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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 13:47

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 13:33

APTOPIX France Hollande Olympics

À Paris, le 18 février 2013

Monsieur le Président de la République Française,

Nous, étudiants et travailleurs grecs à Paris,

Nous, citoyens animés par le désir de démocratie, de justice sociale et d’humanité, membres de différents collectifs ou militants à titre individuel,

Souhaitons attirer votre attention sur la portée de votre visite imminente en Grèce.

Le gouvernement grec poursuit une politique de démolition des droits sociaux acquis depuis des décennies et accélère la ruine économique du pays, plongeant des millions de citoyens grecs dans la détresse.

Cette entreprise néfaste, contraire aux règles parlementaires et constitutionnelles, ainsi qu’à de nombreuses décisions judiciaires de première instance ou de juridictions supérieures, s’effectue avec l’alibi de la situation d’otage dont argue ledit gouvernement et la caution d’instances étrangères – la fameuse « Troïka » : FMI, BCE et UE.

Ce même gouvernement se cache également derrière l’alibi éhonté de sa neutralité face aux agissements de bandes néonazies qui sèment le crime et la terreur au sein des villes grecques.

Tout cela est inacceptable.

Les chiffres exorbitants des taux de chômage et de la pauvreté ainsi que la baisse dramatique des revenus des ménages grecs témoignent d’une situation catastrophique.

Les images des rues d’Athènes aujourd’hui nous renvoient au cruel souvenir de la famine vécue lors de l’occupation allemande.

En témoignent les manifestations quasi quotidiennes du peuple dans les rues, les ports, les autoroutes, les lieux de travail.

Depuis trois ans, on ne cesse de faire payer toute une population en lui retirant tout ce qui fait société.

Après la destruction de conditions de travail digne pour les travailleurs, ainsi que de services publics élémentaires tels que la santé et l’éducation, il est exigé de l’État qu’il vende tous les biens communs, l’eau, les forêts et les fonds de mer, les ports, les aéroports, les entreprises publiques et bien d’autres. Bref, tout ce que vous même appelez «des opportunités que les entrepreneurs français doivent saisir en Grèce» en vous faisant leur porte-parole.

Elles sont bien là, Monsieur le Président de la République Française, les conséquences du rêve selon lequel on aurait « trouvé une solution à la crise grecque ». Pensez-vous vraiment que « la page de la crise financière est en train de se tourner » ? Et comment la Grèce pourrait retrouver le chemin de la croissance, tant revendiqué par vous-même, après cinq ans de récession consécutive si les outils de croissance sont tous privatisés ?

Ces conséquences prennent des allures de cauchemar, qu’il faudrait arrêter avant que le réveil ne se produise sous la forme d’une terrifiante crise d’angoisse.

Nous craignons que votre visite n’apporte rien dans le sens d’une solution quelconque, dans le sens du soutien au peuple, pas plus que dans le sens d’une Europe démocratique et sociale.

La crise dite grecque a révélé une crise d’ensemble du système capitaliste. Et cela fait trois ans que l’on « soigne » le malade, mais personne n’a expliqué aux Grecs et aux Européens comment on en est arrivé là.

Pourquoi personne ne veut-t-il de commission indépendante d’audit de la dette?

Pourquoi ne pas vouloir remplacer les explications stéréotypées par une étude approfondie basée sur les faits, afin de mettre en pleine lumière les véritables causes, mécanismes  et responsables ?

Nous vous demandons donc de prendre en compte les épreuves, les sentiments, les aspirations du peuple grec, qui, tout en étant à l’opposé de ceux du gouvernement actuellement en place, sont les seules bases sur lesquelles peut continuer à se construire l’amitié franco-hellénique.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République Française, l’expression de notre désagrément le plus profond.

Initiative des étudiant-e-s et des travailleurs-euses grec-que-s à Paris

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 12:35

Le Carnaval des Gueux reste une valeur sûre à Montpellier

Environ six-cents personnes ont participé, mardi soir, au Carnaval des Gueux organisé dans l’Écusson. Un rendez-vous alternatif bien ancré dans les habitudes des jeunes Montpelliérains.

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Le cortège a démarré du Peyrou vers 19 h  avant de tourner dans le centre historique. Quelque deux-cents policiers et gendarmes mobiles étaient réquisitionnés pour la manifestation. Vers 22 h, deux chars ont été brûlés sur la place des Martyrs-de-la-Résistance. Vers minuit, deux-cents carnavaliers étaient toujours dans les rues et ils étaient encore une trentaine vers 3 h sur la place Sainte-Anne avant la dislocation du carnaval.

Trois personnes ont été interpellées à la suite de dégradations (une vitrine de commerce touchée, des tags apposés) et une pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre.

 

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Publié par des larbins de la maison Poulaga (MidiLibre.fr, 13 février 2013)

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 12:34

ATHÈNES – Des hommes encagoulés ont attaqué dans la nuit de samedi à dimanche des installations dans le nord de la Grèce du groupe minier canadien Eldorado Gold qui souhaite y exploiter de l’or, mais dont la présence est controversée, a déclaré la police à l’AFP.

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Un groupe de 40 à 50 hommes a jeté des cocktails Molotov et mis le feu à des équipements d’Hellenic Gold, filiale grecque d’Eldorado Gold, dans la région d’Halkidiki dimanche vers 01H00 (23H00 GMT samedi), endommageant notamment des conteneurs et des camions, a précisé la police.

Un des vigiles du site a été transféré à l’hôpital pour des problèmes respiratoires et des blessures légères et 27 personnes ont été retenues avant d’être relâchées.

La police a ensuite arrêté quatre autres personnes, selon des informations de presse, tandis que, d’après la chaîne de télévision publique grecque Net, quatre autres sont recherchées.

Dans un communiqué, Hellenic Gold a appelé les autorités à défendre la légalité et à protéger les investisseurs étrangers.

Toutes les activités de la compagnie dans la région se déroulent dans le respect des procédures légales, a-t-elle assuré.

La présence du groupe canadien suscite l’opposition de nombre d’habitants de cette région touristique qui craignent que celui-ci ne cause des dégâts irréparables à l’environnement.

Le gouvernement grec a autorisé en 2011 la filiale grecque d’Eldorado Gold à creuser.

Le projet est soutenu par le maire de Salonique et les autorités locales, qui misent sur la création de plusieurs centaines d’emplois dans un pays frappé par la récession et où le taux de chômage dépasse les 26%.

Mais ses détracteurs, qui se battent contre le projet depuis son autorisation, estiment qu’il va contaminer et assécher les réserves hydrauliques locales et conduire au rejet dans l’air de substances dangereuses telles que du plomb, du cadmium, de l’arsenic et du mercure.

Ils sont soutenus dans leur combat par Syriza, le parti de la gauche radicale et principal parti d’opposition grec.

En janvier, des centaines de personnes ont manifesté à Athènes contre Eldorado Gold, emmenées par des jeunes transportant des troncs de chênes et de hêtres ou engoncés dans des vêtements de décontamination.

Située dans le nord-est de la Grèce, la péninsule boisée et pittoresque d’Halkidiki est une destination prisée des touristes, en particulier de ceux des Balkans et de la Russie proches.

Un autre groupe minier canadien, TVX, s’y était déjà implanté il y a une vingtaine d’années, mais en avait été chassé en 2003.

Presse chercheuse d’or (Agence Faut Payer, 17 février 2013)

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 12:34

Appel à occupations agricoles sur la ZAD

Sème ta ZAD

Après plus de 40 ans de combat contre l’aéroport et plus de 3 ans d’occupation sur le terrain, nous paysan.e.s en lutte, habitant.e.s qui résistent, compagnon.e.s venu.e.s de toute la planète… avons préservé les terres de la ZAD du saccage aveugle et de l’urbanisation stérile. Plusieurs générations de paysan.e.s ont façonné le bocage et l’histoire autour de Notre Dame des Landes. À travers les combats syndicaux des travailleurs et travailleuses paysan.e.s, jusqu’à la bataille contre l’aéroport, l’esprit de résistance s’est transmis dans cette région. Pourtant sous la pression de l’État, certain.e.s habitant.e.s et exploitant.e.s agricoles ont été contraint.e.s de céder leurs terres à Vinci. Actuellement 250 ha sont libres.

Ensemble nous garderons ces terres et nous continuerons à les cultiver collectivement !

Nous sommes déjà nombreu.x.ses à nous organiser sous diverses formes collectives, mais il reste de la place pour d’autres projets. Nous invitons les paysan.e.s sans terre de tous horizons à nous rejoindre sur la ZAD. Pour que les cultures puissent commencer au printemps, nous vous proposons de réfléchir dès maintenant à ces installations de long terme. En respectant cette terre d’accueil venez vous installer avec vos envies, vos outils et votre « cabane de jardin », c’est réellement un des meilleurs moyens de lutter.

Voici quelques idées de projets agricoles qui pourraient s’implanter ici : Reforestation – Arboriculture – Maraîchage – Agroécologie – Permaculture – Productions de Légumineuses et de Céréales – Boulange – Brasserie – Plantation de Fleurs et de plantes médicinales – Élevage de consciences – Apiculture – Traction Animale … Culture et élevage de variétés et de populations en voie de disparition… Cette zone d’autonomie aura également besoin de compétences artisanales : Travail du bois, de la forge, de la poterie, du textile et de compétences dans les énergies renouvelables.

Pour préparer votre installation collectivement, informez-vous surzad.nadir.org/semetazad ou contactez nous.

Nous luttons ici contre un projet d’aéroport polluant mais plus largement contre le pillage de la Terre et la privatisation du vivant. Par nos modes de vie et nos actions, nous sommes aussi concrètement en lutte contre les pratiques de l’agriculture productiviste sous perfusion européenne, qui gave les animaux et les humains : d’ogm, d’engrais, de pesticides, de produits chimiques… Nous luttons contre la contamination des sols, des eaux, du monde vivant, de l’atmosphère, contre le bouleversement climatique… contre la destruction de l’agriculture vivrière partout dans le monde, qui fragilise les sociétés humaines et entraîne des famines, contre les lobbys agro-alimentaires qui contraignent les agricultrices et agriculteurs à l’endettement, à la production normalisée, à la course au rendement et l’ensemble de l’humanité à une insensée dépendance au pétrole pour se nourrir. La résistance au cataclysme capitaliste passe par l’indépendance alimentaire locale. Nous sommes nombreu.x-ses à défendre cette terre pour qu’elle ne soit pas dévastée et nous continuerons à la défendre pour qu’elle ne redevienne pas un produit marchand pollué. Nous voulons que l’eau, la terre, se loger, se nourrir sainement, soient accessibles et gratuits pour toutes et tous. Nous invitons les personnes engagées dans ces combats, à créer des agri-collectifs autonomes et solidaires sur la ZAD, pour que nous développions ensemble, progressivement, notre autonomie alimentaire et notre diversité culturelle. C’est la multitude des cultures, des expériences de vie et de lutte qui font la richesse de la ZAD. Montrons aux parasites politiques que la croissance fertile est ici. Pour que cette énergie vitale s’épanouisse, nous continuerons à nous enraciner ici et à polliniser le reste de la Terre.

Le 13 Avril 2013, en relation avec la journée mondiale des luttes paysannes, nous appelons toutes les personnes qui soutiennent notre mouvement à participer à une grande manifestation de mise en culture des terres de la ZAD

« L’Assemblée Paysanne Sème Ta ZAD »

 

Suite de l’Appel

« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

Déclaration des droits de l’homme et de la femme du 24 juin 1793 – Article 35

Nous n’avons pas choisi de nous insurger par plaisir, ni par haine, mais parce que l’humanité n’a plus d’autre choix que de changer de comportement pour assurer sa survie. Nous sommes à un tournant de l’histoire de la vie sur Terre. En moins de deux siècles l’hyperactivité humaine a mis en péril 3,5 millions d’années d’évolution de la vie. Nous sommes, en ce moment même, responsables de la 6e extinction de masse des espèces vivantes. C’est pourquoi sur la ZAD et ailleurs, nous préparons le terrain pour que 7 – 8 – 9 – 10 … milliards d’êtres humains puissent atterrir, vivre libres, égaux, et en harmonie avec le reste du vivant. Il y a urgence et nous invitons les personnes qui nous entendent à s’organiser localement pour que l’activité humaine puisse avoir un impact bénéfique et non pas bénéficiaire sur son environnement.

Il fut un temps où les droits de l’homme, de la femme et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, étaient des revendications portées par un courant politique nommé socialisme… Il serait temps que celles et ceux qui se réclament de cette idéologie se questionnent sur les raisons de leur usurpation historique et les conséquences de leurs actes sur l’humanité et sur la planète. Nous observons depuis longtemps le monde autour de nous, que ce soit sur le plan politique, social, économique, environnemental… le modèle de développement qui nous est imposé, démontre chaque jour qu’il est en perdition. Nous n’attendons plus rien des promesses de ce pouvoir hégémonique archaïque. Nous refusons de nourrir et d’enrichir par nos activités et notre consommation, des exploiteurs exploiteuses, patrons, patronnes, des banques, des forces de l’ordre qui protègent les intérêts des pouvoirs politiques et financiers qui nous mettent en danger… Nous voulons l’abolition du contrôle hiérarchique qu’illes font régner à tous les niveaux. Les idéaux qu’illes essayent de nous vendre sont corrompus. Nous ne croyons plus aux discours de celles et ceux qui ne mettent pas les mains dans la terre et qui ne connaissent que les campagnes politiques ou publicitaires ; Nous ne voulons plus de leur désinformation, de leur parodie de progrès, de leur technolobotomie. En toute conscience nous voulons utiliser les connaissances techniques et scientifiques, uniquement pour vivre plus sobrement plus doucement et pour mettre fin à ce système autodestructeur. Nous préférons cultiver nos énergies vivantes plutôt que de succomber aux énergies fossiles.

En vivant sur la ZAD nous voulons lutter contre toutes formes d’aliénation. Nous avons commencé à prendre nos vies en main et à expérimenter d’autres façons de vivre. Nous voulons connaître nos voisins et voisines, tisser des liens avec les villes environnantes et les luttes qui s’y mènent. Nous voulons prendre le temps de faire des choses ensemble, sans écrans interposés. Nous aimons manger et partager une nourriture bonne et sans label, qui soit le fruit de nos convictions. Nous voulons également que le travail devienne une joie partagée et diversifiée. Nous voulons nous épanouir pleinement et ne pas nous cantonner à un rôle sclérosé 35h par semaine. Nous ne voulons pas attendre d’avoir des diplômes et des autorisations pour agir. Nous ne voulons pas devenir des entrepreneurs et entrepreneuses mais plutôt des entredonneurs et entredonneuses. Et s’il fallait encore transiger avec la sacro-sainte illusion de propriété, convenons que la terre et les ressources naturelles sont des biens précieux qui appartiennent à tout le monde et surtout qu’il nous appartient d’en prendre soin. Nous dénonçons l’impérialisme commercial qui régente nos vies et ravage la planète, l’irresponsable compétition internationale et l’instrumentalisation des nationalismes. Ici nous créons une base pour que prolifèrent de véritables échanges internationaux, pour faire sauter les frontières. Nous voulons que la ZAD continue à être une zone multiculturelle expérimentale, libre, ouverte fondée sur le partage d’opinions, de connaissances de savoirs faire et sur l’entraide. Nous avons des rêves et nous lutterons pour les cultiver ici et partout.

Pour toutes ces raisons et pour réaliser toutes ces envies, nous revendiquons la reprise légitime des terres que l’ÉTAT / VINCI a usurpé à l’humanité et au monde vivant.

Depuis le début de l’occupation de la ZAD il y a 5 ans, les maisons abandonnées ont palpité, les cabanes ont fleuri, les potagers et les jardins collectifs ont foisonné. Pas de plan d’austérité ici, malgré notre défiance de l’argent, la vie a prospéré sur la ZAD. Au printemps 2011, à l’appel de Reclaim the Fields [Reclaim The Fields est une constellation internationale de paysan-ne-s sans terre, de paysan-ne-s en devenir, ainsi que des personnes qui veulent retrouver le contrôle de la production alimentaire : Reprenons les Champs !] nous étions mille à manifester, outils à la main, pour défricher un terrain et y installer le collectif du Sabot. Les légumes ont nourri notre lutte pendant un an et demi. Pour nous encourager le gouvernement a envoyé sa commission de dialogue casquée et armée. Le potager a été arrosé aux lacrymos et la cabane collective détruite. Presque tous les lieux où nous avions engagé nos vies ont été rasés, la répression militaire y a fait rage et nous fout encore la rage ; encore une exemplaire démonstration de la violence d’État. L’opération « Caesar » est un succès, nous restons ! Nous restons parce que nous avons de notre côté la vie, la création, l’émancipation et la responsabilité de l’avenir. Grâce au soutien du monde entier nous sommes plus que jamais déterminé.es à continuer. Ils ne pourront pas tou.te.s nous arrêter.

En novembre 2012 nous étions des dizaines de milliers à manifester et à reconstruire pour sauvegarder les terres de la ZAD et pour exprimer notre détermination face au pouvoir, qui voudrait, comme à son habitude, étouffer « démocratiquement » nos opinions.

Aujourd’hui nous sommes heureu.x.ses de vous annoncer que les saboteureuses ont déjà fait de nombreux rejetons !

Au printemps 2013, même si ce pouvoir espère encore piétiner nos vies, quoi qu’il arrive, cette lutte qui s’est largement propagée, fleurira de plus belle. Au printemps nous vous appelons tou.te.s : « semeureuses volontaires » à venir avec vos pelles, vos graines, vos plants et votre joie de vivre pour ensemencer la ZAD.

En écho à toute la solidarité que nous avons rencontré, nous voulons à notre tour alimenter dès que possible des cantines populaires, nourrir d’autres luttes et partager le goût d’espérer.

« L’Assemblée Paysanne Sème Ta ZAD »

ZAD, 25 janvier 2013

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 12:33

Entetien : l’expérience de ferme autogérée du Sabot

Le Combat Syndicaliste : Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Micka : Moi, c’est Micka, je ne suis pas originaire du coin. Avant je travaillais en maraîchage et j’étais militant à côté. Je suis venu là pour allier les deux, mêler l’agriculture à la lutte.

Clément : Moi c’est Clément, je ne suis pas du coin non plus. J’étais en Mayenne avant de venir sur la ZAD. Je travaillais dans des assos naturalistes, plus dans l’écologie. Ça faisait un petit bout de temps que j’avais des projets agricoles car je pense que l’agriculture est super importante pour les luttes contre ce système, c’est un point de base en fait. C’est comme ça que je suis venu m’installer sur la ZAD.

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Pouvez-vous nous présenter Reclaim the Fields, son historique et sa problématique ?

Micka : C’est un mouvement. Ni une association, ni un collectif, nous employons plutôt le terme de « constellation », ça rassemble des groupes ou individus à droite-à gauche, qui se ressemblent autour d’idées à peu près communes. Il y a l’idée d’accès à la terre, d’autonomie alimentaire… C’est né au départ comme la section jeunes de la Via Campesina[Organisation internationale regroupant des petits et moyens paysans militant notamment pour le droit à la souveraineté alimentaire] puis ça s’est vite émancipé et il y a eu une première rencontre européenne en octobre 2009 à Minerve (Hérault) [À l’occasion d’un camp international à la ferme, coopérative et SCOP La Cravirola], qui a posé les bases du mouvement. Dans chaque pays il y a des groupes qui font vivre ce réseau et en France, RTF est un des groupes les plus actifs.

Clément : Donc une problématique de luttes paysannes, à la base c’est venu des jeunes de la Via Campesina qui se sont rendus compte qu’il y a beaucoup de jeunes paysans ou qui veulent le devenir qui ne sont pas syndiqués et qui ont un peu envie de sortir du syndicalisme. RTF est venu de ça aussi à la base. Les dernières rencontres européennes ont eu lieu sur la ZAD début septembre.

Micka : Tout ça est bien expliqué dans le bulletin de Reclaim the Fields, notamment dans le premier numéro.

Votre engagement contre l’aéroport a-t-il commencé avec votre installation au Sabot ou étiez vous impliqué auparavant ?

Micka : Il a commencé en même temps, on ne connaissait que vaguement l’histoire de l’aéroport. On est venus pour cette occupation de terres contre l’aéroport et son monde.

Clément : Avant la création du Sabot il y a déjà eu une rencontre entre gens de RTF et gens de la ZAD qui étaient venus à une rencontre francophone à Dijon qui a fait qu’en février 2011 il y a eu une réunion sur la ZAD où il a été discuté les apports que RTF pouvait faire à la ZAD. C’est là qu’on a découvert ce qui se passait ici, la lutte contre l’aéroport et en particulier les occupations.

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Pouvez-vous nous raconter comment s’est passé la création du Sabot, la manif de défrichage et l’installation du lieu ?

Micka : La manif du 7 mai 2011. On avait donné rendez-vous aux gens à la Paquelais, un village proche du terrain qu’on visait. L’idée était de faire une manif fourches en main, du même type qu’il avait eu à Dijon pour ouvrir le potager des Lentillères à côté des Tanneries. Ils étaient venus défricher collectivement, l’idée avait bien marché, c’était assez cool de venir nombreux pour faire une action illégale et de faire venir des familles et des gens comme ça, dans la bonne humeur et sans stress. L’idée était de le refaire ici, à plus nombreux. À la Paquelais, plein de gens étaient outillés de croissants, de faux, de faucilles, de débroussailleuses, de pleins d’outils différents… j’ai vu quelqu’un avec une hallebarde ! C’était assez bon enfant, il n’y avait pas un flic à l’horizon. On a marché sur le Sabot au son de la batucada. On s’est arrêté devant la parcelle, il y a eu un discours assez chouette et tout le monde est entré dans la parcelle pour défricher pendant que le bar était en train de s’installer, que les cuisines se montaient. En quelques heures, on s’est rendu compte de l’efficacité de 1000 personnes : il y avait 70 ares à défricher, une friche de 20 ans. Les gens alternaient défrichage et incursions à la buvette. Il y a eu des prises de parole en même temps de gens impliqués dans diverses luttes similaires ailleurs comme No-TAV ou Khimki en Russie. Concert le soir, fête. Les jours qui ont suivi on a continué, le défrichage était fini, on a abattu les arbres qui étaient sur le terrain. On a désouché et commencé à mettre en culture dans la dizaine de jours qui a suivi le 7 mai. Au départ, les bâtiments étaient assez sommaires, c’était un terrain nu, des gens avaient un poids lourd aménagé, ça a un peu sauvé au début. Sinon, on a vécu dans une grande tente. Au fur et à mesure on a acquis un mobil home, on a aménagé une cabane autour. Un petit tunnel pour stocker du matos a été récupéré sur un squat sur la zone. Ça a pris quelques mois pour bien s’installer, trouver des panneaux solaires pour avoir un peu de jus, faire un forage pour avoir de l’eau potable et d’irrigation. On avait fait un planning de cultures à l’avance et des plants avaient été préparés au préalable, des gens nous en ont donné à droite-à gauche pour arriver prêts en mai, ce qui était un peu tard dans la saison. Entre la décision de faire le Sabot en février et le mois de mai, on s’était un minimum organisé pour que les cultures puissent commencer rapidement.

Quel était le fonctionnement collectif du Sabot ?

Micka : C’était un collectif de 6-8 personnes, pas un collectif mouvant comme dans d’autres squats. Le fonctionnement était horizontal, on travaillait au mieux tous ensemble sachant que des gens avaient plus de capacités en bricolage, d’autres en maraîchage. On partageait les connaissances au mieux. Ça a plutôt pas mal marché, malgré des hauts et des bas. Comme ça n’était pas évident de vivre sur la ZAD au quotidien, on avait fait une sorte de roulement. Sur les huit, il y en avait quatre sur place. C’était ce collectif-là qui gérait le lieu pour la première année. On s’était engagés à faire la saison. On ne savait pas au départ dans quoi on se lançait. On ne connaissait ni la ZAD, ni la région. On quittait nos tafs, nos études, on avait d’autres activités ailleurs. On s’était dit « on verra bien, on fera une saison et on verra comment ça se passe ». Au bout de la première année, le collectif s’est un peu étiolé et pour la deuxième année les gens étaient un peu différents.

Clément : La deuxième année il y avait un peu moins de monde au départ, les gens qui sont venus souhaitaient pour la plupart un fonctionnement un peu plus collectif. Le Sabot s’est un peu plus transformé en jardin collectif, avec une équipe à peu près stable avec entre cinq et huit personnes qui se retrouvaient une fois par semaine pour prendre des décisions et des gens de passage ou d’autres squats de la ZAD qui venaient pour filer des coups de main.

Quelle était votre production, en terme de quantités, de consommateurs, etc. ?

Micka : Il y avait un hectare de maraîchage diversifié. On estime que ça bénéficiait à une centaine de personnes. On vendait sur place à prix libre pour les autres squatteurs et pour les gens des alentours, les gens des bourgs, les voisins, tout le monde pouvait venir sur place. On a essayé de fournir en légumes des cantines pour des événements type manifs ou week-ends d’action, de réunions sur la ZAD. On a fourni pour le camp de Valognes, à Angers pour un squat de demandeurs d’asile, il y aurait eu des grèves dans le coin on les aurait fourni, il n’y en a pas eu malheureusement… On a essayé de développer ça la première année en plus de la vente sur place.

Clément : La deuxième année ça a été un peu plus compliqué à cause de la météo. On a un peu plus galéré et puis avec le fonctionnement un peu plus collectif, ça a été plus difficile d’être rigoureux. On a un peu moins produit. La plupart de la production est restée sur la ZAD avec quand même des voisins qui passaient prendre des légumes, on a aussi un peu fourni des cantines mais la production était moins importante que la première année.

Micka : Que ce soit la première comme la deuxième saison, la production était loin de suffire à autonomiser la ZAD en légumes, en termes de quantité. Il y avait aussi des gens qui ne venaient pas et qui faisaient des récups. Si tout le monde était venu, on n’aurait pas pu fournir tout le monde. S’il y avait eu le double voire le triple de légumes, ce serait parti aussi.

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Comment se sont passées l’expulsion et la destruction du lieu ?

Clément : Après le premier jour des expulsions on savait que ça allait arriver, on s’était préparés. Il y a eu plusieurs maisons qui ont été expulsées dès le matin. Dès le premier jour, beaucoup de gens se sont rassemblés dans les environs du Sabot, du Far Ouest, des Cent Chênes, etc. C’était encore un lieu qui tenait et où il y avait beaucoup de monde. Il y a eu des moments assez chouettes. Les deux premiers jours il y a eu des affrontements avec les flics. Mais à aucun moment ils n’ont vraiment voulu attaquer, expulser et détruire le Sabot tout de suite. Pendant deux semaines il y a eu des petits affrontements, avec des gens qui restaient. C’était un quartier où il y avait beaucoup de monde du coup. Mais le jour où ils ont voulu expulser il ont réussi à le faire et assez rapidement. C’est un peu un mythe de dire que le Sabot a réussi à résister à l’attaque des flics pendant deux-trois semaines.

Micka : On a résisté moralement. Le fait de venir là, de continuer tous les jours à refaire des barricades sur le chemin, d’amener des provisions pour les gens qui étaient là, de rencontrer des émeutiers, des familles qui venaient le dimanche. Mais militairement c’est sûr qu’on ne pouvait pas contrer une offensive policière mais ce qu’on a fait autour c’était chouette.

Clément : C’était le premier lieu où il y a eu cette résistance-là, ça a peut-être fait changer un peu leurs plans. Ils pensaient que ça allait être facile partout.

Micka : Les premières expulsions sont allées très vite. On a eu l’impression de mettre un grain de sable dans les expulsions

Clément : Au niveau médiatique, ces deux-trois semaines d’attaques avec les gazages, le jardin qui a été piétiné, ça a aussi touché pas mal de monde, ça a ramené des gens de l’extérieur.

Micka : Un des objectifs du Sabot était de faire du lien entre les squatteurs et les paysans et les gens du coin. C’était pas gagné au départ, il y avait quand même un fossé culturel, des pratiques vraiment différentes, deux mondes différents. Les squatteurs étaient plus issus des milieux urbains, militants. Ça a un peu marché, cette démarche de faire des ponts, notamment le 7 mai 2011. Comme ça a été un lieu ouvert collectivement, ça a été important pour sa défense car chaque personne qui avait arraché une ronce le 7 mai avait envie de défendre le lieu. C’était une expérience à réitérer.

Clément : Ça a pris de l’ampleur depuis le 7 mai et là depuis la construction de la Châtaigne le 17 novembre dernier et la manif de réoccupation, c’est un peu la même chose, à 30 ou 40 fois plus. Peut-être que la prochaine fois on sera encore beaucoup plus. C’était la même dynamique : une manif bon enfant avec un chantier qui se fait d’une manière bluffante. Le 17 novembre c’était hallucinant le matos qui était transporté, la vitesse avec laquelle ça se construisait.

Que pensez-vous de la tendance à la disparition des terres cultivables, à Notre-Dame-des-Landes en particulier mais aussi en général ?

Clément : C’est une chose contre laquelle on lutte personnellement, dans nos réseaux, parce que ça va à une vitesse folle. Si on continue comme ça, dans cent ans on n’aura plus un hectare de terres cultivables en France. Les gens ont du mal à concevoir le fait qu’un département de terres agricole disparaisse tous les six-sept ans. C’est un truc contre lequel il faut lutter directement et c’est pour ça qu’on lutte contre ces projets d’artificialisation des terres, même si ça s’inscrit dans une lutte anticapitaliste globale, c’est aussi pour préserver ces terres. Que ce soit des gros projets comme celui de l’aéroport ou des zones commerciales, même des petites surfaces. Il y a des villes comme Laval où c’est en train de bouffer les terres agricoles à coups de 10-20 hectares. La construction des lotissements bouffe de plus en plus de terres dans les zones rurales, de plus en plus loin des villes. C’est la métropolisation. L’aéroport ajouterait sur une courte période plusieurs années d’artificialisation des terres en comptant aussi les hôtels, des zones commerciales, la ligne LGV Nantes-Rennes. Il y a aussi un impact au niveau de l’eau car le bétonnage réduit les infiltrations d’eau, ça crée des risques d’inondation. Apparemment, avec l’aéroport, Blain risquerait d’être inondé. Sur une zone comme la ZAD, qui est une vraie éponge, les quantités d’eau absorbées sont énormes.

Comment voyez-vous la suite de la lutte contre l’aéroport ?

Micka : Je suis assez confiant, j’ai l’impression qu’il faut qu’on tienne encore quelques mois, qu’on se mette à fond et qu’on va finir par gagner.

Clément : J’étais assez pessimiste, la dynamique sur la ZAD commençait à s’encrouter, à tourner en rond. Les expulsions nous ont donné un bon coup de pied au cul et plein de gens se sont rendus compte de ce qu’il se passait ici. On aurait jamais imaginé la dynamique qu’il y a eu depuis, avec les soutiens, la création de comités un peu partout, le nombre de participants à la manifestation de réoccupation. Il y a de quoi être plutôt optimistes sur la suite. Le projet est aussi en train de se fissurer politiquement.

Micka : Si la préfecture avait attendu quatre ou cinq mois de plus pour expulser, il y aurait peut-être eu moins de monde sur la zone. Ça commençait à s’essouffler un peu avec les occupations et l’hiver qui arrivait. C’est un peu le préfet qui a relancé la dynamique des occupations et de la lutte en général !

Clément : Il y a davantage de gens qu’avant, plus de projets agricoles. Ils ont expulsé le Sabot et là on va se relancer dans des cultures. Il y des projets collectifs un peu partout. En ce moment toutes les deux semaines on fait une AG sur les thématiques agricoles avec les gens qui se sentent investis là-dedans, les paysans du coin… Ça a été un peu difficile car plein de gens sont arrivés avec des cultures différentes. Ça commence à se tasser, on prend des habitudes.

Quel est l’avenir des terres après tout ça ?

Micka : On commence à se poser cette question depuis peu. Il y a de nombreuses possibilités : un autre projet, ou juste le barreau routier sans l’aéroport, un des rêves du maire de Notre-Dame… On lutterait contre ce genre de projet. Il faudra que les paysans sur place continuent à cultiver, qu’il y ait de nouvelles installations. On m’a dit : « Si l’aéroport ne se fait pas, il faudra bien aménager », mais aménager quoi ? Ce sont des terres agricoles ! On ne pourra pas effacer l’histoire du lieu, les occupations des dernières années. Pourquoi pas faire une zone d’autonomie définitive, un peu hors du monde et du temps, vivre comme on le décide.

Clément : Des gens du réseau COPAIN [Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet d’aéroport, regroupant le réseau Civam 44, la Confédération Paysanne, le Groupement des Agriculteurs Biologiques et Terroirs 44] réfléchissent là-dessus depuis peu, une structure qui pourrait permettre des installations ou que les gens présents actuellement puissent rester à cultiver les terres sans avoir le statut d’agriculteurs, avoir des projets alternatifs qui ne rentrent pas dans les cases des administrations. Le fait que des paysans installés et des structures et associations agricoles y réfléchissent, c’est très intéressant.

Micka : La seule chose qu’on peut craindre c’est que si l’aéroport ne se fait pas, les squatteurs seront quand même les grands perdants avec le risque de résurgences de conflits internes.

Clément : Les gros paysans du coin se positionnent déjà pour récupérer des terres si le projet ne se fait pas. Que les associations s’y opposent déjà, c’est plutôt positif. En tous cas, ce sera une petite victoire car il y aura encore des luttes à mener.

Micka : Même dans le cas contraire, on aura gagné en vécu, en expérimentations, en liens, en nouvelles pratiques. Tout ça ne sera pas perdu, ça va essaimer.

Pour conclure ?

Micka : Ce qui était classe c’était l’objectif du Sabot, faire du lien entre squatteurs et paysans. Ça a fonctionné, si je devais ne retenir qu’une chose du Sabot, c’est ça. La diversité des pratiques, qu’on puisse tous lutter ensemble, avec des moments forts comme les manifs du 7 mai 2011 et du 17 novembre 2012. La lutte est plus riche comme ça, on ne reste pas dans les carcans identitaires.

Clément : À force de discussions, il y a des gens qu’on commence à voir beaucoup, on se rend compte que des idées changent chez eux, du fait d’être voisins, de faire des choses ensemble.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/02/058.jpg

Syndicats de la CNT Nantes, 15 février 2013

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 20:31

CCF pour les arrestations à Kozani

 

Communiqué CCF

 

Si on parle, on parle parce qu'on n'abandonne pas la Conspiration des Cellules du Feu aux égouts de la propagande étatique.

 

Pour le braquage à la banque seuls peuvent parler les arrêtés qui ne sont pas membres de la Conspiration, de toute façon la Conspiration n'a pas été touchée par ces arrestations et tant nos convictions que les cellules demeurent non lésés. Mais comme la machine de l'Etat fait constamment référence à la Conspiration, on éclairci nos positions.

 

Les révoltés [guerriers] urbains  anarchistes ne sont pas des ''bons gars'', ni ils ont besoin d'être défendus par les hypocrites de l'humanisme et les entrepreneurs de la sensibilité gauchiste.

 

Les révoltés [guerriers] urbains anarchistes quittent le rôle de la victime pour prendre leur place comme bourreau dans la silence passive de la société.

 

On sait que la violence anarchiste contre l'état est le seul moyen pour la libération, Qui  hésite de s'armer, sera prouvé  couard pour vivre avec dignité. Loin de la rhétorique humaniste et les larmes de crocodile, sur les visages des arrêtés, on a battu des choix précis. Le choix d'un braquage de banque dans le but du renforcement des cellules anarchistes informels  illégaux était et sera une pratique anarchiste.

 

Dans la guerre contre l'état et sa société on ne demande pas pitié à l'ennemi, Les anarchistes de l'action ne respectent aucune légalité bourgeoise. La question n'est pas de parler  de l'arbitraire de la violence policière, mais de passer premier  à l'attaque, ici et maintenant. De toute façon la vie appartiendra toujours à une genre de gens, les gens de l'Action.

 

Force aux 4 prisonniers anarchistes qui sont accusés pour le braquage à Kozani.

 

On soutien ceux qui soutiennent leurs choix et n'y renoncent pas.

 

ON CRÉE ET ON ORGANISE 10, 100, 1000  CELLULES DE LA CONSPIRATION.

 

VIVE LA FEDERATION ANARCHISTE ATYPIQUE. (FAI/IRF)

 

Les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules du Feu.

 

 

P.S. On envoie de toute coeur notre solidarité aux camarades emprisonnés Alfredo Cospito et Sergio Maria Stefani à qui les matons des prisons italiennes ont interdit les visites, et aussi à l'ami et en grève de faim depuis le 4 février Spyros Dravilas, lequel le système ''correctionnel'' grec prive de ses permissions de sortie.

 

 

 

[photo rajouté par la traductrice, tribunal attaqué en janvier 2011, à Athénes par CCF, quelques jours avant le début de leur procés. Aucun victime, grâce à un appel de prévention qui a suscité l'evacuation du bâtiment et des alentours.]

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 19:57

Nouvelles d’Égypte

Loin du Caire, les provinces égyptiennes bouillonnent.

Que ce soit à Mahalla, ville industrielle au cœur du Delta qui s’est déclarée ville indépendante depuis plus d’un mois, à Tanta, à Mansoura, à Zagazig, pourtant fief du président, sans parler des trois villes du canal de Suez, Suez, Port-Saïd et Ismailéya, les manifestations contre le pouvoir des Frères, furent d’une violence sans précédent.

Depuis l’élection de Moris El Ayat, membre de la confrérie illicite, président de l’Égypte en juin 2012 ; 105 Égyptiens ont été tués, dont la majorité sont des jeunes activistes, et 16 soldats au Sinaï. Aucun auteur de ces meurtres, quelquefois ciblés n’a été identifié ni mis en examen.

Bien au contraire ce sont les jeunes révolutionnaires qui sont systématiquement arrêtés, incarcérés, humiliés et torturés dans des nouveaux camps baptisés les petits Guantanamo.

Chaque gouvernorat a maintenant ses martyrs et ses blessés,  chaque famille a son détenu,  et tous les jours  s’organisent des funérailles qui crient leur haine contre ce nouveau pouvoir qui a dépassé l’ex-régime de Moubarak dans sa violence et son despotisme. L’image de la mère de Mohammad El Guindi, jeune révolutionnaire de 18 ans mort sous la torture, se frappant la tête avec sa chaussure pour avoir voté pour Morsi est devenue emblématique.

Aujourd’hui Port-Saïd a décrété la désobéissance civile, pour protester contre la tuerie de 22 manifestants qui contestaient le verdict du tribunal contre les auteurs présumés du meurtre de 72 personnes lors d’un match de foot en janvier 2011.

Cette désobéissance civile sera poursuivie par 12 autres gouvernorats du delta et du sud de l’Égypte.

La poursuite de la contestation en Égypte, deux ans après la révolution du 25 janvier 2011, a atteint son zénith au mois de janvier 2013 avec plus de 500 mouvements de grève, de manifestation, de refus etc. enregistrés par les associations des droits de l’homme.

Le soulèvement des provinces marque une nouvelle étape dans le processus révolutionnaire qui vise à renverser le régime des Frères, il dépasse et de loin les tractations politiques du Front du salut national. Celui-ci qui a entamé un dialogue ambigu et tâtonnant avec le pouvoir en place est de plus en plus contesté dans la rue.

La révolution continue, c’est le peuple qui la fait et il gagnera.

Galila El Kadi – mailing, 18 février 2013

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 18:55
jeudi 24 janvier 2013 
par Les Tumultueuses

 

Les FEMEN font parler d’elles. A priori, comme ça, on pourrait presque se dire tant mieux ! Des femmes militantes, féministes de surcroit, qui apparaissent dans le champ des médias à ce rythme là, le monde féministe devrait se réjouir...

Reconnaissons-le, les FEMEN sont courageuses, leurs actions sont radicales et efficaces (puisque systématiquement relayées par la presse) et en plus, elles prennent des risques.

Les Femens nous plaisaient, nous évoquions l’idée de travailler avec elles. Et, c’est en regardant de plus près, qu’une somme de divergences nous est apparue. Sans vouloir prétendre qu’il y a les bonnes et les mauvaises féministes, nous tenons à rappeler qu’il y a plusieurs féminismes et que le genre d’idées que défendent les FEMEN peut être dangereux.

Pourquoi en tant que féministes nous ne pouvons pas cautionner un tel mouvement ?

Parce que les FEMEN défendent un féminisme essentialiste, basé sur l’instinct et la « nature » des femmes. Selon leurs propres mots « Nous reconstruisons une image nationale de la féminité, de la maternité et de la beauté, basée sur l’expérience des mouvements de femmes euro-atlantiques » (sans spécifier de quels mouvements il s’agit...) [1]. Parce que politiquement leurs missions sont plus que questionnables : moralistes (« développer les qualités intellectuelles et morales des femmes ukrainiennes »), nationalistes (« redorer l’image de l’Ukraine, pays plein d’opportunités pour les femmes »)2, racistes (comme en témoigne la « Bromide Deactivation Action » faite devant l’ambassade de Turquie sous prétexte que les citoyens turcs seraient les touristes sexuels les plus actifs en Ukraine)3. Parce qu’une grande partie de leurs actions en France et ailleurs consiste à aller « libérer » les autres femmes en venant leur dire ce qui est bien et ce qui est mal. Que ce soient par leurs nombreuses actions qui stigmatisent, culpabilisent et infantilisent les femmes musulmanes (cf l’action au Trocadéro où elles sont arrivées vêtues de burqa qu’elles ont ôté pour se mettre seins nus et afficher un message tel que « Plutôt à poil qu’en burqa », comme si c’était si simple...)4 ou par leurs actions qui stigmatisent, culpabilisent et infantilisent les prostituées (lire leur programme « Sex is not for sale »)5. Parce que tout simplement, sur ces questions (le voile et la prostitution) les FEMEN ont les mêmes positions que les féministes « institutionnelles » et nous les combattons. Parce que les FEMEN sont financées par des hommes d’affaire et par des millionnaires (le millionnaire allemand Helumt Geier et le femme d’affaire allemande Beate Schober entre autres financeraient les FEMEN)6. Parce qu’il est arrivé que les FEMEN débarquent sur les lieux de leurs actions, en berline avec chauffeur. Parce que les FEMEN ne s’adressent pas aux femmes et utilisent des discours virilistes (cf : action devant chez DSK, seins nus avec pour slogan : « Descends si t’es un homme »). Parce que le fait que les FEMEN correspondent TOUTES aux critères de beauté occidentaux (blanches et minces) est excluant.

Et puis parce que les Tumultueuses, contrairement aux FEMEN, n’ont pas « les seins chauds, le cerveau frais et les mains propres »7. Parce que lorsque nous avons organisé des actions torse nus dans les piscines parisiennes, nous nous adressions d’abord aux femmes et que notre message était de dénoncer le contrôle du corps des femmes par le patriarcat et les normes de beauté dominantes et discriminantes. Parce qu’en tant que féministes, nous pensons qu’il est important d’essayer de ne pas exclure de femmes de nos luttes. Parce qu’en tant que féministes nous sommes convaincues que LA Femme n’existe pas, mais que les femmes sont multiples et que nous ne voulons pas parler à leur place. Parce qu’en tant que féministes, nous préférons faire en sorte que les femmes se libèrent par elles même et ne pas leur imposer de modèle de femme libérée. Parce que pointer du doigt les hommes musulmans comme étant les nouveaux ennemis des féministes est raciste et discriminant. Parce qu’en tant que féministes nous combattons l’exploitation des individus et donc le capitalisme qui se nourrit du patriarcat (et vice-versa). Et enfin parce qu’il n’existe pas de « nouveau féminisme » ni de « nouvelle femme ». Les courants féministes, leurs revendications et leurs modes d’action ont évolué, comme tous les mouvements politiques, mais nous ne partons pas de rien, nous avons une Histoire. Il s’agit d’une lutte de longue date, qui n’a jamais cessé et qui se poursuivra tant que cela sera nécessaire.


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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 16:29
Alain Soral parraine la publication d'un pamphlet anti-rap
A la notable exception de la très conspirationniste prose de Kimto Vasquez(qui n'acceptera de croire en la démocratie que lorsqu'il « verra à la télé le professeur Faurisson »...), aucun rap ne trouve grâce aux oreilles d'Alain Soral. C'est peut-être pour cela que la maison d'édition qu'il a fondée, Kontre-Kulture, s'est associée aux éditions Blanches pour éditer le pamphlet de Mathias Cardet, supporter du PSG et amateur de rap "repenti", qui vilipende sur un peu moins de 200 pages « l'effroyable imposture du rap »

Pour le journaliste Olivier Cachin, ce "premier livre noir du rap", comme on le lit en quatrième de couverture, repose sur une technique que l'on peut résumer en quelques mots : «multiplier les locutions compliquées ("contenant black-panthéro-marcusien" en mot compte triple) et tordre les faits pour qu’ils penchent du côté de votre thèse»

Une technique qui n'est pas sans rappeler celle de Thierry Meyssan auquel le titre de l'ouvrage de Mathias Cardet est un clin d'œil à peine dissimulé. Rien d'étonnant dès lors à ce que le livre de Cardet comporte «une bonne dose de théorie du complot (les liens entre rap et mafia, J. Edgar Hoover en grand ordonnateur de la normalisation révolutionnaire des Noirs américains)»

Ajoutons que la couverture du livre est l'oeuvre de Zéon, un dessinateur proche de Dieudonné et d'Alain Soral (il a co-produit avec eux une BD intitulée Yacht People) et auteur de plusieurs dessins et montages Photoshop à connotation antisémite. 

Visiblement pas rebuté, Le Figaro a discrètement assuré, la semaine dernière, la promotion du brûlot antirap de Cardet. 
L'Effroyable Imposture du Figaro
Vous ne le saviez pas, mais bien avant de faire sauter les tours du World Trade Center, les mêmes comploteurs de l'élite mondialo-sioniste ont mis en oeuvre une conspiration encore plus sournoise et machiavélique en France: ils ont inventé le rap  pour pervertir la jeunesse.
Vous ne le saviez pas mais maintenant vous le saurez, grâce à la collaboration objective d'Alain Soral et du Figaro.
Le 24 février, aux éditions Kontre Kulture, sort en effet un ouvrage intitulé " L'effroyable  imposture du rap ", rédigé par un certain "Cardet", présenté comme un ex-adepte repenti de cette satanique musique qui depuis des dizaines d'années serait propagée dans les quartiers populaires de toute la planète pour transformer les jeunes en suppôts du mal.
Avec un titre faisant explicitement référence au livre de Meyssan sur le 11 septembre, et une maison d'éditions officiellement présentée comme celle d'Egalité et Réconciliation qui a récemment réédité La France Juive de Drumont, on sait à quoi s'attendre: pour celles et ceux qui ne seraient pas sûrs du contenu, Soral en d'ailleurs parlé dans une vidéo récente, où il s'entretient avec des anonymes  présentés comme "salafistes", dont il fait la louange comme étant eux, des musulmans et des enfants d'immigrés "exemplaires".
A ces "jeunes exemplaires" , il oppose la "racaille nourrie au rap" . Selon lui, et le bouquin de Cardet dont il fait la promotion dans cette vidéo, le rap est une offensive culturelle menée secrètement par " les juifs ashkénazes" qui auraient été derrière tous les artistes depuis trente ans.
Derrière le prétexte du rap, la thèse classique de l'extrême-droite : l'union de tous les "allogènes", ceux de l'intérieur, les Juifs, et ceux de l'extérieur, les arabes et les noirs , notamment , pour détruire la civilisation blanche.
Selon le public visé, mais aussi en fonction de la tendance politique qui émet le message, cette théorie connaît diverses déclinaisons sémantiques: si Soral peut évidemment sans souci parler directement des "Juifs", dans d'autres cercles, on parlera des "élites immigrationnistes", notamment dans les médias de la droite dure.
C'est ainsi que des éditorialistes du Figaro comme Rioufol présentent généralement les choses, afin d'éviter d'exprimer trop ouvertement un antisémitisme que la droite prétend généralement combattre, puisqu'il n'existerait que chez la partie de la population issue de l'immigration.
Pourtant, c'est bien dans Le Figaro, que le nouvel opus de Kontre Kulture, ce bouquin qui présente donc le rap comme un énième avatar du complot juif, aura fait l'objet d'une élogieuse publicité...avant même d'être publié.


Sans le rap, il ne se serait jamais rien passé dans les banlieues" , voilà ce qu'on apprend dans cet article du Figaro. Et sans les déhanchements d'Elvis, la jeunesse n'aurait pas manifesté contre la guerre du Vietnam, comme chacun sait. 
Le ridicule de l'analyse, qui dispense qu'on la critique,  n'enlève rien à la gravité du fond, et à la collusion entre le "respectable" Figaro et les fascistes hallucinés d'Egalité et Réconciliation.
Ce compagnonnage ne s'exprime d'ailleurs pas que dans cette promotion d'un ouvrage de Kontre Kulture avant même sa parution , nous en avions parlé dans un précédent article, Le Figaro a également été le premier grand journal à faire la promotion d'un documentaire à visées négationniste réalisé par la boite de production des amis de Dieudonné , Clap 36, et ce au travers de deux articles différents !
Cette nouvelle publicité pour Soral et les siens dans le quotidien quasi-officiel de la droite française démontre que les alliances entre la droite et l'extrême-droite ne portent pas seulement sur la thématique raciste, mais sont bien existantes également sur l'antisémitisme, tant l'un ne va pas sans l'autre.
Accessoirement, son contenu offensif contre le rap et la banlieue justifie encore un peu plus le mépris qu'on peut avoir pour ces rappeurs qui font la promotion du fascisme de Soral ou de Dieudonné en les présentant comme les "vrais " rebelles et les véritables amis de la jeunesse des banlieues.

Maj: comme nous l'ont fait remarquer nos lecteurs, la couverture de l'ouvrage , reproduite sur l'article du Figaro est une "oeuvre" du dessinat
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