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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 15:20

Ce matin et pendant la journée (11 avril) à Turin, suite à l’émission de 6 procédures, quelques arrestations ont eu lieu à Turin.

Les chefs d’inculpation concernent le fait d’avoir chassé le photographe d’un torchon xénophobe et bas de gamme, CronacaQuiau cours d’un rassemblement devant le centre de rétention de la villeaprès lequel avait été expulsée une camarade française.

4 de ces 6 procédures sont des mandats d’amener en prison et deux autres sont d’un autre genre. Les premiers ont conduit à l’arrestation de Paolo, Marta et Greg, tandis qu’un quatrième camarade n’a pas été capturé et est toujours recherché.

En ce qui concerne les deux autres personnes, nous savons que l’une d’entre elles est une interdiction de territoire de Turin et de sa province pour une camarade française, tandis que la chose n’a probablement pas pu être notifiée à la deuxième. La police est toujours en chasse.

Au cours de ces opérations, d’autres camarades ont été embarqués et retenus au commissariat ; Greg a été tabassé et emmené à l’hôpital, pour finalement être transféré en prison.

Pour écrire et envoyer des télégrammes :

Borzì Martina Lucia
Poupin Grégoire Yves Robert
Milan Paolo
C.C. via Pianezza 300
10151 Torino

http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/0111.jpg

État du CIE de Turin suite aux derniers mois de résistance, lutte et révolte – Macerie / Sans papiers ni frontières

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 10:49

Ce matin et pendant la journée (11 avril) à Turin, suite à l’émission de 6 procédures, quelques arrestations ont eu lieu à Turin.

Les chefs d’inculpation concernent le fait d’avoir chassé le photographe d’un torchon xénophobe et bas de gamme, CronacaQui, au cours d’un rassemblement devant le centre de rétention de la ville, après lequel avait été expulsée une camarade française.

4 de ces 6 procédures sont des mandats d’amener en prison et deux autres sont d’un autre genre. Les premiers ont conduit à l’arrestation de Paolo, Marta et Greg, tandis qu’un quatrième camarade n’a pas été capturé et est toujours recherché.

En ce qui concerne les deux autres personnes, nous savons que l’une d’entre elles est une interdiction de territoire de Turin et de sa province pour une camarade française, tandis que la chose n’a probablement pas pu être notifiée à la deuxième. La police est toujours en chasse.

Au cours de ces opérations, d’autres camarades ont été embarqués et retenus au commissariat ; Greg a été tabassé et emmené à l’hôpital, pour finalement être transféré en prison.

Pour écrire et envoyer des télégrammes :

Borzì Martina Lucia
Poupin Grégoire Yves Robert
Milan Paolo
C.C. via Pianezza 300
10151 Torino

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 11:51

De violents heurts ont éclaté hier entre police et citoyens à Thala (gouvernorat de Kasserine). S’insurgeant contre les « pratiques abusives et violentes » des forces de l’ordre [il semblerait notamment que les flics soient rentrés dans des cafés pour agresser ceux qui y étaient attablés – NdJL], plusieurs citoyens de la ville ont protesté en marge d’une grande  campagne sécuritaire organisée par les policiers, usant de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Ces derniers ont riposté par des jets de pierre et en brûlant les pneus.

Les tensions montant d’un cran, les forces de l’ordre ont de surcroît procédé à une coupure d’électricité et chassé les manifestants à coups de matraque faisant ainsi quelques blessés.

Les tensions restent palpables à Thala et plusieurs manifestants ont été arrêtés par les forces de l’ordre.

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Publié par des ennemis de la révolution (Tunisie Numérique, 9 avril 2013)

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 10:47

FREE ZWEWLA !

Ce 10 avril 2013, sera prononcé le verdict du procès des “Zwewla”. Rappelons les faits :

Le 3 novembre dernier, à Gabès, deux jeunes artistes, Oussema Bouagila et Chahine Berriche, du mouvement « Zwewla » [« Pauvres » - NdJL] ont tagué un mur à Gabès. Ils furent arrêtés et accusés, tenez-vous bien : de propagation de fausses informations portant atteinte à l’ordre public (outre deux autres chefs d’accusations).

Encore une fois notre Justice à double vitesse, sait montrer toujours autant de zèle pour emmerder la libre expression de la jeunesse. Rappelons à cet effet que le rappeur Weld el 15 a été condamné par contumace à deux ans de prison, que Jabeur Mejri est derrière les barreaux depuis un an (pour atteinte au sacré) et que son ami Ghazi Béji condamné pour blasphème a fuit le pays…

Entre-temps les LPR courent toujours, les réseaux parallèles se multiplient le tout sur un fond de corruption généralisée…

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Il est dans la suite logique de nos luttes, de soutenir Zwewla, car leur procès est celui de la liberté d’expression.

Amis, consultez cette page, et propagez le scandale !

Debatunisie.com – blog de Z, 10 avril 2013

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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 18:40

Le ministère israélien de la Santé a admis avoir pratiqué des injections d'un agent contraceptif aux Juives falashas immigrées. À leur insu.

Le mystère est enfin levé sur l'étonnante baisse de 50 % du taux de fécondité des Juifs éthiopiens d'Israël depuis 2000. Après cinq années de démentis successifs, le gouvernement israélien a admis qu'il avait instauré un système de contraception des femmes immigrées d'origine éthiopienne avant leur arrivée en Israël. L'affaire a fait grand bruit en décembre dernier, après la diffusion par la télévision israélienne d'un reportage dans l'émission d'éducationVacuum

 
 

Trente-cinq immigrées éthiopiennes y affirment avoir été forcées d'accepter, il y a huit ans, une injection de Depo-Provera, un agent contraceptif de longue durée, au risque de ne pas être autorisées à pénétrer sur le territoire israélien. "Ils nous disaient qu'il s'agissait d'un vaccin", raconte une femme interrogée par la journaliste Gal Gabbay, rapporte dimanche le quotidien israélien Haaretz. "Ils nous disaient que les gens qui ont beaucoup d'enfants souffrent." "Nous leur disions que nous ne voulions pas l'injection", affirme de son côté Emawayish, une autre Éthiopienne.

"Nous étions effrayées" (immigrée éthiopienne)

"Ils nous répondaient que, si nous n'en voulions pas, nous n'irions pas en Israël. Et que nous ne serions pas autorisées non plus à accéder au bureau du Joint [American Jewish Joint Distribution Committee, la plus grande organisation humanitaire juive, NDLR] et que nous ne bénéficierions pas d'aides ou de soins médicaux. Nous étions effrayées, insiste-t-elle. Nous n'avions pas le choix." D'après le reportage, l'"opération" avait lieu dans des ateliers situés dans des camps de transit. La pratique était ensuite répétée tous les trois mois après l'arrivée des femmes dans l'État hébreu. 

Des accusations qui, en décembre, ont été formellement démenties par le Joint. D'après l'organisme, cité par Haaretz, les ateliers de planning familial faisaient partie des services fournis aux immigrants afin de leur apprendre à espacer les naissances d'enfants. "Nous ne leur conseillons pas d'avoir de petites familles", affirmait à l'époque le Joint. "C'est une question personnelle, mais nous les informons de cette possibilité."

Volte-face

Même son de cloche du côté du ministère israélien de la Santé, qui jure, en décembre, "ne pas recommander ou ne pas essayer d'encourager l'usage du Depo-Provera". Toutefois, le ministère ajoute que, si ces injections ont réellement été administrées, cela s'est fait sans son consentement. La diffusion du reportage a en tout cas provoqué l'ire de l'Association pour les droits civiques en Israël(ACRI), qui, dans une lettre, a demandé la "fin immédiate" des injections et le lancement d'une enquête. 

Six semaines plus tard, le professeur Roni Gamzu, directeur général du ministère de la Santé, intime l'ordre de mettre un terme à la pratique, a révélé HaaretzDans une directive officielle, il demande à tous les gynécologues du pays de "ne pas renouveler les prescriptions de Depo-Provera pour les femmes d'origine éthiopienne ou d'autres femmes qui, pour toutes sortes de raisons, ne comprennent pas les implications de ce traitement". Le ministère souligne néanmoins que cette consigne "ne constitue pas une prise de position ni un constat des faits" à propos de cette contraception forcée.

Discriminations

Pour le porte-parole de l'ACRI, Marc Grey, cette lettre constitue "un aveu important que ce phénomène a bien existé". Une mauvaise publicité dont l'État hébreu se serait bien passé. Lui qui a déjà été épinglé en 2012 pour ses campagnes haineuses d'expulsion de réfugiés africains ne l'avait pas été jusqu'ici concernant les Juifs falashas (ou Beta Israël), et donc citoyens israéliens. Longtemps coupés des autres communautés juives, les Juifs d'Éthiopie n'ont été reconnus comme tels qu'en 1975 par le gouvernement israélien. Celui-ci a organisé, notamment dans les années 1980 et 1990, deux vastes opérations de rapatriement, permettant à 35 000 d'entre eux de s'installer en Israël.

D'après l'AFP, ils seraient aujourd'hui plus de 120 000, dont 80 000 sont nés en Afrique, mais nombreux sont encore ceux à devoir affronter d'énormes différences culturelles et des discriminations au sein de la société israélienne.

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 14:00

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 12:01

Le 28 mars, dans la ville de Temuco, les forces spéciales ont mené une opération contre deux maisons particulières, l’une d’entre elles étant l’espace Pandemia. Douze personnes ont été arrêtées et les policiers ont annoncé avoir saisi non seulement des ordinateurs, des disques durs, etc. mais aussi du matériel pour fabriquer des engins explosifs (extincteur, mèche, minuteur, poudre noire).

Les proches des emprisonnés dénoncent un montage policier comme celui du Caso Bombas de Santiago, lequel, après des mois d’enquête et d’emprisonnement, s’est écroulé pour faute de preuves. Ils accusent la police d’avoir elle-même introduit ce matériel explosif dans la maison pour justifier l’opération. Il faut signaler que le procureur en charge de ce nouveau montage est celui qui avait mené la persécution de paysans mapuches en 2004. Sur les douze personnes arrêtées trois sont en prison préventive pour confection et port de matériel explosif. Les 6 relâchés vont devoir payer une amende.

Secours Rouge/APAPC, 30 mars 2013

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 13:19

Des policiers mutés de force après avoir dénoncé des dérives dans leur service

Du jamais-vu. Sept policiers en délégation sont venus dénoncer les turpitudes de certains de leurs collègues – alcoolisme, vols, dégradations, voire corruption – directement auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN, la “police des polices”), à Paris.

Des membres de la brigade canine de Seine-et-Marne se sont résolus à mener cette action inhabituelle, le 19 novembre 2012. Ils ont ainsi outrepassé leur hiérarchie, qu’ils assurent avoir alertée sans résultat. Et ils l’ont payé cher : ces fonctionnaires bien notés et expérimentés ont dû quitter leurs postes.

Les “canines” sont des unités réputées au sein de la police. Dans chaque département, elles viennent soutenir les commissariats, renforcer les patrouilles. La maîtrise des chiens laisse peu de place à l’indiscipline et à l’approximation. Celle de Seine-et-Marne est appréciée, localement et nationalement – en 2009, l’un de ses membres est cité en modèle sur le blog de recrutement de la police. Mais en 2011, les brigades du sud et du nord du département fusionnent, et le choc des cultures est brutal, dans le huis clos d’un chenil isolé du reste des services.

Il y a l’alcool, d’abord, consommé et stocké sans gêne. Certains pots, durant les heures de service, dégénèrent. Le chef tire avec son arme de service sur un lapin qui passe sur le terrain – situé en bordure d’une zone d’activité et d’une route –, le formateur canarde le bungalow d’entraînement, criblé d’impacts. Ils s’amusent à mettre un fumigène dans la vieille Renault 25 qui sert à l’entraînement des chiens. La voiture s’enflamme… Un jour, le commissariat voisin appelle, inquiet : des riverains ont signalé un incendie. En réalité, pour se distraire, quelques policiers ont mis le feu à un touret en bois aspergé de carburant avant de le faire rouler jusqu’à la route.

Ce relâchement crée des tensions, aggravées par des faits plus graves, comme la découverte dans un véhicule du service de nombreuses pièces automobiles, dont certaines encore emballées. Elles ont été volées dans un hangar prêté à l’unité pour un entraînement, et elles finissent sur un site de vente en ligne, cédées par l’un des brigadiers. Ce même policier est soupçonné de corruption lors de la verbalisation d’automobilistes.

Le 19 novembre 2012, les sept fonctionnaires assurent à la police des polices qu’ils détiennent des preuves. L’affaire remonte jusqu’au directeur général de la police nationale, Claude Baland, et ils sont reçus sur le champ par la directrice centrale adjointe de la sécurité publique, Martine Nauté. “S’ils avaient des choses importantes à dire, je ne voulais pas le louper”, explique-t-elle aujourd’hui.

Les “sept” ne seront plus réentendus. Durant deux mois, l’unité se déchire au rythme des auditions des autres fonctionnaires. Puis, le 24 janvier, la directrice départementale de la sécurité publique de Seine-et-Marne, Chantal Baccanini, son adjoint et le patron du service d’ordre public (qui chapeaute la brigade canine, les brigades anticriminalité, les compagnies d’intervention, etc.) se rendent au chenil. L’enquête est bouclée, et la directrice commence par en lire de larges extraits devant l’unité.

La journée bascule alors en une douloureuse catharsis. La désillusion est brutale. L’IGPN assure que les “comportements dénoncés ont déjà fait l’objet d’un traitement disciplinaire local”. Surtout, elle retient contre les sept policiers la visite à la police des polices, qui “témoigne d’un état d’esprit irrespectueux de la chaîne hiérarchique”. Mais elle leur reproche dans le même temps de ne pas avoir prévenu le procureur.

Le grand écart se poursuit. Face aux “comportements critiques et contestataires permanents de certains éléments”, mais aussi aux “accusations vérifiées” des mêmes éléments, l’IGPN recommande de “sanctionner les fautes administratives”, et de “redéployer une partie des effectifs”.

Les trois policiers dont les dérives ont été dénoncées sont immédiatement reçus par la directrice. Ils sont sanctionnés (blâmes ou avertissements), mais maintenus à leurs postes. Quelques minutes plus tard, les noms des fonctionnaires qui vont devoir quitter l’unité sont égrenés. Ils sont dix : les sept du 19 novembre et deux autres qui avaient pris fait et cause pour leurs chefs. Et puis une invitée surprise, qui fond en larmes. Son seul tort : avoir confirmé les accusations lors de son audition.

“Nous avons respecté les règles administratives, assure Mme Baccanini. Le traitement est le plus humain possible.” Les postes proposés aux déplacés restent proches de leurs domiciles. Mais l’un d’entre eux se trouve rétrogradé de fait, et deux autres basculent aux contrôles radars – pas franchement une promotion. À l’inverse, les deux policiers proches des chefs sont mutés à la BAC départementale, très demandée.

“On le vit comme une sanction, on est passionné par notre travail, et on doit laisser tous nos chiens”, se désole l’un des mutés. “Je n’avais jamais vu ça dans ma carrière. Des fonctionnaires jouent le jeu, sont dans le respect de la déontologie, et on les déplace”, dénonce James Dutertre, délégué départemental du syndicat Unité-SGP Police (majoritaire). Pour Mme Nauté, le dossier s’est au contraire “révélé être une affaire un peu banale de tensions entre fonctionnaires”. “Les faits d’alcool ne sont ni banals ni véniels, ils ne sont pas tolérables”, précise-t-elle néanmoins.

L’affaire est désormais suspendue à la décision du procureur de la République de Melun, Bruno Dalles, qui a été alerté. Le rapport de l’IGPN assure qu’il a décidé de “ne pas ouvrir d’enquête judiciaire”. Mais l’intéressé dément : “J’attends d’éventuelles décisions sur le plan disciplinaire et le retour des enquêtes administratives pour décider des suites.”

Leur presse (Laurent Borredon, LeMonde.fr, 14-15 mars 2013)

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 09:30

Rennes. Des chiens de punks embarqués par la police place Sainte-Anne

L’opération était prévue de longue date. Une trentaine de policiers municipaux et nationaux ont débarqué place Sainte-Anne, en plein centre-ville de Rennes, à 15 h, ce vendredi. Ils ont contrôlé et fouillé cinq marginaux qui occupaient les marches de l’église Saint-Aubin. Puis ont embarqué leurs animaux, qui étaient attachés auprès d’eux.

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L’opération s’est déroulée dans le calme, sous l’œil de passants étonnés par un tel déploiement de policiers pour si peu de chiens et de SDF.

Embarqués dans le calme

Cinq chiens ont été conduits dans un fourgon pour être emmené à la fourrière de Betton, en vertu d’un arrêté de la Ville de Rennes interdisant depuis 2004 le regroupement des chiens dans les lieux publics. L’opération s’est déroulée dans le calme, sous l’œil de passants étonnés par un tel déploiement de policiers pour si peu d’animaux et de SDF.

Les marginaux ont eux-mêmes conduit sans faire d’histoire les chiens tenus en laisse vers la camionnette.

Cette opération fait suite à l’agression d’un sexagénaire par le chien d’un SDF, place des Colombes, à Rennes, dimanche dernier. « Mais elle était déjà programmée de plus longue date, précise le commissariat. Les policiers municipaux nous signalent qu’ils voient les chiens revenir en ville et les incidents se reproduire. Nous essayons donc de faire du préventif. »

« C’est une fortune ! Comme vais-je faire ? »

Pour récupérer leurs animaux au chenil, les marginaux devront débourser 85 € sous huit jours. « C’est une fortune ! Comme vais-je faire ? Je n’ai même pas le RSA, je n’ai rien », commente en pleurant Tatane, propriétaire de deux chiens embarqués, Ticos et Flash. Le jeune homme, 24 ans, vivant à la rue, a également écopé d’une amende pour « regroupement de chiens occasionnant un trouble à l’ordre public ».

Fin juin, une opération similaire au cours de laquelle une dizaine de chiens avaient été embarqués avait provoqué de nombreuses réactions en ville.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Ouest-France.fr, 15 mars 2013)

 

Les chiens des punks embarqués par la police – Rennes

Opération coup de poing de la police contre un groupe de marginaux, place du Colombier, hier. La Ville se justifie en agitant des plaintes des riverains. Reportage

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/342.jpg

Ambiance tendue hier après-midi, devant le centre commercial Les trois soleils, où un groupe d’une vingtaine de marginaux squatte depuis des mois. La police a embarqué une dizaine de chiens.

Cindy, une punkette, crête rose, chaîne autour du cou, tatouages, est en larmes. Elle protège ses deux chiennes, Louna et Créteuse. Refuse de lâcher les laisses. Autour, la foule se rassemble. Les policiers sont tendus.

Opération coup de poing contre les marginaux, squattant l’entrée de la place du Colombier, devant le centre commercial Les Trois Soleils, hier après-midi. Trois fourgons de police, un de la fourrière, ont débarqué avec une vingtaine d’hommes. Ils ont embarqué une dizaine de chiens, sous les protestations véhémentes de leurs propriétaires et de nombreux passants, émus. Bousculade. Ambiance lourde.

« Je trouve ça choquant, lâche Louis, qui promène une poussette. Ces gens n’ont que leur chien. » « Scandaleux ! », opine une dame âgée. « C’est dur. Triste. Ça prend le bide. Les chiens étaient tout cool. J’imagine que les policiers ne sont pas très à l’aise non plus », s’attriste Sandrine.

« Un prétexte pour nous casser »

Assez vite, les policiers s’en vont avec les bêtes. Le petit groupe de marginaux se regroupe, agité. « Les chiens, c’est nos enfants, on vit avec », ne décolère pas Mehdi. « On sait qu’un arrêté municipal interdit les regroupements de chiens. Mais tous étaient en règle et attachés, continue de sangloter Cindy. Ils disent qu’on a huit jours pour les récupérer moyennant 89 €. Après, ils les piquent ! Mais comment on paye ? Et comment on va à la fourrière ? C’est à Betton, à des kilomètres ! » Nouvel éclat de larmes : « Il faut faire un truc. Mais pas qu’avec les gens de la zone. Sinon ça s’arrêtera jamais. »

Les marginaux se plaignent de contrôles réguliers. « C’est vrai, les policiers interviennent souvent », confirme Patricia. Cette femme effectue des enquêtes devant les Trois Soleils. « Tous les jours, je vois bien ce qui se passe. Le jour de la Fête de la musique, ils ont déjà embarqué un chien à un gars qui était tout tranquille. » « C’est un prétexte pour nous casser, car on est de la pollution visuelle », tonne Mehdi.

Au commissariat, un officier ne s’en cache pas : « Le but est de les décourager de rester à Rennes. » Pourquoi ? Selon la Ville, une quinzaine de plaintes de riverains et de commerçants excédées ont atterri sur le bureau du maire ces derniers mois, depuis que ce groupe de marginaux, âgés entre 18 et 30 ans, squatte le secteur de Colombia et le square du Roi-Arthur.

« Il faut de la répression »

« Qu’attend la Ville pour réagir ? Qu’un enfant se fasse mordre ? Je ne comprends pas que l’on puisse laisser dégénérer cette situation », dénonce l’une. « Les bruits détruisent nos nuits », tempête une autre. « Aboiements des chiens des heures entières. État d’ébriété permanent. Cris, bagarres… Nous ne supportons plus ces nuisances et nous songeons à déménager du centre-ville », se désespère un entrepreneur installé à côté.

La mairie tient aussi à préciser que « les services sociaux suivent ce groupe de marginaux depuis des mois pour essayer de les faire sortir de la rue. Mais ils se heurtent à un mur. À un moment donné, il faut de la répression pour faire respecter la loi. »

La ville confirme que les zonards ont « huit jours pour récupérer leur animal. Après quoi, il y a effectivement un risque qu’ils soient tués. » Cindy se prend la tête dans les mains. « Nos chiens ne font rien de mal. Pourquoi ? Pourquoi ? »

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Yann-Armel Huet, Ouest-France.fr, 29 juin 2012)

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 09:32

 

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpg 

Un an et demi qu’on nous emmerde,
des nouvelles de l’affaire de Labège

Le 14 mars aura lieu le procès pour les refus d’ADN suite aux arrestations du 15 novembre 2011. C’est le moment pour nous de faire un petit point sur plus d’une année sous mains de justice. Plus d’une année d’écoute, de filature, de contrôle judiciaire… bref des mois d’emmerdes. Des emmerdes pour les personnes directement impliquées dans l’affaire mais aussi tou.te.s leurs proches, ami.e.s et connaissances.

Nous prenons la parole, nous qui aimerions nous occuper de bien d’autres choses que d’accusations fumeuses et de leurs conséquences.

Mais pourquoi tout ça au fait ?

Le 5 juillet 2011, en fin de matinée, un groupe d’individu.e.s s’est invité dans les locaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) à Labège (31). Iles y sont resté le temps de signifier à cette institution, et à son personnel, le dégoût qu’elle leur inspire. En solidarité avec les jeunes mutin.e.s qui ont osé se révolter en mai de la même année dans l’Établissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Lavaur, co-géré par l’Administration Pénitentiaire (AP) et … la PJJ.

Une enquête est immédiatement ouverte. Dès le 13 juillet, le procureur de la république Valet nomme Didier Suc, juge d’instruction pour cette affaire. Il s’agit d’une information suivie contre X, pour des faits de :

Participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens à Labège le 5 juillet 2011 ; Violence commise en réunion sans incapacité à Labège le 5 juillet 2011 ; Dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion à Labège le 5 juillet 2011.

Lisons donc : tags, déversement de lisier et insultes. C’est dans ce jargon, une fois digérés par la justice, que sont retranscrits et donc criminalisables des moyens évidemment légitimes d’affirmer sa solidarité avec celles et ceux qui se révoltent.

Les quatre premiers mois de cette enquête sont soldés par une opération massive de gendarmerie à Toulouse, le 15 novembre 2011. Les flics ont perquisitionné sept lieux de vies, interpellé une quinzaine de personnes et embarqué un paquet d’affaires. Sept personnes sont mises en garde-à-vue, six sont présentées au juge d’instruction. Cinq d’entre elles sont mises en examen, quatre atterrissent directement à la Maison d’Arrêt de Toulouse-Seysses pour 2 à 3 mois de détention provisoire. La cinquième est dehors, sous contrôle judiciaire. La sixième reste « libre », avec un statut de témoin assisté. Et la septième est lavée de tout soupçons grâce à un alibi béton et vérifiable.

Jusqu’à aujourd’hui, aucune avancée, aucune nouvelle, aucune convocation, rien, juste une menace diffuse pour les présumé.e.s coupables de retourner en prison, pour leurs proches d’être associé.e.s à cette affaire et pour tout le monde de voir les flics débarquer dans nos maisons. On sait aussi que cette instruction sert à venir piocher des infos sur tout un tas de personnes « affiliées » à la mouvance fantoche ultra gauchiste toulousaine, et qu’on a écopé d’une surveillance continue de tous les espaces et acteur/ices de luttes pour une durée indéterminée.

Crachez ici !

Aujourd’hui c’est le procès du refus d’ADN. C’est la punition pour avoir refusé le fichage systématique. Triste ironie quand on sait que ce refus a officiellement justifié les placements en détention provisoire alors que les ADNs ont quand même été pris sur les gobelets, fourchettes et mégots utilisés pendant les GAV. Viendront donc à la barre les cinq mises en examen, le témoin assisté et la personne mise hors de cause. Les raisons de ce refus sont connues mais nous pouvons les répéter encore.

Nous constatons que le prétexte de la preuve ADN sert une volonté de fichage généralisé de la population entière. Cette découverte scientifique qui consiste à attribuer un profil unique à chaque être vivant est tellement complexe qu’elle en est opaque. C’est évidemment plus simple de nous faire accepter des choses quand on y comprend rien. On nous a d’abord dit que c’était pour ficher les « vrai.e.s criminel.le.s », les « dangereux/dangeureuses », or ce sont près de 3 millions de personnes qui sont maintenant inscrites à vie dans le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques. Pas de présomption d’innocence pour ces gens, il y a les parfait.e.s et les autres, celles et ceux qui sont déjà passé.e.s par la case GAV.

Et ça ne s’arrête pas là, ou plutôt ça n’a pas vraiment commencé par là, les animaux non humains sont eux aussi fichés. Chaque être vivant peut donc être identifié, géré dans une base de données, intégré dans un calcul de statisticien, contrôlé et tracé. Un énorme marché presque intarissable car il y aura toujours de nouvelles personnes qui naissent et des nouveaux nés animaux. Concepteurs de logiciels de gestion, fabricants de matériel de prélèvement et matière grise de labo s’en frottent les mains.

Outre l’aspect économique, être fiché individuellement ne concerne pas que nous. Nos parents et enfants sont directement mis dans la case « de la famille d’un.e présumé.e coupable » grâce à certains marqueurs qui constituent notre profil génétique. Se dire qu’on peut passer entre les mailles du filet pour s’en sortir un peu moins pire devient presque impossible. On friserait presque la récidive si nos aïeul.le.s ont commis des broutilles hors du cadre légal. Au final, tout le monde est fiché, pas que les « coupables », pas que les « suspecté.e.s d’un jour », pas que les « témoins » comme la police et la justice tentent de le justifier.

Refuser que des mecs ou des nanas en bleu nous mettent un coton tige dans la bouche est assez facile, en assumer les conséquences fait un peu peur. On s’expose alors à des procédures judiciaires, autre espace opaque et inquiétant de l’arsenal répressif. On nous dit 15’000 euros d’amende et un an d’emprisonnement. En réalité les personnes qui ne sont pas relaxées pour ce délit, car ça arrive plus souvent qu’on ne le croie, écopent souvent d’une amende ou de peine avec sursis. Mais même si on encourt des peines légères, être reconnu.e coupable de ce délit veut dire risquer la récidive à chaque GAV. Quelle que soit la suspicion de délit pour lequel on y est amené. Et plus on sera nombreu.ses.x à refuser, plus ce sera difficile de nous poursuivre…

Parmi les épées de Damoclès qui planent au dessus de nous, il y a donc ce procès pour refus de prélèvement des empreintes génétiques, mais il y a aussi l’instruction et ses mesures coercitives, le contrôle judiciaire en est une.

Du contrôle, judiciaire, mais pas que…

Pendant que le Didier Suc cherche suffisamment d’éléments pour justifier 20 mois d’enquête, les cinq mis.e.s en examen sont sous contrôle judiciaire. Cela va de l’obligation de résider chez les parents, de pointer toutes les semaines au commissariat, à l’interdiction de se voir et de sortir du territoire. Ces mesures restrictives ne sont pas les mêmes pour tout le monde, une incohérence de plus qui prouve le caractère aléatoire et opportuniste  de cette justice. Évidemment, elle tente encore d’isoler, d’atomiser et d’éviter toute réaction collective face à des accusations. S’institue alors la temporalité de l’instruction, faite d’immobilisme et de longue attente où un des moyens pour mettre en place un rapport de force passe par le juridique. Des demandes d’aménagement et de main levée de contrôle judiciaire sont répétées, le juge d’instruction et le parquet maintiennent la pression. Une fois de plus on voit une procédure basée sur des intimes convictions de juges et de procureurs voulant absolument faire peur et faire réfléchir à deux fois avant de lutter. Prouver que des gens sont coupables ou innocents ne les intéresse que très peu. Susciter l’immobilisme et le formalisme, voire la résignation de tou.te.s les pauvres et les agité.e.s, en revanche leur tient à cœur. Rester solidaires et faire bloc ensemble est un autre moyen de lutter face à la machine judiciaire et ne pas trop se laisser écraser.

On vous tiendra au courant quant aux suites de ces démêlées judiciaires même si nous n’en n’attendons rien.

Nous ne sommes pas les seules dans cette situation, nous sommes bien conscien.te.s que nous avons les moyens de nous exprimer, dans certains réseaux et de demander de la solidarité. On aimerait juste que ces histoires judiciaires, concernant un certain milieu, ne nous fassent pas oublier la somme énorme de personnes qui se prennent la massue du code de procédure pénale dans la gueule.

Un gros big up à elles et eux.

« La justice nique sa maire, le dernier juge que j’ai vu avait plus de vices que le dealer de ma rue… » ou, On les emmerde

Des proches des inculpé.e.s de Labège, 14 mars 2013

 

Pour envoyer des sous (hé oui les baveux ça coûte cher, et les amendes risquent de pleuvoir) envoyer vos chèques à l’ordre du CAJ : CAJ c/o Canal Sud – 40 rue Alfred Duméril – 31400 TOULOUSE

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Published by coutoentrelesdents - dans REPRESSION

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