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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 12:24
Le thermomètre grimpe, le nombre d'expulsions locatives aussi

A Strasbourg, les expulsions locatives ont repris depuis le mois d'avril (Photo François Schnell / FlickR / cc )

Beaucoup ont attendu l’arrivée de l’été avec impatience. Les personnes menacées d’expulsion beaucoup moins. Car avec la fin de la trêve hivernale, les expulsions locatives reprennent, au moment où ferment des centres d’hébergement d’urgence.

Certaines associations strasbourgeoises observent une recrudescence du nombre de personnes sans domicile fixe depuis quelques semaines. La fin de la trêve hivernale en est la cause principale. Ce dispositif, prolongé jusqu’au 31 mai, empêche toute renvoi à la rue d’une personne qui risquait de se retrouver sans logement. Mais à partir de cette date, les centres d’hébergement d’urgence ferment progressivement. Une situation paradoxale puisque la saison des expulsions locatives commence alors.

Monique Maitte, porte-parole de l’association SDF Alsace, donne le ton :

« La situation à Strasbourg est catastrophique. On voit de plus en plus de jeunes de 20-25 ans dans la rue. Les personnes plus âgées sont aussi concernées.  Nous avons récemment eu le cas d’Amélie, une femme seule avec trois gosses : une demande d’expulsion a été faite par son bailleur pour un impayé à hauteur de 840€. C’est dérisoire. Son chômage est en fin de course, elle n’a pas de boulot, et elle est dépendante des aides. Elle a déjà eu des problèmes de loyers impayés, tous réglés, mais qui l’ont cataloguée comme « mauvaise payeuse ». On a été très surpris par son expulsion. Maintenant, notre but est de la soutenir pour l’aider à payer sa dette, et à démarcher auprès du bailleur par le biais d’un avocat. »

L’association Entraide – Le relais constate quant à elle le triplement en trois ans des demandes de « domiciliation », c’est à dire la fourniture d’une adresse postale pour les personnes qui n’en ont pas. Chez Caritas Alsace, on déplore l’importante précarité des personnes accueillies par l’organisme. Selon le rapport d’activité 2011 :

« Le chômage et l’absence de revenus sociaux complémentaires amènent 73% des personnes accueillies en situation d’impayés (20 % d’entre elles ont engagé une procédure de surendettement). [...] Le fait que dans 52 % des cas, le montant global des impayés est inférieur à 1 000 € parle de lui-même. »

Pour les personnes expulsées, la galère se poursuit avec le quête d’un hébergement d’urgence. Si la saison estivale peut sembler plus clémente en raison du redoux des températures, elle n’est pas moins meurtrière. Le rapport du collectif « Les Morts de la rue »  tend à prouver que les conditions météorologiques ne sont pas les premières responsables. Bien souvent, les personnes sans domicile succombent d’une « mort violente » survenue sur la voie publique.

La concomitance des expulsions locatives avec les fermetures des centres d’accueil pénalise doublement les personnes soumises à la précarité. L’Association d’Accueil et d’Hébergement pour les Jeunes à Strasbourg évoque le sort que beaucoup d’autres organismes connaissent :

« On accueille davantage de personnes en hiver du fait de la trêve hivernale et c’est vrai qu’on ferme un certain nombre de places quand le dispositif prend fin. Tout simplement parce que le financement, qui permet d’embaucher du personnel, vient des fonds publics et qu’il n’est pas prolongé au-delà de cette date. »

Même chose pour la municipalité. Ainsi, la Ville et la Communauté urbaine avaient ouvert 80 places dans l’ancienne auberge de jeunesse René-Cassin. Ces places ne sont plus disponibles depuis le 31 mars et le centre est à nouveau inutilisé.

La prévention, meilleur rempart contre les expulsions locatives

Le Conseil général du Bas-Rhin a recensé 225 expulsions locatives en 2011 dans le département, sur un total de 1 738 procédures. Mais selon les agences immobilières privées, les expulsions sont rares. Comme en témoigne Christian Weibel, directeur d’une agence Century 21, ancrée dans le marché locatif de Strasbourg:

« Nous n’avons plus connu ce type de procédure depuis deux ans. Tout est fait pour anticiper les problèmes. D’entrée de jeu, on examine les dossiers et on calcule les différentes charges et garanties. Si les gens honnêtes sont vraiment en difficulté, ils viennent nous voir et on procède alors à des plans d’apurement.»

Chez les principaux bailleurs sociaux, le sujet est beaucoup plus épineux. Le service des contentieux de CUS Habitat, qui dispose d’un parc de plus de 20 000 logements situés à 75% en Zone urbaine sensible (Z.U.S.), n’a pas voulu « communiquer de chiffres sur cette question sensible. » Habitation Moderne a déclaré avoir exécuté cinq procédures d’expulsion depuis le 1er avril (un chiffre contesté par SDF Alsace). Ce bailleur, dont le capital est détenu à 55% par la ville de Strasbourg, gère un parc immobilier de 7 000 logements.

La « maison du 69″ rue de la Carpe-haute (voir  notre article à ce sujet) en fait partie et le dossier a pris une nouvelle tournure. Les occupants, qui s’étaient vus accorder un délai exceptionnel jusqu’au 15 juin pour préparer leurs examens, n’ont pas quitté le local depuis. « L’emploi de la force publique sera sollicitée » a indiqué le directeur d’Habitation Moderne qui « va veiller à ce que la décision de justice soit respectée. »

Les procédures d’expulsion sont longues et doivent respecter un protocole strict. Malgré la complexité des procédures, les litiges sont rares au Tribunal administratif de Strasbourg, sept en 2011, un faible nombre en comparaison à d’autres (voir le point 1-4 du rapport DALO). Cette faible proportion s’explique aussi par le travail de prévention que mènent sans relâche les différentes associations telle que l’Agence départementale d’information sur le logement (ADIL 67).

Anne-Sophie Bouchoucha, la directrice, constate une consultation régulière de ses juristes qui délivrent des conseils de prévention. Dans le secteur CUS, la moitié de ces conseils porte sur les problèmes d’impayés. Environ un quart des consultants étaient « au stade déjà très avancé de l’expulsion locative ». La prévention joue donc un rôle prépondérant. En atteste l’importante charte départementale de prévention des expulsions locatives dans le Bas-Rhinadoptée pour la période 2011-2014. Le Conseil général a pour sa part mis en ligne, depuis le 21 mai dernier, des tests d’éligibilité pour l’obtention d’aides par le Fonds de solidarité pour le logement (FSL).

tiré de http://www.rue89strasbourg.com

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 14:31

Allemagne. Une expulsion forcée a tourné au drame à Karlsruhe. Cinq personnes tuées lors d’une prise d’otages

Cinq personnes, dont le forcené, sont mortes mercredi lors d’une prise d’otages dans un quartier résidentiel de Karlsruhe par un homme qui s’opposait à son expulsion, a annoncé le parquet.

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Un forcené a tué quatre personnes avant de se suicider au cours d’une prise d’otages perpétrée dans son logement situé dans un quartier résidentiel de Karlsruhe dans le sud-ouest de l’Allemagne, a annoncé le parquet. L’homme âgé de 53 ans qui s’opposait à son expulsion s’est tué en retournant son arme automatique contre lui, a expliqué la police à la presse.…

En donnant l’assaut, la police a trouvé les corps sans vie de quatre personnes dans un appartement situé dans le nord de cette ville située à quelque 70 km de la frontière française après avoir senti une odeur de brûlé, environ cinq heures après le début de la prise d’otage.

Selon le parquet, parmi les victimes toutes « sommairement exécutée » se trouvait un huissier de 47 ans et un serrurier de 33 ans, tous deux pères de famille, le nouveau propriétaire du logement, âgé de 49 ans ainsi que la compagne du forcené, ancienne propriétaire du bien immobilier.

« Il y avait un danger considérable »

Celle-ci avait été dépossédée de cet appartement de trois pièces en raison d’« arriérés » dus à la copropriété de l’immeuble, qui avait décidé de mettre le bien en vente, a-t-on précisé.

Pour pouvoir emménager, le nouveau propriétaire avait réclamé l’évacuation de l’appartement prévue mercredi matin, mobilisant un huissier, un serrurier et un travailleur social qui devait préparer le couple à quitter le logement.

Le forcené possédait tout un arsenal, notamment une arme automatique, deux pistolets et une grenade factice, qu’il s’était procuré illégalement.

« Il était en mesure d’engager une violente confrontation armée avec la police », a précisé Roland Lay, chef adjoint de la police, disant avoir eu à faire face à une situation « très difficile et très complexe ».

« Les forces de police ont tout fait, en sachant qu’il y avait un danger considérable, pour tenter ce qui était possible pour sauver la vie des otages, mais ce n’était malheureusement plus possible », a regretté la chef de la police Hildegard Gerecke.

La police avait d’abord avancé le chiffre de trois ou quatre morts, mais des agents ont ensuite découvert dans l’appartement le corps d’une femme, l’ancienne propriétaire de l’appartement.

La prise d’otages avait commencé vers 8 heures (6 heures GMT) au moment de l’expulsion forcée dans un appartement du 5e et dernier étage d’un immeuble, situé dans un quartier résidentiel et boisé à quelques kilomètres au nord du centre-ville.

Quelque 200 policiers avaient été déployés sur place dont des membres des forces spéciales d’intervention. Plusieurs véhicules de police et des ambulances avaient été dépêchés devant l’immeuble où s’est produit la tuerie.

Un important dispositif de sécurité avait été mis en place autour du bâtiment situé dans cette ville de 295’000 habitants, siège des hautes juridictions allemandes.

Presse forcenée (BienPublic.com, 5 juillet 2012)

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:03

Une centaine de personnes ont manifesté ce lundi soir contre l’expulsion du squat des Greffes le matin même.

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Rendez-vous était donné devant la préfecture, avec peu de migrant-e-s, occupés à retrouver un logement pour une bonne part et qui ont peu envie d’être à nouveau face aux CRS. Les banderoles ["contre toutes les expulsions" et "l’insalubrité est un prétexte" (en référence à la manipulation de la mairie qui a contribué à l’expulsion en publiant un arrêté de péril)] investissent la chaussée et bloquent la circulation. Alors que ce genre de blocage est une pratique courante devant la pref et se passe toujours sans problème, cette fois-ci les nombreux CRS présents ont tenté, sans succès, de virer les gens en poussant et mettant quelques petits coups de tonfa. Tout le monde aura remarqué le changement…

Une proposition de partir en manif est lancée, pour aller gueuler devant la mairie et à tou-te-s les Dijonnais-es qu’on laissera pas mettre 300 personnes à la rue sans réagir. Pour faire diversion la préfecture propose de recevoir une délégation (pour parler de quoi ?!) et ça discute pour savoir s’il faut y aller ou pas, pour finalement partir direction la mairie avec une bonne partie des personnes présentes.

Arrivés devant l’hôtel de Vogüe, on tombe sur une scène du festival DIESE largement organisé par la mairie. On gueule « non non non aux expulsions », « gauche droite, même arnaque, solidarité avec les sans-papiers », on monte sur scène avec la banderole et on met la pression aux organisateurs pour avoir une prise de parole. Le chanteur se plaint qu’on « vole son concert » (le pauvre) mais finit de mauvaise grâce par lâcher le micro, pour qu’on explique au public plutôt réceptif que pendant que la mairie finance leur concert « sympa », elle participe aussi à faire virer 300 migrant-e-s pour la plupart demandeurs d’asile et qu’elle le revendique. Après ça on part sur la mairie tout à côté, le flic municipal en poste ferme les portes à la hâte, et les CRS débarquent en fourgons pour nous empêcher de faire le tour. Ils sont plus énervés que devant la préfecture, et moins sous les objectifs des caméras, et gazent directement dans les yeux et balancent violemment une personne par terre. On se replie donc sur le concert, suivis par les flics, et c’est la fin de la manif. La personne blessée en tombant doit être prise en charge par les pompiers, avec l’épaule luxée et fracturée.

Au micro, un mec de Radio Campus Dijon, qui retransmet le concert en direct, explique aux auditeurs la situation, et interroge le groupe sur ce qu’il pense de la cause des sans-papiers. « On essaie de pas mélanger la musique et la politique ». Ben voyons, et surtout on prend les subventions sans poser de questions…

Espérons que les Dijonnais-es seront plus rancuniers, et sauront se rappeler que la gauche c’est comme la droite, les concerts gratuits en plus.

Brassicanigra, 2 juillet 2012


 Dijon – Suite à l’expulsion des demandeurs d’asile
Manifestation à 18h30 ce lundi soir devant la Préfecture

Ce matin la préfecture a fait expulser les 300 demandeurs d’asile occupant le squat des « greffes » (bvd de la Marne) suite à un arrêté du Maire de Dijon « portant mise en demeure de quitter les lieux ».

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Une compagnie de crs avait été appelé pour cette opération et la rue était bouclée. Les demandeurs d’asile présents sur les lieux ont été embarqué dans des bus pour les Casernes Vaillant en devant laisser derrière eux la plupart de leurs affaires. Rappelons que théoriquement le lieu n’était pas expulsable avant le 15 juillet. Mais la Mairie et la Préfecture ont préféré prendre les devants dans une opération concertée et s’asseoir sur le dialogue qui était en cours avec les associations de soutien, dialogue dont le but était de trouver des solutions de  relogement pour tous les demandeurs d’asile hébergés dans le squat. Un rv entre les 24 associations de soutien et la Préfecture devait avoir lieu ce jeudi à 14H. Nous ne savons pour l’instant pas encore quel sort sera réservé aux demandeurs d’asile expulsé ce matin.

Dans un communiqué la Préfecture fait de nouveau prétexte de question de sécurité et de soit-disant « rixes » et « violences communautaires » pour justifier cette opération. Ce alors que dans un commpuniqué publié il y a 10 jours les demandeurs d’asile occupants des greffes mettaient en avant l’entente et l’attention à l’entraide et aux bons rapports avec le voisinage qui dominait dans le squat malgré des conditions d’attente et de vie angoissantes et précaires. Derrière les légitimations publiques de la Préfecture et de la Mairie, cette expulsion marque une nouvelle étape dans la politique brutale de répression des demandeurs d’asile qui se perpétue aujourd’hui en France.

Une manifestation de protestation et de solidarité est appelée en réaction par les membres d’un certain nombre d’associations  qui se sont retrouvées ce matin devant le bâtiment lors de l’expulsion.

Ne les laissons pas seuls dans cette situation !

La manifestation aura lieu ce soir à 18h30 devant la préfecture, merci de relayer très largement cette information dans les heures qui suivent.

Des soutiens rassemblés ce matin…

Mailing, 2 juillet 2012

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:02

ChèrEs GersoisEs,

Les occupants du Domaine des Quintarets (vulgairement appelés « squatteurs ») vous communiquent les nouvelles de leur situation et leur point de vue. Voilà un mois que le Château refait parler de lui après 5 ans de silence. Derrière une simple histoire de squat se déroule un combat : celui des « petits » contre les « gros », celui de ceux qui ont tout contre ceux qui n’ont rien.

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Après avoir escroqué employés et artisans du coin (qui n’ont jamais récupéré un centime même après poursuites judiciaires), les propriétaires reviennent. Ils claquent des doigts, obtiennent une ordonnance de la présidente du tribunal d’instance d’Auch qui les autorise à expulser nous et nos enfants sans possibilité de nous défendre. Dans le Pays de D’Artagnan, on est revenu au temps des lettres de cachet, qui permettent de faire incarcérer, d’interner ou de réduire à l’exil tout dissident au régime, sans procès. Nous demandons le retrait de l’ordonnance établie à notre encontre le 18 juin dernier, qu’une enquête soit ouverte sur les réseaux et les affaires financières de la famille Le Marie – Tranier et vous invitons à vous positionner partant du constat que ça nous concerne tous.

Nous ne sommes pas des voleurs de biens, ni des « squatteurs ». Nous sommes issus d’un mouvement social né il y a de nombreuses années dans plusieurs pays d’Europe. Si nécessité fait loi, nous ne réquisitionnons jamais des biens appartenant à des « petits propriétaires ». Bien au contraire, nous occupons toujours des lieux détenus par des escrocs, spéculateurs et qui mettent en lumière des dysfonctionnements. C’est le mécanisme propriété privée / publique qu’il nous faut remplacer par une propriété d’usage.

Notre mouvement est politique, il est né dans le désespoir d’une jeunesse pour qui l’avenir est synonyme de crise. Il porte l’espoir de ceux qui luttent et la volonté de ne plus se construire sur dogmes et mensonges, ça suffit ! Nous sommes la génération sacrifiée aux trente ans de gloire du capitalisme. Ce dernier arrive à son terme et c’est tant mieux car il a détruit toutes ces valeurs qui faisaient de nous des humains. Venant tous de familles ayant travaillé toute leur vie pour laisser quelque chose à leurs enfants, nous combattons pour la justice sociale. Nous nous sommes toujours retrouvés autour de valeurs telles que la Liberté, l’Égalité, la Fraternité… et nous prônons la réappropriation de nos vies, la reprise en main de notre avenir, la reconstruction des rapports sociaux et des liens qui unissaient les générations.

Ce mouvement social, présent partout en France, a permis l’hiver dernier à Toulouse de colmater la disparition programmée de la solidarité en répondant à plus de 40 % des demandes d’hébergement d’urgence.

Plus de 200 personnes dont au moins 50 enfants ont habité des lieux de vie réquisitionnés et autogérés. Des centaines de concerts et représentations dont l’accès est à prix libre, des dizaines d’ateliers d’entraide (plomberie, électricité, potagers, informatique, réflexions, scolarité, soins…) ont également vu le jour. Ces bâtiments appartenaient soit au domaine public, soit aux spéculateurs, exceptions faites de quelques SCI et surtout de la communauté Jésuite avec qui nous avons trouvé des terrains d’entente ou des accords moraux.

Aujourd’hui ce mouvement social arrive dans le Gers, après ces dernières années de destructions par le gouvernement Sarkozy. À Auch, préfecture du département, le seul lieu d’accueil pour les SDF est en liquidation judiciaire… Il n’y aura bientôt plus un seul endroit dans la ville pour se nourrir, se laver ou dormir… Comble du ridicule, à l’Isle-Bouzon, une petite association (La Paz) s’efforçant de redonner vie et utilité publique à un ensemble autrefois bâti par des personnes en difficulté est aujourd’hui la cible d’une guérilla populaire où on oppose les salariés du centre Canteloup (propriétaires actuels) aux nouveaux habitants des lieux. Le directeur de l’association a même fortement conseillé par courrier à ses salariés de ne pas communiquer avec les membres de la Paz, sans oublier les 2 véhicules brûlés…

On évite encore de saluer leurs initiatives pourtant sans ambiguïté et de pointer les responsables de cette situation absurde mais éloquente d’abandon de lieux et d’activités incontournables pour garantir une vie sociale saine et respectueuse les uns des autres. L’État est plus pressé de réclamer sa redevance TV quand on oublie de cocher la croix sur le formulaire… alors qu’ici et ailleurs quelques personnes concentrent des centaines de milliers d’€.

Ne nous laissons pas entraîner dans le repli sur soi et dans la peur qui nous conduisent déjà trop souvent aux déchaînements de violence, au chacun pour soi et moi d’abord… On reprend les rennes de nos vies et on partage les responsabilités. La meilleure façon de « détruire » ce monde c’est de faire ensemble, sinon on verra la victoire de l’extrême droite et surtout de la haine.

Nous avons sollicité les responsables politiques du Gers à nous aider à trouver une solution à la création de notre projet agricole et social. On remercie tous les coups de klaxon, tout le monde qui s’est déplacé pour nous aider et nous accompagner dans cette aventure et nous portons une attention particulière à M. Tourné, dont les attitudes montrent clairement qu’il connaît bien la situation, tout comme son absence de propositions sur la situation sociale révèle sa véritable éthique politique.

Nous continuerons à occuper des lieux laissés à l’abandon pour réaliser notre projet qui reste une solution directe, concrète et peu coûteuse à de nombreux problèmes sociaux. Comme disait l’autre le changement, c’est maintenant !

Les occupantEs du Domaine Autogéré des Quintarets
Association pour L’Entraide Sociale, l’Émancipation et le Développement Durable

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 13:18

Rendu du procès pour l’expulsion du Centre Social Autogéré de Toulouse : un mois de délai…

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Les gouvernements se succèdent mais rien ne change. À Toulouse comme ailleurs, l’État continue de gérer les misères et joue avec nos vies. Sa justice prononce un mois de délai avant d’expulser la quarantaine de personnes dont des familles avec enfants, de notre lieu de vie.

Pas d’étonnement de notre part, juste la confirmation du mépris et du cynisme des dirigeant-e-s et de leurs institutions pour celles et ceux d’entre nous qui avaient encore des doutes. L’État, c’est la guerre aux pauvres.

Et on a tellement peur qu’aujourd’hui on fait un basket et on mange des glaces avec les gosses dans la piscine gonflable.

À présent, on va se concentrer sur ce qu’on sait faire de mieux, nous organiser entre nous, entre pauvres, galérien-ne-s, révolté-e-s… pour défendre ce lieu, pour en ouvrir d’autres, pour étendre notre résistance par de nouvelles rencontres, contre toutes les expulsions.

Contre celles annoncées des campements de l’île du Ramier, de Sloli à Bonnefoydu 66 avenue d’Italiedu hameau de La Paz à L’Isle Bouzon

En construisant la solidarité et les liens avec d’autres mouvements dans d’autres villes : les mal-logés enragés à Paris, le collectif Urgence Précarité à Nantes, les habitant-e-s de l’internat occupé de Dijon, la Patate Chaude à Grenoble et tous les collectifs qui réquisitionnent à Tours, Rouen, Saint-Denis, Bordeaux, Lyon…

Pas moyen qu’on bouge de là, on reste chez nous, on continue à vivre et à lutter, là.

Dans cet esprit, on invite toutes celles et ceux qui le souhaitent au chantier festif du Centre Social Autogéré du 20 au 29 juillet.

Réquisition, entraide, autogestion !
Tout pour tou-te-s, Pouvoir au peuple !

Communiqué du CREA, 29 juin 2012

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 13:14

Mercredi 27 juin 2012, à Oviedo, le collectif « Stop Deshaucios » [Stop aux expulsions] a tenté d’empêcher l’expulsion d’une famille équatorienne qui ne pouvait plus payer son emprunt-logement à la banque Cajastur. Ce couple et leur fille de cinq mois vivaient là depuis 2004.

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Alors qu’environ 200 personnes étaient rassemblées au pied du bâtiment pour protester contre l’arrivée de la police, dix-sept personnes étaient déjà barricadées dans l’appartement expulsable.

Depuis l’appartement, de l’eau a été jetée par les fenêtres sur les flics qui essayaient de forcer la porte d’entrée du bâtiment. Des échauffourées ont éclaté dans la rue, plusieurs personnes se faisant tabasser par les flics anti-émeute.

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Une vingtaine de personnes ont été arrêtées, et si tout le monde a été relâché par la suite, certaines personnes passeront en procès pour résistance active à l’expulsion…

En Espagne, plus d’un million de personnes sont touchées par l’endettement par l’emprunt-logement qu’elles ne peuvent rembourser. En 2011, il y aurait eu dans le pays plus de 58’000 expulsions locatives…

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Squat!net, 29 juin 2012

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 18:11
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La meilleure façon d’empêcher une expulsion est de continuer ce que l’on a commencé et que nous répondions à la répression d’Etat par le nombre et la solidarité du peuple!

Nous vous invitons à venir nous rejoindre en grand nombre au Festival-Chantier du CREA qui aura lieu du 20 au 29 juillet 2012.

Le Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion a, il y a plus d’un an, réquisitionné un immeuble appartenant au Ministère des Affaires sociales pour créer en centre social autogéré et accueillir des familles avec enfants que l’Etat forçait de vivre à la rue.

Depuis cette réquisition, de nombreuses familles ont pu avoir un toit et construire avec le collectif une vie collective fondée sur l’égalité et l’entraide. Grâce à cette vie collective, les enfants ont pu suivre normalement leur scolarité et leurs parents avoir accès à des cours de français, bénéficier d’aides ponctuelles dans leurs démarches et surtout bénéficier d’un lieu où il n’y avait aucune autorité, ni règlement, sans être obligé de retourner à la rue chaque matin ou de remplir des obligations auprès d’assistances sociales, psychologues….

Ce lieu a été aussi ouvert aux gens de la ville qui disposent d’espaces accessibles librement et gratuitement pour organiser des activités, se réunir, proposer des projections, concerts, passer du temps auprès des habitants du lieu, notamment en organisant avec eux des activités pour tou-te-s.

Ce lieu est aussi la base d’un projet social : la campagne 0 enfants à la rue. Associant squatteurs, militants et travailleurs sociaux, cette campagne avait pour objectif premier d’ouvrir de nombreux bâtiments vides pour accueillir le maximum de familles à la rue. Cette campagne a permis d’ouvrir plus de 14 bâtiments. Toutefois, cette campagne a été freinée par la voyoucratie des agents de l’État qui ont détourné des procédures pour organiser manu militari des expulsions qui n’en portaient pas le nom, mais plutôt « flagrant délit de dégradation » ou encore « flagrant délit d’occupation du bien d’autrui » (crime qui n’existe pas dans les textes) pour refermer la moitié des lieux. Grâce à notre détermination, l’autre moitié des lieux ouverts ont tenu et a permis à plus de 150 personnes d’être relogées.

Depuis le mois de février 2012, l’Etat a assigné ce lieu pour obtenir l’expulsion de ses occupants. La véritable raison de cette procédure est de mettre fin à ce projet social d’initiative populaire en fermant le lieu d’où tout part.

Depuis le 15 mai 2012, nous ne cessons de multiplier les actions pour faire plier l’Etat afin qu’il retire la procédure d’expulsion (occupation de la mairie, péage gratuit, manifestations, …) mais il fait la sourde oreille nous démontrant une fois de plus que les paroles politiques ne sont que des paroles et qu’ils ne protégeront pas les intérêts du peuple mais les leurs et ceux qui les gouvernent, la bourgeoisie.

Le 29 juin 2012, le tribunal rend sa décision et nous avons peu de chances qu’il déboute l’Etat : nous risquons donc l’expulsion et la fermeture d’un lieu populaire centre de notre projet social : la réquisition, l’entraide et l’autogestion.

Pour les combattre, nous ne pouvons compter que sur le nombre, et donc sur vous.

Venez rejoindre la résistance!
Venez rejoindre la lutte!

Tout pour toutes : pouvoir au peuple!

creatoulouse[@@@]squat.net


Même pas peur, la ville est à nous !

Menacés d’expulsions par la Préfecture et la Mairie ? On répond « même pas peur » et cet été, on s’organise et on vous invite à vous unir à la résistance de Toulouse ! Le 29 juin, c’est le rendu du procès du CREA/Centre Social Autogéré, avec à la clé, pourquoi pas une belle expulsion estivale. Alors, on ne va pas s’arrêter de vivre ! Au contraire, on ouvre le lieu pour construire, échanger et s’amuser ensemble !

Du 20 au 29 juillet 2012, on vous invite à participer au Chantier festif 1ère édition du Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion. Dans le programme non exhaustif on trouvera pêle-mêle des travaux BTP, des ateliers créatifs, des discussions autour de thèmes qui nous tiennent pal mal à cœur (réquisitions/squats, questions des rapports de domination, autosuffisance alimentaire et énergétique,…), du potager, de l’informatique, de l’échange de savoirs… sans oublier évidemment de se détendre avec massages, concerts et boum, projections, tournois sportifs et récréatifs (le molki vous connaissez ?), du théâtre, ou encore une petite visite alternative de la ville rose ! Y a de la place pour les nouvelles idées et propositions alors si ça fait tilt, hésitez pas !

Côté pratique et logistique, sur place, l’hébergement est prévu dans différents lieux copains et les tentes et les camions sont les bienvenus ! Le CREA c’est de la vie collective avec des familles alors les enfants sont plus que les bienvenus, par contre, laisse ton chien à la maison ! Pour les repas, tous les régimes alimentaires seront satisfaits et respectés.

Pour nous, ce chantier, c’est une bonne occasion pour faire le bilan de l’année et faire un point sur notre situation, partager nos expériences de luttes et tout simplement se rencontrer et se donner de la Force !

L’année prochaine, les villes sont à nous !

CSA : 70 allée des Demoiselles, 31400 Toulouse

Pour tout renseignement, idée à soumettre : creatoulouse[@@@]squat.net

Bus : lignes 78, 80, 10 arrêt Crampel
Métro : Ligne B, arrêt Saouzelong ou Saint Michel-Marcel Langer

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 15:19

Dans le cadre de la semaine de mobilisation contre la procédure d’expulsion du Centre Social Autogéré (70 allée des Demoiselles), les membres de la Campagne de réquisition ont appelé à une manifestation contre toutes les expulsions, déposée en préfecture, ce mercredi 30 mai.

Le départ était prévu à 14h au 70 allée des Demoiselles et, alors qu’une centaine de personnes s’était rassemblée devant le bâtiment, la police et les représentants de la préfecture ont bloqué le départ de la manifestation sous prétexte qu’elle n’était pas déclarée. Après avoir présenté les justificatifs prouvant la légalité des rassemblements et de la manifestation, ceux-ci ont malgré tout refusé de nous laisser partir. Nous nous sommes alors retrouvés encerclés pendant plus deux heures par des CRS, des gardes-mobiles et des policiers de la BAC.

Face à ce déploiement massif, les familles avec enfants désireuses de participer à cette marche contre les expulsions ont dû se réfugier à l’intérieur du bâtiment. Le reste des manifestants ont été forcé de se disperser pour ensuite se retrouver à Jean Jaurès et tenter tant bien que mal de manifester.

Au final malgré l’acharnement de la préfecture, la manifestation fut un succès, près de 200 personnes ont rallié le cortège finissant en rassemblement au Capitole.

Par le plus grand des hasards, Daniel Cohn-Bendit se trouvait sur la place, le cortège en a profité pour l’interpeller sur l’urgence de la situation du Centre Social Autogéré. Celui-ci, nous a gracieusement donné le numéro de téléphone personnel de Cécile Duflot que nous tentons de joindre depuis cet instant.

Par la suite, nous avons aussi interpellé Pauline Lavaud (attachée parlementaire de Cécile Duflot) par téléphone pour exiger l’arrêt de la procédure d’expulsion. Après plusieurs échanges téléphoniques, celle-ci nous a communiqué son incapacité à stopper la procédure mais a précisé qu’en revanche le ministère s’engageait à ne pas nous expulser après le 1er juin, date du procès.

Devant le peu de garanties fournies par le ministère et lassé par la lâcheté des élus et autres politiciens qui ne cessent de se renvoyer la balle, nous continuons la lutte afin d’éviter que plus de 50 personnes dont 15 enfants ne se retrouvent à la rue et contre toutes les expulsions en général.

Procès du Centre Social Autogéré vendredi 1er Juin à 9h au Tribunal Administratif.
Rendez-vous vendredi 1er Juin à 8h à Jeanne d’Arc pour un départ vers le Tribunal Administratif.

Tout pour tou-te-s, pouvoir au peuple !

Créa et campagne de réquisition

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 13:28

Dernière sommation

Voilà bien longtemps que nous avons cessé de croire et d’espèrer avec le Parti Socialiste et plus généralement en la « Gôche ». Elle n’aura été sur le marché des élections qu’une possibilité à peine plus « soft » de gestion des populations et rien d’autre. À vrai dire, elle a même permis et légitimer les pires avancées répressives tout en promouvant le cynisme et le fatalisme comme valeur en soi.

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Marisol Touraine, en expulsant le « Canal 68 » avec le refus de tout dialogue, dans le déni total de la situation, propre à tous les sociopathes attachés au pouvoir, révèle encore une fois la vrai nature du P.S. : une marchandise électorale de plus.

Nous n’avons donc pas besoin des services de M.S.T. Qui s’est permise d’expulser ce squat juste avant Noël : la cohésion par l’habituelle répression !

De gauche ou de droite, ce sont bien les mêmes patrouilles de police qui traquent et chassent les immigré-es, expulsent les squatteur-es, répriment les manifestant-es. Notre cohésion, c’est dans la lutte contre toutes les oppressions et dans le refus de toute médiation que nous l’avons trouvé.

La gauche n’est pas simplement complice des forces de domination qui ravagent méthodiquement ce monde, mais leur caution, leur bonne conscience, l’expression d’une opposition conciliable faite pour nous désarmer… Bref, la deuxième face d’une même pièce et d’un dispositif global de neutralisation et de gestion des antagonismes sociaux au sein des « démocraties libérales ».

Ce qui se révèle aujourd’hui, de la même façon qu’en 1981, c’est que l’alternance droite-gauche est une fausse alternative : la véritable se situe dans la rue, par l’appropriation de l’espace urbain, rural, par l’occupation des terres, des logements, par la réquisition des moyens de subsister, d’exister et de vivre sans avoir à le payer comptant.

C’est donc dans la perspective d’une autonomie collective face à l’État, au capitalisme, et à tous ses gestionnaires-experts que luttons dorénavant.

Avec ou sans papiers, solidarité !
Feu aux camp de rétention !
Que brûle l’État et les patrons !

Communiqué – 14 février 2012.


Des parpaings et un tag chez Marisol Touraine

Hier matin, l’entourage de Marisol Touraine a découvert qu’un acte de vandalisme avait été commis à la permanence de Montbazon.

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La permanence de la présidente du conseil général à Montbazon a été la cible d’une opération qui n’a pas été revendiquée pour l’instant.

Le message est mystérieux, le mur en parpaings manifestement monté à la hâte… C’est une opération mystérieuse qui a été menée, au cours du week-end, à la permanence de la députée et conseillère générale, Marisol Touraine, à Montbazon. Hier soir, cet acte de vandalisme n’avait pas été revendiqué et la gendarmerie avait ouvert une enquête.

En fait, c’est dans la matinée que l’entourage de la présidente du conseil général a découvert le pot-aux-roses. La porte du local a été barrée d’un mur de parpaings. Sur la façade, un message énigmatique est apposé : « Mur pour mur », peut-on y lire au-dessus d’un rond barré d’une flèche.

Immédiatement, les regards se sont tournés vers les parents d’élèves en colère dans le dossier des collèges. Mais une telle opération ne paraît pas de nature à s’inscrire dans les actions menées ces dernières semaines. « Nous avons écrit à Marisol Touraine, explique Nathalie Duplais, du collectif des parents d’élèves d’Azay-sur-Cher. Nous attendons des réponses. Mais nous n’avons jamais envisagé ce type d’actions… » Alors, cette opération est-elle l’œuvre d’un groupe précis ou d’un individu isolé ? La gendarmerie de Montbazon, la brigade de recherches de Tours et les techniciens en investigations criminelles de la gendarmerie ont débuté leurs recherches tous azimuts.

Marisol Touraine, elle, a donné son sentiment sur cet acte de vandalisme : « Je regrette que des gens préfèrent s’exprimer par des actes agressifs plutôt que par le dialogue. Il semble que certains propos aient été tenus récemment qui laissent entendre qu’on ne me lâchera pas sur certains dossiers. En tout cas, ce n’est pas très courageux mais je suis sereine. Cela fait partie de la vie politique. »

C’est la première fois que Marisol Touraine est visée par ce type d’opération. Pour l’instant, le message reste mystérieux.

Leur presse (Caroline Devos, NR, 14 février 2012)

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 13:23

La ville appartient au peuple !
Nous ne partirons pas et nous continuerons à réquisitionner !

Ca y est, c’est parti. La préfecture vient d’engager une procédure pour faire expulser les 40 personnes qui habitent au Centre Social Autogéré du CREA, 70 allée des Demoiselles à Toulouse. Elle a donc décidé de nous remettre toutes et tous à la rue mais aussi d’écraser ce large mouvement d’entraide et de solidarité auquel vous avez peut-être pris part. Depuis bientôt un an, nous avons réquisitionné ce bâtiment laissé vide par l’Etat pour y accueillir des familles à la rue et des précaires ainsi que toutes sortes d’activités libres et gratuites, ouvertes à toutes et tous (alphabétisation, soutien scolaire, cinéma, concerts, boxe et autodéfense, ateliers d’arts plastiques, de musique, soutien juridique…). Des centaines de personnes ont utilisé ce lieu et continuent à le développer.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1329298629.jpgDepuis septembre, la campagne de réquisition «  zéro enfants à la rue ! » initiée par le CREA est devenue un petit mouvement social, elle a permis de libérer 4 bâtiments et d’abriter une vingtaine de familles forcées de vivre à la rue par l’Etat et le capitalisme. Tout ça en refusant les subventions, sans coûter rien à personne et en nous organisant par nous-mêmes entre exploitéEs, aliénéEs, oppriméEs, indignéEs ou enragéEs de tous horizons.

Ce lieu nous protège, il nous donne de la force et de la joie, il nous permet de nous rencontrer, de nous entraider, de transformer collectivement les innombrables humiliations que nous inflige cette société en de multiples résistances. Il nous permet d’inventer ici et maintenant les bases d’une société basée sur l’égalité et la liberté, concrètes et réelles.

Les riches et les puissants détruisent la planète, ils pillent les ressources et mènent la guerre partout pour leurs intérêts, ils nous asservissent, ils nous trainent dans la misère et les prisons pour sauver leurs banques criminelles, ils organisent la précarité et le manque de logements pour spéculer, faire monter les loyers et baisser les salaires, ils nous insultent dans leurs télés et leurs journaux pendant qu’ils massacrent les peuples du monde qui ont commencé à se soulever.

Peuple de Toulouse, camarades d’ailleurs, l’heure est venue d’organiser la résistance ! Montrons aux riches et aux puissants qu’ils ne peuvent pas tout nous prendre et que nous sommes capables de défendre ce que nous aimons !

Le CREA et la campagne de réquisition continuent et continueront à libérer des bâtiments pour accueillir des personnes laissées à la rue et ouvrir des lieux de vie populaire. La répression ne nous paralysera pas. Continuez à nous rejoindre (réunion de la campagne de réquisition, un vendredi sur deux, au CREA).

A Toulouse et ailleurs, toutes vos initiatives pour bloquer la procédure et faire reculer la préfecture sont les bienvenues : écrivez votre refus de l’expulsion à la préfecture, apportez-nous des lettres de soutien. Créez des affiches ou récupérez les nôtres, diffusons des tracts et affichons incessamment dans toute la ville et ailleurs. Nous appelons dès à présent à lancer des occupations, réquisitions, manifestations, rassemblements, information, blocages et tout types d’actions directes qui vous sembleront pertinentes pour stopper l’oppresseur !

Rejoignez-nous, organisons-nous pour contre-attaquer.

Tout pour tou-te-s, pouvoir au peuple !

Des membres du CREA , de la campagne « zéro enfant à la rue » et leurs soutiens, 15 février 2012.

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