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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 14:40
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Published by coutoentrelesdents - dans MUSIQUES
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 12:24


 

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 10:31

Nous publions le calendrier des premières initiatives du Camping NoTAV de Chiomonte (Val de Suse, Turin, Italie). Le calendrier est en cours de finalisation et sera progressivement mis à jour.

Du 11 au 22 juillet 2012.

MERCREDI. 11/07

9h Rassemblement devant le tribunal de Turin pour soutenir les camarades NoTAV Nina et Marianna.

18h Rdv au camping pour une initiative.

VENDREDI. 13/07

16h Rencontre avec le partisan Ugo Berga organisé par l’Association Nationale des Partisans de Bussoleno-Chianocco-Foresto.

Débat / / URBEX : Decadence Urbaine : Quelle vie ? – Images de l’archéologie industrielle. Vidéos, photos et témoignages du passé et du présent industriel. Alessio Barrettini introduit un voyage à l’intérieur des ruines du progrès. Quelle vie dans les décombres ? Quel avenir ?

À suivre débat.

SAMEDI. 14/07

21h Représentation théâtrale de Ascanio Celestini.

à suivre concert avec I Molesti.

DIMANCHE. 15/07

5h Excursion sur le mont Rocciamelone, départ au cimetière de Mompantero.

16h Débat organisé par l’Association Nationale des Partisans de Bussoleno-Chianocco-Foresto.

LUNDI. 16/07

21h ASSEMBLEE POPULAIRE

MARDI. 17/07

21h Discussion et débat avec les comités contre les incinérateurs à Rome et à Naples.

MERCREDI. 18/07

18h Rdv au camping pour une initiative.

21h Débat IL Y A TRAVAIL ET TRAVAIL – Quelles sont les entreprises qui travaillent à la construction du TAV ?

JEUDI. 19/07

19h Apéritive et dîner.

Concert de”Shaman Festival” et à suivre musique de Radio NoTAV.

VENDREDI. 20/07

16h Rassemblement informatif à Susa au sujet de la campagne IL Y A TRAVAIL ET TRAVAIL – Quelles sont les entreprises qui travaillent à la construction du TAV ? Rassemblement devant l’entreprise Lazzaro.

20h30 Dîner et concert au campement de Suse.

SAMEDI. 21/07

21h Promenade nocturne autour du chantier.

DIMANCHE. 22/07

21h Concert de RED EDGE (Blues).

NoTAV FRANCE

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Published by coutoentrelesdents - dans EVENEMENT
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 10:23
Chers camarades

La lutte des mineurs continue et se radicalise en Espagne, voici quelques nouvelles vidéos.


Hier, les troupes spéciales de la garde civile ont pris d'assaut la commune minière de Ciñera (province de Léon) Voir la vidéo qui date d'hier.

Ils ont procédé à plusieurs arrestations. Le Léon et les Asturies sont en état de siège avec de nombreux check-points. 

Et pourtant les mineurs ne se rendent pas, ils se radicalisent. Dans une trentaine de communes des Asturies et du Léon, ont lieu des véritables combats y compris dans les collines. 

Plus de 5.000 mineurs s'affrontent aux forces de la garde civile dépêchées par le gouvernement fasciste du PP pour mater la grève. C'est le laboratoire européen de répression des salariés en lutte radicale pour défendre leurs emplois.

En 1934, c'était le colonel FRANCO (deux ans avant le coup d'Etat de 1936) qui avait maté la grève des mineurs dans le sang. Aujourd'hui, l'histoire se répète. 
Dans une des vidéos vous pourrez observer l’assaut contre la commune de Ciñera, les arrestations qui s'ensuivent suite à la prise du village et la réaction de la population qui depuis les balcons insulte les flics.
  
Merci de diffuser partout. La solidarité de classe s'impose ! Ne laissons pas les mineurs se faire broyer par le silence des médias du capital.































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Published by coutoentrelesdents - dans LUTTES
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 10:20

Le communisme libertaire est la voie de l’émancipation des agriculteurs-trices comme des ouvriers-ères, mais dans l’immédiat il est déjà possible d’élever les luttes sociales pour sortir de la situation sociale dramatique à laquelle ils et elles doivent faire face.

Le 25 janvier 2012, J.-P. Pernault, préférant habituellement les aléas métrologiques aux difficultés sociales des travailleurs-euses, consacre 2 minutes de son JT aux nombreux suicides de la profession agricole. Cette apparition dans l’univers usuellement aseptisé des médias dominants illustre le niveau de délabrement social dans lequel se trouve le secteur agricole et mérite de s’y arrêter un instant.

Travailler plus pour mourir plus

Les exploitants agricoles, représentant 60% de la force de travail du secteur agricole [AGRESTE PRIMEUR n° 276 Ce chiffre comprend le travail saisonnier. Les exploitants représentent 84% de la force de travail permanente.], présentent un risque de suicide 3,1 fois supérieur aux cadres et font partie de la première profession à risque selon l’INVS [Institut National de Veille Sanitaire]. On estime qu’il y a 400 suicides d’agriculteur par an.

Outre un taux de suicide record, témoin d’une détresse professionnelle importante, les travailleurs-euses de la terre sont largement sujets aux accidents du travail, particulièrement aux accidents mortels. Selon les dernières statistiques, on note un risque deux fois supérieur d’accidents du travail pour les exploitant-e-s agricoles par rapport aux travailleurs-euses salarié-e-s tout secteurs confondus et un taux d’accident mortel 7 fois supérieur [Ces taux ont été calculés avec les chiffres parus dans l’Observatoire des risques professionnels et du machinisme agricole Supplément La revue du praticien Vol 57 du 15 juin 2007 pour la profession agricole et Risque accident du travail : Tableaux sur la sinistralité 2010 détaillée par CTN et n° de risque de la Direction des Risques Professionnels pour les salariés (étude téléchargeable)]. Pour ce qui est des salarié-e-s agricoles, nous avons des statistiques similaires. Pour les survivant-e-s, il reste l’ensemble des risques de longues maladies lié à l’utilisation de produits toxiques (phytosanitaires, produits d’entretien de salle de traite…) et les TMS liés aux nombreux travaux de force.

Derrière ces chiffres, nous avons une panoplie d’histoires dramatiques à la Zola. On trouve des agriculteurs-trices avec enfants ayant des revenus trop faibles pour alimenter la chaudière, des agriculteurs-trices faisant des travaux de forçats (sortir plusieurs tonnes de fumier à la fourche) car en incapacité financière de réparer leur tracteur, des paysans-annes lourdement endetté-e-s suite à un accident grave ayant entraîné une longue incapacité de travail (indemnisé à hauteur de 330€ par mois par la MSA), des drames familiaux multiples etc. etc. [Ces illustrations sont issues d'expériences directes ou rapportées par des proches].

Actionnaires : faiseurs de misère

L’idée principale de la Politique Agricole Commune (PAC) était de rationaliser et de mécaniser l’agriculture pour libérer de la force de travail et assurer le développement industriel de l’Europe. À l’issue des Trente Glorieuses, le capitalisme entre dans sa mutation libérale accentuant la pression économique sur les travailleurs-euses de la terre et entraînant la course à l’agrandissement structurel.

Durant la période des années 50 aux années 70, les gouvernant-e-s ont poussé à l’intensification de l’agriculture pour assurer le besoin de main d’œuvre nécessaire à la progression des profits capitalistes. Ensuite les capitalistes ont intensifié la pression économique pour accroître leurs profits sur la marge commerciale des produits agricoles. Par exemple, le prix du kilo de viande de porc est de 1,3 €, soit moins que dans les années 80, obligeant les éleveurs-euses à avoir plus de truies par actif pour dégager le même revenu avec les conséquences pour l’environnement que l’on connaît. Le syndicat agricole majoritaire et ultrapuissant, la FNSEA, est largement complice des choix politiques agricoles de par son pouvoir dans les chambres d’agriculture.

FNSEA, syndicat des bourgeois

Bien que largement majoritaire aux élections professionnelles (55% en 2007) et avec de nombreux adhérent-e-s la FNSEA ne défend que les intérêts d’une minorité de koulaks [Désigne la minorité des paysans riches lors de la révolution russe appartenant objectivement à la classe capitaliste en opposition aux petits paysans opprimés par le capitalisme et le régime tsariste] modernes. En effet, trois des présidents de la FNSEA ont eu par la suite de grandes responsabilités étatiques (Debatisse secrétaire d’État, Guillaume ministre, Guyot président de la FAO) et le président actuel Xavier Beulin possède 500 ha et est le patron de Sofiprotéol dont la mission est « d’investir et innover pour le développement et la structuration de la filière française des huiles et protéines végétales ».

Aux différents niveaux de l’organisation, il y a des agri-entrepreneurs [Ces responsables syndicaux sont bien souvent présidents de l'association foncière locale, soit des propriétaires fonciers en même temps que chefs d'entreprise] possédant des structures importantes dont les moyens capitalistes offrent un avantage comparatif conséquent par rapport à la majorité des exploitants agricoles. Aussi leur intérêt économique immédiat est d’accroître la pression économique pour favoriser leur développement personnel.

Pour maintenir son pouvoir sur des paysans-annes pressuré-e-s par ses choix politiques, la FNSEA est omniprésente dans les organisations professionnelles, dans les banques et assurances agricoles, dans la presse professionnelle et présente des personnes pour le pouvoir exécutif national ou régional de droite ou de gauche selon les opportunités [Par exemple Sophie FONQUERNIE, vice-présidente du conseil régional de Franche-Comté (PS) chargée de l'agriculture est 5e secrétaire de la FRSEA Franche-Comté (niveau régional de la FNSEA) et François GUILLAUME, président de la FNSEA de 1979 à 1986 et qui fut ministre de CHIRAC de 1986 à 1988 et est depuis député UMP de Meurthe-et-Moselle].

http://juralib.noblogs.org/files/2012/06/031.png

Les Paysan-annes alimentent un (énorme) tas de bureaucrates

En plus d’une pression économique intense et d’une domination politique omniprésente, les agriculteurs-trices supportent une armée mexicaine de bureaucrates [De témoignage direct, on a un cadre par conseiller technique dans la chambre d'agriculture de Franche-Comté]. Les récentes contraintes législatives de nature écologique se traduisent par un niveau bureaucratique supplémentaire avec des agents pour rédiger les cahiers des charges, suivre les pratiques, faire le bilan des mesures… Du côté des agriculteurs-trices, les partenaires et exigences administratives explosent, contraignant un travail déjà fastidieux, le tout entouré d’un mépris social plus ou moins diffus.

MSA, Chambre d’agriculture, Parc nationaux, Natura 2000, PAC, Parcs Naturels Régionaux, organismes de Formation, Safer, Services Vétérinaires, Fisc, coopératives… exigent une multitude toujours croissante de paperasses et de démarches coûteuses. Si on prend les services vétérinaires, il faut avoir identifié les animaux par deux boucles sur les oreilles, enregistrer chaque traitement vétérinaire par cinq champs obligatoires (produit utilisé, dose, animal traité, numéro d’ordonnance, date de fin de traitement). Il faut également noter toute la généalogie des mises bas (sur 500 brebis ce n’est pas trivial !)…

Pour couronner le tout, les capitalistes de l’agroalimentaire poussent à l’accroissement de normes sanitaires pour limiter la concurrence des petits ateliers de transformation ou des structures semi-industrielles comme les coopératives de transformation laitières.

Salarié-e-s agricoles, le lumpenprolétariat des temps modernes

Si les ouvriers-ères sont aujourd’hui une classe fantôme [Expression de J.-P. Levaray (Annexes de Tranches de Chagrin) pour signifier que dans l'univers médiatique et culturel majoritaire les apparitions des ouvriers-ères sont anecdotiques], c’est particulièrement le cas des salarié-e-s agricoles car largement absents des statistiques étatiques et syndicales. La plupart sont des travailleurs-euses saisonniers pour les travaux de récolte de l’arboriculture, vigne ou de travaux ponctuel de surcharge comme les conducteurs-trices de moissonneuses batteuses, les tondeurs d’animaux, bergers… Pour ce qui est des travaux de récolte, il y a des nombreuses personnes en difficultés sociales car n’ayant pratiquement aucune autre source de revenu avec de nombreux-euses sans-papiers. Les conditions de travail y sont souvent difficiles avec des rémunérations à l’heure minables, un isolement social important dû au rythme de vie décalé qu’implique vivre des saisons.

Pour les saisonniers et salarié-e-s de l’élevage, il est fréquent d’être seul face à son patron avec les risques de harcèlement au travail que cela implique. Ces salarié-e-s effectuent régulièrement du travail nocturne non majoré, des heures supplémentaires gratuites… avec très peu de moyens de se défendre sans risquer de perdre son emploi.

Retraites paysannes : c’était pas la peine de se faire chier !

À l’instar des ouvriers-ères, trop peu d’agriculteur-trices arrivent à la retraite et pour celles et ceux qui ont cette « chance », c’est enfin la délivrance : 659 € par mois pour les « chefs d’exploitation » et 523 € pour les « membres de famille »… un eldorado avec un minimum vieillesse à 742 € par mois, un seuil de pauvreté à 880 euros et 375’000 par mois pour Michel Rollier patron de Michelin (343 SMIC), le patron le mieux payé en 2010 [Pour les barèmes des retraites agricoles, le seuil de pauvreté Wikipédia et pour Rollier et le revenu des autres grands patron du CAC40].

Cotisant à un régime spécifique, les agriculteurs ont une retraite indexée sur les résultats de leurs exploitations dans leur carrière. Les gouvernants-es justifient cela par le fait que les agriculteurs-trices ont des dividendes de leurs possessions agraires. C’est largement vrai pour les koulaks mais douteux pour une grande partie de paysans-annes qui finissent leurs carrières avec des dettes supérieures à la valeur de « leurs » exploitations et ainsi que pour les salarié-e-s de l’agriculture.

Pour sortir de la misère, il faut sortir les fusils

Si les agriculteurs-trices font partie des opprimé-e-s les plus accablé-e-s, ils sont sans doute celles et ceux qui adhèrent le plus à l’idéologie de leurs oppresseurs avec de fortes sympathies pour la droite et l’extrême droite. Cela s’explique principalement par l’amour incommensurable des paysans-annes pour la possession de leur outil de production (surtout foncier agricole et troupeau).

Anarchistes, nous pensons que l’émancipation de celles et ceux qui travaillent ne peut se faire que dans le cadre d’une société collectiviste où ce qui sert à produire est le bien commun de toutes et tous au service de toutes et tous. Aussi, nous pensons que mis à part les koulaks, les travailleurs de la terre ont tout intérêt à combattre les tenants du capital pour une meilleure valorisation de leur travail et à se battre pour la propriété collective et la démocratie directe ne pouvant perdre qu’une vie de misère et de souffrance.

Si pour nous, le communisme libertaire est la voie de l’émancipation des agriculteurs-trices comme des ouvriers-ères, il est dans l’immédiat possible d’élever les luttes sociales pour sortir de cette situation dramatique. Lutter pour la réquisition immédiate des terres locatives, l’augmentation des prix d’achat des produits agricoles, alléger les contraintes bureaucratiques… sont des pistes de luttes à mener contre la classe capitaliste pour les travailleurs-euses de la terre en attendant de tordre le coup à celles et ceux qui nous pourrissent la vie.

Johann, Lons-le-Saunier
Infos et analyses libertaires n° 90, mars-avril-mai 2012

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 10:18

USA : une application pour filmer la police

Un groupe de défense des droits civiques du New Jersey (Est des États-Unis) vient de mettre à disposition du public une application pour téléphone portable qui permet d’enregistrer et de filmer discrètement la police.

Sur son site internet, l’ACLU (Union américaine pour les libertés civiles), explique que cette application gratuite, baptisée “Police tape” et disponible depuis mardi dernier, permet “d’enregistrer et de stocker discrètement et de façon sécurisée un échange avec la police”.

Cette application pour Android, qui peut être téléchargée depuis le site, est un “outil essentiel pour la responsabilité policière”, a expliqué Deborah Jones, directrice exécutive de l’ACLU du New Jersey. “Trop souvent des incidents graves de mauvais comportements ne sont pas signalés parce que les citoyens pensent qu’ils ne seront pas crus.”

Cette application diffère des enregistreurs classiques en ce sens qu’elle disparaît de l’écran une fois qu’elle est lancée, évitant ainsi que la police n’intervienne pour y mettre fin. Elle permet aussi l’envoi à l’ACLU du fichier, pour conservation et analyse. Elle contient également des conseils légaux sur les droits des citoyens face à la police.

L’ACLU du New Jersey précise sur son site que plusieurs tribunaux ont reconnu le droit des citoyens de filmer des policiers en exercice. Une application similaire pour téléphone Apple sera disponible plus tard cet été, selon la même source.

Leur presse (Agence Faut Payer, 6 juillet 2012)

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Published by coutoentrelesdents - dans MEDIA
9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 15:47

Derrière l’urgence, la bêtise. Retour sur le week-end de résistance du Chefresne
Avancer en ayant oublié sa tête c’est revenir en ayant perdu un bras

Retour sur le week-end de resistance au Chefresne

Laisser place à la fragilité ou tout détruire.

Je me suis fait tirée dessus par un flic.
J’ai 15 impacts de métal dans le corps et ils y resteront ; la jambe, l’os du genoux, le vagin, le sein, le bras. Le nerf de mon bras droit a été sectionné, on a du opérer. Dans un an peut être je retrouverai ses capacités.

J’écris pour qu’”on” ne puisse pas dire qu’”on” ne savait pas. Qui veut savoir sait.
J’écris pour qu’on arrête de nous censurer, frapper, enfermer, tuer derrière une soit disant démocratie et un soit disant état de droit.
J’écris parce que je n’en peux plus qu’on renvoie les violences aux pays lointains et pauvres en se décharge lâchement des questions révolutionnaires qui se posent en Tunisie, en Lybie, en Égypte, en Syrie … disant qu’en France c’est pas la même, qu’en France c’est différent, et même pire…
Écrire parce qu’à 20 ans j’ai subie, vu et entendu trop de violences policières derrière des vitrines de mensonges et de propagande marchande.
Écrire parce qu’il m’est insupportable de sentir cette boule d’angoisse dans mon ventre quand je croise un flic, et ce brouillard de solitude et d’impuissance face au système policier.
Écrire faute hurler que ça ne peut plus durer, et de prendre acte.
Écrire parce que la liberté dans la civilisation occidentale est un mensonges meurtrier.
Écrire parce qu’il y a trop de silences et de mensonges sur la répression, sur nos luttes, sur les dangers du nucléaire, entre autre, sur la violence du système.

Cette fois-ci, ça s’est passé au Chefresne, une commune qui résiste à l’implantation d’une ligne très haute tension de 170 km de long (cette ligne participe à la création d’un gigantesque réseau de circulation d’information mondial, avec non seulement vente d’électricité mais aussi contrôle des populations et automatisation de leurs échanges avec l’administration centrale. Le courant électrique sera produit par des éoliennes en mer du Nord, par des centrales nucléaires comme l’EPR de Flamanville, mais aussi mécaniquement par les trois réacteurs de Tricastin qui sont maintenant libérés de l’alimentation électrique de l’usine Eurodif qui a fermée ; antitht.noblogs.org/255).
Mais je porte en mois bien des blessés, bien des morts, bien des non dits, pas qu’en France, pas qu’ailleurs.
Je porte en moi des prisons pleines et je sais les impunités à répétions pour les bourreaux légitimes.
Amin Bentounsi a été assasiné le 21 avril par balle, dans le dos, et suite à ça des policiers manifestent armés, en uniforme, revendiquant le droit de tuer en prevention.
Depuis leur mise en services le flash ball, les grenades assourdissantes et celles de desenclerment ont fait beaucoup de blessés, des œils perdus, des plaies, des handicaps, des morts ; personne n’a gagné devant la justice.
Je sais des villes de plus en plus sécuritaires, un arsenal juridique de plus en plus liberticide, le perfectionnement du contrôle de la population en meme temps que celui des frontières.
J’écris parce que j’en ai marre qu’on me demmande si “ça va”. À ceux à qui j’ai dit “oui”, la politesse ou l’habitude.
Bref.

Nous nous sommes fait tirés dessus sous des pylones THT qui pullulent dans la campagne, dans un désastre mondial qui menace de péter à tout moment et dans lequel on nous voudraient civilisé, passif. Nous, à force, dépossédés de presque tout; de notre histoire, de son sens, du langage, de l’information, de nos corps, de nos désirs, de notre temps, de nos vies. Alors qu’on nous voudraient inoffensifs, craintifs, non violents, je ne veux pas qu’on me parle comme à “la malade”, qu’on m’infantilise, qu’on me plaigne. J’ai besoin qu’on prenne soin des uns des autres, pour durer, j’ai besoin qu’on riposte aussi. J’ai besoin, pour guérir, d’un système sans flics, sans pouvoir.
Oui, tenons compte des dégâts d’un fragment de guerre sociale explicite, de son lot de douleurs et de violence, mais n’abandonne pas, organisons nous. Ce qui ne tue pas rend plus fort parait-il, à condition de ne pas se mentir.

Vous voulez des détails ? Les mass-médias sont venus dans ma chambre d’hôpital avant l’opération. Un médecin généraliste, présent sur le camps, avait témoigné des violences policières et de l’utilisation d’armes de guerre (grenades de Dé-encerclement, grenade assourdissantes, gaz lacrymogène, matraque…) laissant de nombreux blessés. Il avait été formidable sur le camps mais là il arrivait géné ; les mouches à merde du pouvoir, autrement dit les journalistes, voulaient filmer les impacts de métal dans les corps pour diffuser le témoignage. Pas d’image, pas de parole, c’était leur chantage. Ils restèrent une heure dans la chambre, tentant de se défendre de la bassesse de leur journaux (voir les revues de presse sur : www.percysoustension.fr) et de leur démarche.
En voyant, sans surprise, ce qui en sort, un rectificatif s’impose.

L’avancée des travaux de la ligne rend plus qu’urgente et nécessaire une résistance concrète et de terminée sur les infrastructures.
“Il est maintenant évident et nécessaire, vu ce que nous imposent les pylônes dressés sur nos terres, que beaucoup de personnes sentent l’envie en eux d’agir directement contre ce maillon faible de l’industrie nucléaire vu l’inacceptable répression des opposants, les droits fondamentaux des personnes bafoués, les humiliations qu’inflige RTE à la population.” (extrait de l’appel Tous au Chefresne, wk de resistance ; www.stop-tht.org/)

Ces lignes participent à la dépossession de nos vies et s’imposent avec la même arrogance et le même fascisme que l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le tgv entre Lyon et Turin, la centrale à gaz au Finistère, les éco-quartiers dans nos villes gentrifiées ou encore que les prisons à visages humains, belle image de l’hypocrisie du merdier actuel.
Alors d’où vient la violence ?

On le sait et on peut s’en indigner après coups, mais il est important de le rappeller : les appels publiques de rencontres ou d’action entrainent inévitablement un énorme déploiement du dispositif policier : Occupation policière et militaire du territoire, contrôle et fouilles de ceux qui y passent, surveillance (hélicoptères, dispositif d’écoute), renforts entrainés au terrain (dans le cas du Chefresne, la spig, les garde mobile de Blain, entrainé sur la lutte de Notre-Dame-des-Landes). ILs étaient plus de 500 armés sous les pressions d’une préfecture traumatisée par Valognes (ou la perte de la maitrise d’un territoire).
Leur volonté semble clair : casser le mouvement, faire mal, physiquement et moralement.

Alors que les mass-media construisent méticuleusement la figure du dangereux radical qui veut en finir (avec on ne sait quoi) et qui vient de loin pour ça (figure menaçante et complètement dépolitisée), ils passent sous silence les luttes et la répression croissante qu’elles subissent. Un territoire qui résiste est souvent occupé militairement, comme on le voit au Chefresne, à Notre-Dame-des-Landes ou encore au Val de Suse ; Sur fond d’expropriation, d’expulsions se déroulent quotidiennement les pressions psychologiques, financières, judiciaires et policières. Derrière la soit disant liberté de penser : l’interdiction d’agir. On nous tanne d’être non violent sous une violence croissante.

Le 24 juin, une manifestation est partie vers le château d’eau, lieu de rencontres et de résistances, expulsé le mercredi 20 juin. Un autre cortège, dont je faisait partie, est allé en direction des pylônes (deux debout et un encore au sol). Il est difficile de dire s’il faut définitivement abandonner toute action de masse annoncée, si c’était un casse pipe d’aller à ce qui ne serait qu’affrontement anticipé par des flics mieux équipés, de se dire que la peur l’envie d’annuler était presente la veille et le matin et qu’elle était peut être sagesse. Il semble important de questionner nos mode de prise de descision dans des moments d’urgence et de “spectacle” comme celui-ci. “La marche pour l’honneur” mentionné dans un retour (lien ci dessus) laisse un triste arrière gout de ces armées de déja-vaincus avançant vers leur perte. Être transversales, imprévisibles, inattendus pour ne pas devoir devenir force militaire… Un ami me dit après coup “cette fois encore on est pas passé loin de la mort, un d’entre nous aurait pu y rester”.
Dans la campagne grise de gaz nous n’avions pas le rapport de force ou l’intelligence nécessaire pour ne pas se faire repousser assez rapidement et violemment vers le camp. On entendait des détonations, des cris et sur la dernière charge les regards que je croisais étaient effrayés ou souffrants. Les lignes de flics, en entendant “il y a des blessés, du calme” se sont mis a charger en gueulant et tirant. Après avoir eu l’impression de bruler, j’ai eu celle de perde mon bras, puis la peur qu’ils nous tirent dans le dos ou qu’ils arrêtent. Quelqu’un m’a saisit et m’a sortie de là.
À ceux qui disent que la guerre est finie, je leur dis qu’elle est latente, cachée, mais qu’on peut compter nos morts, pour ne pas les oublier. Un opposant est passé il y a quelque années sous un train castor qu’il a voulu bloquer en s’enchainant sur la voie. D’autres y ont laissé leur tendons, brulé par la disque use des flics qui voulaient les enlever, d’autres … la liste est incomplète. Combien de morts par le nucléaire, de Hiroshima à Fukushima en passant par ceux qu’on cache chez nous, combien de tonnes de déchets qui s’entassent, combien d’irradiés, et combien de faux débats démocratiques ?

Là, c’était une tente médic pleine de blessés. Tristement mais efficacement les gestes et les réflexes se mettent en place : soigner dans l’urgence, maitriser sa douleur et accompagner celle des autres, évacuer malgré les barrages de polices, éviter celui qui bloquaient l’accès à l’hopital de st Lo, attendre deseperement les pompiers bloqués, subir la réquisition d’un de leurs véhicules pour évacuer un policier égratigné au détriment d’une fille risquant de perdre la vue…

En arrivant à l’hopital, je raconte tous ça en montrant mon corps mutilé. On s’indigne, on s’énerve, on déplore dans le service hospitalier pas familier des violences policière de la France de 2012. Certains auraient voulu aller à la manifestation mais travaillaient, certains m’ont dit en levant le poing de continuer la lutte, d’autres n’en revenait pas, quelqu’un m’a dit “nous avons fait la guerre en Normandie, on sait ce que c’est”. J’ai au téléphone un responsable de l’accessibilité des soins de l’hôpital de st Lo (par rapport au barrage, deux fourgons et une lignes de garde mobile sur la route-sur la voie d’accès au CHU). Je répète, je dis que les pompiers n’arrivent pas à accéder au camp, il me répond qu’il fait ce qu’il peut. Il ajoute surtout qu’il reçoit, depuis le matin, des pressions de la préfecture pour avoir le nom et la nature des lésions des blessés du Chefresne. Il m’assure que le secret médical ne permet aucune fuite. Je lui dit de tenir face aux pressions et je le remercie pour cela.

Je serai transférée et opérée. Je vous passe les moments où, dans cette chambre, j’ai eu l’impression d’être en taule ou que j’ai craint l’arrivée des flics, les moments où l’étonnement des gens me donnait envie de leur dire mais ouvre les yeux et informe toi, l’inquiétude pour ceux resté au camps, l’envie de parler avec tous ceux qui ont vécu ce moment, l’envie de dire que je n’en veux qu’aux flics, l’envie de casser la télé ou d’occuper le plateau au moment des infos régionales…

Je sais juste qu’un moment me hante ; cette heure entière où, mon bras anesthésié dans la salle d’attente du bloc opératoire, je n’ai pu m’empêcher et m’arrêter de pleurer. Pas que mon bras, pas que ces éclats, pas que le stress, mais la détresse de se savoir partie prenante d’une guerre pacifiée et dont les raisons comme les conséquences ne resteront connus que d’un petit nombre de camarades, noyées dans une indifférence générale.

J’ai une grosse question dans la gorge, que faire maintenant par rapport à cette violence policière. Je sais que je n’ai rien à attendre de cette justice de classe sinon une tribune ou une médiatisation du problème. Et encore. Je la sais quotidienne cette violence. Je nous sais nombreux enragés. Je nous sais un peu seuls et démunis aussi.
Déjà j’en profite pour affirmer que ce n’est pas être violent que d’aller avec casque masque à gaz et protection en manifestation, c’est la condition de notre survie physique.
Ensuite qu’il nous faudra être plus intelligents que la police, que leur juges, que leur infiltrés, que leur système de contrôle.
Et pour finir que j’aimerai bien qu’on ne laisse pas faire parce que l’on sait, car “qui ça étonne encore”, les violences policières sont entrées dans la réalité et la banalité du politique.
Amal Bentounsi appelait à un mouvement national contre le permis de tuer pour la police,j’appelle à une insurrection internationale contre la police, ce qu’elle nous inflige, contre ce qu’elle défend, contre ceux à qui elle sert.
C’est facile d’écrire mais on ne sait jamais que ça soit lu.

À bientot.

Indymedia Nantes, 6 juillet 2012

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Published by coutoentrelesdents - dans LUTTES
9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 15:40
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Published by coutoentrelesdents - dans IMAGES
8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 23:46

Rassemblement lundi 9 juillet à 19h00 
sur les marches du jardin de la mairie, habillé en noir ou blanc.http://juralib.noblogs.org/files/2012/07/000.png

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Published by coutoentrelesdents - dans REPRESSION
8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 23:45

Égypte : les femmes manifestent contre les agressions sexuelles

Entourées de volontaires chargés de leur sécurité, des dizaines d’Égyptiennes marchent ce samedi vers la place Tahrir pour dénoncer les agressions sexuelles qui se multiplient. Ce lieu symbole de la “révolution”, est devenu particulièrement dangereux pour les femmes.

Dans les rues du Caire, le harcèlement des femmes, quelles soient voilées ou non, à coups de remarques obscènes ou de gestes déplacés est malheureusement courant. Mais récemment, les témoignages venant de la place Tahrir sur de véritables agressions sexuelles, voire des viols, se sont multipliés. “Combien de fois ne suis-je pas descendue à Tahrir parce que je ne voulais pas sentir de mains entre mes cuisses ?”, confirme Nana al-Hariri, une manifestante de 22 ans.

Aujourd’hui, les jeunes femmes sont armées de pistolets à eau chargés d’un mélange de mercurochrome et de piment rouge, pour se défendre contre d’éventuels agresseurs mais aussi pour les marquer et les désigner à la foule. En arrivant sur la place presque vide, la dizaine de femmes, entourées par autant de volontaires en gilet jaune fluo, attirent des regards curieux, parfois un brin moqueurs. Mais des hommes se joignent aussi à la manifestation, et c’est l’occasion d’échanger.

“Nous voulons être traitées comme des citoyennes, pas comme des femelles”, dit Rasha Kamel, une gynécologue de 38 ans, l’une des organisatrices de cette action symbolique pour “un Tahrir sûr”, avant de tracer au feutre noir sur une pancarte “Je suis comme ta sœur”.

Le place est un enfer pour les femmes depuis le début de la révolution

Déjà pendant la révolte de janvier-février 2011, des Égyptiennes ainsi que des journalistes étrangères avaient déjà été victimes d’attouchements sur la place. Puis le 11 février 2011, alors que la foule en liesse fêtait le départ de Hosni Moubarak, une correspondante de la chaîne américaine CBS, Lara Logan, a été victime d’une agression d’une violence inouïe, lorsque de 200 à 300 hommes se sont jetés sur elle, la violant “avec leurs mains”. En novembre 2011, une journaliste de la chaîne France 3, Caroline Sinz, avait raconté à l’AFP avoir été “tabassée par une meute de jeunes et d’adultes qui ont arraché mes vêtements” et ont procédé à des attouchements répondant “à la définition du viol”.

Très médiatisées, ces affaires ont braqué les projecteurs sur le harcèlement des femmes en Égypte mais sans susciter de réaction des autorités, et les attaques semblent se multiplier. Le 2 juin, raconte ainsi une jeune étrangère dont le témoignage a été recueilli par l’ONG Nazra, “tous les hommes autour de nous ont soudain commencé à nous toucher partout (…). Mon pantalon a été baissé par les hommes et ils m’ont violée avec leurs doigts. Ils étaient comme des lions autour d’un morceau de viande morte.” Quelques jours plus tard, c’est un petit groupe de femmes manifestant contre le harcèlement sexuel qui est attaqué. Puis c’est une étudiante en journalisme britannique, Natasha Smith, qui affirme avoir été victime d’une agression sexuelle.

Des actes prémédités ?

Pour beaucoup, la similitude dans le déroulement des attaques et le fait qu’elles se produisent souvent près du même fast-food sur Tahrir laissent croire à des actes prémédités. Ces attaques “étaient calculées et organisées pour faire peur aux femmes et les chasser de la sphère publique, et punir les femmes de leur participation”, selon l’ONG Nazra.

Pour Ahmed Niazy, l’un des hommes venus participer à la marche pour un Tahrir sûr, “le régime, qui n’est jamais tombé, utilise le harcèlement sexuel pour réprimer la liberté d’expression. Pour eux, les femmes sont la partie la plus faible et c’est leur moyen de faire pression sur nous. Et ils ont réussi à souiller la place.”

Selon un responsable de la sécurité, personne n’a été arrêté en lien avec les nombreux incidents. La police, totalement absente de la place Tahrir, fait valoir qu’il est impossible de mettre la main sur les agresseurs au milieu de dizaines de milliers de manifestants.

Publié par des ennemis de la révolution (L’Humanité, 7 juillet 2012) via Solidarité ouvrière

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