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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 11:56
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Timult n° 6, septembre 2012

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 12:01
Tel quel    
Réponses aux Américaines   
Une Réponse à TC sur le genre   
Notes de lecture sur le black feminism   
Du Kochari, du jasmin… et de la charia    
C’est au présent que nous parlons de communisation   
Sur l’ambivalence supposée du concept de communisme   
L’activisme (encore une fois)    
L’asymétrie et l’illégitimité de la revendication, ici et là…. 
« Je lutte des classes » 
Vingt-huit thèses sur la société de classes (Kosmoprolet n°1) :
un commentaire critique   
Une Lettre   

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 19:54

[10 mai 2012]
Petit délire trouvez l’erreur

REMIX À LA SAUCE YOUV…

Au clair de mes peines
En promenade je me suis promené
J’ai trouvé ma journée si belle
Que je ne l’ai pas vue passer
Il y a longtemps que je peine
Jamais je ne l’oublierai.

Sur ma feuille j’enchaîne
Mes faits divers passés
Du haut de sa potence
Un surveillant me guettait
Il y a longtemps que je peine
Jamais je ne l’oublierai.

Guette surveillant guette
Toi qui es aux aguets
Tu as le cœur à rire
Moi je l’ai à pleurer
Il y a longtemps que je peine
Jamais je ne l’oublierai

J’ai été condamné
J’assume et c’est mérité
Pour une vingtaine de banques
Que moi et mes amis avons pillé
Il y a longtemps que je peine
Jamais je ne l’oublierai.

Je voudrais que ma peine
Soit allégée
Et que mes textes
Me fassent pardonner LOL
Il y a longtemps que je peine
Jamais je ne l’oublierai.

Mon p’tit délire de la soirée mon remix de la claire fontaine. Aïe !!!

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuitsur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 13:16

« La violence policière n’a rien d’accidentel »

« La violence policière est rationnellement produite et régulée par l’État », telle est la thèse du nouveau livre de Mathieu Rigouste, La domination policière, une violence industrielle. Trois ans après L’ennemi intérieur, ce militant et chercheur en sciences sociales analyse la transformation des violences policières dans les quartiers populaires et leurs effets sociaux sur la vie quotidienne.

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De l’Ennemi intérieur à ce livre, on a l’impression que l’ordre policier a été un sujet fort de votre travail. Comment en êtes-vous arrivé à ce livre ?

Je fabrique des outils pour démonter les mécanismes de la domination. Dans L’ennemi intérieur, j’avais étudié l’armée et son influence sur la société de contrôle, ce travail montrait comment les guerres coloniales ont fortement orienté la restructuration sécuritaire du capitalisme tout au long de la Ve République. La manière dont la police s’approprie des personnels, des savoirs et des pratiques, des techniques, des méthodes et des matériels formés par, pour et dans l’expérience coloniale et  militaire – ce que Michel Foucault appelle les « effets de retour » – restait à approfondir. Il semblait nécessaire de faire le point sur les transformations de la police et de sa violence ces vingt dernières années. Pas pour l’amour des livres  mais pour renforcer les luttes.

Comment avez-vous circonscrit votre travail d’investigation et d’action ?

Je ne fais pas semblant d’écrire sur une société dont je ne ferais pas partie et que j’observerais depuis un extérieur introuvable. Je ne veux pas masquer le fait que toutes les méthodes et toutes les problématiques sont orientées par l’enquêteur, sa position dans la société et ses points de vue. Sous couvert de distance avec le terrain, de nombreuses études masquent nécessairement les privilèges et les connivences que le chercheur entretient avec la société. Alors j’assume le fait que j’enquête depuis un endroit précis – les territoires et les classes qui subissent quotidiennement et frontalement la domination policière, puis je fournis ces éléments pour permettre de critiquer mes résultats, pour les corriger et faire avancer notre compréhension du phénomène. J’ai passé une trentaine d’années en banlieue parisienne et une quinzaine d’années dans les mouvements sociaux et militants. Je n’y ai pas fait ce que la sociologie appelle de « l’observation participante », j’appartiens à ce monde et j’y ai vécu de près les transformations de la police. J’ai formulé des hypothèses en mettant en commun les mémoires et les récits de nombreuses personnes subissant directement la domination policière et de collectifs qui luttent sur ce terrain. J’ai confronté ces hypothèses aux recherches universitaires sur la question, à un corpus d’autobiographies de policiers, à des entretiens et des récits de vie menés par d’autres chercheurs avec des policiers de différents corps et différents statuts, à l’observation des blogs de policiers et l’analyse des revues policières, de défense et de sécurité ainsi qu’aux archives de mouvements de luttes contre la violence policière. Du point de vue de l’action, je prends part aux luttes populaires contre les systèmes de domination et d’oppression. Je ne cherche pas à faire de la recherche engagée, il me semble qu’on ne peut séparer l’action, l’enquête et la vie quotidienne. Que l’investigation n’est pertinente que si elle est menée, au service des luttes et à travers elles. Ce travail est d’ailleurs le fruit de réflexions collectives et doit tout à celles et ceux qui combattent au quotidien.

Vous parlez presque d’une réactivation d’une guerre contre insurrectionnelle dans votre livre. Quels sont les contours de ce champ de bataille ?

J’observe moins une réactivation qu’un processus long où la guerre et le contrôle, l’armée et la police, s’influencent réciproquement au point de quasiment fusionner dans certaines situations. J’affirme que la contre insurrection est la grammaire, la matrice, le programme idéologique et technique qui propulse le système sécuritaire. Mais il s’agit justement ici de bien voir comment s’opère la reformulation, la traduction, l’hybridation de la contre insurrection à l’intérieur de la société française. Il ne me viendrait pas à l’esprit d’expliquer que nous vivons la même chose que la guerre d’Algérie ou que les déploiements militaires en Irak. Mais j’observe que nous faisons face, dans les enclaves ségréguées de la société post-coloniale, à une forme de contre insurrection de basse intensité, médiatique et policière. Le quadrillage militaire devient occupation policière des quartiers (polices « de proximité »), les commandos deviennent des unités d’intervention féroces (BAC…), l’action et la guerre psychologique sont prises en charge par les médias dominants, la propagande d’État récupère la figure de l’ennemi intérieur « fellaga manipulé par Moscou » sous la forme de « l’islamo-gauchiste » ; les camps, la torture et le système de disparition sont relayés par la prison et la garde-à-vue, les brutalités et les meurtres policiers… Je montre comment des armes, des techniques, des doctrines, des pratiques issues de la contre insurrection coloniale et militaire, passent dans le champ médiatique et policier, comment elles sont réappropriées, ré-agencées  redéployées pour maintenir l’ordre social, économique et politique à l’intérieur de la métropole.

Est-ce que vous pouvez nous définir la « tactique de la tension » dont vous parlez abondamment dans votre livre ?

C’est justement cette forme de domination, régulée techniquement et rationnellement, qui puise dans les répertoires contre insurrectionnels, coloniaux et militaires, pour écraser les damnés intérieurs. C’est une référence aux mécaniques politiques qui permettent de contrôler la population en instrumentalisant la peur ou en fabriquant des ennemis de convenance. On parle souvent de «  stratégie de la tension » pour désigner les « années de plomb » en Italie, dans les années 1970. L’État italien manipulait l’extrême droite, grâce aux services secrets, et lui faisait réaliser des attentats qu’il attribuait ensuite aux anarchistes, ce qui lui permettait de justifier la répression du mouvement ouvrier et l’écrasement des mouvements révolutionnaires. Les gestionnaires de cette stratégie étaient d’ailleurs fascinés par la méthode française de contre-insurrection. Par « tactique de la tension », j’explique que cette technique qui consiste à fabriquer des ennemis de convenance pour faciliter le renforcement sécuritaire, est passée dans le domaine policier. Techniquement, cette traduction s’opère depuis le prototype colonial et militaire de la bataille d’Alger, en 1957. La Casbah avait alors été enfermée et étranglée par des forces de quadrillage et d’occupation militaro-policières, puis pénétrée, harcelée et terrorisée par l’envoi d’unités spéciales à l’intérieur pour capturer, interroger et faire disparaître les « meneurs ». Harceler et agresser une population enfermée et étranglée, engendre forcément beaucoup de tension. J’explique que ce schéma a été redéployé sur les quartiers populaires, par l’alternance, aux manettes de l’État, des fractions de gauche et de droite de la classe dirigeante, qui ont multiplié les unités d’occupation et d’enfermement ainsi que les unités d’intervention et de harcèlement dans les quartiers populaires. Progressivement a ainsi été reformulée une technique d’enfermement et d’agression combinée, supportée par des ressorts idéologiques très proches de la contre-insurrection et qui tente de détruire la vie sociale et les formes d’autonomie et d’insoumissions des « populations » ciblées.

L’impérialisme c’est un concept assez fort. Dans votre travail, ça semble une évidence car vous êtes dans cette rhétorique mais si on vous demandait de le définir, vous en parleriez comment ?

Ce n’est pas de la rhétorique, l’impérialisme est un stade de développement du capitalisme et de l’État, qui arrive à un moment déterminé dans l’histoire de la lutte des classes. Il s’agit d’un rapport de domination à différentes vitesses et qui s’inscrit dans l’espace : c’est le processus d’expansion d’un État-nation partant à la conquête de territoires, de ressources et de populations en dehors de ses frontières et mettant en place des formes de dominations et de ségrégations basées sur la classe, le sexe et la race. Les géographes radicaux anglo-saxons expliquent que nous sommes entrés dans une nouvelle phase de développement de l’impérialisme qui ressemble très étrangement à la phase d’accumulation primitive qui avait donné naissance au capitalisme et qui fonctionne par la dépossession des ressources, des territoires, des cultures et des formes de vie autonomes. Je tente de montrer que les campagnes de conquête menées par les grands États impérialistes dans le « monde Arabe » (Irak, Afghanistan, Égypte, Syrie…) se combinent avec une dimension intérieure sur leurs propres territoires : l’expansion des mégalopoles urbaines (Grand Paris, Grand Toulouse, Nantes Métropole…). Cette expansion est supportée directement par la tension policière et vise la conquête puis la restructuration petite-bourgeoise des quartiers populaires, le renforcement du socio-apartheid, l’industrialisation de l’enfermement et la massification du néo-esclavage en prison. La police est le fer de lance de cette croisade intérieure.

Qu’est-ce que vous pensez des BAC que vous définissez comme un symbole de l’ordre sécuritaire ? Le sociologue Didier Fassin évoque la possibilité d’une cohabitation tandis que Fabien Jobard se montre plus nuancé que vous également.

Ce n’est pas une question de nuances. La BAC est emblématique de l’oppression policière contemporaine, comme les CRS représentaient bien la répression en 1968. Mais je n’ai rien en particulier contre ces unités. Toute la police est chargée de maintenir l’ordre social, économique et politique. Et la police n’est pas la seule institution à assurer cette fonction.On peut soutenir les collectifs de victimes qui demandent la dissolution de la BAC comme à Millau, car c’est une manière offensive de se rassembler, mais la dissoudre sans attaquer le monde qui la produit ne changerait pas grand chose. Les agents seraient reclassés et de nouvelles unités créées ou recomposées pour assurer l’encadrement des misérables. Les BAC sont issues des polices coloniales en métropole et restructurées autour d’un modèle « néolibéral » d’abattage intensif. Elles traduisent bien les restructurations contemporaines.

Vous dénoncez la militarisation du métier de policier mais vous passez sous silence le fait qu’elle s’est également accompagnée d’une professionnalisation et d’une meilleure formation des effectifs. Dansl’invention de la violence, Laurent Mucchielli dit qu’il y a un recul des violences policières depuis 30 ans.

Je ne dénonce pas, j’essaie d’expliquer les transformations en cours. Et je ne me situe pas dans ce débat. La violence n’est pas une quantité, il n’y en a pas plus ou moins. Les formes de coercition évoluent en fonction des situations à gouverner. Si la police se perfectionne effectivement dans le nivellement de la coercition et qu’elle ne tire plus – pour l’instant, en France – à balles réelles sur les mouvements ouvriers, le nombre de personnes tuées dans les quartiers populaires ne cesse d’augmenter. Quand je finissais ce livre, en septembre 2012, 12 personnes avaient été tuées en six mois, un taux record en augmentation constante. Les armes « sub-létales » mutilent presque quotidiennement dans les cités. Dans certains quartiers, perdre un œil devient une menace quotidienne. Oui, les policiers sont mieux formés à contrôler les pauvres pour éviter de provoquer des révoltes ingérables. Mais dans les centres d’entraînement au maintien de l’ordre, c’est bien à la guerre urbaine qu’on les prépare. On ne peut pas le comprendre si l’on regarde du côté des policiers, qui essaient effectivement de tuer le moins possible, qui ont peur aussi et pour qui la coercition est minoritaire dans la journée ou dans une carrière. En regardant depuis la police, on ne perçoit pas les effets réels du renforcement sécuritaire. En l’occurrence, si l’on se place du côté de ceux qui le subissent, le constat est différent. Dans les quartiers populaires, les prisons, et les luttes sociales, la police gère un système de violence transversale qui broie la vie des gens, hier comme aujourd’hui, et qui, loin de rechercher à diminuer la violence, s’alimente et se ressource dans l’expérience coloniale et militaire.

Comment vous percevez Manuel Valls ?

Il incarne bien la gauche de gouvernement : quasiment les mêmes logiques et les mêmes pratiques que sous Sarkozy – car il s’agit toujours de soumettre et bannir les pauvres pour permettre au capitalisme de se restructurer – mais avec une propagande un peu plus subtile, un enrobage un peu plus soft et d’autant plus trompeur. Alors que sous Sarkozy, la figure de l’ennemi intérieur était récurrente, Valls se sent obligé de dire qu’il n’y a pas d’ennemi intérieur, tout en continuant à faire la même chose que ces prédécesseurs. Il ne fait aucun doute qu’il est conseillé par les mêmes personnes que Sarkozy ou Guéant, Alain Bauer parmi d’autres. Et la situation est toujours la même, les processus en cours continuent. Alors que la droite a tendance à réduire le nombre de policiers, à développer des unités féroces et à multiplier les technologies et les armements, la gauche conserve tout ça puis embauche et développe en particulier les unités d’occupation (« de proximité »). La succession de la gauche et de la droite aux manettes du gouvernement n’alterne pas les modèles mais les empile, elle assure la continuité de l’État et de son renforcement sécuritaire.

À la fin du livre, vous dites « organisons-nous », comment vous situez-vous politiquement ?

Du côté des opprimés, dans le camp qui veut en finir avec toutes les formes de domination. Je crois que seuls les premiers et premières concernés peuvent s’organiser pour abolir les systèmes d’oppression. Et qu’il faut tisser des alliances. J’essaye de mettre au centre de mon appareillage d’enquête les critiques et les constats des personnes qui subissent et qui luttent. Sous l’étiquette de « l’émeute », le pouvoir définit les révoltes populaires comme des sortes d’accès hystériques, des convulsions de violence sans raisons, mon travail consiste à les réinscrire dans la grande histoire des résistances à l’impérialisme. Je fais de l’enquête pour renforcer les luttes, pour décrire les mécaniques de l’oppression et cerner les rouages faibles. Ce système ne peut tenir sans la police et la prison. Je pense qu’il faut en changer, en finir avec une économie basée sur le pillage du monde au profit d’une minorité, et je crois qu’il faut pour cela rompre aussi avec les sociétés pyramidales, même celles où l’on choisit ses maîtres… Je crois que nous pouvons réussir à construire une société basée sur l’autogestion, l’entraide et le partage, sans chefs ni argent, où tout sera pour tous et où le peuple s’organisera par lui-même. La police passera alors pour une machine de abomination archaïque.

Mathieu Rigouste, La domination policière, une violence industrielleLa Fabrique, 258 pages, 15 euros.

Leur presse (propos recueillis par David Doucet et Jean-Marie Durand, LesInrocks.com, 11 décembre 2012)

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 13:11

Salut à Tou-te-s

Le nouvelle équipe de Sans Remède est (pas mal) contente de vous annoncer la sortie de son n° 4.

Trois nouveaux et nouvelles contributeur-trice-s ont rejoints la rédaction du journal. Il en a profité pour doubler de volume (ou presque) et tend vers une ambition encore jeune mais que nous espérons sensible de réflexion plus large sur le rôle de la médecine dans notre monde…

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Nous espérons donc d’autant plus que vous prendrez quelques minutes pour nous faire part de vos avis, retours, critiques…

Vous trouverez le nouveau numéro en lecture ou téléchargement sur le site internet :

sansremede.fr

Pour les envois d’exemplaires papiers, n’hésitez pas à nous envoyer un mail… nous tâcherons de vous les faire parvenir ou de vous indiquer ou vous pouvez en trouver.

Au plaisir de vous lire

Sans Remède – Mailing, 11 décembre 2012


Préambule

Sans remède est composé d’une équipe d’anti-professionnels de la santé, à croissance exponentielle, qui rit parfois malgré son sérieux.

Sans remède est un journal sur le pouvoir psychiatrique et la médicalisation de nos vies, alimenté par des vécus, des confrontations et des points de vue, dans une perspective critique.

Sans remède ne reprend pas à son compte les termes de malade, d’usager, de soigné. Nous sommes des individus avec leurs histoires, leurs aliénations, leurs souffrances, leurs plaisirs, leurs combats, jamais de symptômes.

Sans remède propose l’auto-administration du terme « psychiatrisé-e » à tou-te-s les individu-e-s subissant le pouvoir psychiatrique, dans et hors les murs de l’hôpital.

Sans remède n’est pas radicalement contre la prise de médicaments. Nous refusons le recours massif et systématique à la médication.

Sans remède parle d’enfermements, du pouvoir psychiatrique et de ses effets, autant dans les murs qu’en dehors. L’exercice de ce pouvoir n’est pas que le fait des médecins, il nous implique toutes et tous. Il requiert notre acceptation de manière douce ou violente.

Sans remède ne propose pas de critique constructive pour penser un nouvel enfermement psychiatrique. N’importe quel soutien apporté à l’autre ou rapport de soin devient critiquable dès qu’il s’institutionnalise. Il ne s’agit pas ici de réinventer l’hôpital ou un quelconque lieu de soin.

Sans remède n’est pas qu’un journal papier, c’est aussi une tentative, avec les moyens du bord, de s’organiser ensemble pour éviter le plus possible d’avoir recours à l’institution.

Sans remède ne laisse pas de tribune aux membres de l’institution psychiatrique, car d’autres moyens d’expression sont à leur disposition, au service de ce pouvoir.

Face à la psychiatrie et à la médicalisation du monde, il s’avère nécessaire de poursuivre la critique, dans la perspective de se défendre et de s’organiser.

« Vous êtes sur terre, c’est sans remède »

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 13:09
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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 11:49
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Reçu le 12 décembre 2012

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 12:35
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Union locale CNT-AIT du Puy de Dôme

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 19:43

« Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis des siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail. »

Le droit à la paresse de Paul Lafargue reste, plus d’un siècle après sa publication, un classique de la critique du travail et de l’exploitation...

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 11:31

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Télécharger la Chronique de Youv sur papier

Notice

« Les Noirs veulent plus que les Blancs : voilà le cœur d’un problème insoluble, ou soluble seulement avec la dissolution de cette société blanche. Aussi les Blancs qui veulent sortir de leur propre esclavage doivent rallier d’abord la révolte noire, non comme affirmation de couleur évidemment, mais comme refus universel de la marchandise, et finalement de l’État. Le décalage économique et psychologique des Noirs par rapport aux Blancs leur permet de voir ce qu’est le consommateur blanc, et le juste mépris qu’ils ont du Blanc devient mépris de tout consommateur passif. Les Blancs qui, eux aussi, rejettent ce rôle n’ont de chance qu’en unifiant toujours plus leur lutte à celle des Noirs, en en trouvant eux-mêmes et en en soutenant jusqu’au bout les raisons cohérentes. »

Guy Debord, Le Déclin et la Chute de l’économie spectaculaire-marchande (brochure de 1966 sur les émeutes de Los Angeles de 1965)

Incontestablement, l’année 2011 marquera à jamais dans l’histoire du monde la date phare du grand réveil des pauvres et des opprimés, partout galvanisés par cette première victoire que fut la chute soudaine du clan mafieux-policier qui vampirisait ouvertement la Tunisie. Ce que le spectacle a fallacieusement qualifié de « printemps arabe », pour pouvoir mieux le circonscrire dans le temps et dans l’espace, n’en est pas moins un simple épisode d’une révolte globale, commencée en 2005, « année du Dragon » prolétarien en France et en Chine, poursuivie notamment par les luttes de masse des migrants clandestins d’Europe et d’Amérique, ainsi que par une vague planétaire d’émeutes de la faim, et qui dès 2011 atteignait, entre autres pays « arabes », le Burkina Faso, le Sénégal, l’Espagne, le Sin-Kiang, et parvenait même à porter le feu au plus près du Saint des saints de la Phynance mondialisée, quand les insurgés de Hackney et de Tottenham anéantirent à jamais le flegme proverbial des spéculateurs anthropophages de la City de Londres. Ainsi, de la France de 2005 à l’Angleterre de 2011, c’est le cœur même de la vieille Europe impériale — de cette soi-disant « civilisation » raffinée qui serait mère de la démocratie, de la liberté, des droits de l’homme, quand elle n’est que barbarie fondée sur la conquête brutale, l’esclavage, le despotisme — qui se voit menacé par la montée de la violence révolutionnaire, elle-même produit de la montée de la violence économique et sociale du système.

Pour étouffer cette menace si terrible et si proche, le spectacle doit donc d’abord en fabriquer l’image négative, la représentation-repoussoir devant générer la peur et la haine de la « majorité » du « peuple » — c’est-à-dire en fait des petits propriétaires croyant avoir encore quelque privilège à perdre, les malheureux ! On a ainsi mis en avant, alors que la figure de l’Arabe terroriste commençait déjà à se dissoudre, rongée par l’expression sourde du doute et du mépris, une image nouvelle, née plus ou moins spontanément des tréfonds négriers du système capitaliste : le voyou noir à capuche, archétype du sauvage moderne, de cet autre inquiétant, sans foi ni loi, sans nom, sans visage même, avide de toute cette misérable pacotille qu’on lui fait miroiter, incapable de s’exprimer autrement que dans un sabir maladroit, dont on se moque, objet aussi de savantes controverses juridico-théologiques (dernières en date : est-il licite de l’emprisonner pendant des années sur simple dénonciation anonyme ? 2010-2011, cas des frères Kamara de Villiers-le-Bel — et de l’abattre sans motif ? 2012, cas de Trayvon Martin, en Floride) — et qui pour comble, s’est infiltré aujourd’hui dans toutes les capitales du Vieux Monde, pour y troubler la décence commune sinon l’ordre public. Que faire ? Voici résumée la vision bourgeoise du monde, à laquelle adhère encore une importante minorité des populations d’Europe, et que de très actifs militants, à la base comme au sommet, s’emploient à défendre — contre vents émeutiers et marées insurrectionnelles, perçus comme autant de sombres présages de la barbarie qui vient, et qui en réalité sont les flammes qui doivent dévorer toutes les tristes ruines de la barbarie qui s’en va.

Mais n’y a-t-il pas, tout de même, au moins une part de cruelle vérité dans ce dangereux et ténébreux personnage, aussi caricatural soit-il ?, se plaît-on à rétorquer aussitôt, et d’évoquer telle ou telle scène hideuse et tragique, tout en sachant pertinemment qu’elle n’est qu’une représentation partielle de la réalité : ainsi en France, ce très médiatisé « gang des barbares » dirigé par une indéniable brute à la peau noire, dont la monstrueuse bêtise est bien attestée par son inébranlable conviction de pouvoir s’enrichir en s’en prenant au premier juif venu (alors que nul n’est censé ignorer que les Français de souche blanche et catholique ont eux-mêmes dû renoncer, il y a deux tiers de siècle, à cette tradition héritée de leur Moyen Âge), et qui permettait à un crevard d’écrivain, fier auteur d’un gros livre prétendant reconstituer ce sordide fait divers [Morgan Sportès, Tout tout de suite, paru en août 2011 aux éditions Fayard], de faire sa tournée de promotion en travestissant son monstre de foire en quasi-porte-parole des émeutiers d’Angleterre [Ainsi dans un entretien donné à l’AFP en août 2011, repris par divers titres de presse : « Ces gosses n’ont aucune empathie. Ils sont tous soudés par l’obsession morbide du “tout, tout de suite” […] “Tout, tout de suite”, [c’est aussi] ce qui motive les spéculateurs financiers et les jeunes émeutiers anglais. Au vu de cela, mon livre est d’une brûlante et terrifiante actualité… »].

Eh bien, oui ! Ces noirs barbares, ces sauvages modernes existent, et menacent en effet l’ensemble des « principes » et des « valeurs » de ceux qui hier s’imaginaient invincibles conquérants « civilisateurs » du monde, et aujourd’hui s’imaginent dernier carré des défenseurs du monde « civilisé » — cet ensemble de « principes » et de « valeurs » qui n’est rien d’autre que le mensonge permanent qui couvre l’irrépressible sauvagerie qui réside au cœur du monde capitaliste. Qui peut s’étonner qu’un système barbare produise des barbares ? La vérité, c’est que ce système ne produit que des barbares ; et pour qui se prennent-ils ? Est-ce l’autoproclamé « gang des barbares » qui en France s’est enrichi sur la peau des juifs, ou ne serait-ce pas plutôt la respectée famille Schueller-Bettencourt ? Qui est vraiment le cannibale de qui ? Les pauvres, ou les riches ?

C’est, certes, une vérité cruelle, qu’en France comme en Angleterre, des hommes encore qualifiés de barbares ou de sauvages, et massivement destinés, comme chacun sait, aux corvées les plus pénibles, soient dès leur plus jeune âge oubliés, méprisés, soupçonnés, contrôlés, insultés, humiliés, et dès lors qu’ils osent se révolter, matraqués, enchaînés, enfermés, parfois impunément assassinés. Et si l’un de ces révoltés tente malgré tout de prendre la parole, pour expliquer lui-même — sans sociologue ni journaliste pour lui tenir la main — le sens de sa révolte, il sera bâillonné.

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Interview clandestine de l’auteur, depuis la prison

Preuve en est, irréfutable, cette Chronique de Youv derrière les barreauxdont nous entamons ici la republication — avec l’autorisation de son auteur — en une série de brochures (l’œuvre étant encore en cours de rédaction) : ces « chroniques » se présentent en effet comme autant de clandestines bouteilles à la mer jetées par un de ces naufragés de la société, échoué depuis de longues années entre les quatre murs d’une cellule de neuf mètres carrés (pour deux, la norme), originellement publiées sur un compte Facebook du même nom, en flagrante infraction de tous les règlements carcéraux, puisque librement postées sur le réseau grâce à un de ces satanés téléphones hi-tech qui entrent désormais en prison presque aussi facilement que les savonnettes de haschisch. C’est donc probablement sur demande expresse de l’Administration Pénitentiaire que les gestionnaires de Facebook ont censuré les soixante-treize premières chroniques, en fermant tout simplement le compte, trois mois après sa création. Quelques internautes partisans de la liberté d’expression ayant été, comme c’est heureusement l’habitude, plus rapides que les censeurs, ont pu sauver cette première série de chroniques de l’autodafé — lui aussi hi-tech — tranquillement ordonné par l’État français : qu’ils en soient tous ici chaudement remerciés (spéciale dédicace au site val-fourre.com des pionniers d’Express D, que connaissent déjà tous les amateurs de rap digne de ce nom). N’ayant nous-mêmes aucune confiance en l’avenir immédiat de la liberté d’expression sur Internet (car il est clair maintenant que les ennemis de la révolution s’apprêtent à commettre, en toute légalité, un autodafé multimédia à l’échelle planétaire du réseau), nous nous sommes dit qu’il fallait au plus vite mettre à l’abri de ces aléas bureaucratico-technologiques un témoignage aussi important pour la juste compréhension de la révolte radicale de cesprésumés « nouveaux barbares » qui font suer de peur, de haine et de mépris tous les bourgeois d’Europe, en en établissant une édition correcte [Nous avons donc, pour la commodité de la lecture, corrigé les « fautes » dites « d’orthographe et de grammaire » commises par l’auteur, la graphie du texte original ayant été assez malmenée par l’incompétence unanimement dénoncée de l’Éducation dite scandaleusement « prioritaire », et bien sûr par les conditions d’oppression qui ont présidé à sa rédaction et à sa publication clandestine. (Inutile de citer aucun de tous ces faiseurs de phrases et de livres inutiles, qui n’ont pas tant de bonnes excuses, et qui ne font guère mieux, comme le savent toutes les miséreuses qu’ils exploitent à la tâche à domicile au salaire minimum — comme les petites couturières d’antan  dans leurs services de correction.) Hormis ces détails, nous ne nous sommes permis aucune modification  tout le monde peut d’ailleurs aller vérifier en quoi consiste notre travail en comparant notre édition au texte original disponible sur Internet.], imprimable par tout un chacun pour être diffusée sur support papier, durabilité maximale, cent pour cent garanti contre leurs coupures d’électricité. Pour réussir ce qu’ils veulent, il faudra donc bien qu’ils se remettent à brûler des livres, et qu’ils achèvent ainsi de montrer ce qu’ils sont en réalité.

Comme le titre déjà l’indique, l’auteur — qui doit évidemment rester anonyme, sous peine de mitard et autres tortures ou sanctions administratives — ne se prétend pas innocent des faits pour lesquels il a été condamné, et en assume aussi bien la violence que les désastreuses conséquences pour lui-même et ses proches. Âmes sensibles s’abstenir ! Ce qui suit n’est pas un récit de fiction (quoique ces chroniques pourraient fournir à notre avis la base d’un scénario de film à la hauteur de ce qui se fait de mieux aux États-Unis), mais la dure réalité : celle d’un jeune pauvre de cité — l’énorme Val-Fourré, véritable chaudron du négatif qui bout depuis plus de vingt ans dans la lointaine banlieue ouest de Paris — qui n’était pas d’accord pour se contenter de ce qui lui était permis, pas grand-chose, et qui après avoir légitimement protesté à coups de cocktails Molotov dans la sale face des flics — première incarcération —, n’a plus vu d’autre solution que de prendre les armes pour espérer pouvoir un jour se bâtir le palais de ses rêves, pour y mener sa belle et y vivre l’amour. Un tel objectif peut sans aucun doute être critiqué, et surtout pour l’image de la femme qu’il véhicule, vraiment trop désuète à notre opinion ; mais qui voudrait le mépriser pour cette raison ou pour une autre, au point de faire comme s’il n’existait pas, ne prouverait que sa complicité objective avec la censure carcérale — un domaine où s’ouvrent d’intéressantes perspectives d’emploi, depuis que s’infiltrent partout ces satanés téléphones…

La toute première de ces chroniques a été publiée sur Facebook le 16 août 2011 ; ce n’est sûrement pas une coïncidence si ce jour-là, la vieille Angleterre contemplait scandalisée les ruines et les cendres de tout son décorum de bonheur et d’abondance, explosé par une semaine d’unité d’action de la même jeunesse rebelle, et ressortait ses vieilles griffes et ses vieux crocs sous l’aspect d’une ignoble chasse aux pauvres, au faciès, qui devait en expédier des milliers en prison, pour leur apprendre le respect de Dieu qui sauve la Reine. La voix de notre chroniqueur apparaît ainsi comme la réplique immédiate et durable, et d’autant plus cinglante que même le régime carcéral reconnu le plus dur d’Europe se montre incapable de l’étouffer, aux criailleries médiatiques de l’habituelle basse-cour d’experts et de spécialistes mobilisée pour expliquer que puisqu’on n’entend pas parler cette jeunesse rebelle, c’est donc qu’elle ne sait pas parler, et donc qu’il faut parler à sa place, pour conclure que décidément, tout prouve que ces barbares sont des barbares. La bonne société civilisée devait par conséquent faire taire cette voix qu’on n’entend pas, pour qu’on ne l’entende plus : ce qui fut tenté le 24 novembre 2011. Le soir même était publiée une soixante-quatorzième chronique, sur un autre compte Facebook (« Chronique de Youv derrière les barreaux n° 2 ») toujours actif à ce jour, démontrant une fois de plus que le système est incapable de maîtriser certaines conséquences imprévues de son propre « développement » — technologique, mais surtout social : car il y a bien quelqu’un à l’autre bout de ce satané téléphone. Répétons que ce récit n’a rien de fictif : au contraire, il prouve à quel point ce qui est vraiment fictif, c’est la merveilleuse vitrine de ce monde en toc, que les révolutionnaires s’emploient partout à fracasser. À bas la société spectaculaire-marchande ! [Slogan du Conseil pour le Maintien des Occupations, en Mai 68]

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Petite pub faite pour la Chronique n° 2

Il nous faut enfin préciser, à l’attention des arriérés à qui cela pourrait gâcher le plaisir de la lecture, que le héros de ces chroniques est noir, et musulman. Ces deux maladies honteuses, dont la seconde présente assurément un meilleur pronostic que la première, n’ont pourtant ici qu’une seule origine : leur porteur est né avec il y a moins de trente ans en Mauritanie, juste après que cette « République islamique » prétendue « indépendante », devenue pilier de la pseudo-« lutte antiterroriste » dans le Sahara, eut été le dernier pays au monde à abolir l’esclavage, en 1981. Il est vrai que l’on attend toujours la parution du décret d’application de cette loi d’abolition ; mais il reste que nul n’est censé ignorer la loi : tout le monde sur cette planète peut et doit exercer son droit inaliénable à la dignité d’homme libre. L’auteur de cette Chronique de Youv derrière les barreaux l’aura au moins tenté, lui.

Juillet 2012
Éditions Antisociales

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Published by coutoentrelesdents - dans BROCHURES

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