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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 11:28

Afrique du Sud : un mort dans les manifestations d’ouvriers agricoles

De nouvelles violences ont fait un mort mercredi en Afrique du Sud durant des manifestations d’ouvriers agricoles en grève, amenant le gouvernement à intervenir pour demander une renégociation des salaires trop faibles payés par les riches exploitations fruitières et viticoles de l’arrière-pays du Cap.

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Des cagettes de fruits sont brûlées lors de manifestations d’ouvriers agricoles sud-africains, le 14 novembre près de Cape Town.

La ministre du travail par intérim Angie Motshekga a annoncé mercredi que le gouvernement allait abroger le salaire minimum de 70 rands par jour et négocier un nouveau niveau de rémunération dans les quinze jours.

Plusieurs milliers de travailleurs agricoles du sud-ouest du pays réclament depuis une dizaine de jours un doublement de leur rémunération à 150 rands (13,50 euros) par jour.

La plupart, métis ou noirs, gagnent entre 69 et 75 rands par jour, des salaires parmi les plus bas du pays associés à des conditions de travail et de logement souvent abusives, qui ont été dénoncées en 2011 par Human Rights Watch.

Les dirigeants des entreprises agricoles de la région sont généralement blancs, et pour l’heure, ils refusent d’aller au-delà d’un simple coup de pouce, qui porteraient les salaires minimums à 80 rands par jour (7,20 euros).

Les heurts étaient jusqu’à présent principalement à De Doorns, localité qui exporte du raisin de table. Mais le mouvement s’est étendu depuis mardi à l’appel notamment de la confédération syndicale Cosatu, alliée du pouvoir.

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Un jeune homme assis près d’une barricade lors de manifestations d’ouvriers agricoles, le 14 novembre 2012 à De Doorns en Afrique du Sud.

La situation s’est embrasée mercredi, gagnant en particulier la capitale sud-africaine du fruit Ceres et le village voisin de Wolseley, où un homme de 28 ans est mort lors d’affrontements avec la police, tandis que cinq autres manifestants étaient blessés.

La police a précisé avoir fait usage de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc.

“La police ne nous a rien demandé, ils nous ont juste tiré dessus, et les gens sont en colère maintenant (…) il y a un mort et un type qui a pris une balle dans la jambe. La police doit s’expliquer maintenant, car on n’avait pas de problème avec elle. On était seulement en train de se rendre sur les exploitations pour faire grève pour notre argent”, a témoigné Bongani Mtomzale, 20 ans, employé à la cueillette du raisin.

Wolseley offrait un visage désolé dans l’après-midi : multiples barrages de police, pick-ups calcinés, vitrines brisées, tandis qu’une usine de conditionnement se consumait aux abords du village.

Seize localités de la région ont été secouées par les troubles, selon le gouvernement. Des exploitations ont été incendiées.

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Des pneus brûlent lors d’une manifestation d’ouvriers agricoles, le 14 novembre 2012 à De Doorns en Afrique du Sud.

“Les gens ont faim”

L’Afrique du Sud traverse une crise sociale, sans précédent depuis la fin de l’apartheid en 1994, dont la mine de Marikana (nord) est devenue le symbole depuis que la police y a abattu 34 grévistes le 16 août. Des dizaines de milliers de mineurs ont cessé le travail dans tout le pays pour réclamer de meilleurs salaires.

“Marikana débarque dans les fermes !!!”, a annoncé lundi le Cosatu, en appelant les travailleurs agricoles à la grève.

L’Alliance démocratique (DA), principal parti de l’opposition, a dénoncé une tentative de déstabilisation de la province du Cap occidental, la seule qu’elle contrôle. Elle a demandé l’intervention de l’armée.

S’étonnant que des manifestants aient été acheminés par cars entiers, les employeurs d’Agri-SA ont prévenu que le mouvement risquait d’avoir “un impact négatif direct sur la sécurité alimentaire, l’emploi et le commerce extérieur”, la branche, qui emploie quelque 700.000 personnes, étant très exportatrice.

Le gouvernement avait tardé à réagir au conflit minier, mais il semble adopter une tactique différente à l’égard des travailleurs agricoles.

Le Cosatu a en conséquence annoncé la suspension de la grève, prévenant toutefois que “si le nouveau (salaire) minimum n’est pas acceptable, les travailleurs reprendront leur grève le 4 décembre”.

“Le problème c’est que les fermiers ne veulent pas payer un salaire qui permette de vivre”, a expliqué Thobinkosi Nyembe, 51 ans, père de six enfants et employé dans une vigne depuis 1976.

“Les gens ont faim”, a-t-il insisté, estimant que “le mouvement ne s’arrêtera jamais si ce qu’ils donnent n’est pas 150 (rands) par jour”.

Presse esclavagiste (Justine Gerardy, Agence Faut Payer, 14 novembre 2012)


Les inquiétudes des travailleurs agricoles tournent à la violence

La police Sud Africaine affirme qu’une personne est décédée et 5 autres ont été blessé alors que les manifestions des travailleurs agricoles demandant une hausse de salaire se transforment en violence sporadique.

« Nous pouvons confirmer la mort d’un homme de 28 ans à Woseley et cinq autres personnes blessées » selon les déclarations mercredi d’un agent de la police locale Lybey Swartz

Les circonstances de cette mort sont toujours en cours d’investigation, dit elle.

Ce décès est suite à la propagation de la violence qui sévit dans le cœur des terres agricoles dans la région du « Western Cape » suscitant des appels à déployer l’armée.

À divers endroits, la police a utilisé des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes pour disperser les manifestants.

Des magasins ont été saccagés, des champs ont été brûlés, des véhicules ont été incendiés, des pierres ont été lancées et la route principale entre Johannesburg et Cape Town a été bloquée.

Plusieurs milliers d’ouvriers agricoles sont en grève depuis plus d’une semaine, réclament une hausse de leurs salaires pour qu’ils soient doublés à 150 rands (13,10 €) par jour.

À Ceres, la principale ville de la région fruitière du pays, la police a signalé que les événements avaient dégénéré nettement depuis quelques jours.

« Il y a de la violence, les gens sont en grève, les émeutes deviennent de plus en plus grandes » déclare l’officier Nicollene Dyantjie.

La Première ministre et leader de l’opposition régionale, Helen Zille a appelé le gouvernement de l’ANC à déployer les forces armées sud africaines et a exigé du président Jacob Zuma d’intervenir.

Plus de cinquante personnes ont été tuées dans les conflits de travail en Afrique du Sud, ces derniers mois, et notamment dans le secteur minier particulièrement touché.

Le tournant de ces grèves mortelles dans le secteur de l’agriculture inquiètent les décideurs et les entreprises.

Critiqué pour sa mauvaise gestion des crises précédentes, ce mercredi le gouvernement d’Afrique du Sud a tenté de calmer la situation, en soutenant les revendications salariales des ouvriers agricoles en grève.

Décrivant les salaires actuels comme « pas assez » le ministère de l’agriculture a réuni un haut responsable du gouvernement pour discuter de l’augmentation du salaire minimum dans ce secteur.

« Ils n’ont pas de conditions de vie décentes, ils n’ont pas d’eau potable à boire, c’est un problème très basique » dit Palesa Mokomela, porte-parole du ministère de l’agriculture.

Traduit de la presse esclavagiste (SkyNews.com.au, 15 novembre 2012) par nos soins

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 09:19

Besançon : Grève de la faim en solidarité avec les prisonniers politiques en Turquie !

Depuis 2 mois, un large mouvement de contestation agite les prisons turques. Des centaines de prisonniers politiques, dont des députés, élus, avocats, journalistes, activistes anti-militaristes et anti-guerres, étudiants, etc… sont en grève de la faim, d’une part pour le droit à l’éducation en langue kurde et le droit d’utiliser celle-ci dans les tribunaux afin de se défendre et, d’autre part, pour la libération de leur leader Apdullah Ocalan qui est emprisonné sur l’île d’Imrali depuis 1999 et qui n’a pas le droit de rencontrer ses avocats. En effet la grande majorité de ces détenus incarcérés depuis 2009 le sont dans le cadre de l’affaire du KCK (l’Union des communautés du Kurdistan).

Le 12 septembre 2012 (date de l’anniversaire du coup d’État en 1980), 64 prisonniers politiques ont entamé la grève de la faim. Le 22 septembre, 88 autres prisonniers les ont rejoint. Le 5 octobre, ce sont 232 prisonniers qui se sont joints à ce mouvement. Le BDP (Parti pour la paix et la démocratie) et la LDH (Ligue des droits de l’homme) essayent de faire l’intermédiaire entre les prisonniers en grève de la faim et le gouvernement, mais celui-ci refuse tout dialogue avec ces derniers. Suite à ce refus d’autres prisonniers politiques ont rejoint la grève de la faim. Ainsi depuis le 5 novembre, ce sont 10.000 prisonniers politiques qui sont associés au mouvement de grève de la faim dans 70 prisons turques, Ensuite 7 députés du BDP les ont rejoint et ils bénéficient d’un soutien massif de la part de nombreuses organisations associatives, politiques et syndicales telles que LDH, les partis de gauche, les groupes libertaires, les syndicats, les figures intellectuelles… D’après la LDH, aujourd’hui la vie de plus de 400 prisonniers est en danger !

Dès lors, s’en suit une forte solidarité en Turquie et dans les villes européennes afin de faire pression sur le gouvernement turc, pour qu’il reconnaisse les revendications des prisonniers politiques pour leurs droits fondamentaux.

C’est pourquoi, nous, la Fédération anarchiste (FA) de Besançon apportons notre soutien à cette lutte par une grève de la faim symbolique de 10 jours afin d’attirer l’attention des citoyens quelque soit leur origine avant qu’il ne soit trop tard.
Nous soutenons donc les revendications des prisonniers politiques en grève de la faim et exigeons non pas seulement la reconnaissance de leurs revendications, mais aussi la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, à savoir les députés, maires, journalistes, intellectuels, étudiants, avocats et syndicalistes…
Nous exigeons également l’arrêt immédiat de la guerre et la répression étatique, et de trouver une solution pacifique à la question kurde.

Vous pouvez apporter vos idées, votre soutien physique ou moral, vous informer, débattre et poursuivre, ensemble, cette lutte qui se construit à l’échelle internationale.

Passez à L’Autodidacte où se déroule la grève de la faim à l’adresse suivante : 
5 place Marulaz 25000 Besançon
tel : 03 81 82 14 94

Groupe Proudhon, 14 novembre 2012


Besançon : Grève de la faim en solidarité avec les prisonniers politiques de Turquie

Depuis le 5 novembre 2012, 10.000 prisonniers politiques sont en grève de la faim dans 70 prisons turques. Selon la Ligue des Droits de l’Homme, plus de 400 d’entre eux sont en danger de mort. Parmi ces prisonniers politiques, on compte de nombreux syndicalistes, des militants kurdes, des défenseurs des droits humains, des militantes des droits des femmes, etc. qui luttent, comme nous ici, contre l’austérité, les discriminations et la répression.

C’est dans ce contexte que le Premier Ministre Recep Tayib Erdogan relance le débat sur la peine de mort, contexte aussi où le gouvernement AKP renforce la répression contre tous ceux et toutes celles qui luttent contre les attaques anti-ouvrières et liberticides.

Comme dans de nombreuses villes en Europe, des réfugiés de Turquie se sont mis en grève de la faim le 14 novembre à Besançon en solidarité avec les prisonniers politiques et pour populariser cette lutte.

Vous pouvez passer les voir et les soutenir jusqu’au 24 novembre
de 8 heures à 24 heures à la Librairie l’Autodidacte,
5 rue Marulaz à Besançon

Solidarité ouvrière, 14 novembre 2012

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 09:11

“Le secret le mieux gardé de l’affaire de Tarnac”

C’est en février 2011 que parut la première brève sur le sujet : “Ce fut longtemps le secret le mieux gardé de l’”affaire de Tarnac” : un agent britannique, infiltré au coeur des mouvements altermondialistes et environnementalistes européens, a joué un rôle important dans cette enquête” (L’Express). La nouvelle est longtemps restée sans suite, orpheline. Les scandales ne s’importent pas comme n’importe quelle autre marchandise.

Leur naissance doit trop à la conformation morale du pays où ils éclatent. “L’affaire Mark Kennedy”, en Angleterre, a nourri les tabloïds et les émissions à sensation pendant des mois. Elle a conduit à la dissolution de l’unité “d’élite” des services secrets pour laquelle il travaillait, au déclenchement d’une kyrielle d’enquêtes sur les méthodes d’infiltration de la police anglaise, à la démission d’un procureur, au non-lieu de toutes les procédures impliquant de près ou de loin Mark Kennedy, et même à l’annulation de jugements déjà rendus.

Mais le fond du scandale était éthique : il tenait à l’incompatibilité du stupre et du lucre avec l’ethos puritain anglais. Peut-on, dans le cadre de son travail d’officier de renseignement, coucher avec des dizaines de charmantes jeunes anarchistes ? Est-il permis de dépenser plus de 2 millions d’euros, sept ans durant, pour financer les soirées techno, les beuveries, les vacances, les montres-espions à 7000 euros d’un James Bond piercé et tatoué de l’anarchie, et tout ça pour un peu d’information sur les activités des écologistes radicaux, des antifascistes, des militants antiglobalisation ? La sensibilité nationale répondait sans hésitation “non” à ces questions superflues. D’où l’ampleur et la durée du scandale. En Allemagne, où l’on est, semble-t-il, d’abord soucieux des procédures et du sol national, l’affaire Mark Kennedy porta plutôt sur la légalité ou non de l’usage d’un agent étranger sur le territoire allemand.

On peut dresser de l’affaire de Tarnac plusieurs généalogies également scandaleuses, et presque également barbouzardes, mais la plus significative politiquement est celle qui part de Mark Kennedy : car c’est elle qui en dit le plus long sur les arcanes de notre temps. Mark Kennedy travaillait officiellement pour la National Public Order Intelligence Unit, un service de renseignement britannique créé en 1999 afin de combattre le retour de la contestation écologiste et antiglobalisation au Royaume-Uni.

Le déploiement massif d’agents infiltrés dans ces mouvements traduit “sur le terrain” le lancement d’une nouvelle doctrine policière qui se nomme en anglais “intelligence-led policing” et en français, sous licence d’importation déposée par Alain Bauer et Xavier Raufer, le “décèlement précoce”. C’est dans les années 2000 que le Royaume-Uni s’attache, au travers de sa présidence de l’Union européenne, à la diffuser et à la faire adopter par ses partenaires européens ; ce en quoi les autorités britanniques ont réussi, comme elles s’en flattent publiquement : car, avec la doctrine, c’est un ensemble de services, de techniques et d’informations qui pourront être échangés et vendus aux partenaires en question.

Des “informations” sorties de l’imagination fertile de Mark Kennedy, par exemple. La nouvelle doctrine dit ceci : l’engagement politique, dès qu’il dépasse le cadre inoffensif de la manifestation ou de l’interpellation des “dirigeants”, sort du cadre démocratique pour entrer dans le domaine criminel, dans le “préterrorisme”. Ceux qui sont susceptibles de sortir de ce cadre sont repérables à l’avance. Plutôt que d’attendre qu’ils commettent un crime, comme occuper une centrale à charbon ou bloquer un sommet européen ou un G8, il suffit de les arrêter dès qu’ils en forment le projet, quitte à susciter soi-même le projet.

Les techniques de surveillance humaine comme l’électronique à disposition doivent être suffisamment étendues, sophistiquées et partagées. Et comme ces techniques “préventives” ne sont elles-mêmes guère compatibles avec l’ordre réputé démocratique, il faut s’organiser en marge de celui-ci. C’est d’ailleurs en toute franchise ce que répondit le chef du BKA allemand (équivalent local de la direction centrale du renseignement intérieur, DCRI) lorsqu’une commission d’enquête parlementaire s’avisa de l’interroger sur l’affaire Kennedy : “Contre les euro-anarchistes, contre ceux qui s’organisent conspirativement et internationalement, nous devons nous organiser tout aussi conspirativement et tout aussi internationalement.” “Il faut agir en partisan partout où il y a des partisans”, disait Napoléon dans une formule que Carl Schmitt se plaisait tant à citer.

Il ne fait aucun doute que le début des ennuis pour les gens de Tarnac vient d’informations, fabriquées pour certaines, volontairement gonflées pour d’autres, émanant de Mark Kennedy : il fallait bien qu’il justifie son salaire, et ses employeurs, leurs crédits. Des réseaux franco-britanniques de l’ombre auront assuré leur transmission discrète à la DCRI, qui s’est trouvée ainsi piégée, elle, bien plus que ceux de Tarnac. Telle est donc la véritable signification, et le véritable skandalon, de l’affaire de Tarnac. Ce qui se cache sous l’apparence d’un fiasco judiciaire français, c’est la constitution d’une conspiration policière mondiale revendiquée dont Mark Kennedy, officiellement actif dans onze pays, de l’Europe aux États-Unis en passant par l’Islande, n’est à ce jour que le plus fameux pion.

Comme toujours, la prose policière ne contient de vérité qu’à condition de l’inverser terme à terme : lorsque la police dit : “Les euro-anarchistes sont en train de tisser un réseau pré-terroriste européen pour attaquer les institutions”, il faut évidemment lire : “Nous, policiers, sommes en train de doubler les institutions par une vaste organisation européenne informelle afin d’attaquer les mouvements qui nous échappent.” Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a déclaré à Rome que, face aux “processus de radicalisation dans de nombreux pays”, il importait d’accentuer la coopération au sein d’Interpol contre les “formes de violence provenant de l’ultra-gauche, de mouvements anarchistes ou d’autonomes”.

Or ce qui se passe en ce moment en Europe, en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Italie, au Royaume-Uni, ce n’est pas que surgissent ex nihilo des groupes radicaux venus menacer la quiétude de la “population”, mais que les peuples eux-mêmes se radicalisent devant l’évident scandale qu’est l’ordre présent des choses. Le seul tort de ceux qui, comme les gens de Tarnac, sont issus du mouvement antiglobalisation et de la lutte contre la dévastation du monde, c’est d’avoir formé un signe avant-coureur d’une prise de conscience désormais générale.

Au train où vont les choses, il se pourrait bien qu’un jour le refus de l’identification biométrique, aux frontières comme dans la vie, devienne une pratique diffuse. Ce qui constitue la plus lourde menace sur la vie des gens, ce ne sont pas de chimériques “groupes terroristes”, mais l’organisation effective de la souveraineté policière à l’échelle mondiale, et ses coups tordus. L’Histoire nous rappelle que les intrigues de l’Okhrana, la police secrète russe, n’ont guère porté bonheur au régime tsariste. “Il n’est pas de force au monde qui puisse endiguer le flot révolutionnaire quand il monte, et toutes les polices du monde, quels que soient leur machiavélisme, leurs sciences et leurs crimes, sont à peu près impuissantes”, notait l’écrivain Victor Serge. Il délivrait aussi ce conseil dans Ce que tout révolutionnaire doit savoir sur la répression, 1926 : “Si l’accusation se base sur un faux, ne pas s’en indigner : la laisser plutôt s’enferrer avant de la réduire à néant.”

Giorgio Agamben, philosophe et Yildune Lévy, mise en examen dans l’affaire de Tarnac – LeMonde.fr, 14 novembre 2012

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 09:10

La Compagnie des phospates de Gafsa de nouveau paralysée par des sit in

À peine sortie de presque trois semaines de fortes perturbations de la production sur fond de mouvements sociaux dans les principaux centres d’extraction, la Compagnie des phosphates de Gafsa est de nouveau paralysée. Des groupes de jeunes, agissant manifestement d’une manière coordonnée, bloquent depuis mardi l’extraction, la production et le transport du minerai à Métlaoui, Moularès, Rédayef, Kef Eddour, Kef Chefayer et, depuis ce mercredi matin, M’Dhilla. Les carrières, les ateliers, les parcs de matériels et les voies de chemin de fer sont tous occupés par des cohortes de demandeurs d’emploi et des salariés des « sociétés de l’environnement » réclamant leur intégration au sein de la Compagnie mère.

Principal pôle industriel de la région et du pays, la CPG venait de consentir un effort « historique » qui avait consisté à recruter des milliers d’agents de maîtrise parmi les jeunes demandeurs d’emplois des divers centres de production du bassin phosphatier. Sans réussir, apparemment, à briser le cercle vicieux de la contestation sociale et des sit in à répétition.

La compagnie qui, couplée au Groupe chimique tunisien (GCT), l’un des tout premiers employeurs et pourvoyeurs en devises du pays n’a produit, au cours des 10 premiers mois de 2012, que 2,2 millions de tonnes de phosphate marchand, soit moins du tiers de non niveau de production habituel. Plus aucun wagon de minerai n’arrive ni au terminal d’exportation de Sfax ni, surtout, au pôle chimique de Gabès. Ce dernier sera bientôt à l’arrêt après avoir épuisé son stock de réserve. Même pour le marché local, cette situation pose de gros problèmes d’approvisionnement des agriculteurs en engrais phosphatés et azotés, en pleine campagne de semailles…

Un énorme gâchis qui complique la situation de ce qu’aucuns considéraient comme le plus beau fleuron de l’industrie tunisienne. La CPG n’a même pas eu le temps de digérer la rétrogradation de la perspective de ses notes à long termes par « Fitch ratings », pas plus tard que le 6 de ce mois…

Publié par des ennemis de la révolution (Leaders.com.tn, novembre 2012)

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 10:01

Nous ne voulons pas voir les bureaucrates d’Europe Écologie – Les Verts

Depuis quelques jours, des dirigeant-e-s d’EELV prennent position par rapport aux expulsions en cours sur la ZAD : ils/elles expriment leur soutien aux habitant-e-s et appellent à la manifestation de réoccupation du 17 novembre. Depuis que le mouvement d’occupation existe, les dirigeant-e-s d’EELV n’ont fait que s’en désolidariser par presse interposée. Ils/elles ont parlé d’ultras, de violent-e-s agitateurs/ices et d’extrémistes ; et n’ont cessé de dénoncer des actions menées conre l’aéroport et les porteurs du projet.

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Aujourd’hui, des responsables d’EELV se désolidarisent encore des « minorités violentes ». Au cas ou ils/elles ne le sauraient pas, la manifestation du 17 est appelée notamment à l’initiative de ces mêmes « minorités violentes », de celleux qui montent des barricades et lancent des pierres pour défendre leur maison, en l’occurence les occupant-e-s de la ZAD.

Comment peut-on autant chier sur la gueule d’un mouvement, le fragiliser, pour ne pas dire essayer de le broyer ; et en même temps appeler à le soutenir au moment ou il prend de l’ampleur ? Serait-ce l’attrait des caméras ? Si les prétendu-e-s « porte-paroles » d’EELV ont tant envie de parler, ils n’ont qu’à s’expliquer d’abord sur 3 ans de déclarations odieuses à notre sujet.

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TÉLÉCHARGER LE TRACT

De notre côté, nous n’acceptons pas que celleux qui se dissocient des actes de résistance aux expulsions viennent à cette manifestation. Les responsables et figures médiatiques d’EELV ne sont pas les bienvenu-e-s à nos yeux.

P.-S. : À tout-e-s les adhérent-e-s et sympathisant-e-s d’EELV qui luttent sincèrement contre l’aéroport, vous êtes les bienvenu-e-s. Et c’était chouette de partager des moments autour des barricades avec certain-e-s de vous…

Le mouvement d’occupation


Nous voulons une manif, pas une parade

Le 17 novembre aura lieu une manifestation de réoccupation, pensée comme un moment de réaction collective aux expulsions de squats sur la ZAD.

Nous sommes des occupantEs de la ZAD. Nous ne sommes pas dans des logiques de parti. Nous ne croyons pas à la pseudo-démocratie et à son jeu de représentation. Ce qui fait la force de ces moments vécus depuis le déclenchement des expulsions, c’est de se retrouver avec un tas de gens autour de notre refus de ce projet d’aéroport, et du monde qui va avec. Nous voulons que cette manif soit celle de tou-te-s les opposantEs, et que touTEs celles et ceux qui sont en lutte y trouvent une place.

Depuis quelques jours, les stars de la politique politicienne se relaient pour annoncer leur venue. Depuis quelques jours on n’entend plus qu’elles/eux. Nous ne voulons pas que toute l’attention se braque ce jour-là sur quelques têtes d’affiche qui ont déjà tout l’espace médiatique pour s’exprimer, et qui ne fouttront jamais les pieds sur la zone si il n’y a pas 50 caméras pour les accompagner.

Nous voulons une manif d’opposant-e-s au projet d’aéroport, pas un podium pour politicardEs.

AmiEs en lutte, bienvenue !

Le mouvement d’occupation

Vu sur le site internet des occupant-e-s de la ZAD, le 12 novembre 2012

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 09:58

Trois individus ont lancé samedi soir un téléviseur sur des policiers venus les interpeller après une bagarre dans un café à Houyet, a indiqué le parquet de Dinant. Deux policiers ont été blessés.

Les trois auteurs se trouvaient précédemment dans un café de Houyet où ils se sont battus avec un client. Ils sont ensuite retournés au domicile de l’un d’eux, un appartement situé non loin du café. À l’arrivée des policiers, les trois individus ont provoqué les forces de l’ordre depuis la fenêtre de l’appartement. “Ils leur ont dit de venir les chercher. Quand les policiers se sont engagés dans la cage d’escalier, relativement étroite, pour les interpeller, l’un des trois individus a lancé une télévision. Deux policiers ont été blessés. L’un a notamment du être recousu”, a précisé le parquet de Dinant. Ils ont tous les trois été interpellés et déférés devant le juge d’instruction de Dinant ce dimanche après-midi.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Belga, 11 novembre 2012)

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 09:56

Communiqué de presse  des occupant-e-s de la ZAD
À propos de l’agression d’un vigile par un groupe de 20 personnes près de la ZAD

Nous apprenons aujourd’hui par la presse qu’un vigile aurait été agressé dans la nuit du 12 au 13 novembre par un groupe d’une vingtaine de personnes, devant le lieu-dit la Pointe. Parce que ce lieu était récemment encore occupé et qu’il a été muré depuis le début de la vague d’expulsions le mardi 16 octobre, la Préfecture s’est empressée de dénoncer une action des opposants. Elle en a profité pour ressortir son sempirternel discours de dissociation entre opposants historiques et nouveaux venus présumés violents.

Nous voulons rappeler que sur le terrain cette dissociation n’existe pas et que c’est toutes et tous ensemble que nous luttons contre ce projet d’aéroport. Nous voulons également rappeler que jusqu’ici toutes les actions de solidarité effectuées en lien avec la lutte de la ZAD ont été revendiquées. Ça n’a pas été le cas pour l’action de cette nuit. Pour nous il est donc impossible de nous prononcer dessus en l’état.

L’hypothèse d’une manipulation est pour nous envisageable, cette action tombant parfaitement pour détourner l’attention de ce qui reste l’essentiel : la préparation de la manifestation de ré-occupation du 17 novembre, et d’une manière générale l’amplification de la lutte contre le projet d’aéroport.

Vu sur le site internet des occupant-e-s de la ZAD, le 13 novembre 2012


Notre-Dame des Landes : un vigile blessé dans la nuit

INFO LE FIGARO – La victime, prise à partie par une vingtaine d’inconnus dans la nuit de lundi à mardi, a été grièvement brûlée aux mains et aux bras. Sa voiture a été incendiée.

Un vigile a été grièvement blessé dans la nuit de lundi à mardi alors que ce dernier surveillait un ancien squat évacué par décision de la justice sur la commune de Fay de Bretagne (Loire-Atlantique), sur une zone de délaissement où située à proximité de l’endroit où devrait s’installer le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Vers 3h30, l’agent de gardiennage a été pris pour cible par une vingtaine d’inconnus cagoulés et armés de gourdins alors qu’il était posté, au volant de sa voiture, devant une maison récemment évacuée. Les agresseurs ont aspergé son véhicule de produit inflammable. « Ils ont discuté pour savoir s’ils le laissaient dedans avant de finalement le sortir et le rouer de coups », a précisé Michaël Doré, sous-préfet de la région Pays de la Loire. Le vigile est parvenu à s’enfuir, pieds nus, tandis que les inconnus ont incendié son véhicule.

La victime a été blessée aux mains et aux avant-bras et a été admise aux urgences du centre hospitalier de Nantes où elle s’est vue délivrer 5 jours d’ITT.

Les agresseurs ont pris la fuite avant l’arrivée du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig). L’enquête a été confiée à la Compagnie de Chateaubriand.

750 hectares à bitumer

Le projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes est au cœur de vives polémiques et de violentes manifestations.

Environ 500 personnes selon la police, 3.000 à 3.500 selon les organisateurs, se sont encore rassemblées samedi dernier à Rennes contre ce projet porté par le premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, réclamant le maintien des terres agricoles et dénonçant le bétonnage et un « projet obsolète ».

Le projet va couvrir « 1.650 hectares, avec une surface à bitumer de 750 hectares dans un premier temps », a assuré un organisateur. Situé à 30 km au nord de Nantes, le projet a été confié au groupe Vinci, qui chiffre son coût à 560 millions d’euros.

Gendarmes blessés en novembre

« En lançant les opérations d’expulsion des occupants de la zone, de destruction de leurs habitats et de leurs biens, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et actuel premier ministre, a choisi de mettre la force publique au service d’intérêts privés », avait fait valoir samedi Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, dans un communiqué.

Dès le 7 novembre dernier, six gendarmes ont été blessés sur le site dans des heurts avec des opposants au projet, selon un bilan de la préfecture de Loire-Atlantique. Les forces de l’ordre, qui intervenaient pour libérer une route des barricades qui y avaient été érigées, ont été attaquées par une « quarantaine d’assaillants particulièrement résolus ». Ils utilisaient « des bouteilles incendiaires, des frondes et des projectiles métalliques ».

Publié par le barbouze de service (Christophe Cornevin, LeFigaro.fr, 13 novembre 2012 à 10h48, mis à jour à 16h07)


Christophe Cornevin : « fabricant d’épouvantails » (c’est Schneidermann qu’il le dit et c’est Libé qui publie, c’est dire si c’est vrai… lol !!),  lanceur d’alerte à Malibulldozer…

Marrant, le gus a pondu un bouquin sur les indics. La vidéo de présentation par notre « grand reporter au Figaro » ici :

Christophe Cornevin, auteur de « Les Indics ».

Troublant, il semble être spécialisé sur la nébuleuse-mouvance-anarcho-autonome-d’ultra-gauche-gnagnagna :

Christophe Cornevin, fidèle lèche-cul de la droite régimaire ;

Fabrication d’épouvantails, mode d’emploi.

Comme quoi, il sait de quoi il parle…

Mais le clampin a plus d’une corde à son arc et il est finalement spécialisé en tout. Et ce « tout » comprend :

• la violence « ethnique » des « gangs africains » ;

• l’islamisme rampant qui va jusqu’à menacer les taules françaises.

Bref, c’est une ceinture noire du journalisme d’investigation sérieux.

Infozone, 14 novembre 2012

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 12:04

Notre-Dame-des-Landes : six gendarmes blessés, trois arrestations

Trois opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes (Loire-Atlantique) ont été interpellés lors d’affrontements avec les forces de l’ordre mercredi matin, a-t-on appris auprès de la préfecture et de la gendarmerie. Six gendarmes ont été légèrement blessés lors de ces échauffourées.

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Les forces de l’ordre sont intervenues pour détruire des barrages établis depuis lundi sur la RD281, route secondaire qui traverse la zone d’aménagement du futur aéroport. “Cette intervention a été rapidement perturbée par un groupe d’une quarantaine d’assaillants particulièrement résolus, utilisant des bouteilles incendiaires, des frondes et des projectiles métalliques”, a précisé la préfecture de Loire-Atlantique dans un communiqué.

Des heurts ont régulièrement lieu depuis la mi-octobre entre les militants écologistes et les gendarmes mobiles qui interviennent pour les déloger des maisons désaffectées et des cabanes parfois construites dans des arbres et situées sur le terrain prévu pour accueillir le nouvel aéroport. Ces opérations policières doivent ouvrir la voie au lancement des travaux préparatoires prévus au début de l’année 2013.

Opposé à ce projet, Europe écologie-Les Verts (EELV) appelle à une grande manifestation de “réoccupation” le 17 novembre au matin sur le site. Implanté à 30 kilomètres au nord de Nantes, le nouvel aéroport, critiqué en raison de son inutilité et de son coût financier et écologique, doit voir le jour en 2017.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Sipa, 7 novembre 2012)


Les locaux du PS touchés par une vague de vandalisme anti-”Ayraulport”

Une vingtaine de fédérations, section ou permanences d’élus socialistes ont été vandalisés ces trois dernières semaines par des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Cette vague de dégradations touche principalement les régions du grand Ouest et Paris.

La fédération du Maine-et-Loire, à Angers, a été la première touchée dans la nuit du 16 au 17 octobre. La façade a été la cible de jets d’oeufs et de peinture et l’inscription “Vinci-PS même combat, solidarité ZAD” a été taguée au sol, en référence à la zone d’aménagement différée où doit être construit l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, rebaptisée “zone à défendre” par ses détracteurs.

D’autres fédérations ont été prises pour cibles : Rennes (Ille-et-Vilaine) le 19 octobre et dans la nuit du 26 au 27, Dijon (Côte-d’Or) dans la nuit du 19 au 20, Limoges (Haute-Vienne) dans la nuit du 21 au 22, Besançon (Doubs) dans la nuit du 30 au 31, Tulle(Corrèze) dans la nuit du 2 au 3 novembre, Bordeaux (Gironde) et La Rochelle (Charente-Maritime) dans la nuit du 5 au 6.

Plusieurs sections ont également été vandalisées : Arles (Bouches-du-Rhône) dans la nuit du 24 au 25, Brest dans la nuit du 29 au 30 et Douarnenez (Finistère) dans la nuit du 5 au 6 novembre.

À Paris, la permanence de la députée Fanélie Carrey-Conte dans le XXe arrondissement a été frappée dans la nuit du 21 au 22 octobre, puis la fédération départementale dans la nuit du 30 au 31 et les sections des Ve et VIe dans la nuit du 2 au 3 novembre. Trois nouvelles dégradations ont été commises mercredi matin vers 10h30 contre la section du IIIe, la permanence du député Patrick Bloche dans le XIe et la fédération départementale, située dans le même arrondissement.

“Tremblez !”

D’après les témoignages recueillis par Sipa auprès des fédérations PS touchées, les auteurs de ces actes de vandalisme ont à chaque fois revendiqué leur opposition au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. “La ZAD est partout. Tremblez !”, pouvait-on lire sur les murs de la fédération de Charente-Maritime, tandis que la section d’Arles était ornée d’un inébranlable “ZAD vaincra. Mon peuple survivra. On fait voler le PS en éclat”.

Le nom du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes de 1989 à 2012, apparaît souvent dans des inscriptions dénonçant “l’Ayraulport” de Notre-Dame-des-Landes, comme à Dijon, Tulle ou Douarnenez, quand il n’est pas directement traité de “vendu” comme à Bordeaux.

Ces graffitis s’accompagnent régulièrement de bris de vitrines et de jets de peinture. Le PS a systématiquement déposé plainte auprès de la police ou de la gendarmerie.

“Vandalisme politique”

“Trop c’est trop ! Ce sont des actes inadmissibles qui s’attaquent au fondement même de la démocratie. Le PS n’acceptera pas que certains puissent s’abriter derrière des pseudo-causes pour perpétrer des actes de vandalisme politique”, a déclaré à Sipa le porte-parole du PS, David Assouline. “Il doit y avoir une réaction énergique pour ne pas que cela se poursuive”, a-t-il ajouté.

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes, qui s’étend aussi sur trois communes voisines, est le théâtre d’affrontements fréquents entre les opposants au projet d’aéroport qui occupent le terrain et les forces de l’ordre chargées de les en déloger.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Sipa, 7 novembre 2012)


Une nouvelle section PS vandalisée à Paris

FAITS DIVERS – La section PS du 3e arrondissement de Paris a été vandalisée cette nuit. Ce serait la cinquième permanence du Parti socialiste visée en deux semaines.

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Les membres de la section PS du 3e ont eu une bien étrange surprise en ouvrant les portes de leur local ce matin. Des inscriptions telles que “des légumes pas du bitume” avaient été marquées en couleur sur le trottoir, au 40 rue Charlot.

“C’est inquiétant”

Cet acte de vandalisme serait en rapport avec le projet d’aéroport de Notre-Dame-les-Landes près de Nantes. “Nous avons déjà eu des problèmes par le passé des dégradations. Mais c’est la première fois que les tags sont reliés à ce projet”, se désole Flore Bolter de la section PS.

Sur le sol, devant le local, on peut lire en rose “non à l’Ayrauport” et “PS gare à tes fesses” ou encore “des légumes pas du bitume” en vert. Des phrases loin d’être effrayantes mais qui agacent tout de même la section. “C’est quand même inquiétant. En terme de démocratie, s’attaquer à une section ce n’est pas un bon symbole”, considère Flore Bolter.

“Ce sont de véritables agressions”

Le maire de Paris a immédiatement réagi à la nouvelle. “J’apprends avec consternation les actes de vandalisme commis contre les locaux du Parti socialiste dans le 3e arrondissement de Paris (…). Ces actes sont de véritables agressions contre des lieux où se vit au quotidien la démocratie à Paris”, a écrit Bertand Delanoë qui a assuré sa “solidarité” aux élus et militants.

Du côté des Verts, Barbara Pompili, la coprésidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale et dont le parti est opposé au projet d’aéroport, a indiqué que ces actes sont le fait d’”activistes d’extrême gauche qui sont dans la lutte pour la lutte”. Pendant l’émission “Questions d’Info” organisée par LCP/France Info/AFP/Le Monde, elle a ajouté qu’ils “sont minoritaires” dans le combat anti-aéroport auquel prennent part agriculteurs locaux et écologistes. “Dans cette lutte, il y a d’autres personnes “vraiment pas extrémistes, qui sont jetées dehors, notamment les agriculteurs, mais aussi tous les expropriés”, a indiqué l’élue.

Ce serait la cinquième section PS en deux semaines à être visée, selon Le Parisien. Les locaux des 20e et 11e arrondissements ont aussi été touchés les 22 et le 31 octobre et ceux 5e et 6e arrondissements ce samedi.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (MetroFrance.com, 7 novembre 2012)

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 11:54

Cela fait maintenant plus de 3 Semaines que des Anarcho-Autonomes Ultras-Mon-Cul qui font pousser plein de vrais légumes sans pesticides et construisent des cabanes dans les arbres résistent aux agressions et ravages provoqués par un envahisseur capitaliste des plus béliqueux.

Ce matin [mercredi 7 novembre], vers 8 heures les talkies nous signalent la venue de 20 camions blindés de Play-Mobiles en provenance de Fay-de-Bretagne qui se dirigent rapidement vers les barrages nord.

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À peine arrivées, les forces du désordre se déploient rapidement et prononcent les trois sommations de rigueur en mode accéléré avant de foncer en mode gros bourrins sur le premier barrage qui est aussitôt repris.

Les tirs de lacrymos fusent accompagnés d’explosions de bombes assourdissantes.

Une quinzaine de camions bleu-marine, des véhicules de la DDE et une grue alignés le long de la D281 témoignent de la lourdeur du dispositif répressif mis en place par la Préfecture de Loire-Atlantique.

Le deuxième barrage tombe, les légions de César progressant à chaque charge d’une 50 de mètres. Petit à petit, ils arrivent au niveau du chemin du Sabot sous une épaisse fumée.

Le dispositif policier continue tout au long de l’assaut à se renforcer pour finalement former un mûr compact d’au moins 150 Play-Mobiles.

Les zadistes et sympathisant.e.s qui leurs font face sont moins nombreux et surtout beaucoup moins bien équipés. Tout le monde a en esprit la défense du Far-Ouezt jusqu’à là préservé des saccages perpétrés sur la ZAD depuis maintenant plus de 20 jours par les chiens de garde de Vinci et de sa filiale AGO.

Les tirs de Flash-balls sont limités par la présence continue de plusieurs journalistes qui peuvent témoigner à tout moment de violences policières. Les flics cherchent à nous blesser sans témoin et un de nos camarades est atteint par un tir tendu de flash-ball dans la jambe juste au dessus de la rotule.

Les dégénérés casqués n’hésitent pas à lancer de nombreux jets de gaz au dessus de nos épaules. Certaines cartouches de lacrymos nous tombant directement sur la tête. Plusieurs grenades assourdissantes explosent parfois tout près de nous..

Plusieurs fois d’affilé l’atmosphère est rendue irrespirable par les gaz. Protégées par l’épais écran de fumée, les forces terroristes de l’État saucialo-fasciste continuent leur progression sur la route.

Au niveau du chemin de la Chèvrerie, les Play-Mobiles prennent une nouvelle barricade grâce à leur appareillage guerrier sophistiqué et à leur supériorité numérique, forçant les zadistes et sympathisant.e.s à se replier derrière une nouvelle barricade proche de la maison du Far-Ouezt. L’hélico de la gendarme déboule avec son fracas rotatif, mais une fusée éclairante est lancée en sa direction et il fait demi-tour.

Au bout de trois heures de charges successives, les Play-Mobiles reprennent plus ou moins un contrôle très précaire de la route pour permettre aux collabos de la DDE de remblayer les trous dans la chaussée et d’embarquer ce qu’il reste des barricades à l’aide d’une grue dans des camions prévus à cet effet.

Sauf que… C’est un convoi de Play-Mobiles, de CRS et de machines stationnées sur une route bordée de haies de trois mètres de haut et de petits bois touffus. Les keufs n’ont aucune visibilité de ce qui se passe autour d’eux. Cachés dans les fourrés, les camarades transformés en guérilleros bocagers, les harcèlent de cailloux, d’œufs de peinture, de verres, de pétards, sur tous les points du convoi, du sud au nord.

Des collabos de la DDE et des véhicules de chantiers évitent de peu des bouteilles lancées sur la route, et les flics censés les protéger réagissent avec un temps de retard, à l’aveuglette, bombardent de lacrymos des champs où il n’y a que du maïs et des taupes.

Ces invertébrés laissent même, au cul du convoi, un véhicule de fonction du Conseil Général sans protection pensant qu’il n’y aura personne, mais des camarades jaillissent des fourrés, pètent une vitre avec une bouteille en verre vide et disparaissent la seconde qui suit.

S’engage alors un face à face surréaliste dans un champ qui relaie le D281 au Far-Ouezt tout proche. Un de nos camarades habillé en Gaulois se met à railler ces imbéciles de romains alignés le long du champ comme des quilles de jeu :

« Allez dire à Rome que son empire s’arrête ici ! »

« Je n’ai pas envie de vous tuer mais j’ai besoin de vos crânes pour boire de la bière ! »

« J’ai embrassé ma femme ce matin et mangé de la chair humaine, je suis fort et prèt à mourir ! »

« Au delà de cette limite (il plante son épée) je ne garantis plus votre sécurité ! »

Sous le chant d’une clarinette et le rythme d’une batucada les Play-Mobiles se gâsent tous seuls comme des cons à plusieurs reprises sous les risées et insultes. Un pique nique s’organise dans le champ face aux flic. Certains font bronzette au soleil. Le face à face dure jusqu’à 14 heures qui marque le départ des forces de répression de l’État saucialo-fasciste.

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Notre-Dame-des-Landes, ZAD, la barricade du chemin Bellish

Cet acharnement Ripoux-blicain contre les habitant.e.s des 2000 hectares de lande et de bocages qui composent la ZAD ne fait que renforcer notre détermination et nos convictions.

Le Premier Sinistre Jean-Marc Ayrault s’acharne encore et toujours sur son projet mégalo, bien plus soucieux de satisfaire l’appétit vorace des actionnaires de Vinci plutôt que de mettre en pratique une politique au service du bien-être commun de toutes et de tous.

Cette dernière attaque de la ZAD montre l’absurdité d’un système tout entier qui vacille, menacé par les outrances successives qu’il a lui-même engendré.

La résistance à ce projet d’Aéroport absurde et à la destruction totale de la ZAD avant bétonnage n’est pas prête de s’arrêter.

En poursuivant sur le chemin du tout répressif, l’État, par les actions scandaleuses de destruction de nos lieux nos de vie, jette aux yeux de l’opinion publique, qui s’interroge de plus en plus du bien-fondé de l’opération César, un spectacle révoltant, lamentable, injustifiable.

À l’heure du réchauffement climatique, de la catastrophe de Fukushima et d’une gestion dévastatrice de la crise économique tournée au service des seuls intérêts spéculatifs et financiers, rien ne peut justifier une opération policière disproportionnée pour réaliser un projet industriel et commercial déjà obsolète avant le début de sa mise en chantier.

À Athènes, à Barcelone, à Notre-Dame-des-Landes comme ailleurs, nous refusons de laisser nos vies entre les mains d’une oligarchie criminelle et sociopathe.

Les saucialos-fascistes pratiquent chez nous la politique de la terre brûlée, aveuglés par la seule flamme qui les anime. Celle de la préservation des intérêts du capital et des grands groupes privés comme Vinci alors que toute l’Europe est traversée par une crise sociale, écologique et politique sans précédant.

Les grands discours pseudos écolos de l’alliance socialos-verte ne changent rien à la mascarade électorale de mai qui a abouti à un nouveau monstre politique rose-vert après des années de sarkozysme tout aussi destructeur et nuisible. Monstre qui détruit tout sous nos yeux.

Le bilan de la journée reste, somme toute, assez modeste pour les Play-Mobiles et leurs version citadine, les CRS : 5 barricades pétées en presque 6 heures… Une présence policière hallucinante pour un résultat proche de zéro. De nouvelles barricades fleurissent au même endroit que les anciennes un peu partout le long de la route bloquée depuis 5 jours.

Il est hors de question de laisser une oligarchie irresponsable décider plus longtemps à notre place. Ce qui est bon pour les actionnaires de Vinci ne l’est pas pour nous.

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Nous voulons faire pousser nos légumes, apprendre à nous passer d’un système oppresseur en recherchant l’autonomie qui nous en émancipera.

La résistance continue de s’amplifier sur la ZAD grâce à la solidarité qui s’est mise en place,les actions contre le PS et Vinci, les initiatives citoyennes de désobéissance civile les plus diverses et la présence nombreuse de nouvelles/nouveaux camarades sur les barricades et pour la phase de reconstruction.

Tous les jours de nouvelles personnes solidaires soit nous rejoignent dans la lutte, soit viennent nous apporter réconfort moral.

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Nous voulons une vie riche, pas une vie de riches.

Le capitalisme crève, aidons-le !

Vinci dégage !

Des habitant.e.s de la Zone d’Autonomie Définitive

Bob 92 Zinn, 7 novembre 2012


[Le terrorisme d'État ne passera pas !] Un témoignage sur les expulsions dans la forêt de Rohanne

J’avais rejoint sept camarades en haut de la dernière cabane à expulser dans la forêt de Rohanne. C’était le 31 octobre. On s’amusait bien là-haut, peut-être grâce à l’anxiété, à la tension palpable, partagées. On faisait des blagues, on se distribuait les équipements dispos. On a bricolé un baudrier avec une longe. À regarder tout ça de haut pendant vingt minutes, on s’est sentiEs fortEs. à un moment en bas ça a chauffé, des hommes en plastique tout peinturlurés ont encerclé notre arbre et viré nos soutiens au sol, violemment. … Dans quelque temps, ca va être notre tour… Ils ont approché un manitou (un godet avec un bras télescopique de 16 m, je crois) et après quelques tergiversations, deux tortionnaires et un sauveteur (sic !) de haute montagne (re !) se sont embarqués dans le godet et ont été hissés à notre hauteur pendant que l’OPJ au sol nous sommait de descendre en disant « nous n’emploierons pas la force ». À cinq on fait la tortue (position solidaire, assis en rond, bras et jambes entremêlés), tandis que trois autres potes grimpent plus haut pour empêcher que l’arbre ne soit coupé. D’ailleurs il est toujours là. Le premier tortionnaire éventre la bâche à coups de couteau, l’autre attend en retrait, le sauveteur alpin communique avec le sol. Une fois entré, le type se pose, nous mate. “C’est un steack” il dit. Et puis il va au travail. Clé cervicale (il a essayé de m’arracher la tête), étranglement, doigts tordus … il m’a aussi un peu broyé le genou. C’était un moment bizarre, où j’ai vu comme la peur me disciplinait. Je veux dire, j’ai eu plusieurs fois conscience d’occasions de le frapper, même dur. mais la douleur qu’il me faisait, et son calme … le pouvoir et l’ appui de l’État et de la loi, dans ses mains à lui … j’ai pas osé, tant mieux peut-être. J’ai demandé aux copinEs de me lâcher. Pardon. Saucissonné, je résiste mollement, essayant juste de le freiner. Et ma tête me rappelle que je suis plus mou en tout cas qu’un godet de manitou. La mâchoire d’acier se referme pour une fois littéralement, dans mon dos. Je passe la descente avec un genou sur la nuque. De quel droit ? Tout ça là, d’où ? Au sol c’est les robocops qui me prennent en charge. Je passe trois heures menotté serré à un arbre à voir mes codescenduEs traînéEs là dans le même état que moi, yeux enfoncés, baffes et clés de partout, mâchoire d’acier et tête de brute. Et puis ensemble à essayer de nous foutre de la gueule des condés, à les mettre dans la merde éthique, attendre qu’iles aient peur du noir et des louves, que tout ça se casse de chez nous. Illes s’embourbent eux-mêmes, nous, on les emmerde. Nous on habite ici, on partira pas, mieux : on va s’installer, partout où l’État pose ses sales pattes, ses dangereux appétits, ses gros yeux. Faudra devenir moins peu, ce qui paraît en chemin, et aussi cesser de penser qu’i suffira de lancer des pierres [Oui mais aussi, c’est ça ! Pourquoi on les frappe pas ? « La question n’est pas de savoir pourquoi des gens jettent des pierres sur la police, mais pourquoi il y en a si peu ? » Je voudrais mieux pas aller en prison si je sais pas que des potes m’y trouveront. La citation est de Wilhelm Reich, CQFD vous êtes rien que des menteures, j’l’ai jamais eu mon lance pierre ergonomique ! (private joke)]. Mais bon, j’ai espoir. À bientôt !

Vu sur le site internet des occupant-e-s de la ZAD, le 6 novembre 2012

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 11:51

Dimanche matin [4 novembre], vers 5h15, des inconnus ont cassé les vitres du commissariat à Kuringen et y ont bouté le feu. Les dégâts sont considérables et le comico restera fermé pendant au moins une semaine. Au moins une salle a été ravagée par le feu, le reste du bâtiment a été endommagé par la fumée et l’eau.

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Brèves du désordre, 8 novembre 2012

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