Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 11:31

http://juralib.noblogs.org/files/2012/07/011.png

Télécharger la Chronique de Youv sur papier

Notice

« Les Noirs veulent plus que les Blancs : voilà le cœur d’un problème insoluble, ou soluble seulement avec la dissolution de cette société blanche. Aussi les Blancs qui veulent sortir de leur propre esclavage doivent rallier d’abord la révolte noire, non comme affirmation de couleur évidemment, mais comme refus universel de la marchandise, et finalement de l’État. Le décalage économique et psychologique des Noirs par rapport aux Blancs leur permet de voir ce qu’est le consommateur blanc, et le juste mépris qu’ils ont du Blanc devient mépris de tout consommateur passif. Les Blancs qui, eux aussi, rejettent ce rôle n’ont de chance qu’en unifiant toujours plus leur lutte à celle des Noirs, en en trouvant eux-mêmes et en en soutenant jusqu’au bout les raisons cohérentes. »

Guy Debord, Le Déclin et la Chute de l’économie spectaculaire-marchande (brochure de 1966 sur les émeutes de Los Angeles de 1965)

Incontestablement, l’année 2011 marquera à jamais dans l’histoire du monde la date phare du grand réveil des pauvres et des opprimés, partout galvanisés par cette première victoire que fut la chute soudaine du clan mafieux-policier qui vampirisait ouvertement la Tunisie. Ce que le spectacle a fallacieusement qualifié de « printemps arabe », pour pouvoir mieux le circonscrire dans le temps et dans l’espace, n’en est pas moins un simple épisode d’une révolte globale, commencée en 2005, « année du Dragon » prolétarien en France et en Chine, poursuivie notamment par les luttes de masse des migrants clandestins d’Europe et d’Amérique, ainsi que par une vague planétaire d’émeutes de la faim, et qui dès 2011 atteignait, entre autres pays « arabes », le Burkina Faso, le Sénégal, l’Espagne, le Sin-Kiang, et parvenait même à porter le feu au plus près du Saint des saints de la Phynance mondialisée, quand les insurgés de Hackney et de Tottenham anéantirent à jamais le flegme proverbial des spéculateurs anthropophages de la City de Londres. Ainsi, de la France de 2005 à l’Angleterre de 2011, c’est le cœur même de la vieille Europe impériale — de cette soi-disant « civilisation » raffinée qui serait mère de la démocratie, de la liberté, des droits de l’homme, quand elle n’est que barbarie fondée sur la conquête brutale, l’esclavage, le despotisme — qui se voit menacé par la montée de la violence révolutionnaire, elle-même produit de la montée de la violence économique et sociale du système.

Pour étouffer cette menace si terrible et si proche, le spectacle doit donc d’abord en fabriquer l’image négative, la représentation-repoussoir devant générer la peur et la haine de la « majorité » du « peuple » — c’est-à-dire en fait des petits propriétaires croyant avoir encore quelque privilège à perdre, les malheureux ! On a ainsi mis en avant, alors que la figure de l’Arabe terroriste commençait déjà à se dissoudre, rongée par l’expression sourde du doute et du mépris, une image nouvelle, née plus ou moins spontanément des tréfonds négriers du système capitaliste : le voyou noir à capuche, archétype du sauvage moderne, de cet autre inquiétant, sans foi ni loi, sans nom, sans visage même, avide de toute cette misérable pacotille qu’on lui fait miroiter, incapable de s’exprimer autrement que dans un sabir maladroit, dont on se moque, objet aussi de savantes controverses juridico-théologiques (dernières en date : est-il licite de l’emprisonner pendant des années sur simple dénonciation anonyme ? 2010-2011, cas des frères Kamara de Villiers-le-Bel — et de l’abattre sans motif ? 2012, cas de Trayvon Martin, en Floride) — et qui pour comble, s’est infiltré aujourd’hui dans toutes les capitales du Vieux Monde, pour y troubler la décence commune sinon l’ordre public. Que faire ? Voici résumée la vision bourgeoise du monde, à laquelle adhère encore une importante minorité des populations d’Europe, et que de très actifs militants, à la base comme au sommet, s’emploient à défendre — contre vents émeutiers et marées insurrectionnelles, perçus comme autant de sombres présages de la barbarie qui vient, et qui en réalité sont les flammes qui doivent dévorer toutes les tristes ruines de la barbarie qui s’en va.

Mais n’y a-t-il pas, tout de même, au moins une part de cruelle vérité dans ce dangereux et ténébreux personnage, aussi caricatural soit-il ?, se plaît-on à rétorquer aussitôt, et d’évoquer telle ou telle scène hideuse et tragique, tout en sachant pertinemment qu’elle n’est qu’une représentation partielle de la réalité : ainsi en France, ce très médiatisé « gang des barbares » dirigé par une indéniable brute à la peau noire, dont la monstrueuse bêtise est bien attestée par son inébranlable conviction de pouvoir s’enrichir en s’en prenant au premier juif venu (alors que nul n’est censé ignorer que les Français de souche blanche et catholique ont eux-mêmes dû renoncer, il y a deux tiers de siècle, à cette tradition héritée de leur Moyen Âge), et qui permettait à un crevard d’écrivain, fier auteur d’un gros livre prétendant reconstituer ce sordide fait divers [Morgan Sportès, Tout tout de suite, paru en août 2011 aux éditions Fayard], de faire sa tournée de promotion en travestissant son monstre de foire en quasi-porte-parole des émeutiers d’Angleterre [Ainsi dans un entretien donné à l’AFP en août 2011, repris par divers titres de presse : « Ces gosses n’ont aucune empathie. Ils sont tous soudés par l’obsession morbide du “tout, tout de suite” […] “Tout, tout de suite”, [c’est aussi] ce qui motive les spéculateurs financiers et les jeunes émeutiers anglais. Au vu de cela, mon livre est d’une brûlante et terrifiante actualité… »].

Eh bien, oui ! Ces noirs barbares, ces sauvages modernes existent, et menacent en effet l’ensemble des « principes » et des « valeurs » de ceux qui hier s’imaginaient invincibles conquérants « civilisateurs » du monde, et aujourd’hui s’imaginent dernier carré des défenseurs du monde « civilisé » — cet ensemble de « principes » et de « valeurs » qui n’est rien d’autre que le mensonge permanent qui couvre l’irrépressible sauvagerie qui réside au cœur du monde capitaliste. Qui peut s’étonner qu’un système barbare produise des barbares ? La vérité, c’est que ce système ne produit que des barbares ; et pour qui se prennent-ils ? Est-ce l’autoproclamé « gang des barbares » qui en France s’est enrichi sur la peau des juifs, ou ne serait-ce pas plutôt la respectée famille Schueller-Bettencourt ? Qui est vraiment le cannibale de qui ? Les pauvres, ou les riches ?

C’est, certes, une vérité cruelle, qu’en France comme en Angleterre, des hommes encore qualifiés de barbares ou de sauvages, et massivement destinés, comme chacun sait, aux corvées les plus pénibles, soient dès leur plus jeune âge oubliés, méprisés, soupçonnés, contrôlés, insultés, humiliés, et dès lors qu’ils osent se révolter, matraqués, enchaînés, enfermés, parfois impunément assassinés. Et si l’un de ces révoltés tente malgré tout de prendre la parole, pour expliquer lui-même — sans sociologue ni journaliste pour lui tenir la main — le sens de sa révolte, il sera bâillonné.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/07/012.png

Interview clandestine de l’auteur, depuis la prison

Preuve en est, irréfutable, cette Chronique de Youv derrière les barreauxdont nous entamons ici la republication — avec l’autorisation de son auteur — en une série de brochures (l’œuvre étant encore en cours de rédaction) : ces « chroniques » se présentent en effet comme autant de clandestines bouteilles à la mer jetées par un de ces naufragés de la société, échoué depuis de longues années entre les quatre murs d’une cellule de neuf mètres carrés (pour deux, la norme), originellement publiées sur un compte Facebook du même nom, en flagrante infraction de tous les règlements carcéraux, puisque librement postées sur le réseau grâce à un de ces satanés téléphones hi-tech qui entrent désormais en prison presque aussi facilement que les savonnettes de haschisch. C’est donc probablement sur demande expresse de l’Administration Pénitentiaire que les gestionnaires de Facebook ont censuré les soixante-treize premières chroniques, en fermant tout simplement le compte, trois mois après sa création. Quelques internautes partisans de la liberté d’expression ayant été, comme c’est heureusement l’habitude, plus rapides que les censeurs, ont pu sauver cette première série de chroniques de l’autodafé — lui aussi hi-tech — tranquillement ordonné par l’État français : qu’ils en soient tous ici chaudement remerciés (spéciale dédicace au site val-fourre.com des pionniers d’Express D, que connaissent déjà tous les amateurs de rap digne de ce nom). N’ayant nous-mêmes aucune confiance en l’avenir immédiat de la liberté d’expression sur Internet (car il est clair maintenant que les ennemis de la révolution s’apprêtent à commettre, en toute légalité, un autodafé multimédia à l’échelle planétaire du réseau), nous nous sommes dit qu’il fallait au plus vite mettre à l’abri de ces aléas bureaucratico-technologiques un témoignage aussi important pour la juste compréhension de la révolte radicale de cesprésumés « nouveaux barbares » qui font suer de peur, de haine et de mépris tous les bourgeois d’Europe, en en établissant une édition correcte [Nous avons donc, pour la commodité de la lecture, corrigé les « fautes » dites « d’orthographe et de grammaire » commises par l’auteur, la graphie du texte original ayant été assez malmenée par l’incompétence unanimement dénoncée de l’Éducation dite scandaleusement « prioritaire », et bien sûr par les conditions d’oppression qui ont présidé à sa rédaction et à sa publication clandestine. (Inutile de citer aucun de tous ces faiseurs de phrases et de livres inutiles, qui n’ont pas tant de bonnes excuses, et qui ne font guère mieux, comme le savent toutes les miséreuses qu’ils exploitent à la tâche à domicile au salaire minimum — comme les petites couturières d’antan  dans leurs services de correction.) Hormis ces détails, nous ne nous sommes permis aucune modification  tout le monde peut d’ailleurs aller vérifier en quoi consiste notre travail en comparant notre édition au texte original disponible sur Internet.], imprimable par tout un chacun pour être diffusée sur support papier, durabilité maximale, cent pour cent garanti contre leurs coupures d’électricité. Pour réussir ce qu’ils veulent, il faudra donc bien qu’ils se remettent à brûler des livres, et qu’ils achèvent ainsi de montrer ce qu’ils sont en réalité.

Comme le titre déjà l’indique, l’auteur — qui doit évidemment rester anonyme, sous peine de mitard et autres tortures ou sanctions administratives — ne se prétend pas innocent des faits pour lesquels il a été condamné, et en assume aussi bien la violence que les désastreuses conséquences pour lui-même et ses proches. Âmes sensibles s’abstenir ! Ce qui suit n’est pas un récit de fiction (quoique ces chroniques pourraient fournir à notre avis la base d’un scénario de film à la hauteur de ce qui se fait de mieux aux États-Unis), mais la dure réalité : celle d’un jeune pauvre de cité — l’énorme Val-Fourré, véritable chaudron du négatif qui bout depuis plus de vingt ans dans la lointaine banlieue ouest de Paris — qui n’était pas d’accord pour se contenter de ce qui lui était permis, pas grand-chose, et qui après avoir légitimement protesté à coups de cocktails Molotov dans la sale face des flics — première incarcération —, n’a plus vu d’autre solution que de prendre les armes pour espérer pouvoir un jour se bâtir le palais de ses rêves, pour y mener sa belle et y vivre l’amour. Un tel objectif peut sans aucun doute être critiqué, et surtout pour l’image de la femme qu’il véhicule, vraiment trop désuète à notre opinion ; mais qui voudrait le mépriser pour cette raison ou pour une autre, au point de faire comme s’il n’existait pas, ne prouverait que sa complicité objective avec la censure carcérale — un domaine où s’ouvrent d’intéressantes perspectives d’emploi, depuis que s’infiltrent partout ces satanés téléphones…

La toute première de ces chroniques a été publiée sur Facebook le 16 août 2011 ; ce n’est sûrement pas une coïncidence si ce jour-là, la vieille Angleterre contemplait scandalisée les ruines et les cendres de tout son décorum de bonheur et d’abondance, explosé par une semaine d’unité d’action de la même jeunesse rebelle, et ressortait ses vieilles griffes et ses vieux crocs sous l’aspect d’une ignoble chasse aux pauvres, au faciès, qui devait en expédier des milliers en prison, pour leur apprendre le respect de Dieu qui sauve la Reine. La voix de notre chroniqueur apparaît ainsi comme la réplique immédiate et durable, et d’autant plus cinglante que même le régime carcéral reconnu le plus dur d’Europe se montre incapable de l’étouffer, aux criailleries médiatiques de l’habituelle basse-cour d’experts et de spécialistes mobilisée pour expliquer que puisqu’on n’entend pas parler cette jeunesse rebelle, c’est donc qu’elle ne sait pas parler, et donc qu’il faut parler à sa place, pour conclure que décidément, tout prouve que ces barbares sont des barbares. La bonne société civilisée devait par conséquent faire taire cette voix qu’on n’entend pas, pour qu’on ne l’entende plus : ce qui fut tenté le 24 novembre 2011. Le soir même était publiée une soixante-quatorzième chronique, sur un autre compte Facebook (« Chronique de Youv derrière les barreaux n° 2 ») toujours actif à ce jour, démontrant une fois de plus que le système est incapable de maîtriser certaines conséquences imprévues de son propre « développement » — technologique, mais surtout social : car il y a bien quelqu’un à l’autre bout de ce satané téléphone. Répétons que ce récit n’a rien de fictif : au contraire, il prouve à quel point ce qui est vraiment fictif, c’est la merveilleuse vitrine de ce monde en toc, que les révolutionnaires s’emploient partout à fracasser. À bas la société spectaculaire-marchande ! [Slogan du Conseil pour le Maintien des Occupations, en Mai 68]

http://juralib.noblogs.org/files/2012/07/02.png

Petite pub faite pour la Chronique n° 2

Il nous faut enfin préciser, à l’attention des arriérés à qui cela pourrait gâcher le plaisir de la lecture, que le héros de ces chroniques est noir, et musulman. Ces deux maladies honteuses, dont la seconde présente assurément un meilleur pronostic que la première, n’ont pourtant ici qu’une seule origine : leur porteur est né avec il y a moins de trente ans en Mauritanie, juste après que cette « République islamique » prétendue « indépendante », devenue pilier de la pseudo-« lutte antiterroriste » dans le Sahara, eut été le dernier pays au monde à abolir l’esclavage, en 1981. Il est vrai que l’on attend toujours la parution du décret d’application de cette loi d’abolition ; mais il reste que nul n’est censé ignorer la loi : tout le monde sur cette planète peut et doit exercer son droit inaliénable à la dignité d’homme libre. L’auteur de cette Chronique de Youv derrière les barreaux l’aura au moins tenté, lui.

Juillet 2012
Éditions Antisociales

Partager cet article
Repost0
Published by coutoentrelesdents - dans BROCHURES
27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 11:30

Nantes. À 8 ans, il blesse deux policiers avec une bombe lacrymogène et un marteau

À Nantes, un enfant de 8 ans s’est jeté sur deux policiers alors qu’ils intervenaient pour un différend familial.

L’équipage de police-secours a toqué à la porte de ses parents, au rez-de-chaussée d’un immeuble de l’île de Nantes. Il était un peu plus de 15 h, ce mercredi. Les policiers venaient d’être envoyés pour régler un conflit avec la voisine de palier, lorsque la porte s’est ouverte.

Fracture ouverte du doigt

L’enfant, 8 ans, se tenait derrière sa mère. Une bombe lacrymogène dans une main, un marteau dans l’autre… Dont il s’est servi contre les policiers. Bilan ? Une jeune femme adjoint de sécurité, qui a pris du gaz plein les yeux, a été transportée au CHU de Nantes. Son collègue, frappé à la main droite par le marteau, souffre d’une fracture ouverte du doigt.

Pas pénalement responsable

Le petit garçon et sa mère ont été emmenés à l’hôtel de police de Nantes pour y être entendus, en fin d’après-midi. Au commissariat, les fonctionnaires abasourdis se demandaient quelle suite donner à l’affaire. « Étant donné son jeune âge, l’enfant ne pourra pas être tenu pénalement responsable de ces actes de violences », résumait hier l’un des collègues des deux blessés.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Ouest-France.fr, 25 juillet 2012)

Partager cet article
Repost0
Published by coutoentrelesdents - dans LUTTES
27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 11:28

Pour protester contre la mise en liquidation de leur usine, ils menacent de mettre le feu à des bidons de produits dangereux. Les 53 salariés d’un site de stockage de produits chimiques d’Orchies, dans le Nord, demandent la renégociation de leurs indemnités de départ, ou leur reclassement. Ils occupent le site de MGF Logistique, qui appartient au groupe G7, depuis le début de la semaine.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/07/054.jpg

7000 palettes de produits dangereux sur le site

Des négociations avec la direction, qui a quitté les lieux, ont débuté jeudi après-midi par l’intermédiaire de la direction départementale du travail. Elles ont duré jusque tard dans la nuit. Elles concernent l’octroi de primes extra-légales et la reprise de certains salariés par un prestataire, selon Sébastien Béhague, délégué CGT. La direction et les salariés ne se sont pas entendus notamment sur le montant d’une enveloppe globale pour les salariés non repris, a expliqué de son côté Corrine Douay, salariée et membre du CE. « On a négocié le calme pour demain (vendredi) », a-t-elle ajouté, précisant que le blocage continuerait toutefois jusqu’à la reprise des négociations prévue lundi.

Le site, classé « Seveso bas », stocke des produits d’entretien et des peintures pour automobiles. Dans l’après-midi, certains salariés ont disposé, face aux quais de déchargement, des palettes, dont l’une comporte quatre fûts de 200 litres de produit inflammable. Et pour montrer leur détermination, ils en ont fait brûler plusieurs. Depuis le toit de l’entreprise, des salariés ont crié : « Rousselet (PDG du groupe G7), viens négocier où on fait tout brûler ! ». Selon les salariés, il y aurait 7000 palettes de produits dangereux sur le site. Selon Sébastien Béhague, la direction a quitté les lieux et le liquidateur judiciaire a demandé aux salariés de faire de même.

Des salariés désabusés, prêts à « tout faire péter »

« C’est en train de dégénérer. S’il faut en arriver là et tout faire péter, ils vont le faire », avertit un ouvrier, qui explique cette situation par le « ras-le-bol » des employés. « On demande à partir la tête haute », explique Sébastien Béhague. « Des salariés sont pratiquement au bord du suicide. Certains ont des crédits à la consommation, certains ont acheté une maison avec un crédit sur 30 ans, qu’est-ce qu’ils vont faire ? » s’interroge l’un des salariés Kadda Boukhari.

L’avocate du comité d’entreprise, Me Anne Duriez, affirme « comprendre la colère et le désespoir des salariés car on s’est moqué d’eux » et demande au groupe de « dédommager les salariés pour ce qu’il leur a fait ». Elle invoque une « filialisation frauduleuse qui a permis à MGF Logistique de se désintéresser des salariés (…) après avoir promis qu’il n’y aurait pas d’incidence sur l’emploi. Cet abandon des salariés est doublement choquant car le groupe le fait payer par la collectivité. »

Le patron met en cause les troubles sociaux

Le directeur général adjoint de MGF Logistique Allan Underwood a rappelé que le CE d’Orchies avait été débouté par la justice de toutes ses démarches contre la filialisation, intervenue tardivement sur ce site du fait de troubles sociaux. Selon lui, le groupe a investi à Orchies 15 millions d’euros ces cinq dernières années mais le site perdait 100.000 euros par mois du fait du retrait de certains clients. Selon lui, les troubles sociaux découragent les repreneurs potentiels.

MGF Evolutions comprend sept sites en France. Celui d’Orchies a été filialisé le 1er avril, pour être placé en redressement judiciaire le 4 juillet, sans attendre la date du 13 août fixée pour le dépôt d’offres de reprise, car les salaires ne pouvaient plus être versés, explique Sébastien Béhague. Un autre site nordiste de la société, à Anzin, serait également en redressement judiciaire.

Presse abusive (LeParisien.fr avec l’Agence Faut Payer, 26 juillet 2012)

Partager cet article
Repost0
Published by coutoentrelesdents - dans LUTTES
24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 15:07


Anaheim frappé par de nouvelles manifestations suite à des tirs de la police

(Reuters) – Des manifestants ont brisé des fenêtres d’au moins d’une demi-douzaine de devantures à Anaheim mardi et cinq personnes ont été arrêtées lors du deuxième affrontement majeur entre la police et les manifestants depuis qu’un officier de police a abattu un homme sans armes.

 

Tom Tait, maire de la ville sud de la Californie, avait appelé lundi à un examen d’État et fédéral à propos de l’homme tué, membre d’un gang présumé.

Plus de 600 manifestants se sont rassemblés devant la mairie ce mardi, où les haut-fonctionnaires tenaient une réunion, a indiqué la police.

Certains ont jeté des chaises à travers les fenêtres d’un Starbucks, selon un témoin Reuters. Personne dans le restaurant a été blessé, a déclaré le porte-parole de la police d’Anaheim le sergent Bob Dunn.

Dans le centre commercial, au moins cinq autres entreprises avaient également fenêtres brisées, selon un témoin Reuters. Par la suite, les policiers ont monté la garde devant les vitrines avec des fusils de chasse.

Cinq personnes ont été arrêtées lors des protestations et les affrontements qui ont suivi, et une personne a été blessée et transportée à l’hôpital, a dit Dunn. Des dizaines d’officiers brandissant des matraques se sont affrontés avec les manifestants, qui à un moment donné ont lancé des bouteilles et des pierres sur la ligne de policiers.

Les tensions ont éclaté après que la police ait tué par balle un homme samedi après-midi.

Deux officiers avaient tenté d’approcher trois hommes dans une ruelle, qui ont fui, a déclaré Dunn plus tôt cette semaine. Les agents ont suivi à pied et ont rattrapé un suspect, a indiqué la police.

L’agent a tiré sur l’homme, qui a annoncé la police qu’ils ont plus tard identifié comme Manuel Diaz, membre d’un gang connu. Diaz n’a pas été reconnu coupable d’avoir été porteur d’une arme à feu, a indiqué la police.

La police a tiré des gaz au poivre sur les habitants en colère près de la scène de la fusillade de samedi.

Tard dans la soirée de dimanche à Anaheim des officiers ont essayé d’arrêter une voiture et ont tué un homme, a annoncé la police, qui avait fui et qui a ouvert le feu sur eux au cours d’une course-poursuite.

Il était la cinquième personne à mourir lors d’un tir impliquant un policier à Anaheim cette année.

Traduit de leur presse – Reuters, 25/07/2012

La police et les manifestants s’affrontent à Anaheim lors de la réunion du Conseil municipal

La police d’Anaheim et les manifestants se sont affrontés mardi soir devant l’hôtel de ville alors que des bouteilles ont été jetées sur la police, qui a poursuivi les gens dans les rues.

Une scène chaotique s’est déroulée lorsque des agents en tenue anti-émeute ont fait une arrestation, selon le Sgt. Bob Dunn du Département de police de Anaheim.

Les sirènes ont résonné lorsque les officiers se sont mis en ligne et la police de Tustin et de plusieurs secteurs ont investi la ville. Le Conseil municipal a été réuni suite aux deux tirs mortelles de la police.

Joel Mathew Acevedo a été abattu après avoir reçu une balle d’un officier dimanche soir.Un jour plus tôt, Manuel Angel Diaz a été tué après un tir mortel de la police dans le secteur est d’Anaheim.

Plus tôt mardi, les manifestants ont investi les marches de l’hôtel de ville et entouré la salle du conseil pour évoquer les récents faits de brutalité policière, lors du quatrième jour de ces manifestations.

Plus de 100 personnes sont venues protester, avec des pancartes qui  disent “flics porcs assassins” et “Pas de justice, pas de paix”.

Les fenêtres d’un Starbucks à Anaheim, après les émeutes

Les manifestants devant l’hôtel de ville

Traduit de leur presse – Los Angeles Times, 24/07/2012

Partager cet article
Repost0
Published by coutoentrelesdents - dans LUTTES
24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 14:58

http://a5.sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash3/552319_440899172609498_743109574_n.jpg

Partager cet article
Repost0
Published by coutoentrelesdents - dans IMAGES
24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 14:13

ESPAGNE Dès le 1er septembre, les sans-papiers n’auront plus accès au système de santé espagnol.
Mais Mariano Rajoy n’a pas fini d’avoir les humanistes – médecins ou autres – sur le dos.

«Une personne qui a une lésion cancéreuse sous la peau, c’est une urgence? Et l’hypertension, l’infarctus? Il y a tant de pathologies qui ne sont pas encore des urgences mais nécessitent une attention continue pour ne pas en devenir une.» Susana García est médecin de famille au centre d’attention primaire (CAP) de Drassanes, dans un quartier de Barcelone à forte concentration de familles immigrées. En ce mercredi 20 juin, Susana et d’autres médecins participent à une réunion publique improvisée devant le CAP. Devant l’assemblée de quartier du Raval, ils livrent un diagnostic alarmiste sur le décret dit de «mesures urgentes pour garantir la durabilité du Système national de santé (SNS) et améliorer la qualité et la sécurité de ses prestations», publié le 20 avril par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. Au cœur des craintes, l’article 3, qui prévoit que les étrangers en situation irrégulière âgés de plus de 18 ans n’auront désormais plus accès au SNS qu’en cas d’urgence – maladies graves ou accident – ou d’accouchement.
A partir du 1er septembre, 150 000 personnes sans-papiers se retrouveraient exclues du système de santé, pour une économie de 240 millions d’euros, selon les calculs du quotidien El Pais. De quoi provoquer un cas de conscience aigu chez les médecins. La corporation s’est déjà opposée aux baisses de salaires et à la fermeture de blocs opératoires, mais cette nouvelle économie sur la santé publique va à l’encontre de leur devoir d’assistance et fait voler en éclats leur code déontologique: «Pour nous, le code du collège des médecins est au-dessus de la loi. Nous avons expliqué à la ministre de la Santé Ana Mato qu’il fallait qu’elle reconsidère sa position, sans quoi nous nous en tiendrons à notre charte éthique. Il ne s’agit pas d’une opposition idéologique, mais professionnelle. En cas de refus, nous allons signer une objection de conscience et nous appelons tous les médecins à continuer à soigner leurs patients de la manière qu’ils pourront. On soigne des personnes, pas des sans-papiers», s’indigne Josep Basora, président de la Société espagnole des médecins de famille et communautaire (semFYC), qui regroupe 20 000 médecins.
L’entrée en vigueur du décret supposerait une révolution dans la manière de travailler des médecins. Demandez à Susana García le nombre de patients sans-papiers qu’elle soigne et ses pupilles se dilatent: «Je ne demande jamais les papiers avant une consultation!» Dans le CAP situé dans le Raval, un lieu d’arrivée pour les étrangers, elle admet tout de même que «90% des gens qui demandent la carte sanitaire (300 personnes par mois) sont des immigrants sans papiers». Au 1er septembre, sa plus grande crainte est de ne plus les revoir: «Le problème, c’est que même si je fais une objection de conscience, les patients sans papiers risquent de ne plus venir. Et je ne m’en rendrai même pas compte.»
Jusqu’à présent, la loi relative au statut des étrangers permettait aux personnes en situation irrégulière d’avoir accès aux mêmes droits que les Espagnols. Il suffisait de se faire recenser pour demander une carte de santé. Une égalité balayée par un décret qui pose pour l’instant plus de questions qu’il n’offre de solutions: «Sans carte de santé, je ne pourrais plus programmer la consultation d’un patient sans papiers avec un médecin spécialisé. Je ne sais même pas s’il sera possible de leur procurer une analyse de sang», dit Susana, tout en évoquant les alternatives possibles pour continuer à soigner ces patients: «On pourrait faire passer toutes les consultations pour des urgences. Mais ça demanderait un effort considérable et cela ne règlera pas le problème de la continuité des soins entre le centre d’attention primaire et l’hôpital. En réalité, il faudrait une décision commune à toute la corporation, des infirmiers au personnel administratif en passant par les directeurs d’hôpitaux. Même les pharmaciens devraient suivre pour ne pas faire payer les traitements prescrits.»
Si les médecins sont déboussolés, le gouvernement n’a pas non plus toutes les cartes en mains: «Le gouvernement a lâché une patate chaude et ne sait pas comment la gérer à présent», résume Guillermo Morales Catá, avocat spécialisé en droit des étrangers pour le cabinet Legalcity. Les sorties médiatiques de la ministre de la Santé pour nuancer la réforme se multiplient depuis la publication du décret-loi au Bulletin officiel de l’Etat. L’opposition annoncée par les gouvernements andalou, catalan, basque et asturien à la suppression de la carte sanitaire aux sans-papiers n’y est sans doute pas étrangère, car il reviendra aux communautés autonomes de mettre en place les mesures prévues par le décret, dont on attend encore le règlement d’application.
De leur côté, les médecins ne se contentent pas d’une objection morale. Ils font valoir le risque sanitaire qu’impliquerait la fin du suivi médical des sans-papiers. Car les maladies ne vérifient pas si les documents sont en règle: «Si une maladie infectieuse comme le VIH ou la tuberculose est contractée au sein de ce groupe, elle se répandra à l’ensemble de la société, avec des conséquences sociales et économiques majeures», précise Josep Basora. Le président de la semFYC ajoute que si l’objectif est de baisser les coûts du SNS, à long terme, la mesure pourrait être contre-productive: «Les personnes sans carte sanitaire devront se rendre aux urgences pour des problèmes de santé plus graves, ce qui coûtera plus cher qu’un bon suivi médical.»
Que feront les personnes qui n’ont plus de carte sanitaire? «Ne pas tomber malade ou contracter une assurance privée», répond l’avocat de Legalcity, tout en précisant que la première issue semble la plus probable: «Nous avons réalisé une étude auprès de nos clients, qui montre que sur deux cents personnes immigrées, seules trois seraient prêtes à payer une mutuelle privée si on leur refusait l’accès au système de santé national.»
Pas étonnant pour Guillermo Morales Catá, lui-même immigré cubain: «Les sans-papiers ne sont pas venus pour faire du tourisme sanitaire. Les études soulignent qu’ils vont moins chez le médecin que les Espagnols. Pourquoi? Parce qu’ils viennent de pays où il n’y a pas de culture démocratique. Le droit à la santé gratuite ne va pas de soi. Leur objectif, une fois arrivés, est de travailler pour réussir et pouvoir envoyer de l’argent à la famille.»
Et l’objectif de l’Etat de droit espagnol était jusqu’ici de les y aider. Rogers Bernat, un médecin à la retraite membre de l’Association catalane de défense de la santé publique, énumère toutes les normes en vigueur avec lesquelles le décret-loi entre en contradiction: «L’article 9.3 de la Constitution, qui interdit d’introduire des mesures restrictives sur des droits individuels acquis, le droit à la dignité énoncé dans l’article 10.1, l’article 6 de la loi générale de santé publique d’octobre 2011 qui interdit la discrimination dans l’accès à la santé publique, etc. Il y en a tant que je risque d’y passer une heure.» I

 
Le Courrier
Partager cet article
Repost0
Published by coutoentrelesdents - dans LUTTES
24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 01:18

Manuel Valls n’a toujours pas accès au dossier Merah

Le ministre de l’Intérieur n’a toujours pas eu accès au dossier de Mohamed Merah, le tueur de Toulouse. Selon Le Canard Enchaîné, Manuel Valls, persuadé qu’il y a eu des dysfonctionnements, a demandé à consulter les notes classées “secret défense” ou “confidentiel défense” concernant l’affaire.

On lui promet alors qu’elles lui seront présentées à la fin du mois de juin. Le nouveau locataire de la Place Beauvau les attend toujours. Un contretemps qui inquiète un haut-fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, cité par l’hebdomadaire. “Soit ils n’ont rien, et c’est grave. Soit ils veulent cacher quelque chose, et c’est encore plus grave”, lâche-t-il à propos des services secrets. (…)

Presse estivale (francetv.info, 11 juillet 2012)


EXCLUSIF. La DCRI téléphone à Merah 2 heures après la tuerie d’Ozar-Hatorah

Les fadettes de Mohamed Merah ont parlé. Les factures détaillées de son numéro de portable apportent leurs lots de révélations. On y apprend que la DCRI a eu huit contacts téléphoniques avec le tueur de Toulouse et Montauban entre le 22 octobre 2011 et le 19 mars 2012, jour où le djihadiste a assassiné quatre personnes, dont trois enfants, à l’école confessionnelle Ozar-Hatorah à Toulouse.

Ce 19 mars 2012, alors que le terroriste venait de commettre ses crimes, il reçoit deux appels qui sont directement transférés sur son répondeur, l’un à 10h49, l’autre à 12h2, soit quelques heures seulement après l’effroyable tuerie. (…)

Presse estivale (Le Point, 10 juillet 2012)

Le dossier secret-défense transmis à la Commission consultative du secret de la défense nationale n’a pas rassuré le ministre de l’Intérieur Manuel Valls sur les liens troubles entre Mohamed Merah et les services de renseignement, écrit jeudi 19 juillet Paris Match.

Le “djihadiste” qui a tué sept personnes en mars à Toulouse et Montauban est en effet qualifié de “fiable”, terme utilisé pour qualifier une source, et non un islamiste “identifié comme dangereux” depuis 2010, précise l’hebdomadaire. (…)

Autre fait troublant : il n’y aurait dans le dossier que la photocopie de la première page du passeport de Mohamed Merah retrouvé lors de la perquisition à son domicile.

Les autres feuilles, avec les tampons d’entrée et de sortie des différents pays où il est passé, seraient manquantes. (…)

Presse estivale (Le Nouvel Observateur, 19 juillet 2012)

Partager cet article
Repost0
Published by coutoentrelesdents - dans FACHO HORS DE NOS VIES!
22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 23:41
Partager cet article
Repost0
Published by coutoentrelesdents - dans IMAGES
21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 12:35

http://a8.sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash3/s720x720/547768_297649837001020_2034293605_n.jpg

Partager cet article
Repost0
Published by coutoentrelesdents - dans IMAGES
20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 14:01

http://a5.sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash3/s720x720/553521_10151277557044838_1824602014_n.jpg

Partager cet article
Repost0
Published by coutoentrelesdents - dans IMAGES

A L’assaut Du Ciel!

  • : coutoentrelesdents
  • : Les spectateurs ne trouvent pas ce qu'ils désirent, ils désirent ce qu'ils trouvent.
  • Contact

?

Celui Qui Ne Connaît Pas L'histoire Est Condamné À La Revivre.