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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 17:35

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Published by coutoentrelesdents - dans MUSIQUES
20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 17:26

Je vous transmets des témoignages sur la soirée du 6 janvier 2012, devant le bar « La Cour des Miracles » où tout ce passait bien, jusqu’au moment où la police est intervenue…

« Fin de la soirée à la Cour des Miracles, il est 2 heures du matin, comme la loi le veut, fermeture de tous les bars à 2 heures du matin. Jusque là tout va bien, très bonne soirée, aucun problème dans le bar, on se retrouve tous devant pour parler, des gens s’en vont, nous ne sommes plus qu’une vingtaine. Une voiture arrive à notre hauteur, c’est vrai que nous bouchions la rue, mais ce n’était pas une raison. La voiture pousse un homme qui bouchait un peu le passage, il pousse le rétroviseur. Un homme sort de la voiture, prend l’homme par le bras (un peu violemment) et involontairement l’homme casse la vitre (et non pas une canette, comme l’expliquent nos chers médias qui bien sûr n’étaient pas là au moment des faits). L’homme se fait emmener dans la voiture. On ne savait toujours pas que c’était la BAC. Et d’un coup on a vu toujours le même homme sortir son talkie walkie, appeler des renforts, et, pour une fois, trois voitures (gendarmerie, et police nationale) sont arrivées en 30 secondes top chrono. Je ne les ai jamais vu aussi efficaces. Comme quoi ils n’étaient pas bien loin. Et là branle-bas de combat, un ami se fait embarquer sans aucune raison, je vais parler au policier, il me met une gifle, je tombe par-terre, et me met un coup de bombe lacrymo à 5 cm du visage. Une fliquette a voulu me tabasser avec sa matraque, mais vu que j’étais par-terre, elle m’a remis un coup de bombe sur le visage (et toujours pas à la distance réglementaire). Un policier a pris une amie par les cheveux, alors qu’elle voulait juste lui demander où était son appareil photo, mais n’a rien voulu savoir et lui a mis un coup de bombe lacrymo à même pas 2 cm de son visage, et l’a poussée par-terre. Un policier a même dit « La rue c’est moi, et c’est moi qui fait la loi » et hop tout le monde s’est refait gazer. Il y a un policier qui a sorti son flash-ball et a visé une personne à hauteur de visage. Certes nous étions pas tout roses, certains un peu plus éméchés que d’autres, il y a eu des insultes, je nie rien, mais j’ai rarement vu une violence pareille. Au départ, on voulait juste parler avec eux, et c’est parti en sucette. Il y avait des vidéos, et comme de par-hasard ils ont embarqués les gens qui filmaient, et ont effacé toutes preuves. Il faut attaquer fort pour la nouvelle année qui commence, et les élections qui arrivent. BRAVO LA FRANCE. »

Émilie, 21 ans, habitante de Besançon.


« La soirée était très bon enfant, pas de rixe à l’horizon, le bar n’a pas commis d’erreur (fin du concert en accord la législation), le seul bémol serait effectivement l’impressionnante fréquentation de ce lieu ce soir-là qui a sans doute amassé tous ces jeunes et moins jeunes à l’entrée du bar et a empêché le dissipement de la foule à la fin des festivités. Ce qui a suivi a été pour le moins très choquant : deux voitures de police ont débarqué de part et d’autre du regroupement, l’une provenant de la rue Pasteur et l’autre de la rue du Lycée. Les forces de l’ordre n’ont eu comme point d’appel qu’un maigre affront entre deux hommes pour la casse involontaire d’une vitre conducteur alors que celui-ci forçait le passage pour passer au milieu de cet amas. Ce simple évènement a suffi au déclenchement d’une confrontation d’une extrême violence mais qui, selon mes faits, serait due à la provocation même des services des forces de l’odre vis-à-vis des jeunes présents. Ceux-ci n’ont pas hésité à sortir d’entrée de jeu, matraques, chiens féroces et bombes lacrymogènes semant la terreur au milieu du groupe. Des personnes ont été arrêtées pour avoir tenté de filmer cette scène d’une rare violence, d’autres encore ont été embarquées pour avoir ricané du déploiement de telles forces face à la passivité de l’évènement. Enfin pour ce qui est de la moitié de la population présente à ce moment-là nous avons eu l’honneur de recevoir en pleine face l’horrible gaz lacrymogène sans comprendre pourquoi ils avaient reçu pour ordre de nous l’infliger… Je suis encore à l’heure actuelle sous le choc de voir paraître un article de la sorte décrédibilisant une fois de plus la jeunesse et rendant raison aux pratiques de plus en plus aggressives des forces de l’ordre à notre égard ! Je m’insurge de voir la réalité des faits censurée par les autorités et maquillée par les médias pour finalement ne jamais laisser cette jeunesse qui va mal s’exprimer ! Merci la répression ! »

Chloé, étudiante à Besançon.


« Tout d’abord, commençons par le commencement. Fin de soirée au bar de la CDM (Cour Des Miracles), il est 2h15 du matin environ une trentaine de jeunes restent devant le bar à discuter (et non 70 jeunes comme le précise la police), lorsqu’une voiture arrive. Celle-ci tente de forcer le passage et un jeune pousse un autre contre cette voiture. En tombant contre la voiture, le jeune homme casse la vitre avec son coude (ce ne sont donc pas des canettes de bière qui ont été lancées contre celle-ci, comme l’indiquait la fameuse presse locale “ma commune”). Trois hommes sortent de cette voiture (à ce moment-là personne ne se doute que ce sont des agents de la BAC car ils ne portent pas de brassards et ne se présentent même pas en tant que tels). Nous pensions donc que ce n’était que d’autres jeunes. Ceux-ci interpellent le jeune homme “casseur” de la vitre toujours sans se présenter ce qui nous fait tout de suite penser qu’ils veulent l’emmener plus loin pour lui régler son compte car il avait cassé la vitre. Un ami décide de s’interposer et là nous voyons un des trois hommes de la voiture sortir un talkie walkie, ce qui nous fit tout de suite penser que ce n’était pas des jeunes comme nous mais bien des agents de la BAC en civil. Quelques secondes après leur appel au talkie walkie (et non quelques minutes), ce ne sont pas moins de trois voitures de la police qui arrivent (un miracle qu’ils arrivent aussi vite et en même temps : remarquez nous sommes devant la Cour des miracles : ça doit être ça) ce qui nous laisse présager qu’ils n’attendaient qu’une seule chose c’est de pouvoir intervenir !! Plusieurs agents de police interviennent (des insultes fusent de part et d’autre mais bon c’est leur métier, normal certains d’entre nous ont bu un peu plus que d’autres, on ne se le cachera pas, de plus c’est une sortie de bar et dans un bar on ne boit pas forcément que de l’eau mais), ceux-ci nous demandent de déguerpir de la rue (qui me semble être un lieu public et il n’y a pas de couvre-feu instauré à ma connaissance à Besançon). Ils interpellent deux ou trois personnes pour outrage à agents et là quelques-uns d’entre nous tentent de discuter avec eux mais ne veulent rien savoir et me disent à moi qui n’ai bu qu’une seule bière à cette soirée “On ne discute pas avec de la viande saoûle”, ce qui veut bien dire qu’on ne représente rien à leurs yeux (comment voulez-vous après qu’on puisse les respecter). Ensuite ils nous ont repoussés avec leur matraque, ont giflé une amie qui voulait discuter avec eux et vu qu’elle ne voulait pas se laisser intimider, elle y est retournée puis à ce moment-là ils ont commencé ils l’ont gazé à bout portant et en plein visage, ce qui n’est pas très légal me semble-t-il. Voyant cela certains ont voulu la défendre et se sont pris des coups de matraques et de gazeuses, un des policiers a même braqué son flash ball, à hauteur de visage d’une personne le menaçant de tirer si il ne reculait pas (sachant qu’on n’a pas le droit de viser au-dessus de la ceinture avec un tel engin). Un autre policier a crié : “La rue est à moi et la loi c’est moi” (digne d’un grand film américain) et après avoir gazé la rue complète nous nous sommes dispersés et un des policiers a rétorqué “c’est bon, on en a cinq on peut y aller” (après on nous dit qu’il n’y a pas de quota). Cet évènement a duré environ 45 minutes. »

Anthony, 28 ans.


« Dans la soirée du vendredi 6 janvier au samedi 7 janvier 2012, je me trouvais à la sortie du bar la Cour des Miracles, il devait être environ 2 heures, puisque le bar venait de fermer. Comme cela se passe souvent dans ces soirées, nous restons quelques minutes dehors le temps de “ratrouper” tout le monde, terminer les discussions entamées et se dire au revoir. J’étais donc en train de discuter avec des amis un peu à l’écart du bar dans la rue du Lycée sans faire attention à ce qui nous entourait, lorsqu’un ami, pas affolé mais inquiet, arrive et nous dit de s’éloigner rapidement. Il a toujours eu un sens très aigu de l’analyse de situation ! En quelques secondes cris et gaz lacrymogènes ont envahi la rue. Je n’ai pas eu le temps de voir grand chose, je me suis éloignée rapidement. Quelques secondes après je croise une amie, en larmes, les yeux brûlés par les gaz lacrymogènes, qui me dit que les agents de police l’ont gazée car elle essayait de discuter avec eux pour éviter que son compagnon soit embarqué. J’ai tenté de la consoler puis elle m’a dit qu’elle ne retrouvait plus son appareil photo et qu’elle craignait l’avoir perdu, je suis donc allée voir les agents pour leur demander s’ils ne l’avaient pas vu, réflexe complètement idiot il est vrai, car ce n’était pas du tout le moment ! Je me suis approchée d’un agent, polie (moi, pas elle !) et je n’ai pas eu le temps de finir ma phrase qu’elle m’adressait un regard méprisant et me disait, aboyait serait plus juste : “Dégages de là !”. Vu son regard je n’ai pas insisté. Ensuite nous sommes partis. »

Lucie, étudiante à Besançon.


Articles de presse, Macommune.info et l’Est Républicain sur cet événement :

Confrontation violente entre jeunes et policiers à Besançon

Dans la nuit de vendredi à samedi des incidents décrits par un témoin « d’une rare violence »  se sont déroulés à Besançon rue Proudhon et à l’angle de la rue Pasteur et de la rue du Lycée entre 2 heures et 3h30 du matin.

Des dizaines de jeunes, rassemblés après la fermeture des bars, ont nargué la police qui a été rapidement débordée jusqu’à ce qu’elle utilise du gaz lacrymogène pour calmer les éléments les plus virulents. Les vitres d’une voiture de police auraient volé en éclat sous le coup de canettes de bière.

« Le centre de Besançon va de mal en pis. Quand les autorités municipales se rendront-elles compte de ce qui se passe dans les rues de leur ville… Arrêtons d’affirmer que tout va bien quand tout va mal plusieurs nuits par semaine.

Quand va-t-on imposer au bars de limiter et de contrôler les entrées, de respecter les règles de sécurité à l’intérieur de leurs établissements, de limiter la consommation d’alcool et d’arrêter, par mercantilisme pur et dur, d’enfreindre les lois sur la distribution d’alcool », écrit un témoin des scènes de violence.

Leur presse (MaCommune.info), 7 janvier 2012.


Besançon : chaudes nuits d’ivresse

L’alcool est à l’origine des débordements et délits commis les nuits dernières au centre-ville. Deux personnes sont poursuivies.

Un attroupement devant la « Cour des miracles », un bar de la rue du Lycée, dont le gérant est convoqué aujourd’hui par le commissariat de Besançon. Il est 2h15 dans la nuit de vendredi à samedi. Plusieurs dizaines de personnes sont en train de cloper ou simplement discuter après un concert. La rue est obstruée. Une voiture banalisée pointe le bout de son pare-chocs à leur hauteur. Aucun mouvement de la foule. Impossible de franchir l’obstacle qui continue de barrer la rue. Les esprits s’échauffent même. Quelques jeunes s’approchent du véhicule, le remuent. Bousculade. Volontairement ou non, l’un d’entre eux percute une portière. La vitre éclate en morceaux.

À l’intérieur, trois fonctionnaires de police de la brigade anti-criminalité. Ils appellent des collègues en renfort. Les fauteurs de trouble sont très alcoolisés. Six d’entre eux, âgés entre 25 et 30 ans, sont interpellés et emmenés jusqu’au commissariat, où leur audition s’est achevée seulement samedi dans l’après-midi. Pour les deux tiers, le procureur de la République fait observer quelques rappels à la loi. Deux personnes, déjà connues des services de police pour des faits non similaires, sont en revanche poursuivies pour outrage sur agents. Des insultes et des crachats jetés à la figure des forces de l’ordre. Elles répondront de leurs actes le 18 janvier prochain devant le tribunal correctionnel.

Une rixe a également éclaté durant la même nuit rue Proudhon. Lorsque les policiers sont intervenus, les auteurs des coups avaient disparu. Les victimes n’ont pas souhaité porter plainte.

Nuit de samedi à dimanche : accidents en série

Seconde nuit agitée, entre samedi et dimanche. Huit personnes ont été interpellées en état d’ébriété dans différents points de la ville (faubourg Tarragnoz, chemin de Bregille, rue de la Rotonde…), dont six au volant d’un véhicule, pour des taux fluctuant entre 1,52 g et 1,88 g. Deux des automobilistes, tellement alcoolisés, n’ont pas pu se soumettre au contrôle. La grande majorité des délits ont été constatés après un accident de la circulation sans gravité. Dont un s’est déroulé avenue Foch, en montant en direction de la gare Viotte, entre deux conducteurs qui possédaient 1,52 g et 1,60 g. Et, cerise sur le gâteau, alors que les policiers effectuaient leur contrôle, un troisième véhicule, arrivant en trombe, était intercepté avec, au volant, un automobiliste accusant également 1,60 g.

Leur presse (Éric Barbier, L’Est Républicain), 8 janvier 2012.


Voilà l’article sur la condamnation de deux jeunes pour la soirée :

Deux mois de prison ferme !

Qu’on se le dise, chahuter la police un soir de beuverie peut coûter cher. Deux mois de prison ferme ont été prononcés, par le tribunal correctionnel de Besançon, aujourd’hui à l’encontre de deux étudiants qui s’étaient particulièrement illustrés dans la soirée du 6 au 7 janvier, à deux pas du tribunal.

Ce soir-là, vers 2 heures du matin, un spectacle vient de s’achever dans la cave de la Cour des miracles, un café-concert, et environ 150 personnes occupent la rue de façon tapageuse lorsqu’arrive fortuitement une voiture banalisée de la Brigade anti criminalité. Elle souhaite passer mais est aussitôt entourée et secouée par la foule.

Pression, insultes, crachats

Les policiers prennent leur mal en patience jusqu’à ce qu’une vitre du véhicule soit brisée, apparemment malencontreusement. Ils descendent alors, font état de leur qualité et tentent d’interpeller le casseur. Les choses vont alors aller crescendo.

On s’interpose, on siffle, les insultes fusent. Les policiers sont obligés d’appeler des collègues à la rescousse, de repousser les plus excités avec leur tonfa. Malgré l’ordre de se disperser, la fronde se poursuit et il est fait usage de gaz lacrymogène. Ce qui ne suffit pas à calmer les ardeurs. Une quinzaine de policiers, dont la brigade canine, seront mobilisés pendant près de trois quarts d’heure pour ramener le calme.

Au final, 5 personnes sont interpellées parmi les plus virulentes. Une sixième parviendra à s’échapper menottée. C’est dire la confusion qui règne.

Hier, Yann, 26 ans, un Belfortain et Étienne, 24 ans, un Bisontin, payaient les pots cassés de cette nuit d’ivresse. Les poursuites envers un troisième ont été classées et les deux derniers ont écopé d’un rappel à la loi.

1,80 g d’alcool dans le sang à 3 heures du matin, Yann est décrit comme l’un des meneurs et a été interpellé après une course-poursuite à 200 m de la scène. 1 g seulement, Étienne, a craché dans l’œil d’un des policiers.

Si le premier maintient avoir été au mauvais endroit au mauvais moment « j’aurais outragé, j’aurais assumé », le second fait profil bas « j’ai pas pu m’empêcher, j’étais un peu énervé, j’avais un peu bu, j’ai craché mais par terre pas dans la gueule ! »

Les policiers qui sont intervenus « se posent des questions et sont meurtris » indique Me Serri, avocate de la partie civile. « ils ont de plus en plus le sentiment d’être une cible. Ce soir-là ça part sur trois fois rien. Il suffit de quelques meneurs et d’un troupeau de moutons de Panurge… »

Leur presse (Fred Jimenez, L’Est Républicain), 18 janvier 2012.


Nous espérons que vous allez faire paraître un article, entre les médias qui racontent n’importe quoi, qui n’étaient pas sur les lieux et les forces de l’ordre qui se sont carrément lâchées (et ce n’est pas la première fois)… Il faut que les gens sachent que d’accord, nous sommes jeunes, que nous aimons festoyer mais ce n’est pas pour autant que nous sommes des sous-merdes. On a tous le droit au respect ! Et les forces de l’ordre, ne sont normalement pas là pour faire de la RÉPRESSION !

Courriel du 19 janvier 2012.

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Published by coutoentrelesdents - dans REPRESSION
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 18:30

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 18:06

« Des SDF, trouvez-moi des SDF ! »

Mardi 4 janvier 2012, le préfet du Rhône M. Carenco s’est rendu en grande pompe à Tassin la Demi-Lune pour l’ouverture d’un centre d’hébergement d’urgence dans le cadre du plan froid.

Gyrophares, escorte policière, Monsieur le Maire, Monsieur le Directeur de la DDCS [Direction Départementale de la Cohésion Sociale], Messieurs les Présidents d’associations, personnalités locales, tout était en place pour une belle opération de communication de la préfecture.

Tout ?

Pas tout à fait…

Il manquait en effet des invités de taille…

Les SDF.

Quelle bourde… On avait pensé à tout, sauf aux SDF…

Le préfet allait se présenter devant les caméras de télévision et les journalistes pour montrer le bien fondé de sa politique de lutte contre l’exclusion dans un centre d’hébergement vide.

Pas un sans-abri à l’horizon.

L’explication de ce lourd dysfonctionnement est toute simple. À Lyon comme ailleurs, la préfecture est à l’image du gouvernement. On travaille dans la précipitation et l’approximation : coups de com’, improvisation et aussi coups de sang.

Le listing des personnes admises dans le centre n’a été communiqué que dans l’après-midi et les partenaires habituels : Samu Social et Croix-Rouge n’avaient pas été prévenus à l’avance de la date exacte d’ouverture.

Dans ces conditions, impossible de dire aux heureux élus qu’ils pouvaient rejoindre le centre d’hébergement d’urgence dans la soirée.

À 18 heures 30, donc, pas de sans-abri dans le centre d’hébergement et le préfet, lui, qui va arriver avec les médias. Panique à bord. Tout le monde est pendu au téléphone afin de trouver des SDF coûte que coûte.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1326885513.jpg

« De quel droit peut-on dire que le Préfet est nécessairement un salaud ? » (LyonMag.com, 17 novembre 2011)

À 19 heures, la DDCS donne alors la consigne au 115 de réquisitionner tous les SDF disponibles pour remplir le centre devant le préfet et les caméras de télévision.

À 19 heures 30, le Samu Social amène deux familles roumaines trouvées dans la rue.

À 20 heures, la mobilisation tardive ayant enfin produit son effet, le centre refuse du monde. Le préfet et les caméras, eux, sont déjà repartis.

On imagine la tête des partenaires. L’un d’entre eux témoigne : « À 18 heures 30, j’appelle le 115 pour savoir s’il y a des places disponibles, on me répond que non. À 19 heures on me rappelle pour me dire que oui et à 20 heures on me dit que finalement il n’y a plus de place. On nous prend pour qui ? Et les sans-abri ? C’est du grand n’importe quoi. »

L’histoire pourrait s’arrêter là et on pourrait en rire, à défaut d’en pleurer.

Malheureusement, il faut bien que quelqu’un paye les pots cassés. Et oui, en Sarkozie, il faut toujours un coupable que l’on punit. C’est comme ça.

Cette fois encore, ce sont les plus démunis qui vont faire les frais de l’opération.

En effet, un responsable, fou furieux de constater que les personnes qui avaient une place sans le savoir ne s’étaient pas présentées, dira en substance : « Je m’engage personnellement à ce que les personnes qui ne sont pas venues ce soir retournent dans la rue et ne trouvent pas d’hébergement… »

Dans la foulée, le couperet tombe et l’oukaze est transmis : toutes les personnes qui ne se sont pas présentées sont rayées de la liste du centre d’hébergement d’urgence.

C’est brutal, c’est injuste, c’est stupide, mais c’est malheureusement très représentatif des méthodes utilisées actuellement par le pouvoir et ses rouages locaux.

Devant la télévision locale présente pour l’occasion,  le préfet a eu cette citation délicieuse qu’il a injustement attribuée à Michel Mercier, Président du Conseil Général du Rhône et Ministre de la Justice, alors qu’elle est en réalité de Saint François de Sales :

« Le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit. »

Demander aux associations de ramener en urgence des sans-abri dans un centre d’hébergement uniquement pour assurer le plan de communication du préfet, ce n’est pas bien.

Déplacer des sans-abri comme des pions après avoir nié leur existence [Lors d’une conférence de presse, le préfet Carenco a déclaré : « Nous ne laissons jamais personne dormir dehors… Les gens qui contactent le 115 vivent chez un tiers ou dans un squat. Ils ne dorment pas dehors. Vous ne pouvez donc pas écrire qu'ils sont sans-solution ou bien vous mentez ! »], ce n’est pas bien non plus.

Rejeter à la rue des personnes fragilisées, des familles avec des enfants en bas âge, simplement parce qu’elles ne se sont pas rendues à une convocation qu’elles n’ont jamais reçue ce n’est pas bien du tout.

J’espère pour ma part que tout cela fera un peu de bruit.

Blog Mediapart de Philippe Alain, 6 janvier 2012.

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Published by coutoentrelesdents - dans FACHO HORS DE NOS VIES!
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 18:02

http://juralib.noblogs.org/files/2011/05/cropped-00.jpglink

ET VOUS AUREZ DES NOUVELLES DU MONDE

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Published by coutoentrelesdents - dans MEDIA
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 18:01

Une centaine de personnes s’était réunie ce soir à partir de 19h place du Pont. Au bout de 40mn le petit groupe s’ébranle.

Après un tour dans la Guill’ aux sons de « flics porcs assassins », « police partout justice nulle part », « la police assassine, ni oubli ni pardon » et compagnie, le cortège s’est arrêté quelque temps devant le comico de Jean Macé avec quelques jets de pétards.

Les Baceux se sont alors mis en fin du cortège qui a redémarré direction Saxe, puis des camions sont rapidement arrivés par les côté, les flics en descendant rapidement en mode chaud.

Le cortège a accéléré de manière groupée avant d’éclater dans les petites rues de la Guill’ qui se remplissaient à vitesse grand V de keufs de toutes sortes.

Beaucoup de gens avaient des codes d’allées ou des apparts amis et sont hors de portée de la répression à l’heure qu’il est. Mais effectivement on peut pas exclure que des gens aient été chopés dans le quadrillage final du quartier, affaire à suivre.

Une belle énergie collective en tout cas.

Rebellyon, 17 janvier 2012.


L’État assassine ! Rassemblement
Ici comme en Corée du Nord, la police tue !

Wissam El Yamni est mort, ce lundi 9 jan­vier suite aux bles­su­res occa­sion­nées par des offi­ciers de police la nuit du 31 décem­bre 2011 à Clermont-Ferrand. Le mardi 10 un autre homme, Abdel, mour­rait lors d’un contrôle dans le hall d’un immeu­ble d’Aulnay-sous-bois. Une fois encore la police tue ! Ces « évènements » ne sau­raient être consi­dé­rés comme le résul­tat d’une erreur, d’une « bavure », impu­ta­ble à des indi­vi­dus isolés parmi les forces de police. L’erreur, c’est la police ! Parce que chaque jour, en vue d’assu­rer la paix sociale, elle appli­que une guerre sys­té­ma­ti­que contre le Pauvre/Marginal/Minoritaire. La bavure c’est que la police, par­tout sur le ter­ri­toire, appli­que un ordre néo-colo­nial et main­tient des per­son­nes, parce que stig­ma­ti­sées comme étrangères, sous le règne de la sus­pi­cion. Ces phé­no­mè­nes résul­tent de la fonc­tion même de la Police : le main­tien des rap­ports de domi­na­tions exis­tants, et la mort de ces deux per­son­nes n’en est que l’abou­tis­se­ment sor­dide.

Si la police est le bras armé du racisme, c’est d’abord par ce que l’État fran­çais est une ins­ti­tu­tion raciste. La mise en place de poli­ti­ques de chasse aux béné­fi­ciai­res d’aide sociale et aux immi­gré-e-s, de stig­ma­ti­sa­tions eth­ni­ques, reli­gieu­ses ou« des ban­lieues », rap­pelle que tous les coups sont permis. Il s’agit pour le pou­voir de s’assu­rer que la divi­sion sociale ne se fasse pas entre celui qui pos­sède et celui qui ne peut comp­ter que sur lui (ou pres­que). Tout est fait pour éviter l’entraide, pour acti­ver la peur de l’autre et de la dif­fé­rence. Si l’État devait n’avoir qu’un seul but, ce serait encore et tou­jours celui d’assu­rer la repro­duc­tion des iné­ga­li­tés à tra­vers le temps, et les géné­ra­tions. Les forces de l’ordre sont donc là pour assu­rer la stig­ma­ti­sa­tion et la répres­sion au quo­ti­dien des vic­ti­mes des iné­ga­li­tés économiques et socia­les, pour atti­ser la peur, l’ins­crire dans nos corps et nos esprits… et ainsi éviter que la ques­tion des iné­ga­li­tés ne devienne cen­trale sur la scène publi­que !

Nous n’atten­dons pas que l’État « rende jus­tice » pour les assas­si­nés ! Il n’y a rien à atten­dre de lui. S’il ne condamne pas, et ne condam­nera pas les assas­si­nats c’est parce qu’il en est le com­man­di­taire. Condamner ses flics serait désap­prou­ver leur mis­sion, et par là même ris­quer de perdre leur fidé­lité. Ses flics sont trop néces­sai­res au main­tien de leurs pri­vi­lè­ges pour qu’il prenne le risque de les condam­ner !

Ces crimes ne doi­vent pas rester dans l’ombre, bien que leurs médias les tai­sent pour empê­cher tout acte de soli­da­rité et toute révolte ! Mais il ne s’agit pas de s’indi­gner ou de seu­le­ment dénon­cer les vio­len­ces poli­ciè­res. Il s’agit aussi et sur­tout d’en pren­dre acte pour mieux com­bat­tre l’État et le sys­tème capi­ta­liste qu’il sert.

Qu’elle soit phy­si­que ou sym­bo­li­que la vio­lence est quo­ti­dienne ! Et si nous vou­lons y mettre un terme nous ne devons pas seu­le­ment nous défen­dre face à ses expres­sions les plus visi­bles et évidentes (flics, fachos…), mais atta­quer ses causes pro­fon­des. Et la cause pro­fonde de cette situa­tion est le sys­tème économique capi­ta­liste, qui pour être main­tenua besoin de divi­ser les opprimé-e-s, en dési­gnant des enne­mis qui seront tour à tour, « le com­mu­niste », « le musul­man », « l’Afri­cain », « le Rrom », en fonc­tion des lubies du pou­voir en place. Pour ce faire, les pou­voirs s’atta­chent ainsi à déve­lop­per le mythe de l’insé­cu­rité, dans un pays où la « cri­mi­na­lité » recule depuis 50 ans, en déve­lop­pant un dis­cours de peur de l’autre. Tout ce qui est dif­fé­rent étant pré­senté comme un danger poten­tiel, à tenir loin du corps social…

Dans nos vies tous les jours c’est le capi­ta­lisme qui assas­sine ! Tuons-le !

Manifestation mardi 17 jan­vier à 19h
place du Pont (Lyon 7e)

Rebellyon, 15 janvier 2012.

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Published by coutoentrelesdents - dans REPRESSION
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 17:59

LA POLICE NOUS PROTÈGE ? QUI NOUS PROTÈGE DE LA POLICE ?

Appel a soutien au tribunal de grande instance d’Agen, vendredi 10 novembre 2006, à 14h.

Agen, dimanche 23 avril 2006. Une ambiance sympa, des gens tout sourire… Une soirée cabaret à la Baraq’abricot. Blaise, comédien d’une petite troupe de théâtre amateur, vient de jouer un petit spectacle. Le public est joyeux, les enfants enthousiastes. L’ambiance est donc à la bonne humeur…

C’est l’heure du départ pour la troupe et en sortant Blaise aperçoit sur le trottoir un ami, entouré de près par trois personnes. Il lui demande si tout va bien mais l’autre lui répond que « non, ça ne va pas ! »

Inquiet, il traverse la rue et se rapproche du groupe des trois hommes qui entourent son ami. Solidaire, il veut comprendre ce qui se passe, pourquoi ça ne va pas ? Arrivé à la hauteur du groupe, l’ambiance est déjà beaucoup moins bonne. Les trois individus ont une attitude étrange, ils sont distants et menaçants, mais il veut savoir pourquoi son ami est angoissé, et le lui demande. Mais les autres hommes de plus en plus menaçants l’empêchent de répondre et refusent eux aussi de s’expliquer.

Il insiste. Pour lui, il est hors de question de laisser son ami dans cette situation. L’atmosphère est tendue, les regards sont glacés. Les trois hommes prétendent que tout va bien, simulent la décontraction, mais leurs regards les trahissent. Soudain un des trois individus brandit son portefeuille en l’air et crie : « Police ! » Au même instant et de manière bien coordonnée, un des deux autres hommes s’empare fermement du bras droit de Blaise en lui serrant le poignet. En quelques secondes, il se retrouve menotté dans le dos. Il ne comprend rien de ce qui lui arrive. Il ne résiste pas physiquement, mais proteste verbalement, énergiquement, contre ce qu’on est en train de lui faire subir. Mais les trois policiers ne veulent rien entendre et le conduisent vers une voiture de police qui vient d’arriver tous gyrophares allumés. Blaise menotté dans le dos croise son groupe d’amis de la troupe de théâtre, incrédule et sidéré. Tout à coup, surgit derrière lui en lui criant dessus un quatrième policier en uniforme complètement surexcité. Blaise, excédé se retourne et lui répond.

Les choses se gâtent alors pour lui. Les quatre policiers se jettent violemment sur lui, le soulèvent de terre et le jettent dans la voiture. Il se retrouve la tête au sol presque sous le siège avant et les pieds sur la plage arrière, toujours menotté dans le dos. Pendant ce temps là, d’autres policiers en uniforme sont arrivés, et ont entouré le petit groupe de comédiens, choqués par ce qui est en train de se dérouler sous leurs yeux. Blaise essaye tant bien que mal de se redresser. Au bout de plusieurs minutes, il y parvient, il ouvre la portière et sort furieux.

Cinq ou six policiers se jettent très brutalement sur lui, le fauchent, l’insultent et le rouent de coups. L’un d’entre eux attrape sa tête et lui frappe plusieurs fois le crâne sur le bitume, en lui ordonnant de se taire. Il hurle de douleur.

Puis, un autre passe son bras autour de son cou et commence à le serrer très fort pour le faire taire. On parvient encore à entendre quelques cris qui sortent de sa bouche. Cela dure plusieurs minutes. De très longues minutes. Puis, les cinq ou six policiers qui s’acharnent sur lui, le soulèvent de terre, ce qui permet au policier qui l’étrangle de resserrer complètement son bras sur son cou. Plus aucun son ne sort alors de sa bouche. Il est complètement étranglé, ses poumons complètement congestionnés. Déjà durant les minutes précédentes, il avait beaucoup de mal à respirer, mais maintenant il n’a plus d’air du tout, plus rien ne passe, ni dans un sens, ni dans l’autre. Il ne peut ni inspirer, ni expirer. Tout est bloqué. Chaque seconde qui passe est un enfer… Au bout d’une trentaine de très longues secondes d’étranglement total, tous les muscles de son corps se relâchent. Dix secondes plus tard encore, ce sont ses jambes qui se mettent à battre l’air dans tous les sens, en des mouvements compulsifs et incontrôlés.

Au bout d’une cinquantaine de secondes, le policier desserre sa clé…

Blaise est en vie. Il se voyait parti…

Commotionné, il sera emmené au commissariat pour une garde à vue de 18 heures…

Le Collectif Contre les Violences Policières (47) – CCVP47.

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 17:54

Mascarade au tribunal de Grasse

À Grasse, tout au long de l’audience, le juge Robail a affiché ouvertement sa connivence avec la police.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1326971188.jpg

Devant le tribunal de Grasse, mercredi 18 janvier

Les faits sont pourtant avérés : Abdelhakim Ajimi est mort d’un acharnement des policiers sur sa personne et d’un refus de lui porter secours.

Tous les témoignages sont édifiants. Les expertises accablent les policiers inculpés. Les procès verbaux de ces derniers sont contradictoires, de même que leurs propos à la barre.

Malgré tout, les policiers bénéficient de la complaisance du tribunal. Le Procureur de la République, a pourtant insisté sur la « responsabilité évidente des policiers dans la mort d’Hakim » et a repris la qualification d’« inhumanité » mise en avant par la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité.

Malgré cela, il requiert des peines minimes, sans commune mesure avec la gravité des faits qu’il avait auparavant lui-même exposés.

Ces maigres peines sont :

— J.-M. Moinier : 1 an à 18 mois avec sursis simple

— W. Lebeaupin : 18 mois à 2 ans avec sursis simple

— J. Manach : 6 à 8 mois avec sursis simple

— B. Julien : 1 an avec sursis simple

— A. Bekhira : 6 mois avec sursis simple.

Pire, de simples peines de principe ont été requises pour les policiers stagiaires M. Authier-Rey et P. Locatelli.

Ainsi fonctionne l’institution judiciaire française lorsqu’elle doit juger des crimes policiers.

NOUS QUITTONS LE TRIBUNAL,
NOUS VOUS LAISSONS ENTRE VOUS.

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 17:51

Cent-cinq bidasses poitevins (des « marsouins ») partiront donc à la fin du mois au Tchad, l’un des bastions du pré-carré françafricain. La Nouvelle République nous présente des militaires qui, à côté de simples missions de formation et d’entraînement, vont « découvrir le pays » et aller « à la rencontre des populations », sauvant des ressortissants français et étrangers… comme c’est gentil.

Rappelons que le Tchad est un pays pauvre où une partie de la population crève la dalle et où le pétrole est allègrement pillé par les multinationales. Qu’il est gouverné par le dictateur Idriss Déby, connu pour ses pratiques répressives à l’encontre des opposants. Ce personnage peu recommandable est pourtant soutenu mordicus par l’État français, à plusieurs niveaux.

Tout d’abord à un niveau politique et diplomatique (le régime mérite un soutien « sans faille » selon Hervé Morin), notamment lors de plusieurs « élections » fortement contestées sur le plan international, mais dont la France a toujours déclaré la belle régularité. On comprend : la France soutient les campagnes du dictateur (élections législatives, ouprésidentielle).

Ce régime répressif est aussi soutenu militairement, par des accords officiels… et secrets. Aussi bien par des livraisons d’armes, autrement plus importantes que « l’aide alimentaire » (dérisoire), que par un dispositif militaire Épervier toujours présent. La participation militaire de la France a eu lieu à plusieurs reprises, pour réprimer brutalement les rébellions contre le pouvoir. Cerise sur le gâteau, l’armée tchadienne emploierait des enfants soldats… « sans faille » on vous dit.

Autant d’éléments accablants, caricaturaux de la « France-à-fric » que l’on ne trouvera évidemment pas dans cet article de la Nouvelle République. Merci les bidasses, merci les journalistes… la brutale rapacité des États complices peut continuer d’opprimer et de piller les populations, en toute sérénité, en toute bonne conscience.

Groupe Pavillon Noir, Fédération Anarchiste, 19 janvier 2012.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 14:45

Contrairement aux chiffres officiels qui évoquent une moyenne de 115 chômeurs par conseiller, une enquête du Parisien-Aujourd'hui en France montre que dans certains départements, ce nombre atteint 600 chômeurs.

Pôle emploi se trouve aujourd'hui "au bord de l'implosion", avec dans certains départements 200 chômeurs suivis par chaque conseiller, et même un record de 655 chômeurs pour un agent dans l'Essonne, révèle mardi Le Parisien-Aujourd'hui en France. Une enquête réalisée par le quotidien montre que, contrairement aux chiffres officiels qui évoquent une moyenne de 115 chômeurs par conseiller, "la moyenne flirte avec les 200 chômeurs par conseiller" dans les départements de la Seine-Saint-Denis ou le Val-de-Marne. A Garges-les-Gonesses (Val-d'Oise), un conseiller est même censé suivre 516 personnes par mois et un autre à Yerres (Essonne) le chiffre record de 655 chômeurs.

Cette situation catastrophique est due à la crise économique, ainsi qu' à la montée brutale du chômage et au manque de moyens de Pôle Emploi. Près d'un million de personnes supplémenataires se sont inscrites à Pôle emploi entre 2008 et 2011, alors que "la structure a supprimé 1500 emplois sur 3 ans", selon François Chérèque (CFDT). La fusion entre ANPE et Assedic, qui s'est révélée être un fiasco, a également contribué à cette situation.

Face à cela, des conseillers interrogés par le quotidien se sont dit "obligés de jongler" et de se concentrer sur les cas les plus urgents. L'un voit ses 300 demandeurs d'emploi "une fois par trimestre", l'autre leur accorde dix minutes d'entretien par téléphone au lieu de les rencontrer personnellement ("c'est devenu une pratique officielle"). Enfin, indique Le Parisien, certains conseillers choisissent de convoquer les chômeurs par petits groupes. Les employés de Pôle Emploi vont devoir se concentrer sur les cas les plus difficiles.

Le sommet social de mercredi verra le gouvernement proposer un "catalogue de mesures" aux syndicats et au patronnat pour lutter contre le chômage.

DE: L'Expansion.com avec AFP - publié le 17/01/2012 à 10:50

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