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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 18:19

Tunisie : la contestation “suspendue” à Siliana

L’UGTT, principal syndicat tunisien, a annoncé dimanche la “suspension” de la contestation à Siliana et le calme y régnait en début d’après midi à la suite d’un accord avec le pouvoir après cinq jours de violences nourries par les espoirs déçus de la révolution de 2011.

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Meeting inside the union in #Siliana protesters chanting “long life to the union” [sic - NdJL]

Aucun affrontement n’a été constaté ni dans la nuit ni en début d’après-midi dans cette ville à 120 km au sud-ouest de Tunis, pas plus que dans d’autres localités tunisiennes, alors que la nuit précédente des heurts ont opposé policiers et manifestants dans deux régions voisines, laissant craindre une contagion.

“Nous avons décidé de suspendre la grève générale”, a annoncé devant une centaine de personnes, Ahmed Chefaï, du bureau exécutif du syndicat à Siliana.

Il n’a pas précisé le durée de cette suspension, en attendant la mise en œuvre de l’accord négocié la veille avec le gouvernement, dominé par les islamistes du parti Ennahda.

“Le gouverneur est parti définitivement, il appartient au passé”, a clamé le syndicaliste sous les applaudissements, ajoutant qu’une plainte sera déposée contre la police, accusée d’être responsable des violences qui ont fait plus de 300 blessés.

La grève générale, débutée mardi et qui a dégénéré en cinq jours d’affrontements avec la police, visait à obtenir le départ du gouverneur régional, un plan d’aide économique et la libération de 14 personnes arrêtées lors de violences sociales en avril 2011.

Excédés par le chômage et la misère, facteurs clés de la révolution qui a renversé le président Ben Ali en janvier 2011, les habitants de Siliana comme d’autres régions de l’intérieur déshérité de la Tunisie jugent que le gouvernement a trahi leurs attentes.

Le compromis trouvé avec les autorités samedi prévoit la mise à l’écart du gouverneur mais pas son limogeage immédiat, un examen accéléré par la justice du dossier des personnes emprisonnées, des aides pour soigner les blessés et un programme de développement dont le contenu n’a pas été précisé.

Présence policière réduite graduellement

Les habitants réclament aussi le départ des renforts policiers déployés dans la ville et accusés de violences excessives, en particulier mercredi lorsqu’ils ont tiré à la chevrotine sur les manifestants.

“Nous avons diminué le nombre de policiers et nous allons encore le réduire au fur et à mesure que la calme revient”, a indiqué, sous couvert de l’anonymat, un responsable des forces de l’ordre.

Aucune présence policière particulière n’était visible dans les rues de Siliana, et aucun manifestant n’était présent vers 13H00 GMT aux abords du principal poste de police, épicentre des affrontements.

Des magasins ont par ailleurs rouvert, alors que les rues portent toujours les marques des affrontements : barricades calcinées, des pierres par centaines jonchant le sol, tout comme les restes des grenades lacrymogènes tirées par la police.

“Enfin je peux faire mes achats, il y en marre de la violence et du chaos”, s’est réjoui dans la matinée Fatma, une femme au foyer ravie de faire ses courses.

D’autres estiment avoir gagné une première manche mais que la lutte devra se poursuivre pour que le gouvernement se penche véritablement sur les problèmes de la région.

“Nous avons gagné, imposé notre volonté et obligé le Premier ministre (Hamadi Jebali) à réviser ses décisions. Mais ce n’est qu’un premier pas”, a jugé Mourad, un chauffeur de taxi.

Les mouvements sociaux dégénérant en heurts se sont multipliés ces derniers mois en Tunisie, dans une conjoncture économique mise à mal par la crise dans la zone euro et l’insécurité.

Le président Moncef Marzouki, exprimant sa “peur” de voir les violences contaminer tout le pays, a appelé vendredi à la formation d’un gouvernement restreint pour stabiliser la situation. Le Premier ministre n’a pas encore répondu à cet appel.

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 2 décembre 2012 – 14h20)


Les habitants de Siliana rejettent la nomination du premier délégué à la place du gouverneur

Des habitants de Siliana ont exprimé leur rejet quant à la nomination du premier délégué, Ghassen Kasraoui à la place de Ahmed Ezzine Mahjoubi, gouverneur qui a été démis de ses fonctions, ce samedi 1er décembre.

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Ils refusent également l’accord établie entre l’UGTT et le gouvernement en ce qui concerne le développement de la région, l’emploi et la prise en charge des blessés lors des derniers incidents.

Selon les citoyens de Siliana, les revendications ne seront pas satisfaites, ils demandent par ailleurs la nomination d’un nouveau gouverneur afin de prendre en considération les demandes urgentes de Siliana et de ses habitants.

Publié par des ennemis de la deuxième révolution (Shemsfm.net, 2 décembre 2012 – 10h48)


(…) “Ça ne nous dérange pas de continuer notre lutte contre les policiers,nous n’avons rien d’autre à faire. C’est l’occasion de se défouler, jusqu’à leur départ”, explique Jaballah, un habitant de la cité Monastir, le quartier le plus touché par les affrontements. (…)

Publié par le savoir-faire français (LePoint.fr, 2 décembre 2012 – 11h48)


Tunisie : réunion à Siliana pour décider de la suite de la contestation

SILIANA (Tunisie) – L’UGTT, principal syndicat tunisien, se réunit dimanche à Siliana pour décider de la suite à donner à la contestation, après un accord la veille avec le gouvernement visant à mettre fin à cinq jours de violences nourries par les espoirs déçus de la révolution.

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Heurts entre manifestants et forces de l’ordre, le 1er décembre 2012 à Siliana, en Tunisie

“À 10H00 (09H00 GMT), le bureau exécutif (régional de l’UGTT) se réunit pour décider si on suspend la grève générale pour 15 jours ou si l’on continue”, a expliqué à l’AFP, Nejib Sebti, le dirigeant régional du syndicat.

Cette grève générale, débutée mardi, a dégénéré en affrontements avec la police qui ont fait plus de 300 blessés. Elle visait à obtenir le limogeage du gouverneur régional, un plan d’aide économique à la région et la libération de 14 personnes arrêtées lors de violences sociales en avril 2011.

Le compromis trouvé avec le gouvernement samedi après-midi prévoit la mise à l’écart du gouverneur, un examen accéléré par la justice du dossier des personnes emprisonnées, des aides pour soigner les blessés et un programme de développement dont le contenu n’a pas encore été précisé.

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A protester kicks a tear gas canister back at police during clashes in Siliana, northwest of Tunis, Dec. 1, 2012

Un semblant de vie normale était néanmoins visible à Siliana (120 km au sud-ouest de Tunis), des magasins et des boutiques ayant ouvert leurs portes pour la première fois depuis mardi.

“La grève n’est pas arrêtée, mais il faut bien laisser les gens se nourrir”, a expliqué M. Sebti.

Les rues de la ville portaient toujours les marques des affrontements : barricades calcinées, des pierres par centaines jonchant le sol, tout comme les restes des grenades lacrymogènes tirées par la police.

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Les renforts policiers étaient toujours installés dans le principal commissariat de la ville, épicentre des violences.

Les émeutiers, des jeunes pour la plupart, réclament le départ de ces hommes, accusés d’avoir provoqué les affrontements et de recours excessif à la force, notamment mercredi lorsqu’ils ont tiré à la chevrotine sur les manifestants.

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Les mouvements sociaux dégénérant en heurts se sont multipliés ces derniers mois en Tunisie, le gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahda peinant à répondre, dans une conjoncture économique difficile, aux revendications des Tunisiens qui étaient à l’origine de la première des révolutions arabes.

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 2 décembre 2012 – 9h54)


Le gouverneur de Siliana démis de ses fonctions

Le gouverneur de Siliana, Ahmed Ezzin Mahjoubi a été démis de ses fonctions et le premier délégué a été chargé de diriger les affaires du gouvernorat, c’est ce qu’a confirmé le correspondant de Tunis Afrique presse (TAP) à notre envoyé spécial sur place.

Publié par des ennemis de la deuxième révolution (Shemsfm.net, 1er décembre 2012 – 17h21)


Violences à Siliana : Les affrontements font 20 blessés de plus à Bargou

Après un calme précaire, les incidents ont repris, samedi après-midi 1er décembre 2012, entre les forces de sécurité et des centaines de jeunes, qui ont tenté d’atteindre les locaux du district régional de la sécurité publique, pour en « expulser les brigades de l’ordre public ».

Ces incidents ont duré plus d’une heure et il a fallu l’intervention de deux voitures blindées de la Garde nationale pour dissuader les jeunes, en tirant des balle de grenaille en l’air et en faisant usage de bombes lacrymogènes. Ces incidents n’ont fait aucun blessé des deux côtés.

D’autre part, de violents affrontements ont éclaté dans la ville de Bargou entre des habitants de la ville et des forces de la brigade de l’ordre public.

Ces affrontements sont survenus lorsque des groupes de jeunes avaient bloqué trois voitures de police qui se dirigeaient vers Tunis, en leur lançant des pierres, au niveau de Dhaiet Ben Attia, près de la ville de Bargou. Les agents de la sécurité ont, alors, utilisé des bombes de gaz lacrymogènes pour les disperser.

Les affrontements se sont poursuivis, par la suite, dans la ville de Bargou, après l’arrivée de renforts sécuritaires de la ville de Siliana, pour libérer les trois voitures dont les passagers avaient été agressés.

Une source médicale de l’hôpital local de Bargou a indiqué au correspondant de l’agence TAP à Siliana que l’établissement a accueilli 20 blessés dont la majorité en état d’évanouissement.

Selon des sources médiatiques sur place, les affrontements étaient violents et se sont achevés avec le départ des voitures de police vers Siliana.

Publié par des ennemis de la deuxième révolution (Business News d’après TAP, 2 décembre 2012 – 12h04)

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 18:06

Ce jeudi midi, au moment de la distribution des repas, un gardien travaillant à la prison de Fleury-Mérogis s’est fait violemment agresser : un détenu placé en quartier d’isolement a sorti une fourchette limée en récupérant son plateau. Il a d’abord porté des coups au torse d’un autre gardien, et c’est en voulant défendre son collègue que la victime, un homme âgé d’une quarantaine d’années, a reçu des coups au niveau de la carotide.

Sévèrement touché à la gorge et à l’oreille, son cas a nécessité une intervention chirurgicale de toute urgence, avec huit points de suture. Hospitalisé à Corbeil-Essonnes, ses jours ne sont pas en danger, mais il a reçu 10 jours d’incapacité totale de travail. Le détenu a été transféré en quartier disciplinaire. Une enquête a été ouverte par le parquet d’Évry, et une intersyndicale de gardiens a lancé un appel à protester vendredi midi devant la prison de Fleury.

Presse carcérale (Cécile Chevallier, LeParisien.fr, 29 novembre 2012)

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 18:05

Tunisie : les heurts reprennent à Siliana, la crise menace de s’étendre

Des heurts ont éclaté samedi pour le cinquième jour consécutif à Siliana, épicentre de la colère des Tunisiens face aux espoirs déçus deux ans après la première révolution arabe, et la crise menaçait de s’étendre, des violences ayant été signalées dans d’autres régions.

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« Chiens de Laarayedh, bienvenue dans l’enfer de Siliana »

Comme les deux jours précédents, une centaine de jeunes ont attaqué les policiers à Siliana, 120 km au sud-ouest de Tunis, à coups de pierres, et un agent a été blessé à la tête, selon une journaliste de l’AFP.

Les forces de l’ordre ont répliqué avec de grandes quantités de gaz lacrymogènes, et les protestataires bâtissaient à nouveau des barricades de pneus et de branches enflammées.

Selon des témoins, à une vingtaine de kilomètres plus à l’est, des habitants de Bargouont barré une route et jeté des pierres sur des véhicules de la police qui a répliqué avec des gaz lacrymogènes.

Signe des tensions croissantes, des heurts ont également eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi entre des manifestants disant soutenir les habitants de Siliana et des policiers au Kef (nord-ouest) et à Sbeïtla (centre-ouest, région de Kasserine), selon des médias locaux et des témoins.

Ces villes, respectivement à 70 km à l’ouest et à 120 km au sud de Siliana, sont considérées comme des points de tensions importants. Comme Siliana, elles sont situées dans l’intérieur de la Tunisie, zone marginalisée où les manifestations avaient été violentes lors de la révolution de 2010-2011.

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Clashes continuing in Siliana between protesters versus police and national guards

À Siliana, l’armée s’est retirée de la ville à la demande de la police, selon des sources interrogées par l’AFP, alors que la population avait favorablement accueilli la venue des militaires, la police étant accusée d’usage excessif de la force.

“L’armée a proposé de venir et assurer la sécurité pendant quelques jours, mais le ministère de l’Intérieur a refusé”, a expliqué un policier à l’AFP, des propos confirmés par deux de ses collègues.

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Protesters chanting “grouda” (“singes” – NdJL), throwing rocks and police is
shooting tear gas canisters

Le gouvernement, dirigé par les islamistes du parti Ennahda, a exclu de céder à la pression de la rue.

Des négociations sont néanmoins en cours à Tunis avec la principale centrale syndicale, l’UGTT, qui réclame la démission du gouverneur de Siliana, un plan d’aide économique et le retrait des renforts policiers.

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La présidence veut un nouveau gouvernement

Alors que les crises se succèdent depuis l’été, le président Moncef Marzouki a appelé vendredi soir à la formation d’un gouvernement restreint à même de stabiliser le pays, le cabinet actuel se montrant incapable de répondre aux attentes de la population, selon lui.

Le ministre des Droits de l’Homme et porte-parole du gouvernement, Samir Dilou, a jugé ces déclarations “dangereuses” tout en indiquant que la proposition était examinée.

Le discours du président “comporte plusieurs points importants et dangereux qui seront discutés au sein du gouvernement dans les prochaines heures”, a-t-il dit, selon l’agence officielle TAP.

Le chef de l’État, un laïc allié aux islamistes, n’a pas le pouvoir de remanier le gouvernement, mais il a indiqué avoir “peur” que les violences, déclenchées par l’exaspération de la population face à la misère et au chômage, ne s’étendent.

Ces questions étaient au cœur de la révolution de janvier 2011 qui avait marqué le début du printemps arabe. Mais l’économie, minée par l’insécurité et la crise de la zone euro, son principal partenaire commercial, peine à se rétablir.

Ces troubles interviennent à l’approche du deuxième anniversaire, le 17 décembre, du début de la révolution tunisienne, déclenchée par l’immolation d’un vendeur ambulant de Sidi Bouzid (centre-ouest).

Outre les manifestations sociales, les attaques menées par des groupuscules salafistes se sont multipliées ces derniers mois. Parallèlement, la Tunisie est plongée dans une impasse politique, sans compromis en vue sur la future Constitution.

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 1er décembre 2012 à 10h10 – mis à jour à 16h01)


Accord entre le gouvernement tunisien et les syndicalistes à Siliana

Le gouvernement tunisien et les syndicalistes de l’UGTT ont annoncé, samedi 1er décembre, avoir trouvé un accord afin de pacifier la région de Siliana, théâtre de violences depuis cinq jours, et qui prévoit la mise à l’écart du gouverneur régional.

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People demonstrate in soldiarity with the ongoing protests in the town of Siliana, outside the Interior Ministry in the capital Tunis, December 1, 2012.

“Le premier délégué du gouvernorat (l’adjoint du gouverneur) est chargé de diriger le gouvernorat en attendant la prise des décisions adéquates par les autorités”, a annoncé à la presse Mohamed Ben Salem, le ministre de l’agriculture et représentant du gouvernement aux négociations. “Les deux parties ont convenu de travailler pour obtenir une accalmie”, a-t-il ajouté, précisant que des mesures allaient aussi être prises pour permettre le développement économique de la région, une autre des revendications des habitants.

Le gouverneur de la région de Siliana, Ahmed Ezzine Mahjoubi, dont les manifestants réclamaient la démission, reste ainsi à son poste comme le voulait le gouvernement, mais il n’exercera pas ses prérogatives. “C’est un pas positif en attendant des mesures concrètes”, a déclaré Belgacem Ayari, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, principal syndicat du pays. M. Ayari a cependant insisté sur la nécessité d’ordonner le retrait des renforts policiers à Siliana, qu’il juge responsables des violences des cinq derniers jours. “Ils ont provoqué les habitants”, a-t-il insisté. (…)

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Heurts de vendredi à Siliana

Publié par le savoir-faire français (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 1er décembre 2012 à 15h31 – mis à jour à 17h28)

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 15:03

Singapour est une cité-État très densément peuplée entre la Malaisie et l’Indonésie, où les mouvements sociaux y sont tout simplement interdits. Quatre chauffeurs de bus ont été arrêtés ce matin. Ils sont accusés de grève illégale et risquent un an de prison.

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Le débrayage a frappé la cité-État en début de semaine. 171 employés de la société de transport public ont abandonné leur volant et leurs navetteurs. Chez nous on appelle ça une grève, mais à Singapour, ce genre de mouvement d’humeur est inimaginable. À tel point que les médias ont eu toutes les peines du monde à nommer l’évènement. Le mot grève est presque lui-même banni.

Sur Internet, les blogs et les réseaux sociaux se sont régalés en proposant des synonymes. « Service indisponible pour cause d’évènement interne à l’entreprise »… « Pause café prolongée »… Ou encore « journée de cohésion ».

Blague à part, cette grève – parce que c’est bien de cela qu’on parle – voulait attirer l’attention sur les discriminations qui existent dans le secteur. Un chauffeur d’origine chinoise gagnant l’équivalent de 400 dollars de moins qu’un chauffeur malais. Les protestataires demandaient aussi de meilleures conditions de logement. Résultats, les quatre chauffeurs accusés d’être les instigateurs de l’affaire risquent une lourde sanction.

Les critiques des habitants de Singapour sont elles partagées… Entre appels à l’expulsion de tous les travailleurs chinois qui ont participé à la grève et la dénonciation de l’exploitation de la main d’œuvre. Qu’en est-il des revendications des grévistes ? Leur salaire ne va pas augmenter d’un sou, par contre, très gênée par le remous que cette histoire a créé, l’entreprise de transport en commun a promis de revoir les logements des chauffeurs, de laver et de réparer les dortoirs où ils dorment entassés. Cette histoire aura au moins le mérite de faire parler de ces travailleurs étrangers à Singapour. Ceux qui viennent de loin pour faire fonctionner cette bouillonnante cité-État.

Presse esclavagiste (RTBF, 30 novembre 2012) via Solidarité ouvrière


Singapour. Les chauffeurs de bus font la révolution

Un arrêt de travail de deux jours chez le principal transporteur public fait scandale. La grève met en lumière les conditions de travail de la main d’œuvre étrangère.

Quatre chauffeurs de bus ont été arrêtés le 29 novembre à Singapour, rapporte Today, pour avoir “incité leur collègue” à participer à une grève illégale. Les quatre hommes risquent jusqu’à un an de prison s’ils sont reconnus coupable d’être à l’origine du mouvement qui a mobilisé 171 employés de la compagnie de transport publique locale les 26 et 27 novembre. Ils ont enfreint la loi qui interdit tout mouvement social dans la cité-État. D’ailleurs, au démarrage de la grève, les sites des principaux journaux utilisaient des périphrases pour qualifier le mouvement. Une attitude immédiatement tournée en dérision sur mrbrown, un blog très populaire.

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Mrbrown a immédiatement proposé à ses abonnés sur twitter de suggérer des synonymes au mot grève. Dans ce florilège, on trouve notamment, “rassemblement de mécontents” (“unhappy gathering”), “service indisponible pour cause d’évènement interne à l’entreprise” (“Service closed due to company function”), “pause café prolongée” (“extended coffee break”) ou enfin “journée de cohésion” (“cohesion day”).

Selon The Straits Times, la compagnie de transport SMRT “a concédé ses erreurs” durant “ces évènements dramatiques”, notamment en ce qui concerne les ouvriers chinois, à l’origine du mouvement. Recrutés pour des contrats de deux ans, ils gagnent 400 dollars de moins que les chauffeurs malaisiens, pour le même travail. Ils demandaient un alignement de leur salaire et une amélioration de leurs conditions d’hébergement. S’ils n’ont pas obtenu satisfaction sur leur première revendication, l’entreprise a promis de nettoyer et de réparer les dortoirs dans lesquels elle loge ses employés et de rechercher des moyens pour leur offrir de meilleures conditions de logement.

En réaction à ces articles, on peut lire de nombreux commentaires sur la toile qui appellent à la déportation pure et simple des ressortissants chinois à l’origine du mouvement. Autre son de cloche sur Online citizen, un site communautaire citoyen, “bien que dans d’autres pays développés, les lois protègent les travailleurs, il apparaît que dans le cas de Singapour, les lois protègent l’exploitation des travailleurs”.

Singapour fait face à un manque de main d’œuvre pour des emplois peu qualifiés. Les entreprises recrutent à l’étranger, en particulier en Malaisie, en Chine ou aux Philippines. Mais les conditions d’immigration sont très strictes et les travailleurs immigrés très contrôlés.

Presse esclavagiste (Christine Chaumeau, CourrierInternational.com, 29 novembre 2012)

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 15:00

Les habitants de Siliana en Tunisie, théâtre de violences depuis trois jours entre manifestants et policiers, se mobilisent de nouveau vendredi contre le gouverneur et pour obtenir des aides des autorités qui peinent à stabiliser le pays deux ans après sa révolution.

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La principale centrale syndicale de Tunisie, l’UGTT, a appelé à une marche symbolique sur Tunis et plusieurs milliers de personnes à pied, à moto et en voiture parcouraient quelques kilomètres en direction de la capitale en milieu de matinée.

“Avec nos âmes et notre sang, on se sacrifie pour Siliana”, scandaient-ils près de cette ville située à 120 km au sud-ouest de Tunis.

Les manifestants interrogés par l’AFP ont assuré vouloir poursuivre leur mobilisation jusqu’au départ du gouverneur régional, réclamant également la fin de la répression policière et un programme de développement.

“Nous allons (…) montrer la détermination des habitants à ne plus être marginalisés” économiquement, a déclaré à l’AFP le secrétaire général régional de l’UGTT, Nejib Sebti, appelant la foule à défiler “calmement et pacifiquement”.

Selon lui, une délégation de Sidi Bouzid (centre-ouest), le berceau de la révolution tunisienne, est attendue vendredi.

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“Nous sommes prêts au dialogue mais sans la présence du gouverneur” Ahmed Ezzine Mahjoubi, a ajouté M. Sebti, alors que le Premier ministre Hamadi Jebali a exclu de le limoger sous la pression de la rue.

Dans la foule, de nombreux manifestants se sont plaints de violences policières : “Voici ce que la police d’Ennahda (le parti islamiste au pouvoir, ndlr) m’a fait”, s’est emporté un homme montrant de larges hématomes sur ses hanches et ses jambes.

Les rues étaient jonchées de pierres et des vestiges calcinés des barricades de pneus installées par les manifestants. Sur la route de Tunis, des habitants ont par ailleurs bâti des barrages, selon les journalistes de l’AFP. (…)

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 30 novembre 2012)

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 16:38

Tunisie : un poste de police incendié par des manifestants près de Siliana

Des manifestants ont incendié jeudi un poste des forces de l’ordre tunisiennes àKesra, à 40 km de la ville de Siliana frappée la veille par de graves violences, a constaté une journaliste de l’AFP.

La façade du poste portait les traces de flammes et deux véhicules de police calcinés gisaient dans les environs. Plus aucun policier n’était présent sur les lieux après l’attaque et quelques jeunes se tenaient aux abords du bâtiment.

On était une trentaine à mettre le feu au poste le matin, a raconté à l’AFP, Ali 17 ans.

Le calme semblait par ailleurs régner vers 12H30 GMT dans cette localité de 18.000 habitants.

Des témoins, interrogés par l’AFP, avaient indiqué plus tôt que plusieurs dizaines de manifestants s’étaient rassemblés devant ce poste et avaient tenté de le prendre d’assaut. Les forces de l’ordre avaient répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes.

Aucune source hospitalière ou policière n’était en mesure de dresser un bilan dans l’immédiat. (…)

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 29 novembre 2012)


Tunisie : manifestations dans la région de Siliana, affrontements sporadiques

Des affrontements sporadiques ont opposé protestataires et policiers jeudi dans la région de Siliana où de graves violences ont fait plus de 250 blessés la veille parmi les manifestants qui réclament le départ du gouverneur et de meilleures conditions de vie.

La principale centrale syndicale tunisienne, l’UGTT, avait maintenu son appel à une troisième journée de grève générale dans la région et la ville de Siliana (120 km au sud-ouest de Tunis).

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Des manifestations ont été émaillés de violences dans des localités alentours, mais les débordements étaient bien moins graves que la veille. (…)

Dans la localité de Gaâfour, des manifestants ont jeté des pierres sur des camions des forces de l’ordre et de l’armée qui ont alors rebroussé chemin, selon des témoins.

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À Siliana, chef lieu de la région éponyme, une manifestation de quelque 2.000 personnes s’est déroulée dans le calme, contrairement à la veille. Aucun incident n’y a eu lieu, selon les journalistes de l’AFP. (…)

En milieu de journée, des policiers et des militaires étaient présents en petit nombre dans les rues de Siliana. Les vestiges des barricades et des violences de mardi et mercredi jonchaient par contre le sol, tels des pierres, des pneus calcinés et même des troncs d’arbres abattus. Tous les commerces étaient fermés jeudi, comme la veille. (…)

Le ministère a par contre publié sur sa page Facebook un bilan matériel des violences de la veille qui s’étaient répandues dans cinq localités proches de Siliana : plus d’une demie douzaine de bâtiments publics ont été incendiés, dont quatre postes des forces de l’ordre. (…)

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 29 novembre 2012)


Violences à Siliana : Grève générale et rassemblement devant le siège du gouvernement

Un calme précaire régnait jeudi matin à Siliana où une grève générale est observée pour le troisième jours consécutifs.

Quelques pharmacies, boulangeries et l’hôpital régional ont gardé leurs portes ouvertes, a constaté le correspondant de l’Agence TAP dans la région.

Les magistrats et les avocats ont rejoint ce mouvement de grève générale.

Des milliers d’habitants venus de différentes délégations du gouvernorat se sont rassemblés, depuis jeudi matin, devant l’union régionale du travail et se sont dirigés par la suite vers le siège du gouvernorat pour réclamer le départ du gouverneur, Ahmed Ezzine Mahjoubi, en l’absence de tout renfort sécuritaire.

Les protestataires ont procédé jeudi matin à la fermeture des locaux du parti Ennahdha àSiliana et Bargou.

Mercredi, le siège d’Ennahdha à Errouhia a été incendié alors que les locaux du parti àSidi BourouisKesra et Makthar, ont été fermés sans aucun incidents.

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Le ministère de l’intérieur a recensé, dans un communiqué publié jeudi, les dégâts enregistrés suite au mouvement de protestation survenu mercredi dans le gouvernorat de Siliana. Le ministère relève que les vitres du siège du gouvernorat de Siliana ont été brisés, le poste de police et le siège de la délégation de Makthar incendiés et la recette des finances pillée. Dans la délégation de Bouarada, le poste de police a été incendié, un dépôt de denrées alimentaires pillé ainsi que la recette des finances. À Bourouis, le poste de la garde nationale a été incendié. Dans la délégation d’Errouhia, le poste de police, le siège de la délégation, le logement de fonction du délégué, une partie du siège de la municipalité et un dépôt appartenant aux services de l’assurance sociale, ont été incendiés.

Les affrontements survenus mercredi entre manifestants et forces de l’ordre ont fait plus de 250 blessés dont 19 cas atteints au niveau des yeux ont été transférés vers l’institut d’ophtalmologie Hédi Raies à Tunis. Parmi ces blessés un jeune a perdu la vue, ont indiqué des sources proches de la victime au correspondant de l’Agence TAP dans la région.

Presse à balles réelles (WMC/TAP, 29 novembre 2012)

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 12:35

Quatre interpellations et un gendarme blessé à Notre-Dame-des-Landes

NOTRE-DAME-DES-LANDES (France / Loire-Atlantique) — Quatre personnes ont été interpellées et un gendarme en civil blessé à la tête lors de l’assaut, par les forces de l’ordre, d’une barricade érigée sur une route de Notre-Dame-Des-Landes par des opposants au projet d’aéroport nantais, a constaté l’AFP.

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Un opposant au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes interpellé par la police, lundi 26 novembre 2012

Les opposants cagoulés — repliés dans un champ voisin — ont continué de tirer des fusées de détresse sur les gendarmes pendant les travaux de destruction à la nuit tombante.

Au moins une dizaine de gendarmes habillés comme des opposants se trouvaient sur la barricade et ont exhibé des bandeaux avec la mention gendarmerie au moment de l’assaut, a constaté l’AFP.

Habillés de vêtements maculés de boue, certains avec des sacs poubelles en guise de protection imperméable, ils ont procédé à plusieurs interpellations.

C’est l’un de ces gendarmes infiltrés qui a été blessé à la tête et aussitôt évacué par un véhicule de secours.

La barricade, qui se trouvait au lieu-dit Le Sabot, est tombée très rapidement, après des tirs de grenades lacrymogènes de gendarmes sur les manifestants, qui ont répliqué avec des cailloux, des bouteilles en verre, des feux d’artifice et des fusées de détresse.

Cette intervention faisait suite à celle, en début d’après-midi, contre une autre barricade sur cette même RD281, qui était interdite à la circulation ou, selon les jours, filtrée à l’aide de chicanes par les opposants anticapitalistes à l’aéroport depuis près de trois semaines.

Le dégagement de ces barricades constituait selon la préfecture un préalable à l’ouverture de négociations avec les associations adversaires de l’aéroport.

La deuxième barricade aussitôt tombée, un communiqué de la préfecture annonçait des propositions de négociations, avec notamment le retrait des forces de gendarmerie, sous condition du gel de la construction de nouvelles habitations sur la zone du projet d’aéroport.

Presse aéroportée (Agence Faut Payer, 26 novembre 2012)


COPWATCH : à toutes les personnes qui luttent à NddL

Ce lundi 26 Novembre 2012, une dizaine de gendarmes en civil se sont introduits parmi les opposants afin d’y réaliser un total de 4 interpellations lors de l’assaut d’une barricade. Des personnes présentes sur place nous ont indiqué que les gendarmes avaient été repérés, revêtus avec des vêtements boueux en mode “contestataire”. D’une part, nous tenons à rappeller que chacun a le droit à la légitime défense. Rien n’indique officiellement qu’un gendarme en civil criant “gendarmerie” afin de réaliser une interpellation est un gendarme. Tout le monde peut dans ce cas être et jouer au gendarme en se trouvant un brassard orange sur “le marché”. Officiellement c’est une agression. L’autodéfense est donc un droit. C’est comme pour la BAC.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/0521.jpgD’autre part, nous demandons à tous et à toutes que le plus grand nombre de photos de gendarmes mobiles soient prises (peu importe les grades). Le groupement présent sur place est le III/3 de la gendarmerie mobile de Nantes. Parmi ce groupement nous sommes particulièrment attentifs aux blessures effectuées par les diverses armes à effets cinétiques et de type flashball. L’escadron ciblé est le 31/3 de Nantes.

Il est important que des photos de titulaires de lance grenades cougar et de LBD soient prises en priorité.

Indymedia Nantes, 27 novembre 2012


Notre-Dame-des-Landes : des flics en civil s’infiltrent sur une barricade et arrêtent plusieurs de nos camarades

Hier, sur la barricade-sud à hauteur du pré qui va au Far-Ouezt nous sommes une centaine à faire face aux forces du désordre afin de défendre un de nos derniers lieux-de-vie encore intact.

Il est 16 heures. Une cinquantaine de Play-mobiles se mettent en formation d’attaque en moins d’un quart d’heure.

6-7 personnes masquées passent la barricade, se rapprochent dangereusement des flics et incitent les autres camarades à se rapprocher aux aussi de la flicaille. À nouveau 7-8 potes passent la barricade ce qui surprend les résistant.e.s restés derrière. Du coup, ils se retrouvent à une quinzaine à faire face à la charge des forces de destruction de l’État saucialiste sans aucune protection.

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Alors qu’un nuage de lacrymos envahie la barricade, nous voyons subitement une scène hallucinante se dérouler sous nos yeux, nos camarades se battre entre eux.

Nous comprenons rapidement qu’il s’agit d’infiltrés.

Deux BAC-heuh (flics en civil ou gendarmes peu importe) déguisés en mode black-block jettent littéralement un des nôtres dans le fossé. Deux autres BAC-heuh défoncent un camarade et le plaquent au sol.

Tout va très vite, derrière la barricade, les nombreux tirs de lacrymos rendent d’un coup l’air irrespirable et obligent la résistance à reculer.

Alors que derrière le chaos est total, le mur de Play-Mobiles s’arrête à trois mètres de la barricade et nos potes disparaissent rapidement derrière eux.

Tout était calculé au millimètre. La flicaille vient pour la première fois depuis le début de l’opération César, initiée le 16 octobre dernier, d’arrêter au moins 4 de nos camarades sur une barricade. C’est en effet la première fois que des flics s’infiltrent parmi nous de la sorte.

Il est évident que les raclures mafieuses qui sont directement intervenues ont volontairement isolé nos potes, les incitant même à les suivre et à se rapprocher le plus possible des forces armées terroristes saucialistes afin de les défoncer et de les arrêter en soit disant flagrant délit alors que nos camarades ne font que défendre les derniers lieux de vie encore debout après 6 semaines de destruction systématique de la ZAD.

Alors que le Gouvernement, par la bouche du Préfet de Loire-Atlantique, ose parler d’apaisement, cette ultime provocation de l’État terroriste remet les pendules à l’heure et détruit, de fait, toute possibilité de dialogue en utilisant ce genre de procédés immondes.

La seule alternative qu’a le Gouvernement saucialiste est de retirer au plus tôt les agents provocateurs qu’il envoie sur les barricades et sur nos lieux de vie (flicaille en civil, indics, etc.) ainsi que toute présence militaire sur la ZAD.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/0326.jpgRien n’est à négocier. Le projet d’Ayraultporc doit être définitivement abandonné au plus vite à moins que le gouvernement n’ait pour unique désir de continuer à jeter de l’huile sur le feu en pariant sur un hypothétique pourrissement alors qu’il est le seul responsable de cette situation qui lui échappe totalement.

Que le gouvernement ne se fasse aucune illusion, il est aux abois et il n’arrivera jamais à entamer notre détermination malgré ses basses manœuvres.

Non à projet d’Aéroport et à la destruction de 2000 hectares de bocage et de lande !

Non aux provocations de la flicaille saucialiste !

Notre mode de vie autogéré, sans chef, sans aucune hiérarchie, qui refuse en bloc la société consumériste capitaliste que l’on veut nous imposer, n’est pas négociable.

Nous sommes ici chez nous et nous ne partirons pas.

La répression d’État ne passera pas !

Libération immédiate de nos camarades arrêtés hier !

Vinci dégage !

Des zadistes témoins oculaires directs des arrestations de nos camarades

Toutes les infos et plus encore sont sur le site de la ZAD : Zone À Défendre – Tritons crété-e-s contre béton armé

Bob 92 Zinn, 27 novembre 2012


Notre-Dame-des-Landes : un mois avec sursis pour un jet de bouteille sur des gendarmes

Un opposant au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, interpellé samedi lors des affrontements avec les forces de l’ordre, a été condamné en comparution immédiate à un mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/1113.jpg

Les opposants contre les forces de l’ordre, samedi 24 novembre 2012

L’homme, un agriculteur de 53 ans dont la ferme est concernée par les travaux pour réaliser les accès routiers à l’aéroport, était poursuivi pour avoir lancé une bouteille en direction de trois gendarmes mobiles, sans faire de blessé.

Le procureur de la République avait requis 6 mois de prison avec sursis à son encontre, soulignant la nécessité d’”arrêter ce type de comportement et cette perte de repères dans les manifestations”.

Le prévenu, qui a reconnu les faits, a également été interdit de séjour pendant deux ans dans les quatre communes sur lesquelles s’étend la zone réservée au futur aéroport controversé (Notre-Dame-des-Landes, Vigneux-de-Bretagne, Grandchamps-des-Fontaines et Treillières). (…)

Presse aéroportée (Fabienne Béranger avec l’Agence Faut Payer, pays-de-la-loire.france3.fr, 26 novembre 2012)

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 12:32

La ZAD est grande, très grande… Environ 1650 hectares sans compter l’emprise du projet de barreau routier, ce qui porte à 2000 hectares l’emprise totale du projet. (et à plus de 20 000 hectares dans le futur, si l’on prend en compte tous les projets de développement prévus entre le projet d’aéroport de NDDL et Nantes !) [Sur l’urbanisation des terres agricoles, un article qui fait bien réfléchir].

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Du coup, vous imaginez bien que lorsque l’on dit que la ZAD est sous occupation militaire, on ne dit pas qu’il y a un flic par m², ce qui porterait les effectifs à plusieurs dizaines de milliers ! Quand il y a opération militaire, et en ce moment c’est tous les jours, les principales routes de la zone sont bloqués ou filtrés à des points clés, et les militaires sont présents sur les lieux visés. Sur le reste de la ZAD, on peut heureusement encore circuler librement (si ils en avaient les moyens, on se dit qu’ils seraient bien capables de nous empêcher de le faire !). Par des petits chemins, par les champs, par les taillis il est possible de rejoindre des lieux calmes pour prendre des nouvelles, amener du ravitaillement … comme à la Vache Rit. Si c’est pour participer directement à la résistance, vous trouverez surement au détour d’un chemin, d’un champ … un camarade qui vous indiquera facilement où et comment venir les aider.

Une petite carte mise à jour pour vous repérer

et des informations pratiques ici pour vous rendre sur la zone

Pour ceux/celles qui auraient juste peur de la violence « légitime (sic) d’État », ce qui est compréhensible, les affrontements avec les forces d’occupation militaire sont très localisés. Sur le reste de la ZAD, la vie suit son cours (enfin, sauf quand les grenades assourdissantes nous rappellent que des camarades se font sûrement mutiler !). Si vous ne souhaitez pas participer directement à la résistance, c’est largement possible de rester en retrait et d’aider : à l’infirmerie, à la logistique, à la communication des infos, à des constructions sur des cabanes (et là y’a de quoi faire :) , …)

Enfin, pour ceux/celles qui ont peur des anarchistes, libertaires, encagoulés ou autrement nommés par les terroristes d’État : ultra-gauchistes (sic, bravo pour la caricature et la fabrication de l’ennemi intérieur) … il est bon de rappeler certaines choses :

• d’abord nous sommes humains comme vous toutes/tous, capables d’empathie, de gentillesse (même parfois pour un flic qui ose sourire à nos blagues, et surtout pour un flic qui démissionne) mais aussi capables de rage, de colère lorsque l’on voit des lieux magnifiques se faire détruire, nos camarades se faire gazer et mutiler, suffoquer sous les lacrymos (et alors on résiste comme on peut : cailloux, branches, bouteilles…)

• nos cagoules, vêtements noirs, lunettes, gants ne sont pas des habits professionnels. Ils servent à nous protéger de l’identification et du fichage généralisé, et de la criminalisation du militantisme. De plus en d’actions autrefois considéré comme légitimes, sont criminalisés par la justice étatique ! Et que dire du fichage ADN qui menace profondément notre liberté (n’oublions pas que pas mal de dictateurs ont été élus sous un régime démocratique, que fera-t-on de ces fichiers si cela se produit par chez nous ?! Et que dire de notre liberté de résister à des lois et projets destructeurs de nos vies et de nos libertés !)

• notre idéologie libertaire ne prône pas la violence comme une fin en soi. D’ailleurs notre idéologie n’est pas unique et figée. Elle est en perpétuel mouvement, multiple et ne se fige pas dans des carcans idéologiques. La non-violence fait partie de nos actions, comme parfois la violence, lorsqu’elle s’impose comme un acte de résistance nécessaire à la violence « légitime d’État ». Notre idéologie ne prône pas le désordre, elle prône l’auto-organisation. Oui, vous avez bien entendus : « organisation ». Nous nous battons contre l’injustice, les privations de liberté, pour l’autonomie et la solidarité. Nous ne sommes pas des professionnels de l’activisme, nous nous battons parce que nous ne voulons plus vivre dans un monde sclérosé par les intérêts de quelques-un-e-s ; et croyez-nous, la plupart d’entre nous préféreraient cultiver leur jardin, lire, construire des cabanes, discuter de tout et de rien, effectuer du troc, vivre en harmonie avec la nature et ses habitant-e-s … tiens d’ailleurs c’est ce que faisaient les camarades (majoritairement libertaires d’ailleurs) de la ZAD, avant que l’État se dise que cela représentait sûrement un danger, toute cette liberté et cette capacité à se débrouiller sans lui !

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Y’aurait beaucoup de choses à dire sur le mouvement libertaire, et avant de cracher dessus, on aimerait bien que certain-ne-s d’entre vous s’informent un peu. Voici de quoi le faire :

fra.anarchopedia.org

ecolib.free.fr

www.infokiosques.net

drapeaunoir.org

juralib.noblogs.org

et tout un tas d’autres que vous trouverez en fouillant sur le net.

Merci en tout cas du soutien affiché sur la ZAD et partout ailleurs ! Cela nourrit la lutte et les autres luttes contre le bétonnage de nos vies !

Continuons la résistance !

Défendons notre droit à l’auto-détermination !

Battons-nous contre leur monde mortifère !

Un membre du CLCA, 27 novembre 2012

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 12:28

Tahrir a repris le souffle du 11 février 2011, du déjà vu mais sans les Frères et les salafistes.

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Les Égyptiens étaient des millions aujourd’hui au Caire, à Alexandrie et dans 16 autres gouvernorats à crier leur colère contre le régime des Ikhwans. Les slogans ont de loin dépassé le simple refus de la déclaration constitutionnelle qui instaure une dictature religieuse, pour exiger le départ de Morsi El Ayat ; “Dégage, le peuple veut la chute du régime, cette fois-ci c’est sérieux on va pas la leur laisser etc.” ont été scandées par des millions aujourd’hui.

Tahrir avait déjà fait son plein à 16h avant l’arrivée des deux grandes marches conduites par Sabahi et Baradei. Devant un public enflammé, les chefs du nouveau front du salut qui se sont succédés sur la seule tribune élevée côté Ligue arabe, ont demandé aux manifestants de ne pas quitter les lieux jusqu’au retrait de la déclaration honnie, le démantèlement de l’assemblée constituante, la purge du ministère de l’intérieur, le jugement des assassins des martyrs et le retrait de la nouvelle loi qui assoit de nouveau la mainmise de l’État sur les syndicats ouvriers en autorisant le président de choisir leurs leaders.

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En fait les Frères musulmans n’ont rien laissé pour se mettre toutes les catégories sociales sur le dos. Outre les juges, les avocats, les journalistes, les gens de l’art, l’ensemble des syndicats indépendants ont rejoint ce nouveau mouvement de contestation. Le défilé des membres du barreau, avait une longueur de 3 km.

La révolution continue et plus que jamais
NO PASARAN

Mailing – 27 novembre 2012

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 12:08

Vous avez sûrement vu, sur votre réseau social favori ou dans un mail d’un ami, cette étonnante photo d’une « maison clou » chinoise, comme on surnomme ces constructions qui survivent au milieu d’une route : cette maison à deux étages isolée au milieu du tarmac flambant neuf d’une autoroute... Trop belle pour être vraie, du bon boulot de Photoshop, se dit l’internaute à qui on ne la fait plus.

Des journalistes de l’agence Reuters sont allés sur place pour raconter l’histoire de cette maison et de son occupant, Luo Baogen, 67 ans, un habitant de la commune de Wenling, dans la province côtière du Zhejiang, à 500 km au sud de Shanghai, qui a refusé de signer son expropriation quand tous ses voisins ont accepté.

Non seulement l’histoire est authentique, les photos de Reuters l’attestent, mais elle est hautement symbolique du problème de l’expropriation immobilière en Chine, un pays en proie à une bulle immobilière sans précédent, dans laquelle les « petites gens » comme Luo Baogen sont victimes de la spéculation et, bien souvent, de la corruption des autorités locales en lien avec les entreprises de travaux publics.

Pendant que les journalistes interviewaient le vieil occupant, de nombreux habitants du secteur sont venus témoigner, eux aussi, de l’arnaque à l’expropriation de la part des autorités locales, qui ne leur permet pas de se reloger dans de bonnes conditions.

Commentaire très personnel d’Aly Song, l’auteur de cet article très personnel publié sur le blog des photographes de Reuters :

« J’ai couvert plusieurs affaires de “maisons de clou‘ dans ma carrière de photojournaliste, et, parfois, je ressens la même impuissance et petitesse que les gens que j’interviewe face au développement hyper-rapide de ce pays.

J’espère sincèrement qu’il y aura un happy end pour ce couple. Je pense que des gens honnêtes comme eux, et de nombreux autres citoyens, méritent mieux, après avoir tant donné à la société.’


La photo qui a tant circulé sur les réseaux sociaux (Reuters)


Luo Baogen au balcon de sa ‘maison clou (Reuters)

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