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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 12:48

Dernières nouvelles

Le Caire, 22 novembre 2012

Les murs du Caire avec les graffitis où les slogans nous renvoient la haine que les Égyptiens éprouvent vis-a-vis des Frères et du gouvernement ; c’est hallucinant : à bas les Frères, non au gouvernement de Mourchid ; [les] deux n’ont aucune crédibilité, les Frères et l’armée, ces slogans dominants ne sont aucunement contrebalancés par ceux des salafistes et autres mouvances islamiques qui ont pourtant dominé l’espace public il y a deux semaines.

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Depuis trois jours des jeunes, non encadrés par les partis en présence, plus jeunes encore que leurs prédécesseurs qui ont fomenté la révolution du 25 janvier, sont descendus dans les rues pour commémorer les événements de la rue Mohammad Mahmoud qui ont fait 28 morts et des dizaines de blessés il y a un an. Même scénario, des accrochages avec la police, un mort et un autre blessé grave et des dizaines d’autres.

À Ismaélya, les manifestants ont mis le feu dans le siège du parti des Frères, et dans d’autres gouvernorats comme Suez ou Mounouféy pourtant très favorables à ce parti, si l’on tient compte des scrutins aux dernières législatives ; les sièges du parti ont été la cible des manifestants.

Deux caractéristiques particulières sont à souligner : l’âge des manifestants, ils sont entre 16 et 22 ans, ils ne sont plus pacifistes, mais répondent à la violence des forces de l’ordre, par d’autres moyens ; cocktails molotov et aussi tirs d’armes. Allons-nous assister à une militarisation de la révolution égyptienne, tout est possible, tout est envisageable. L’impunité totale des crimes commis par l’armée et la police attise les haines,  et le recours à la violence.

Hier je me suis rendue sur la place Tahrir et j’ai pu discuter avec certains d’entre eux, qui ont voté pour Morsi El Ayat, mais complètement désillusionnés, et déterminés à l’aune de poursuivre leur propre combat, en dehors de tous les partis en présence auxquels ils ne croient pas, pour faire chuter ce régime.

À l’heure où je vous écris les combats se poursuivent. La police a même occupé les terrasses de mon ancien lycée français du Caire et l’a souillé par sa présence pour tirer contre les manifestants, je suis contrariée et scandalisée à la fois.

Une chose est certaine, ces nouveaux jeunes, qui feront la révolution de demain ont prouvé aux Égyptiens, et à ceux qui complotent contre la région et leurs acolytes à l’intérieur que les Frères et Moubarak c’est la même chose, pile et face.

Galila El Kadi – Mailing


Égypte : des manifestants attaquent l’un des bureaux d’Al-Jazeera au Caire

LE CAIRE (Sipa-AP) – Des manifestants égyptiens ont attaqué mercredi à la bombe incendiaire l’un des bureaux de la chaîne qatari Al-Jazeera au Caire. Ils ont également agressé l’un des chefs de la police qui tentait de négocier la fin des violentes protestations frappant la capitale égyptienne depuis trois jours.

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Les manifestants ont mis le feu à l’un des bureaux de la chaîne Al-Jazeera qui donne sur la place Tahrir, au centre du Caire, avec des bombes incendiaires. Selon un journaliste de la chaîne qui se trouvait à l’intérieur du bâtiment, environ 300 manifestants se sont approchés des bureaux de la chaîne avant midi, proférant des injures. “Ils ont accusé notre chaîne d’être biaisée et de n’être pas objective”, a raconté Ahmed el-Dassouki, le journaliste témoin de l’assaut.

Les pompiers sont parvenus à maîtriser l’incendie.

Après cette première attaque, les manifestants ont agressé le chef de police cairote, Osama el-Saghir, qui s’était rendu sur la place Tahrir pour tenter de désamorcer la situation, a déclaré un responsable de la sécurité, soulignant que les agresseurs ont assené des coups de poing et de pied au policier.

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Un homme aide une manifestante aveuglée par le gaz lacrymogène, après les heurts avec les forces de l’ordre place Tahrir, le 21 novembre.

Des dizaines de personnes ont été blessées par des jets de gaz lacrymogène lancés par la police. Cent dix-huit personnes ont été arrêtées depuis le début des protestations, a annoncé le ministre de l’Intérieur Ahmed Gamal Eddin.

Des heurts avaient éclaté lundi dans le centre de la capitale égyptienne entre des centaines de manifestants égyptiens et les forces de sécurité, un an après des affrontements qui avaient fait 42 morts au Caire.

Connus sous le nom de “Mohammed Mahmoud” en raison de la rue où ils avaient eu lieu, ces violences avaient été déclenchées par une forte répression policière contre un sit-in de manifestants. Des groupes de défense des droits de l’Homme et des manifestants réclament justice pour ces victimes.

Leur presse (tempsreel.nouvelobs.com, 21 & 22 novembre 2012)


Le FMI soutient les réformes économiques de l’Égypte

Le FMI soutiendra l’Égypte à hauteur de 4,8 milliards de dollars.

Le Fonds monétaire international (FMI) annonce la conclusion d’un accord de prêt d’environ 4,8 mrds $ (3,74 mrds€ soit 29,27 mrds de livres égyptiennes) sur vingt deux mois en faveur de l’Égypte.

Cet accord, conçu pour soutenir les réformes économiques du pays de l’année 2013 / 2014, devra néanmoins être approuvé par le conseil d’administration du Fonds d’ici quelques semaines.

La mission, conduite au sein du FMI par Andreas Bauer, permettra d’aider l’Égypte à “développer un programme national pour promouvoir la reprise économique, combler les déficits budgétaires, créer rapidement des emplois et trouver le chemin d’une croissance à moyen terme”.

Leur presse (Astrid Jousset, EcoNostrum.info, 21 novembre 2012)


L’Égypte a arrêté et parfois torturé plus de 300 mineurs en un an, selon HRW

LE CAIRE (Sipa-AP) — Plus de 300 mineurs ont été arrêtés, et pour certains torturés ou agressés, par les autorités égyptiennes au cours de manifestations au Caire l’année passée, selon un rapport publié mardi par l’organisation Human Rights Watch (HRW).

Des mineurs ayant été incarcérés interrogés par l’organisation ont rapporté que des policiers et des soldats “leur avaient donné des coups de pied, les avaient frappés avec les crosses de fusils, frappés avec des bâtons et soumis à des chocs électriques”, selon le rapport.

Human Rights Watch affirme également que la police a parfois interrogé les enfants avant que ceux-ci puissent avoir accès à un avocat, et que les autorités ont jugé certains mineurs en tant qu’adulte, violant ainsi le droit égyptien et international.

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Des manifestants se protègent le visage contre le gaz lacrymogène utilisé par la police près de l’ambassade des États-Unis au Caire, le 14 septembre 2012.

D’après cette organisation basée à New York, ces arrestations ont majoritairement eu lieu au cours des cinq importantes manifestations l’année passée dans la capitale égyptienne, à la suite de soulèvement de la population égyptienne contre Hosni Moubarak, renversé en février 2011.

Plus récemment, Human Rights Watch accuse les autorités égyptiennes d’avoir arrêté au moins 136 enfants en septembre. Cette rafle se serait déroulée lors d’une manifestation devant l’ambassade américaine du Caire contre le film islamophobe qui avait provoqué une montée de la violence dans tout le Moyen-Orient, selon le groupe.

Leur presse (Challenges.fr, 20 novembre 2012)

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 12:45

Les Saoudiennes sont désormais tracées électroniquement

Un système électronique mis en place par les autorités saoudiennes avertit les familles des femmes dès qu’elles quittent le royaume.

Privées du droit de conduire et de voyager sans autorisation, les Saoudiennes sont désormais soumises à une nouvelle mesure de contrôle avec un système électronique mis en place par les autorités avertissant leur famille dès qu’elles quittent le royaume. Depuis la semaine dernière, le “gardien” de la femme saoudienne — père, époux, frère ou tuteur — reçoit sur son téléphone un message SMS l’informant que la femme placée sous sa garde légale a franchi les frontières du royaume, même si elle voyage en sa compagnie.

C’est la militante Manal al-Chérif, icône de la campagne pour obtenir le droit des par un couple. L’époux, qui voyageait pourtant en compagnie de sa femme, a reçu un message par SMS des services de l’émigration, l’informant que son épouse “a[vait] quitté l’aéroport international de Riyad”. “Les autorités ont recours à la technologie pour surveiller les femmes”, déplore la romancière et éditorialiste Badriya al-Bichr, dénonçant “l’état d’esclavage dans lequel est maintenue la femme saoudienne”.

Les femmes n’ont pas le droit de quitter le royaume sans une autorisation de leur “gardien” — qui peut être son propre fils pour une veuve ou une divorcée — et doivent produire à l’aéroport ou aux frontières du royaume une “feuille jaune” signée par ce dernier servant d’autorisation de voyager. Cette nouvelle décision a été violemment dénoncée sur Twitter, rare bulle de liberté dans le royaume. “Qu’ils nous passent les menottes, tant qu’ils y sont”, affirme une femme. “Il ne reste plus qu’à équiper nos femmes d’une puce électronique pour qu’on puisse suivre tous leurs déplacements !” ironise un homme.

“Mentalité arriérée”

“C’est la technologie au service d’une mentalité arriérée. Ils veulent garder les femmes prisonnières”, estime de son côté Badriya al-Bichr, qui a dénoncé dans ses romans l’état de servitude des Saoudiennes, estimant que “le gouvernement ferait mieux de s’occuper des femmes soumises à la violence familiale”. Le royaume applique une interprétation rigoriste de l’islam et il s’agit du seul pays au monde où les femmes n’ont pas le droit de conduire. Des militantes avaient lancé en juin 2011 une campagne pour braver cette interdiction et avaient adressé une pétition au roi, mais sans obtenir gain de cause.

Le roi Abdallah, un prudent réformateur, a accordé le droit de vote aux femmes à partir des prochaines élections municipales en 2015 et allégé la pression de la terrible police religieuse, qui traque les femmes qui ne sont pas dûment voilées ou les couples non mariés. Pour la militante libérale Souad Al-Chammari, c’est “l’establishment religieux” qui fait pression pour maintenir les restrictions sur les femmes, “traitées comme des mineures toute leur vie, même si elles occupent des postes élevés”. Elle estime “qu’il ne peut y avoir de véritables réformes en Arabie saoudite sans changer le statut de la femme et lui accorder l’égalité avec les hommes”.

Outre les restrictions sur leurs déplacements, les femmes sont obligées de sortir voilées, qu’elles soient Saoudiennes ou étrangères. L’interdiction de la mixité rend en outre difficile l’accès des femmes à plusieurs métiers et cette situation fait que le taux de chômage dépasse les 30 % parmi les Saoudiennes, selon une étude officielle, alors que le royaume fait appel à quelque huit millions de travailleurs étrangers. En octobre, la presse locale avait rapporté une directive du ministère de la Justice selon laquelle les avocates seraient autorisées à plaider devant les tribunaux dès le mois de novembre. Dans cette directive, le ministère demandait aux tribunaux de permettre aux avocates, détentrices d’un diplôme en droit et ayant effectué un stage de trois ans dans un cabinet de droit, de plaider devant eux, mais cette annonce est restée lettre morte.

Presse asservie et électroniquement contrôlée (LePoint.fr, 21 novembre 2012)


L’Oréal ouvre une filiale en Arabie Saoudite
Communiqué de presse

Afin de renforcer sa présence dans le Royaume d’Arabie Saoudite, L’Oréal a créé L’Oréal KSA, une nouvelle filiale issue d’une joint-venture avec Al Naghi Group.

Les marques du Groupe L’Oréal sont présentes en Arabie Saoudite depuis 1982. En 2000, L’Oréal a désigné Al Naghi Group comme son distributeur exclusif pour la commercialisation de ses marques des Divisions Grand Public, Cosmétique Active et Produits Professionnels.

La nouvelle filiale gère un portefeuille de marques comprenant, entre autres, L’Oréal Professionnel, Kérastase, L’Oréal Paris, Garnier, Maybelline New York et Vichy.

L’Oréal KSA aura pour principales missions la mise en œuvre des meilleures pratiques pour développer le marché local ; une proximité accrue avec les consommateurs pour mieux cerner les attentes des femmes saoudiennes ; la mise en place d’un plus large accès des produits du Groupe à des consommateurs saoudiens toujours plus nombreux et enfin, un engagement en faveur de la formation, de l’éducation et du développement des talents locaux au sein des équipes de L’Oréal KSA.

« Cette union de deux organisations solides qui partagent les mêmes valeurs, tout en apportant chacune leur expertise individuelle, nous rend confiant pour accroître nos positions sur le marché saoudien », a déclaré Geoff Skingsley, Directeur Général de la Zone Afrique et Moyen Orient, L’Oréal.

« Depuis plus de dix ans, notre partenariat avec L’Oréal a permis de rendre accessibles les marques de cette entreprise à des millions de consommateurs saoudiens à travers le Royaume. Nous sommes très fiers d’être associés à un Groupe à la fois éthique, orienté « consommateurs » et engagé en faveur des communautés locales et nous nous réjouissons de contribuer au développement de ce business », a commenté le Cheikh Mohamed Yusuf, Président de Naghi Group.

À propos de L’Oréal

Leader mondial de la beauté, L’Oréal est au service de toutes les beautés du monde depuis plus de 100 ans avec un portefeuille unique de 27 marques internationales, diverses et complémentaires. L’Oréal a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires consolidé de 20,3 milliards d’euros et compte 68’900 collaborateurs. En matière de développement durable, Corporate Knights, réseau mondial d’investissement social responsable, a sélectionné L’Oréal pour son classement 2012 des 100 entreprises les plus engagées dans le développement durable à l’échelle mondiale et ce pour la cinquième année consécutive.

À propos de Mohamed Yusuf Naghi Group

Mohamed Yusuf Naghi Group est un conglomérat de premier plan opérant principalement dans quatre secteurs, à savoir (1) la distribution et la logistique avec FMCG en partenariat avec des groupes de renommée internationale comme Mars Inc, Reckitt Benckiser Plc, L’Oréal et Americana ; (2) la distribution automobile et services en partenariat avec des entreprises de renom telles que BMW, Jaguar et Land-Rover et Hyundai ; (3) les transports à travers son leader du transport pèlerins Hafil et Al-Ameen pour le transport scolaire ; (4) les services financiers par le biais de sa société de crédit-bail Aqsat. Le Groupe s’est engagé à soutenir les communautés et à initier des partenariats durables afin de fournir aux consommateurs saoudiens et à ses partenaires un service de qualité.

Presse cosmétique (France-Moyen-Orient.com, 18 novembre 2012)

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 12:44

LE TRIBUNAL LIBÈRE GEORGES IBRAHIM ABDALLAH… QUI RESTE EN PRISON !

Le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah prend acte de la décision du tribunal d’application des peines de Paris de libérer Georges Abdallah.

Enfin une décision positive depuis 2003, qui ne fera pas oublier les 28 ans de détention en France de notre camarade.

28 ans de prison, 28 ans de résistance pendant lesquels le militant révolutionnaire libanais Georges Ibrahim Abdallah a gardé intactes ses convictions politiques et son engagement solidaire aux côtés des peuples en lutte, et tout particulièrement aux côtés du peuple palestinien, qui lutte aujourd’hui avec héroïsme contre une nouvelle agression sioniste.

Le parquet a immédiatement fait appel de cette décision de libération.

Une nouvelle fois l’État français, qu’il soit gouverné par la gauche comme par la droite, a accepté les pressions des États-Unis, partie civile dans ce dossier, et reste inflexible dans son acharnement à garder Georges Abdallah prisonnier.

Le Collectif continue d’affirmer son soutien à Georges Ibrahim Abdallah et la mobilisation, qui ne cesse de grandir, ne doit pas faiblir jusqu’à son retour dans son pays et parmi les siens.

Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, 21 novembre 2012

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Published by coutoentrelesdents - dans PRISON
22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 12:39

Quand on attend au petit matin dans une maison ou derrière une barricade, en se disant qu’il est vraiment pénible de ne pas savoir quand ils vont attaquer, on en viendrait presque à oublier en quoi la situation actuelle sur le terrain est une victoire :

- la D81 est "à nous" depuis plus de trois semaines (barricades ou chicanes, selon les moments, installées sur le bitume) ;
- le Far West, ainsi que d’autres cabanes, sont toujours debout et occupés ;
- la maison du Rosier, expulsable depuis le 16 novembre, est toujours joyeusement habitée, et défendue par tout un tas de gens dont des paysans avec leurs tracteurs ;
- la route à l’ouest du Rosier est elle aussi "garnie" de splendides barricades ;
- la maison de la Sécherie a obtenu du délai jusqu’au 27 décembre ;
- radio klaxon diffuse sur la zone ;
- ça construit de plus belle dans la forêt de Rohanne, sur le nouveau lieu occupé depuis le 17 novembre, et dans plein d’autres petits bois ou ronciers ... ;
- plus largement, il y a du monde, on s’organise pour s’installer et accueillir dans les campements, on réfléchit à la suite de la lutte.

Et bien sûr, au-delà de ce qui se passe sur la ZAD elle-même, c’est toute la dynamique de lutte contre ce projet et le monde qui va avec qui s’est renforcée depuis le début des expulsions, cette mobilisation folle de partout, ces 40000 personnes venues sur place le 17 novembre, ces collectifs créés dans plein de villes et de campagnes ... Et qui sait ce qui nous attend encore ?

Alors, de temps en temps ça vaut peut-être le coup de le redire :on est en train de gagner, et en face ils doivent être bien embêtés !D’ailleurs, il n’y a qu’à lire leurs pitoyables déclarations, exhortant les bon-ne-s citoyen-ne-s à laisser les élu-e-s réfléchir à leur place, agitant désespérément le chiffon rouge de la menace ultra-gauche/anarcho-autonome/on-ne-sait-quoi-qui-fait-peur, tentant encore et toujours de diviser les opposant-e-s en appelant les un-e-s à la raison, et se teintant régulièrement de xénophobie assumée ("ce sont des étrangers", comme si on ne vivait pas tou-te-s sur la même terre !). Toutes ces paroles laissent penser qu’ils ne savent plus trop par quel bout prendre la chose ...

Et on ne compte pas leur laisser reprendre la main ! L’idée c’est de continuer à affirmer notre opposition radicale à ce projet et au système qui le soutend, et d’agir en conséquence. C’est de renforcer la complémentarité entre nos modes d’action pour que cette lutte s’enrichisse encore de multiples facettes, chacune compliquant le travail des décideurs qui voudraient nous faire taire.

L’aéroport ne se fera pas !

From Reconstruction
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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 12:36

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Au fil de ces dernières années, on a pu assister a l’accélération de la décomposition du mouvement syndical et plus largement du mouvement ouvrier.

Bureaucratisation, intégration au capital, développement de la réorganisation de celui-ci, morcellement, multiplication des organisations syndicales auront été l’illustration de cette décomposition.

Pour autant, le syndicat reste la seule organisation qui soit foncièrement celle de la classe ouvrière : construite par elle-même et pour elle-même, elle regroupe les travailleurs sur la base de leur conditions sociale et de leur exploitation économique ; les organisations doctrinales comme les partis ou les groupes affinitaires ayant, elles, vocation à regrouper des militants et des adhérents sur la base d’une adhésions à des idées.

Car loin de vouloir céder à un fatalisme qui ferait de l’outil syndical de masse un système fatalement défait de sa fonction émancipatrice, les militants des Comités syndicalistes révolutionnaires (CSR) combattent au quotidien contre l’exploitation en développant l’autonomie ouvrière : Les comités syndicalistes révolutionnaires font le pari de relever le défi de la reconstruction du mouvement ouvrier dans sa composante syndicale par le développement des syndicats d’industrie, des actions d’entraide et de solidarité de classe, de la formation des militants et de l’action interprofessionnelle.

La lutte contre le salariat ne peut se contenter de l’échange idéaliste ou de la controverse sans que l’action du Prolétariat ne soit au centre d’une projet de lutte organisée et concrète contre la bourgeoisie, ses valeurs, l’hégémonie de son influence a la fois sociale, économique et culturelle.

Ce combat ne peut non plus se faire de façon éloignée des masses exploitées par l’illusion d’un modèle contre-culturel ou dans une organisation groupusculaire.

La construction au quotidien de liens de lutte organisés et entretenus, par la formation de travailleurs à la gestion de leurs combats, de leurs mouvements et initiatives constitue la base d’une contre-société où s’expriment les intérêts et les capacités de la classe ouvrière. Ceci fut précisément le projet des Bourses du Travail à leurs débuts et rien ne permet de penser que ce projet serait aujourd’hui dépassé ou sans issue.

Les Comités syndicalistes révolutionnaires entendent donc développer le volontarisme nécessaire au projet de construction d’un mouvement de lutte pour le Socialisme par la construction d’une tendance intersyndicale, lieu d’échanges, d’expérience, de formation, d’élaboration collective et d’entente fraternelle entre militants.

Le 15 novembre prochain, le meeting organisé par les CSR sera l’occasion pour des militants d’exposer leur expérience et leur projet avec d’autres militants ou personnes intéressées.
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Published by coutoentrelesdents - dans EVENEMENT
21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 14:53

Pourquoi quand on parle de petite délinquance, la culture d’origine ou la relation des suspects a tant d’importance, et si peu quand il s’agit de grande délinquance en col blanc, de patrons voyous?

Pourquoi le gouvernement essaie-il de clore la question coloniale par quelques cérémonies et discours quand la France continue d’être le principal pilleur de matières premières dans nombre de pays d’Afrique ou de semi-colonies, gérant à souhait le jeu politique et maintenant ces peuples dans la misère en empêchant le développement d’un secteur de production?

Pourquoi l’Union Européenne reçoit elle le prix Nobel de la paix, alors que ses pays membres représentent le premier marchand d’armes au monde et sont engagés dans des dizaines de conflits dans le monde?

Pourquoi le front démocratique national des Philippines qui respecte les accords internationaux au point de soigner les blessés adverses est il classé comme organisation terroriste, alors que le gouvernement des États Unis par exemple, refuse de signer ces mêmes traités, empêchant ainsi de juger la pratique massive de la détention illégale ou de la torture des prisonniers?

Quand jugera-t-on les responsables hauts placés du massacre de la gare de Bologne, de l’assassinat en prison des militants anti-impérialistes allemands, des mineurs sud-africains abattus? Quand est ce que les assassins néonazis grecs paieront pour leurs crimes?

Pourquoi l’histoire de la Cagoule, du SAC ou de la Rose des Vents, la répression de la Commune, la tuerie de Charonne, ne sont pas enseignés dans les programmes scolaires vantant les mérites du système en place?

Et tant d’autres questions restent sans réponses. N’attendez rien des médias de masse, des programmes scolaires, de la culture d’abrutissement produite par un système en déliquescence. Informez vous ailleurs. Prendre conscience est le premier pas sur la voie de la résistance.

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 14:51

La guérilla communiste d’Inde a donné son avis sur le film Chakravyuh. Paramjeet, porte-parole du comité régional de Madhya, a déclaré: « Nous ne sommes pas des critiques de cinéma, mais vu que Chakravyuh parle de notre vie et de notre lutte, nous devons reconnaitre qu’il se surpasse tous les films faits depuis un bon moment sur le mouvement maoïste ». Même si les naxalites ont fait remarquer que certaines scènes étaient irréalistes (que ce soit simplement dans la façon de se saluer ou dans la manière dont sont traité les traitres supposés), ils lui ont donné, non sans humour, 4 étoiles.

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 14:37

Il y a un an, c’était le début du mouvement de réquisition initié par le CREA. Le 12 octobre 2011, la Préfecture expulse (en ne respectant pas ses propres lois) deux maisons que nous occupions pour y vivre et développer des projets tels qu’une cantine populaire. Un membre de la CREA est arrêté et passe en comparution immédiate pour « outrage aux forces de l’ordre » ! Au vu des contradictions des témoignages, le tribunal relaxe notre camarade au bénéfice du doute…

Le 21 novembre 2012, il repasse devant la Cour d’appel de Toulouse suite à l’acharnement du parquet qui cherche à tout prix à nous poursuivre afin de ralentir ce mouvement populaire qui a permis, avec les premières personnes concernées, de libérer en un an et demi plus de 15 bâtiments pour se loger, affronter ensemble nos problèmes du quotidien et développer des activités libres et gratuites pour toutes et tous.

Cette forme de répression n’est pas isolée. Tout au long de cette campagne de réquisition, des personnes ont été arrêtées, emmenées en audition pour être fichées et obtenir par la ruse leurs empreintes et leur ADN. Elles ont toujours refusées de participer à ce jeu sécuritaire et risquent un jour ou l’autre d’être poursuivies. D’autres sont à ce jour encore sous la menace de poursuites judiciaires pour des motifs instrumentalisés par la police et la justice : dégradation de biens privés, violation de domicile, outrage et rebellions, violences commise envers les forces de l’ordre… Depuis l’expulsion du 22, rue Demouilles, la police nous harcèle autour de nos lieux de vie : contrôle  au faciès à la sortie de nos maisons, arrestations arbitraires, placement en détention pour ceux qui n’ont pas le bon profil !

Cette répression n’est pas réservée aux membres du CREA. Chaque jour, des personnes vivant dans les quartiers populaires (espaces rebaptisés par le pouvoir « zones criminogènes ») sont contrôlées au faciès, arrêtées et placés en garde à vue. Chaque jour, les audiences de comparution immédiate ont lieu au Palais de Justice : une personne qui vole dans un magasin prend 6 mois ferme sous prétexte de récidive, une personne interdite de territoire vient de se faire condamner pour récidive à une peine de 4 mois : le juge lui envoyant dans la gueule que ça lui apprendra : « soit tu retournes dans ton pays ou soit à chaque contrôle, tu retournes en prison ! » (sic). Venez faire un tour dans les petites salles du 3e étage du Palais de Justice où chaque jour le juge dit « des libertés » rend ces jugements expéditifs avec tout son mépris et ses humiliations. Et rarement de rassemblement de soutien dans ces carnages judiciaires banalisés  !

À Paris, Lyon, Marseille, Nantes, Calais, des personnes inscrites dans des mouvements populaires et/ou qui trouvent des moyens pour survivre subissent la même répression.

Lorsque nous nous organisons pour prendre en main les problèmes créés par les exploiteurs, l’État nous envoie ses flics, ses juges et ses politiques pour nous empêcher d’être et d’agir ensemble, en nous criminalisant, par leurs coups, leurs procès et  leurs prisons.

En attendant, les véritables responsables de la misère sociale sont bien à l’abri en tirant les ficelles de « La Justice » qui n’est que leur justice !

Aujourd’hui, nous nous rassemblons pour apporter notre soutien à notre camarade et à tout-e-s les opprimées de leur système policier et judiciaire fait par les bourges pour les bourges. Que ce rassemblement serve au moins à nous reconnaître entre opprimé-e-s et réprimé-e-s, que nous échangions sur les formes de solidarité qui peuvent se mettre en place quand l’un de nous tombe entre leurs mains !

Solidarité avec tout-e-s les inculpé-e-s et enfermé-e-s à Toulouse et ailleurs !

Liberté pour toutes et tous !

Organisons-nous ensemble pour bloquer leur machine judiciaire !

RDV mercredi 21 novembre à 13h30 au palais de justice, cour d’appel, côté place du Salin.

Mailing – 20 novembre 2012

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 14:35

La police épinglée pour ses abus envers les migrants de Calais

Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, alerte le ministère de l’Intérieur sur les contrôles d’identités et autres arrestations abusives.

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Le Défenseur des droits a déploré vendredi des violations par les forces de l’ordre des droits des migrants présents dans la région de Calais et demandé au ministre de l’Intérieur d’y remédier.

Dans une décision consultée par l’AFP, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, précise avoir été saisi d’une réclamation relative au « harcèlement dont seraient victimes les migrants présents dans le Calaisis de la part des forces de l’ordre », policiers de la PAF (police aux frontières) et CRS.

C’est dans cette région du nord de la France qu’a été fermé il y a dix ans le centre d’accueil de Sangatte, symbole de l’émigration clandestine vers l’Angleterre, avant le démantèlement en 2009 du campement de fortune (la « jungle ») qui l’avait remplacé. Ces mesures n’ont pas fait disparaître les migrants qui, selon le Défenseur, étaient environ 220 en octobre dans la région.

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Après enquête, Dominique Baudis dit avoir constaté « que des contrôles d’identité, des interpellations et des conduites au commissariat » étaient souvent effectués sur une même personne, dans un délai rapproché et « à proximité des lieux de repas et de soins », en violation de dispositions sur l’aide humanitaire aux étrangers en situation irrégulière.

Il mentionne également « des visites répétées sur des lieux de vie, à toute heure du jour et de la nuit », ainsi que des « comportements individuels consistant à provoquer ou humilier les migrants ».

Il déplore aussi des « destructions de dons humanitaires et d’effets personnels » ou encore des « expulsions des migrants de leurs abris réalisées hors de tout cadre juridique ».

Dominique Baudis « recommande qu’il soit mis fin à ces pratiques » et adresse sa décision notamment au ministre de l’Intérieur qui, dit-il, a trois mois pour « faire connaître les suites qu’il donnera à ces recommandations ».

Leur presse (Agence Faut Payer, 16 novembre 2012)


À Calais, la police voulait « un moment de convivialité » avec les migrants

Pourquoi des policiers sont-ils entrés dans des squats de migrants à Calais, de nuit et en musique ? Pour partager des « moments de convivialité » bien sûr ! C’est en tout cas leur réponse à l’inquiétude du Défenseur des droits.

Petit retour en arrière : en avril 2011, Rue89 et Les Inrocks publient des vidéos tournées par les No Border, ces militants qui aident les migrants de Calais et filment les interventions policières.

Les 16 et 18 février 2011 à 7 heures du matin, des policiers entrent dans un entrepôt squatté. De leur véhicule sort de la musique africaine. Ils rigolent, dansent, montent le son puis s’en vont, sans interpeller personne.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/0551.jpg

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Deux mois après la diffusion de cette vidéo, les No Border accompagnés de dix-neuf associations et syndicats déposent un dossier chez Dominique Baudis, le Défenseur des droits, pour faire constater le harcèlement et les violences dont seraient victimes les migrants.

« La méthode n’était peut-être pas opportune »

Dominique Baudis a rendu son rapport vendredi. Sévère. Il constate des interpellations répétées et injustifiées, des « comportements individuels consistant à provoquer ou humilier les migrants », des expulsions illégales, des destructions d’effets personnels… Bref, des atteintes aux droits.

Au milieu des nombreuses remontrances (sans effet contraignant), le Défenseur des droits s’attarde sur les vidéos que Rue89 et Les Inrocks ont publiées. Il a interrogé les fonctionnaires de police concernés, qui offrent des justifications aux petits oignons :

« Les fonctionnaires de police expliquent cela comme étant un moment de convivialité et d’échange entre migrants et policiers, tentant par ce biais de faciliter leur intervention.

Les autorités policières ont confirmé cette interprétation de la vidéo, tout en indiquant que la méthode n’était peut-être pas opportune et que les fonctionnaires en question avaient été rappelés à l’ordre. »

Décidément, les rabat-joie qui peuplent la hiérarchie policière n’ont aucun sens de la convivialité. Ne voient-ils donc pas que leurs troupes, en passant un peu de musique aux migrants récemment débarqués, leur souhaitaient la bienvenue à Calais ?

« Des contacts détendus »

Plus loin, Dominique Baudis demande son avis à une lieutenante de police qui « ne conteste pas les faits » malgré un désaccord sur les horaires. Elle explique :

« Les fonctionnaires de police ont expliqué qu’il était plus facile de recenser les migrants par ce type de contacts détendus.

La lieutenante de police a indiqué néanmoins avoir fait savoir à ses agents que cette façon d’intervenir n’était pas professionnelle. »

Pas professionnelle, certes, mais peut-être révélatrice d’une certaine proximité entre les migrants et la police ? Ah non.

« Tous les migrants qui ont pu être entendus ont répondu qu’ils n’avaient jamais vécu de moment de convivialité avec les policiers et qu’au contraire, ils en avaient peur.

Les événements filmés sur ces vidéos ne seraient pas isolés et il est difficile en les visionnant de ne pas les interpréter comme une démonstration de comportement très provocateur et irrespectueux à l’égard des migrants, à des endroits et des moments où ces derniers essaient de se reposer.

De tels agissements sont intolérables et doivent être interdits par la hiérarchie. »

A priori ils le sont déjà, c’est la hiérarchie qui le dit.

Leur presse (Camille Polloni, Rue 89, 19 novembre 2012)

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 14:35

La police épinglée pour ses abus envers les migrants de Calais

Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, alerte le ministère de l’Intérieur sur les contrôles d’identités et autres arrestations abusives.

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Le Défenseur des droits a déploré vendredi des violations par les forces de l’ordre des droits des migrants présents dans la région de Calais et demandé au ministre de l’Intérieur d’y remédier.

Dans une décision consultée par l’AFP, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, précise avoir été saisi d’une réclamation relative au « harcèlement dont seraient victimes les migrants présents dans le Calaisis de la part des forces de l’ordre », policiers de la PAF (police aux frontières) et CRS.

C’est dans cette région du nord de la France qu’a été fermé il y a dix ans le centre d’accueil de Sangatte, symbole de l’émigration clandestine vers l’Angleterre, avant le démantèlement en 2009 du campement de fortune (la « jungle ») qui l’avait remplacé. Ces mesures n’ont pas fait disparaître les migrants qui, selon le Défenseur, étaient environ 220 en octobre dans la région.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1308803953.png

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Après enquête, Dominique Baudis dit avoir constaté « que des contrôles d’identité, des interpellations et des conduites au commissariat » étaient souvent effectués sur une même personne, dans un délai rapproché et « à proximité des lieux de repas et de soins », en violation de dispositions sur l’aide humanitaire aux étrangers en situation irrégulière.

Il mentionne également « des visites répétées sur des lieux de vie, à toute heure du jour et de la nuit », ainsi que des « comportements individuels consistant à provoquer ou humilier les migrants ».

Il déplore aussi des « destructions de dons humanitaires et d’effets personnels » ou encore des « expulsions des migrants de leurs abris réalisées hors de tout cadre juridique ».

Dominique Baudis « recommande qu’il soit mis fin à ces pratiques » et adresse sa décision notamment au ministre de l’Intérieur qui, dit-il, a trois mois pour « faire connaître les suites qu’il donnera à ces recommandations ».

Leur presse (Agence Faut Payer, 16 novembre 2012)


À Calais, la police voulait « un moment de convivialité » avec les migrants

Pourquoi des policiers sont-ils entrés dans des squats de migrants à Calais, de nuit et en musique ? Pour partager des « moments de convivialité » bien sûr ! C’est en tout cas leur réponse à l’inquiétude du Défenseur des droits.

Petit retour en arrière : en avril 2011, Rue89 et Les Inrocks publient des vidéos tournées par les No Border, ces militants qui aident les migrants de Calais et filment les interventions policières.

Les 16 et 18 février 2011 à 7 heures du matin, des policiers entrent dans un entrepôt squatté. De leur véhicule sort de la musique africaine. Ils rigolent, dansent, montent le son puis s’en vont, sans interpeller personne.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/0551.jpg

VOIR LA VIDÉO

Deux mois après la diffusion de cette vidéo, les No Border accompagnés de dix-neuf associations et syndicats déposent un dossier chez Dominique Baudis, le Défenseur des droits, pour faire constater le harcèlement et les violences dont seraient victimes les migrants.

« La méthode n’était peut-être pas opportune »

Dominique Baudis a rendu son rapport vendredi. Sévère. Il constate des interpellations répétées et injustifiées, des « comportements individuels consistant à provoquer ou humilier les migrants », des expulsions illégales, des destructions d’effets personnels… Bref, des atteintes aux droits.

Au milieu des nombreuses remontrances (sans effet contraignant), le Défenseur des droits s’attarde sur les vidéos que Rue89 et Les Inrocks ont publiées. Il a interrogé les fonctionnaires de police concernés, qui offrent des justifications aux petits oignons :

« Les fonctionnaires de police expliquent cela comme étant un moment de convivialité et d’échange entre migrants et policiers, tentant par ce biais de faciliter leur intervention.

Les autorités policières ont confirmé cette interprétation de la vidéo, tout en indiquant que la méthode n’était peut-être pas opportune et que les fonctionnaires en question avaient été rappelés à l’ordre. »

Décidément, les rabat-joie qui peuplent la hiérarchie policière n’ont aucun sens de la convivialité. Ne voient-ils donc pas que leurs troupes, en passant un peu de musique aux migrants récemment débarqués, leur souhaitaient la bienvenue à Calais ?

« Des contacts détendus »

Plus loin, Dominique Baudis demande son avis à une lieutenante de police qui « ne conteste pas les faits » malgré un désaccord sur les horaires. Elle explique :

« Les fonctionnaires de police ont expliqué qu’il était plus facile de recenser les migrants par ce type de contacts détendus.

La lieutenante de police a indiqué néanmoins avoir fait savoir à ses agents que cette façon d’intervenir n’était pas professionnelle. »

Pas professionnelle, certes, mais peut-être révélatrice d’une certaine proximité entre les migrants et la police ? Ah non.

« Tous les migrants qui ont pu être entendus ont répondu qu’ils n’avaient jamais vécu de moment de convivialité avec les policiers et qu’au contraire, ils en avaient peur.

Les événements filmés sur ces vidéos ne seraient pas isolés et il est difficile en les visionnant de ne pas les interpréter comme une démonstration de comportement très provocateur et irrespectueux à l’égard des migrants, à des endroits et des moments où ces derniers essaient de se reposer.

De tels agissements sont intolérables et doivent être interdits par la hiérarchie. »

A priori ils le sont déjà, c’est la hiérarchie qui le dit.

Leur presse (Camille Polloni, Rue 89, 19 novembre 2012)

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