeunes géorgiens et albanais, population immigrée principale en Grèce et premiers touchés par les violentes offensives du Capital et de la bourgeoisie, qui survivent par la vente ambulante et sauvage dans la rue de produits de toute sorte, des chaussures aux dérisoires paquets de mouchoirs, est une chose qui vaut toutes les analyses théoriques sur la misère sociale, tragiquement évidente. Le camarade qui nous conduit rappelle la persécution répressive et véritable terreur policière à l’encontre des vendeurs ambulants qui est devenu un enjeu de lutte pour les camarades qui interviennent autant que possible lors des rafles-surprises.

Contraste schizophrénique d’une société spectaculaire-marchande en décomposition, entre les soldes où s’agglutinent les citoyens en quête de stabilité consommatrice et les séries interminables de locaux ruineux et abandonnés pour cause de faillite forcée. Un mélange oppressant de prospérité touristique voire colonisatrice des middle class et classes aisées locales ou venant de l’étranger et la réalité boueuse et poussiéreuse de ces vieillards cherchant de quoi manger ou se vêtir contre le froid dans les poubelles, des enfants immigrés « vendeurs de mouchoirs » qui percent violemment et silencieusement la vitrine marchande et capitaliste de brèches ensanglantées de vies brisées.

Cette maladie inhérente et maintenant trop visible propre au régime capitaliste transpire cependant et désormais en une évidence collective à travers toute la population. Les barrières spectaculaires entre les différentes couches sociales sont à la fois renforcées en béton armée et à la fois destructibles d’une simple brise fraîche et cinglante : la réalité sociale et sa consistance de guerre. Pauvreté et abondance marchande cohabitent, chômage et locaux en faillite sont voisins des grosses voitures et boutiques de luxe. Cette cohabitation n’en est pas une. Elle a toujours semblé être « naturelle » dans la logique capitaliste mais elle ne peut plus l’être, ni dans les consciences ni dans la rue. Les poubelles de magasins sont pillées tant par les mouettes, chats et chiens errants que les nouveaux chômeurs à la rue, et les vitrines étincelantes de milles lumières artificielles ne peuvent plus recouvrir les ombres des silhouettes étendues dans la rue ni les portes défoncées des locaux vidés voisins. Telle est la transpiration et la sueur d’une réalité sociale chaotique,définitivement chaotique, qui gifle les consciences entre ces deux perspectives : chaos inhérent et nature propre au régime capitaliste ou « accident » de ce dernier par une « crise exceptionnelle ». Surgit, avec la question de l’avenir transformée en réponse du futur, la question de la mémoire de ce chaos social qui trouve sa réponse dans la mémoire des luttes. Guerre sociale, évidemment. Guerre de classes ? Nous voyons, autour de nous, chacun voit, autour de lui, la mise à mort stricte, sociale, puis physique, des individus puis de franges entières de la classe des exploités et dominés, à vitesse variable, mais sans marche arrière.

Le seul point de jonction, le seul croisement, la seule intersection entre ces deux mondes, celui spectaculaire-marchand et celui irrémédiablement réel, social et physique, est un carrefour de tranchées, un carrefour de confrontation directe : pas un mur qui ne soit recouvert d’affiches ou de graffitis révolutionnaires, pas une grille sans banderole, pas une place sans appel à rassemblement ou manifestation.

Censés être accueillis dans un squat anarchiste et ancienne usine de vêtements, ce dernier a été attaqué de manière exceptionnelle par des groupes de hools. À savoir que depuis récemment, les camarades investissent le milieu populaire du football pour déployer des banderoles à messages politiques et révolutionnaires, contre le gouvernement, l’État, la répression, etc. De fait la célèbre « légion » antifa de l’équipe de St Pauli se trouve confrontée à de nouveaux groupes ultras en phase de politisation, et de par l’intervention des camarades de nouvelles tensions et possibilités surgissent. Toujours est-il que nous voilà redirigés vers le squat de « l’école de l’apprentissage des libertés », école libertaire autogérée.

Grande et vieille bâtisse occupée et squattée depuis un an, et qui a subi une seule attaque frontale de la police avant que celle-ci choisisse l’infiltration via des agents civils, une véritable structure autogestionnaire s’est créée, à proximité du quartier étudiant et de l’hyper-centre, développant un marché populaire et horizontal privilégiant la culture et la vente à prix libre de produits agricoles locaux, un bar avec performances et spectacles de lutte, et à l’étage une école libertaire qui propose toutes sortes de cours libres pour tout âge, avec une majorité de jeunes trentenaires, tels que la photographie, l’apprentissage de langues (français, allemand, espagnol, alphabétisation au grec), la sculpture, la peinture, le théâtre, la danse, etc. Ce dans une perspective de résistance et de substitution aux structures éducatives existantes et dominantes en décomposition. Sans affiliation ou position politique clairement affichée, l’influence anarchiste est évidente et omniprésente avec infokiosques et affiches-tracts de résistance.

D’après les personnes essentiellement investies dans le projet, il semble qu’après un an d’existence et d’intimidations policières, le lieu est maintenant grandement soutenu et appuyé par la population du quartier qui fait vivre le lieu et participe aux différentes activités. Aussi, il ne s’agit pas à proprement parler d’un lieu « alternatif », mouvance particulièrement à la mode en France ou en Allemagne, mais d’un lieu de résistance, fondamentalement populaire et horizontal, qui fonctionne par Assemblées Générales régulières sur diverses questions précises et communiquées à l’avance afin de permettre à chacun d’y réfléchir en vue d’une position collective décidée et fixée lors de l’assemblée. Il n’y a pas de Collectif, pas d’organisation particulière mais un libre investissement individuel et collectif en perpétuel devenir qui jongle avec les obligations sociales. Par exemple, les cours de langue et de « formation politique » (prédominants) comme la plupart des cours de l’école libertaire ont lieu le soir à partir de 18h, après que la plupart des gens aient terminé leur journée de travail-salarié. Chaque jour, des plats sont proposés aux personnes venant boire un verre le soir, bouquiner, discuter ou jouer, pour un euro. La cuisine est préparée en amont par un ou plusieurs camarades mais pour le reste, tout fonctionne en libre-service ainsi que pour la vaisselle, sur l’évidence collective du « Do It Yourself ».

Un autre lieu de résistance influent à Thessalonique, l’usine occupée « Ethernet », animée par des groupes anarchistes actifs locaux, existe depuis huit ans. Structures gigantesques de vieille usine de vêtements d’environ 35’000 m², le lieu peine actuellement à trouver de nouvelles dynamiques impulsives, ayant pourtant développé de nombreuses structures autogestionnaires et populaires : 10’000 m² d’installations de pistes de skating, plusieurs salles de concert, des salles de sport et musculation, d’escalade, de danse, une salle informatique et internet, un bar, plusieurs salles de projection et lieux collectifs pour diverses assemblées décisionnelles, des salles de performances et spectacles traitant essentiellement de l’histoire des luttes. Le lieu sert également de point de départ, de jonction et d’arrivée sécurisée (contre la police) pour diverses manifestations initiées par des groupes radicaux et anarchistes révolutionnaires.

Comme partout en Grèce, la situation à Thessalonique reste difficile en termes de résistance populaire élargie. De nouvelles taxes ont été récemment créées et imposées par le gouvernement d’unité nationale par rapport à l’électricité, en plus de l’augmentation démesurée des prix des denrées alimentaires les plus basiques. Suite à ces nouvelles mesures antisociales, de larges franges de la population refusent de payer, essentiellement par l’incapacité la plus stricte à payer. De nombreux appartements ont leur source d’électricité coupée depuis plusieurs mois, et des solidarités locales à l’échelle des quartiers s’organisent et se mettent en place pour partager les ressources d’énergie en électricité, mais également pour l’eau et le gaz. Quant aux initiatives des travailleurs de ces industries d’énergie refusant de couper l’électricité aux familles et même coupant sciemment les ressources d’énergies des ministères, qui ne paient pas un centime de ces taxes, elles demeurent rares et de fait grandement réprimées.

Ce que nous entendons la plupart du temps est la formule du « chantage de la peur », qui fonctionne avec une implacable logique d’écrasement des individus : la plupart des travailleurs qui parviennent à garder leur poste ne sont tout bonnement pas payés, depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois. Ou bien sont déjà prévenus que dans cinq mois, il n’y aura plus de versement de salaire pour faute de manque de monnaie. Face à cela, et les taxes qui se multiplient, les gens attendent, tiraillés entre la nécessité urgente de créer de nouvelles structures de réappropriation des ressources d’énergies ainsi que celles de production et de distribution des denrées alimentaires, contenues et refoulées par le besoin immédiat de survie individuelle à garder tant que possible son travail, même s’il n’est plus rémunéré, parfois depuis huit ou dix mois déjà. La peur et l’isolement, armes de tout temps de la bourgeoisie et du Capital, parviennent à contenir tout élan populaire irréversible, par la menace d’un chaos économique et social démesuré en cas de non soumission et de refus d’accord syndical.

La multiplication des mesures étatiques antisociales vont de pair avec la militarisation de la gestion sociale, notamment par l’occupation militaire permanente de divers endroits stratégiques par les forces antiémeute MAT (équivalent des CRS en France) comme, par exemple à Thessalonique des points précis du quartier étudiant, la station de TV locale ou encore l’Ambassade turque (davantage sujette à des actions ou attentats nationalistes) qui est surtout située à proximité d’un des quartiers où résident les groupes anarchistes actifs les plus virulents de la ville.

Situation de guerre de moyenne intensité.

Mais toute l’intensité de la violence sociale qui couve et recouvre toute possibilité populaire s’est concentrée dans les regards à la fois menaçants, suppliants et désabusés de ces bandes d’enfants immigrés, géorgiens ou albanais, vadrouillant dans les rues aux heures tardives, fouillant les poubelles comme le nombre incalculable de chiens et chats errants à la recherche de quoi se nourrir. Nous voir parler une langue étrangère, non grecque, et isolés, leur impulse la perception de proies et les voilà nous assaillir, affamés, à quémander une pièce ou un bout de pain, mimant le geste de manger. Nous les voyons commencer à attraper nos sacs, fouiller nos poches de pantalon et de blouson, à la recherche forcenée de la moindre monnaie. Il n’y a rien à leur dire à ces enfants-là, rien à leur expliquer, rien à leur justifier, et nos regards bravent difficilement les leurs, impuissants où le mot solidarité n’a pas de sens sans brioche chaude abondante à leur offrir. L’évidence de notre impuissance, l’évidence de notre insolente présence, l’évidence de l’absurdité de notre bagage militant face à des enfants pauvres mais encore fiers et joueurs dans leur misère. Et qui sait de quoi est capable un homme qui meurt de faim. Ils auraient sorti une lame pour nous dépouiller de nos quelques euros et serions forcés de nous défendre, que nous les comprendrons dans leurs forces vives, exactement dans la même évidence inévitable de l’impossibilité stricte à les comprendre. Violence sociale ordinaire où si nous n’avons pas les armes pour attaquer le premier supermarché où leur offrir toute nourriture abondante ni butin caché de banque pillée, nous n’avons qu’à nous restreindre au strict silence vaincu. Au moment même où la nouvelle se répand dans tout Thessalonique que les chiens errants affamés et mourants commencent à attaquer et tuer les chats pour étancher leur faim, dans la crainte immédiate de possibles attaques sur des enfants, des enfants errent également, égarés entre la faim et l’abandon, la violence et la nuit.

Linia et Ielmos – 24 janvier 2012.

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 12:51

Résistance et répression dans le quartier de Pinheirinhos à São José dos Campos

Réponse à la crise du logement, le quartier de Pinheirinhos, dans la ville de São José dos Campos (Brésil), a été bâti il y a maintenant huit ans par des travailleurs n’ayant pas de terre où loger. C’est devenu un véritable quartier avec 8.000 habitant(e)s. Sous pression des propriétaires terriens qui flairent une bonne affaire, l’État de São Paulo a décidé d’expulser tous les habitants dimanche 22 janvier.

La population du quartier s’est préparée à résister à l’assaut policier et à défendre son droit au logement.

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La population de Pinheirinhos se prépare à résister à l’assaut des forces de répression et à défendre ses habitations :

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D’autres actions, regroupant des habitant(e)s du quartier et des personnes solidaires ont aussi été organisées, comme un blocage de l’autoroute :

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Mais en société capitaliste, le droit à la propriété des plus riches prime sur le droit des ouvriers à se loger. C’est donc une véritable armée de policiers qui a été envoyée pour expulser les habitants du quartier.

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Avec une violence extrême (voir les vidéos), la police a envahi, occupé et expulsé le quartier, envoyant des milliers de familles ouvrières à la rue.

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Véritables scènes de guerre, de cette guerre sociale que la bourgeoisie mène, au Brésil comme ailleurs, contre les ouvrières et les ouvriers.

Si, déjà avant l’expulsion du quartier de Pinheirinhos, des manifestations et des prises de position en particulier de nombreuses organisations ouvrières et syndicales avaient déjà eu lieu en solidarité avec les habitants, la répression de dimanche a renforcé cette solidarité. Le jour même, 600 personnes ont manifesté en solidarité et contre la répression avenue Paulista à Sao Paulo :

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Solidarité ouvrière, 23 janvier 2012.

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 12:45

Communiqué de la Coordination des Groupes Anarchistes – Région Parisienne

Fait à Vitry, le 23/01/2012

Les personnels des hôpitaux de Saint-Maurice ont entamé depuis le 17 janvier un mouvement de grève illimitée face à une direction qui met du zèle à concrétiser les rêves de Sarkozy et des idéologues du libéralisme. En effet, anticipant sur le paiement au mérite (à quand le paiement à la tâche ?) et profitant du pouvoir discrétionnaire que lui offre la loi, le directeur a décidé de hiérarchiser les salarié-e-s à travers la prime de fin d’année : toute absence, dès le premier jour, sera sanctionnée par un jour de carence supprimée, 1/140e de son salaire au premier tour de la prime et 150 euros de retrait sur le deuxième tour. Comme l’ont répété lundi les salarié-e-s à leur directeur, 150 euros, c’est un 10e d’un salaire mensuel pour un-e fonctionnaire de catégorie C.

Cette attaque contre les salarié-e-s, sous prétexte d’appliquer la loi, est dans la droite ligne de la destruction du service public hospitalier orchestrée par l’État : détruire un système de santé qui se veut égalitaire (par les franchises médicales, le déremboursement des médicaments, les suppressions de postes, la mise en concurrence des salarié-e-s de l’hôpital, la soumission à l’arbitraire du chef comme le révèle cette lutte, les fermetures de CIVG, de sites entiers, ou encore les fusions d’hôpitaux comme l’ont déjà connu les salarié-e-s en colère avec l’hopital Esquirol…) pour mieux donner au privé (cliniques, médecins en libéral, assurances et mutuelles etc.) des parts de marché juteuses. Au détriment de qui ? De la majorité de la population, dont déjà plus d’une personne sur quatre se restreint dans son accès aux soins, à cause des rémunérations de misère !

Et ils/elles devraient désormais venir travailler quand ils/elles sont malades, sous peine de perdre de l’argent ? Et au risque de contaminer les patient-e-s ?

Nous répondons à cela que les travailleuses et les travailleurs de la santé ont raison de se révolter et de choisir la voie de l’affrontement face à une direction malhonnête, méprisante, qui refuse de les écouter et qui n’hésite pas à menacer les salarié-e-s et leurs soutiens (comme lors de l’action du lundi 23). Nous apportons tout notre soutien à la grève illimitée des salarié-e-s des hôpitaux de Saint-Maurice pour une prime équitable, c’est-à-dire qui diminue les inégalités salariales en redistribuant d’abord aux plus bas salaires, comme cela se fait dans d’autres établissements.

Par ailleurs, la Coordination des Groupes Anarchistes se bat pour un service public de la santé gratuit, accessible à tou-te-s et géré directement par les travailleuses et travailleurs de la santé, en lien avec les usagers et les usagères, non par des directions autocrates au service de l’État et des capitalistes.

Les militant-e-s de la CGA – Région Parisienne

Pour nous contacter : region-parisienne
Pour contacter les militant-e-s du département : val-de-marne

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Published by coutoentrelesdents - dans LUTTES
26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 12:39

Après deux mois de détention une des quatre personnes écrouées dans l’affaire de Labège a été libérée vendredi. Cette libération, inattendue, prouve encore la vacuité des charges qui pèsent sur les personnes mise en cause dans cette affaire.

« Affaire » qui consiste en une action de protestation ayant visé la direction départementale de la protection judiciaire de la jeunesse à Labège, cette institution qui sert de justification éducative à l’enfermement des mineurs dès l’âge de 13 ans. Depuis l’ouverture de sept de ces établissements en 2007, suicides, mutineries, automutilations n’ont cessé de rappeler qu’il s’agit avant tout d’une prison avec son cortège de vexations. En mai 2011 l’établissement pénitentiaire pour mineur de Lavaur avait été agité par une émeute promptement matée par une équipe régionale d’intervention et de sécurité.

Le 15 novembre 2011, armes au poing et cagoulés, une centaine de pandores avaient fait irruption dans sept domiciles à Toulouse et ce de manière simultanée. C’était l’aboutissement de quatre mois d’enquête où tous les moyens techniques avaient été mis en œuvre pour identifier les coupables. Très vite il devient évident que le dossier est plus que vide, l’essentiel tenant à une présomption de culpabilité. Les mis en cause sont contre l’enfermement des mineurs, voire même ils et elles chercheraient à faire en sorte que ce monde change de bases.

La machine répressive est bien rodée, elle fonctionne au quotidien sur diverses cibles qui toutes ont en commun d’appartenir au prolétariat. La surpopulation carcérale, que la construction régulière de nouvelles places ne résout (et ne résoudra) jamais, et les récents meurtres policiers sont là pour le démontrer. Cette incarcération est un épisode de plus dans cette logique. La dégradation programmée des conditions sociales d’exploitation de notre force de travail ne va pas arranger nos affaires. La solidarité qui s’est déployée depuis deux mois tant financière que politique, a permis dans un premier temps que la détention soit plus vivable et nous rend plus fortEs. Elle n’est sans doute pas pour rien dans cette première libération et elle doit perdurer jusqu’à la libération des trois autres et l’arrêt total des poursuites. Des procès sont à venir, en mai pour refus d’ADN et à une date indéterminé sur le fond. Ce sont six personnes qui se trouvent mises en cause dans le cadre d’une instruction, qui n’étant toujours pas close, pourrait impliquer d’autres personnes. La machine répressive n’est pas une fatalité, nous pouvons l’enrayer aussi souvent qu’elle nous attaque.

Leurs matraques ne nous ont toujours pas fait taire…
Ni marcher d’un seul pas et ce n’est pas prêt d’arriver, con.

Liberté pour les inculpé-e-s de Labège (Contact), 26 janvier 2012.

CAJ c/o Canal Sud 40 rue Alfred Duméril 31400 Toulouse
chèque à l’ordre de Maria

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Published by coutoentrelesdents - dans REPRESSION
20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 18:26

Les Anonymous sont en colère est cela se voit ! Ils ont attaqué Le Gouvernement Américain puis s’en sont pris aux Majors et aux sociétés de productions.

Ils attaquent maintenant Hadopi.fr etUniversalMusic.fr par attaque DDoS.

L’annonce à fait l’effet d’une bombe quand vers 21 heures (heure Française), le web à appris queMegaUpload (Site d’hébergement de fichiers) a été fermé par le FBI.

 

Les autorités Américaines ont sans aucun doute sous-estimé l’importance de leurs actes et doivent à l’heure actuelle avoir légèrement peur pour leurs serveurs.

tiré de http://geeko.me

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Published by coutoentrelesdents - dans LUTTES

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